Cet os est écrit pour un jeu du FoF, il fallait le rédiger sur le thème "ampoule" en une heure. Pour plus de précisions vous pouvez m'envoyer un mp.


En temps normal, ils auraient dû paniquer. Cependant… ils étaient gelés, effrayés, et Drago était blessé. La disparition de leur magie n'était qu'une péripétie de plus.

Harry ferma les yeux un instant, essayant d'oublier les frissons qui agitaient son corps pour trouver une solution. Après tout, il avait grandi dans le monde moldu, sans la moindre idée de l'existence de la magie. Il pouvait bien se débrouiller comme autrefois et il se préoccuperait plus tard de ce nouvel élément perturbant.

Finalement, il se redressa, ignorant le regard curieux de Drago et commença à déboutonner sa chemise, peinant à attraper les boutons minuscules. Le Serpentard croassa, effaré.

— Qu'est-ce que tu fais, Potter ?

— On va mourir de froid si on reste dans nos vêtements gelés. L'air n'est pas si glacé, c'est juste l'eau qui l'était. Alors on va se déshabiller et se coller l'un contre l'autre.

Drago déglutit, et secoua la tête.

— Quoi ?

Harry leva la tête, ne pensant même pas à être gêné de ses paroles.

— C'est un truc moldu, Malefoy. Fais-moi confiance. Ôte tes vêtements et la chaleur de nos corps va nous aider à… nous réchauffer.

Le Serpentard aurait aimé protester. Mais il avait bien trop froid pour lutter et Harry lui promettait que ce froid atroce ne serait bientôt plus qu'un mauvais souvenir. Il l'imita en baissant la tête, se répétant que ce n'était pas plus étrange que de se déshabiller avec ses camarades dans les vestiaires de Quidditch. Ils étaient deux garçons, ils étaient peut-être rivaux, mais ils semblaient être arrivés à une étrange amitié… Pas de quoi s'affoler.

Drago hésita au moment de quitter son pantalon, avant de souffler et de s'en débarrasser d'un geste brusque. Harry était en caleçon devant lui, et il ne put s'empêcher de le détailler un court instant. Il était maigre, mais plus musclé qu'il ne l'avait imaginé et sa peau mate était couverte de chair de poule. Indécis, il croisa le regard vert et Harry avança vers lui, les joues rouges.

Le jeune homme crut qu'il serait terriblement gêné de se serrer contre Potter en sous-vêtements. Mais la douce chaleur qui parcourut son corps et apaisa ses tremblements calma toutes ses craintes et il se détendit, se serrant un peu plus contre le terrible Gryffondor.

Ils s'étaient installés à distance de l'eau, adossés contre le mur — dépourvu de mucus à cet endroit — et étaient enlacés étroitement. Drago se surprit à somnoler, le visage appuyé contre la peau douce du torse du jeune homme. C'était agréable et il laissa échapper un soupir en sentant Harry — lui aussi détendu — le serrer un peu plus contre lui.

Son regard se posa sur leurs vêtements, qu'ils avaient étalés de leur mieux au sol pour qu'ils sèchent — il pouvait accepter un câlin du Gryffondor à demi nu, mais certainement pas sortir dans les couloirs de Poudlard en sous-vêtement — avant de dévier vers les parois de la cavité, examinant distraitement leur prison de pierre.

Il était proche de fermer les yeux et de se laisser aller, alors qu'il savourait la bulle de tiédeur créée par leurs deux corps, quand il se rendit compte qu'il fixait un objet incongru depuis un moment. Il fronça les sourcils en clignant des paupières, essayant de se souvenir où il avait déjà vu ce genre de chose.

Finalement, il soupira et murmura.

— Potter ? C'est quoi le truc là-bas ? J'ai déjà vu ça, mais je ne me souviens plus…

Le Gryffondor se redressa légèrement, cherchant ce qui avait attiré l'attention de son camarade. Lorsqu'il vit l'objet, il hoqueta et se redressa, faisant grogner Drago.

— C'est… C'est une ampoule ! Une ampoule moldue !

Ils échangèrent un regard et Drago roula des yeux en voyant l'excitation se peindre sur le visage de Harry. Il doucha son enthousiasme rapidement, avant de le laisser émettre les suppositions les plus farfelues.

— Et tu peux me dire ce que ferait un objet moldu en plein cœur de Poudlard, Potter ?

Harry lui envoya un regard amusé et haussa les épaules.

— Qui sait ? Ce n'est pas plus étrange qu'une fissure qui se referme, qu'un mur couvert de mucus de véracrasse, que des étriers pour escalader un mur, qu'un lac glacé plein de créatures inconnues… ou que la disparition brutale de notre magie, si ?

Drago resta un instant silencieux, laissant ses doigts caresser machinalement le bras de Harry, comme pour s'assurer qu'il était réel, puis il soupira.

— Je suppose que ce n'est pas plus étrange, effectivement. Ça n'a aucun sens, Potter… c'est toujours comme ça avec toi ?

Harry gloussa et haussa les épaules.

— Je me retrouve souvent plongé dans des histoires… inhabituelles, oui. Mais là, je dois avouer que c'est vraiment… enfin. Ça surpasse tout le reste.

Ils gardèrent le silence un moment, plongés dans leurs pensées. Puis, Harry se redressa.

— On devrait aller voir ça de plus près, non ? Trouver un moyen de sortir d'ici ?

Drago grogna, puis il se redressa à contrecœur.

— Je sais que tu vas finir par nous faire sortir de là, Potter. Mais par pitié, quoi qu'il arrive, débrouille-toi pour ne pas nous faire atterrir dans la Grande Salle en sous-vêtements !