Cet os est écrit pour un jeu du FoF, il fallait le rédiger sur le thème "Parent" en une heure. Pour plus de précisions vous pouvez m'envoyer un mp.
S'il y avait une chose que Harry Potter savait, c'était qu'il ne savait pas ce que c'était d'avoir des parents. En grandissant, il avait vu des familles autour de lui, et il avait remarqué que chaque parent avait sa propre méthode éducative.
Parfois, il se disait qu'il agirait d'une façon ou d'une autre lorsqu'il serait père — s'il le devenait un jour. Parfois, l'idée même d'être responsable d'un enfant, d'un petit être sans défense, lui faisait peur.
Toutefois, il n'était encore qu'un enfant lui-même et il pensait avoir du temps. Beaucoup de temps.
À dix-sept ans à peine cependant, il tua un homme et mit fin à une guerre. Sur le champ de bataille, il découvrit que l'enfant — le bébé — dont il était le parrain était orphelin.
Il eut l'impression que c'était un coup du sort de plus, une façon de lui imposer une nouvelle épreuve. Il n'arrivait pas à dormir plus de quelques heures par nuit, il n'avait jamais connu de stabilité affective et voilà qu'il devait prendre un bébé en charge.
Un bref instant, il eut envie de fuir. De prendre le premier avion pour l'autre bout du monde, disparaître et goûter enfin la liberté.
Heureusement, Andromeda comprit son mal-être et lui proposa de prendre Teddy en charge, le temps qu'il profite un peu de la vie. Cependant, ce n'était pas forcément une solution idéale, puisque Harry se rendit compte qu'il était totalement perdu. Après une enfance de brimade, et une adolescence où il avait été conditionné à se battre, sa soudaine liberté lui semblait soudain trop effrayante.
Désœuvré, affaibli par ses peurs et ses cauchemars, Harry sombrait dans une profonde dépression.
Andromeda était une Black et une Serpentard.
En tant que Black, elle prenait soin des siens, fidèle à sa famille avant tout. Et Harry était sa famille, lié à elle par le lien de parrainage initié par Sirius.
En tant que Serpentard, elle savait se montrer rusée pour parvenir à ses fins. Si elle se débrouillait bien, elle pourrait sauver toute sa famille. Toutes les lignées Black restantes.
Elle prétexta une maladie magique pour rester alitée et rappeler Harry. Et elle lui confia ses volontés.
Elle lui demanda de prendre soin de son filleul. Seulement, compte tenu de son inexpérience, elle voulait son neveu prenne également soin de Teddy. Ainsi, Harry Potter et Drago Malefoy devenaient les tuteurs du petit garçon, ensemble.
Andromeda savait que Harry n'avait pas eu de véritable enfance. Cependant, elle savait aussi que son neveu Drago n'avait pas eu de meilleur exemple : ses parents étaient trop préoccupés par les apparences pour se soucier de lui, et ils l'avaient outrageusement gâté pour compenser leurs manquements.
La chute avait été rude pour le jeune homme, lorsqu'il avait été traîné devant le Magenmagot. Il allait être envoyé à Azkaban, mais Harry était intervenu, rappelant à tous que Drago Malefoy était un enfant qui avait suivi ses parents avant tout. Et il avait plaidé en sa faveur, jurant que sans le Serpentard, il serait mort et Voldemort serait au pouvoir.
Sa sœur, en larmes, était venue la voir plusieurs fois pour lui parler de son fils. Elle reconnaissait ses terribles erreurs et elle demandait enfin conseil à sa grande sœur pour arranger les choses. La dépression et l'immobilisme de Drago la rendaient malade. Andromeda imagina immédiatement le moyen de rendre la vie à ces deux garçons.
Elle avait remarqué que chaque fois qu'elle voyait Harry, celui-ci ne pouvait pas s'empêcher de mentionner Drago. L'inverse était vrai, également : à chaque fois que son neveu s'animait, c'était lorsque son ancien camarade était mentionné.
En les forçant à cohabiter, à oublier leurs anciennes querelles, tout en les obligeant à prendre soin de Teddy, elle espérait leur montrer que la vie continuait, et qu'ils avaient le droit d'être heureux.
Bien que rusée, Andromeda n'avait pas prévu que son idée fonctionne aussi bien. Elle avait cru qu'il faudrait des mois pour que les deux jeunes hommes brisés puissent s'accorder, et trouvent un équilibre. Cependant, tout fut bien plus rapide.
Deux adolescents encore emménagèrent ensemble, avec un bébé. S'ils s'étaient battus tout au long de leur scolarité, ils arrivèrent à s'entendre. Ils se disputaient parfois, mais dès qu'ils élevaient la voix, Teddy se mettait à hurler. Alors, ils accouraient et oubliaient ce qui n'allait pas juste avant.
Pour deux garçons sans repères, ils trouvèrent vite leurs marques. Pour l'un comme pour l'autre, c'était une rédemption : une façon d'oublier leurs cauchemars, de ne plus penser à ses erreurs pour l'un, à ce qu'il avait dû faire pour survivre pour l'autre.
Ils apprirent à sourire, puis à rire. À jouer avec l'enfant dont ils étaient responsables. Et tous les trois, ils commencèrent à vivre. Heureux.
