Cet os est écrit pour un jeu du FoF, il fallait le rédiger sur le thème "acajou" en une heure. Pour plus de précisions vous pouvez m'envoyer un mp.
Comme Harry l'avait dit lorsqu'ils s'étaient dévêtus pour ôter leurs vêtements trempés, l'air même de la grotte n'était pas glacial, loin de là. Maintenant qu'ils étaient tous les réchauffés, ils n'étaient plus forcés de rester collés l'un à l'autre pour ne pas avoir froid.
Cependant, ils restèrent collés, les doigts entrelacés, comme si c'était naturel. Ils approchèrent lentement de l'ampoule qui avait attiré l'attention de Drago, méfiants.
L'objet était fixé dans la pierre, sans qu'aucun fil électrique ne soit présent. Il n'y avait pas non plus le moindre interrupteur. Harry fronça les sourcils.
— C'est vraiment bizarre. Il n'y a rien pour la faire fonctionner.
— Potter, dois-je réellement te rappeler que l'énergie moldue ne fonctionne pas dans le monde magique ?
— Et dois-je te rappeler que nos baguettes sont totalement inutiles dans cette grotte ? Si ça se trouve, l'électricité fonctionne ici ! Je veux dire, il y a bien une raison pour que la magie ne soit pas utilisable ?
Ils échangèrent un regard, puis Drago haussa les épaules, avançant de quelques pas pour pouvoir toucher l'ampoule.
Harry soupira et secoua la tête.
— Une bête ampoule fixée dans le mur. Ça n'a aucun sens.
Drago plissa le nez.
— Et ce truc en verre produit vraiment de la lumière ?
— Malefoy, si on sort d'ici, je t'emmènerai dans le monde moldu pour te montrer tout ce que l'électricité fait.
Ils échangèrent un sourire et le Serpentard acquiesça, sans la moindre hésitation.
Harry laissa passer quelques secondes, puis il murmura, hésitant.
— Quand on sortira d'ici… je veux dire… enfin, on ne se disputera plus comme avant ? On pourrait… rester amis ?
Drago écarquilla les yeux, surpris, et resta silencieux un long moment, sous le choc. Face à son silence, Harry pensa qu'il n'était pas d'accord et il se rembrunit, prêt à s'éloigner, mais le jeune homme l'attira plus près de lui.
Il le serra dans ses bras, et hocha la tête.
— Ça me va, idiot de Gryffondor ! De toute façon, je vais devoir m'assurer que tu ne fonces pas dans les ennuis, je n'ai absolument pas confiance en toi pour rester en sécurité…
Harry laissa échapper un ricanement moqueur et le coupa.
— Et toi, tu as besoin d'un peu plus d'aventure dans ta vie.
Après ce moment un peu étrange, les deux garçons reprirent leur examen de l'ampoule, les joues rouges, tout en se jetant des coups d'œil pensifs.
Ce fut Harry qui repéra la seconde anomalie sur le mur, presque par hasard.
— Et ça ? On dirait une poignée ?
C'était effectivement une poignée de porte, plantée au milieu de la paroi rocheuse, sous l'ampoule. Une poignée en acajou, délicatement sculptée.
Avant que Drago ne puisse l'en empêcher, Harry tendit la main et la tourna.
Ils ne savaient pas vraiment à quoi s'attendre, alors que tous leurs repères étaient chamboulés. Mais ils ne s'attendaient certainement pas à sentir le sol se dérober sous leurs pieds.
Ils commencèrent à chuter, dans une obscurité angoissante, collés l'un à l'autre, enlacés. C'était interminable, et sur un coup de tête, Drago agrippa les joues de Harry pour déposer un baiser sur ses lèvres.
Harry ne chercha pas à se dégager, répondant au baiser presque avidement, accroché à Drago, oubliant le danger, la chute vertigineuse et tout le reste. Tout ce qui n'était pas le corps chaud dans ses bras.
Ils s'attendaient à toucher le sol brutalement, après cette chute interminable. Mais ils ne s'attendaient pas à se redresser, yeux grands ouverts, dans un lit de l'infirmerie de Poudlard.
Malgré l'endroit familier, le premier réflexe de Harry fut de chercher Drago près de lui, mais il était seul dans le lit étroit. En tournant la tête, pourtant, il se rendit compte que le Serpentard était dans le lit voisin, juste à côté.
Leurs regards se croisèrent, emplis du même trouble. Harry cligna des yeux, mais avant d'avoir pu poser la moindre question, madame Pomfresh était près de lui, s'affairant, jetant des sorts, tout en surveillant Drago du coin de l'œil.
— Et bien messieurs, on peut dire que vous nous avez fait une belle frayeur ! Quelle idée aussi de vous aventurer dans un endroit dangereux aussi ! Je dois dire que je ne suis pas surprise de vous, monsieur Potter, mais je vous pensais plus prudent, monsieur Malefoy…
Finalement, Harry croassa, incertain.
— Qu'est-ce qui s'est passé ?
Pomfresh secoua la tête.
— Il y avait apparemment une fissure dans un des murs et vous vous y êtes aventurés. Et l'endroit n'était pas stable, puisqu'il y a eu un éboulement.
Le regard des deux jeunes hommes s'accrocha, troublé. Ils échangèrent un sourire incertain, s'attendant presque à apprendre qu'ils avaient été retrouvés inconscients dans un couloir après leur chute vertigineuse.
L'infirmière pinça les lèvres et reprit, mécontente.
— Bien évidemment, on vous a dégagés de sous l'amas de pierres, mais vous étiez inconscients. Monsieur Malefoy s'en tire avec une cheville foulée en plus de votre traumatisme crânien à tous les deux…
Harry sursauta, et tenta de protester.
— Mais…
Drago lui fit signe de se taire, avant de lui adresser un clin d'œil complice, un peu hésitant. Harry se détendit, et acquiesça avant de lui sourire, soulagé. Visiblement, ils avaient partagé quelque chose pendant leur inconscience, quelque chose d'inhabituel.
Pendant que Pomfresh continuait de les maudire pour leur inconscience et leur imprudence, Harry décida que ça n'avait pas d'importance. Que leur aventure ait été réelle ou imaginaire, l'important était qu'ils s'en souvenaient tous les deux, et qu'ils garderaient cette nouvelle relation, sans la moindre haine entre eux.
Avec un soupir, Harry toucha ses lèvres en se souvenant du baiser initié par Drago, et croisa le regard gris. Leurs yeux s'accrochèrent et le Gryffondor pensa qu'il était prêt à réitérer l'expérience, mais cette fois en étant pleinement conscient…
