Cet os est écrit pour un jeu du FoF, il fallait le rédiger sur le thème "Oui" en une heure. Pour plus de précisions vous pouvez m'envoyer un mp.


— Je n'ai jamais dit oui.

Il y eut un lourd silence. Puis Ron soupira.

— Écoute mon pote… Je croyais que tu l'aimais ?

Harry se tendit et répondit presque immédiatement, s'exclamant sans même réfléchir.

— Non !

Il rougit aussitôt, puis renifla et haussa les épaules.

— Enfin, je veux dire… je… je ne sais pas.

Hermione roula des yeux et souffla.

— Si tu nous expliquais en détail ?

Harry lui adressa un sourire crispé, et il se frotta le visage. Puis, il finit par murmurer, pensivement.

— Il y avait ce truc entre nous, avant qu'on quitte Poudlard. C'était… je ne sais pas. On n'était pas vraiment ensemble, mais Ginny… elle m'avait embrassé une fois, et…

— Et tu l'as embrassé aussi ! Devant tout Poudlard !

Harry lança un coup d'œil agacé à Ron qui venait de l'interrompre et il souffla.

— On venait de gagner le match et…

Ron grogna, mais Hermione le bouscula en lui jetant un regard d'avertissement.

— Laisse-le parler !

Harry se frotta de nouveau le visage, un peu perdu, et il fronça le nez.

— Peu importe. On est partis, et il n'y avait plus rien. Je veux dire… j'ai pensé à elle, mais… c'était plus… je ne sais pas. Il y avait l'horcruxe, le désespoir, c'était une lumière dans les ténèbres. Une façon de ne pas sombrer.

Hermione lui toucha le bras brièvement, avec un sourire triste. Elle aussi se souvenait de ces moments, lorsqu'ils étaient en fuite, seuls au monde.

Ron croisa les bras sur sa poitrine et leva un sourcil, attendant visiblement la suite. Harry serra les poings, et secoua la tête.

— Il n'y a rien eu de plus. Rien du tout. On s'est vu le jour de la bataille. Je l'ai juste serré dans mes bras. De la même façon que Luna ou même Neville ! J'étais contente de la revoir. De tous les revoir !

Son ami montra les dents, agacé.

— Ma sœur n'a pas imaginé que tu allais l'épouser ! Tu as bien dû le dire !

Harry grogna.

— À quel moment ? Quand on risquait notre vie ? Quand je savais que je devais me sacrifier pour que vous viviez tous ?

Au moins, Ron eut l'air honteux et détourna le regard. Mais Harry sentait la colère monter en lui et il continua.

— Le dernier semblant de baiser entre elle et moi, c'est le jour du match de Quidditch. Depuis, il n'y a rien eu. Ni geste ni conversation au sujet d'une éventuelle relation.

Ron lança le carton d'invitation devant lui, annonçant le mariage de Harry Potter et de Ginny Weasley. Harry se rembrunit et grogna.

— Il n'y aura pas de mariage. Je…

— Tu vas laisser ma sœur passer pour une idiote ? Laisser le monde magique croire que tu l'abandonnes devant l'autel ?

Harry serra les poings, et se leva, dévisageant froidement son ami.

— Et tu préfères quoi, Ron ? Je ne l'aime pas ! Je ne veux pas d'elle dans ma vie ! C'est assez clair ? Si au moins elle… elle n'avait pas tenté de me piéger de cette façon… Elle croyait peut-être que je dirais oui à tout pour la préserver en gage de notre amitié ?

Hermione essaya de les tempérer, mais en pure perte. Ils se dévisageaient avec colère, l'un voulant protéger sa sœur, l'autre voulant garder sa liberté, refusant d'être un pion, une fois de plus.

— Elle t'aime, imbécile ! Tu l'as laissé espérer ! Et maintenant, tu fuis comme un lâche !

Les mots de Ron résonnèrent entre eux, amenant un silence lourd et choqué. Hermione s'était figée, les yeux écarquillés, les mains plaquées sur sa bouche, son regard allant de l'un à l'autre. Ron était écarlate, plein de colère. Harry lui semblait d'un coup terriblement calme, beaucoup trop calme. Mais ses yeux verts brillaient d'une rage sans nom, et il murmura, d'une voix glaciale.

— Tu as raison. J'ai dû laisser mon courage quand j'ai été me battre. Quand je suis mort, quelques instants. Quand je me suis relevé et que j'ai dû le tuer. Tu vois… je pensais que j'avais au moins gagné le droit de décider enfin de ma vie, mais même toi tu veux m'imposer tes désirs. Va te faire foutre Ron. Toi et ta sœur, allez vous faire foutre. Je ne suis plus le gentil naïf qui se laisse faire, et je ne vais pas accepter ce mariage pour ne pas vexer ta famille. Si tu as un problème avec ça, sors de ma vie.

Puis, Harry tourna les talons et partit, tranquillement, sans se retourner.