Disclaimer Rien à moi comme d'hab' !

Note&co : Plus qu'un ! Désolée du retard et tout et tout… Bonne lecture !

Résumé : Harry a trouvé un Portoloin dans les couloirs qui l'a conduit tout droit dans la résidence secondaire d'un certain Serpentard. De fil en aiguille, ils ont fini par... se rapprocher, dirons nous (à cause de - grâce à? - l'obstination du blond). Harry a donc cédé, en partie parce que PeV le harcelait mais surtout parce que Draco est trop sex... XD.


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Dites Malfoy !
Chapitre 11 – Réfléchir avant de l'ouvrir…

°°°°°

¤Chambre de Draco¤

Le lendemain matin, Harry se réveilla avant le Serpentard et put contempler à loisir celui-ci.
Des rayons de soleil jouaient entre les mèches blondes et la peau pâle du torse recouvert d'un fin duvet montait et descendait au rythme de sa respiration.
Il était magnifique. Ils s'étaient aimés pratiquement toute la nuit et le Gryffondor était épuisé tout comme son amant.

Ce dernier ne tarda pas à se réveiller et murmura quelque chose se rapprochant de 'Encore cinq minutes Piwee ou je t'étripe'. Un sourire étira les lèvres de Harry. Sa Majesté n'était pas du matin. Il plaignait ses Elfes de Maison. Enfin, Draco ouvrit un œil pour le poser sur le Survivant qui lui offrit un lumineux sourire avant de faire une amorce pour saisir son pantalon. Mais le Serpentard le précéda en le prenant dans ses bras et en l'entraînant de nouveau dans les draps.

« Je te préfère sans vêtements… » Murmura-t-il avant de l'embrasser.

« Je ne suis pas certain que les profs apprécieraient beaucoup »

« Ou alors trop… Tu as raison mais je suis pour dans le cadre de ma chambre »

Le Gryffondor rit doucement et, après une bataille acharnée, finit par convaincre le Serpentard de quitter le lit et de s'habiller.
Ils se séparèrent à la porte non sans une dernière tentative de Draco pour garder son Lion toute la journée dans ses draps en l'obligeant à se faire porter pâle.

Harry se dépêcha pour arriver à l'heure à son cours de botanique. Essoufflé, il pénétra dans la serre et rejoignit Ron qui le fixa d'un air suspicieux.
Mais il n'avait aucune envie d'être interrogé sur sa nuit et sur l'endroit où il l'avait passée.
Voyant que son ami n'était pas toujours disposé à l'éclairer sur son 'secret', Ron n'insista pas davantage… Hermione s'en chargerait. Comme d'habitude.

« Je n'ai pas l'intention de te harceler de questions… » Chuchota le roux pendant le cours. « Mais Mione n'aura aucun scrupule »

« Ne t'en fais pas » Dit simplement le brun en essayant de repousser les racines de la drôle de plante qui tentaient de l'étrangler. « Tu as vraiment réussi à monter dans le dortoir des filles ? »

Ron ne répondit rien et se contenta de sourire.

« Comment t'as accompli cet exploit ? »

« On a tous nos petits secrets… »

« Seamus va te supplier de lui révéler le truc… L'autre fois, il parlait d'aller faire un petite visite nocturne à Lavande histoire de vérifier si elle ne porte vraiment pas de petite culotte sous sa chemise de nuit »

« Seamus est un obsédé » Dit Ron en riant.

« Ouais mais un obsédé obstiné. Il lui pose la question depuis la quatrième année ! »

« Demande lui toi… Elle te répondra, c'est une de tes fans… A moins que tu ne sois déjà renseigné, Monsieur-je-découche-toutes-les-nuits » Fit Ron moqueur.

« Le dortoir des filles ne m'intéresse pas » Dit Harry sans réfléchir pile au moment où un grand silence se faisait dans la serre.

Un truc pour détourner l'attention… n'importe quoi, bordel. Pitié !
°Mets toi à poil, ils se poseront ptet moins de questions°
Très subtil. Très sensé.
°La moitié de Poudlard t'adule, l'autre te jalouse… Celle-ci te prendra toujours pour un taré mais tu as la première pour te soutenir°

Heureusement, pendant qu'il se battait avec PeV, Harry ne voyait pas le reste de la classe le regarder comme s'il avait annoncé que Vous-Savez-Qui adorait faire des claquettes avec Nagini les soirs de Pleine Lune.

Voyant son ami en mauvaise posture, Ron chercha à changer de sujet mais son seul exploit fut de fracasser à terre la plante carnivore géante de Chourave qui décida immédiatement de boulotter Néville (la plante pas le prof).

Tous les autres partirent en courant, poussant des cris hystériques.

Harry tenta tant bien que mal d'aider le pauvre Gryffondor hurlant à moitié avalé.

« Merci pour la diversion » Glissa-t-il à Ron pendant le sauvetage.

« De rien… Tu aurais fait la même chose pour moi »

« Tu veux dire : dévaster la serre pour faire fuir tout le monde ? »

« Précisément »

Le reste de la matinée se déroula sans heurts et sans végétal carnivore.

Néville était tout de même sonné et remit en question sa future carrière de botaniste. Finir en plat de résistance dans l'estomac de ses plantations n'était pas exactement l'idée qu'il se faisait du métier…
Pendant l'heure du repas, il regarda avec méfiance le plat d'épinards en branche et se tint éloigné de tout ce qui rappelait un végétal.
Quand Dean lui fit une farce en ensorcelant la salade, il partit en courant de la salle, jurant de ne plus jamais manger de légumes.

Harry profita de l'agitation pour s'éclipser discrètement. Le Serpentard n'était pas à sa table. Il monta dans la tour postale.

« On revient sur les lieux du crime ? » Fit une voix derrière lui.

Il se retourna. Draco était adossé derrière la porte. Il la referma du pied.

« C'est une de tes spécialités de surprendre les gens ? »

« Je t'ai fait peur, Petit Lion ? »

« Non, je savais que tu serais là… »

Draco sourit et s'avança vers la fenêtre. Harry mourrait d'envie de l'embrasser mais se retint. C'était vrai : il ne pouvait plus se passer du Serpentard mais ce n'était pas une raison pour le lui montrer.

Le blond se pencha, toujours à la fenêtre.

« Belle hauteur… Au fait, tu ne m'as jamais remercié de t'avoir évité une mort affreuse »

« Je te rappelle que c'est de ta faute si je suis tombé, justement à cause de ton penchant pour les arrivées impromptues… »

« Détail, détail… » Dit-il en agitant la main.

Harry s'avança et pressa son corps contre celui du blond.

« Merci » Murmura-t-il avant de l'embrasser.

Draco allait approfondir le baiser quand la porte grinça sur ses gonds. Harry s'écarta en vitesse de son ex-Némésis. Ils se concertèrent du regard et attendirent.

Le gêneur s'avéra être… une gêneuse. Cho plus précisément.

« Il y a du monde qui veut poster son courrier aujourd'hui, on dirait… » Dit-elle en regardant tour à tour Harry et Draco. « Les deux Princes réunis et pas d'effusions de sang ? C'est étrange… »

« Se taper dessus, ce n'est plus vraiment d'actualité… » Dit Draco moqueur.

« Ah oui ? Ta sagesse m'impressionne, Draco… » Dit-elle d'un ton qu'elle espérait aguicheur en se rapprochant de lui. « Tu as quelqu'un en ce moment ? »

Le blond lui lança un regard de pure horreur avant de ses reprendre et d'afficher à nouveau le visage impénétrable made in Malfoy. Harry se retenait d'exploser de rire.

« Et bien en fait non… Actuellement, il n'y a pas personne » Fit Malfoy junior glacial en lançant un regard furieux au Survivant.

A ces mots, le visage du brun se décomposa et il rendit le même regard au Serpentard.
Il n'en fallut pas plus à Cho pour qu'elle se jette dans le même temps sur le blond pour tenter de l'embrasser.

« Stupéfix ! » S'écria Harry en pointant sa baguette sur la furie.

« Mais elle est complètement tarée cette fille ! « S'exclama Draco oubliant le maintien que se devaient de respecter les Malfoy en toute occasion.

°Mais c'est qu'elle a eu peur pour sa vertu, la vierge effarouchée !°

Cho s'écroula devant lui et le Survivant s'accroupit près d'elle histoire de voir si elle était toujours vivante.

« Ca t'apprendra à l'encourager ! » Dit Harry mécontent.

« Tu n'avais qu'à arrêter de rire stupidement. Elle est morte ? »

« J'aimerais bien »

« Pas autant que moi. Bon, on la bazarde dans un placard. Avec un peu de chance, elle ne se réveillera pas avant la fin de l'année »

Le survivant sourit. L'idée le tentait mais il n'était pas sûr que Dumbledore apprécierait la farce.
Finalement, il la portèrent à l'infirmerie, et profitant de l'inattention de l'infirmière, déposèrent leur fardeau sur un lit avant de s'enfuir courageusement.

L'après midi était entamée et il leur fallait retourner en classe. Ils n'avaient pas de cours en commun.

Draco retint Harry en le chauffant dans un couloir sombre pendant un moment avant de disparaître. Le Survivant jura puis un sourire s'afficha sur son visage. Le blond lui avait encore glissé un origami dans une de ses mains et dans l'autre, il y avait le Portoloin.

Cette fois ci, c'était un serpent…

Harry attendit qu'il se déplie de lui-même.

J'ai laissé le même dans un des poches de l'autre hystérique mais je crois qu'il est beaucoup moins sympathique que celui-ci…
Parle le lui Fourchelangue, tu le feras onduler.

Le brun siffla quelques mots et le papier se replia avant de se redresser et de se balancer au rythme de ses paroles.
Quant au Portoloin, il était content de l'avoir de nouveau. La piscine lui manquait…

Il rangea le tout dans sa robe de Sorcier et courut pour ne pas être en retard en classe. McGonagall le tuerait si, une fois de plus, il manquait la Métarmorphose…

'Monsieur Potter, je veux bien être compréhensive et tolérer vos fréquents retards mais faites en sorte d'arriver pendant le cours et non pas après et gnagnagna'

Comme si apprendre à changer un ornithorynque en canard allait changer sa vie… Même si c'était un grand service que d'accorder à cette curieuse bête un statut stable.

Néanmoins, il réussit à être à l'heure et s'assit près de Hermione qui lui lança un regard de reproche.

« Quoi ? Pour un fois que j'assiste au cours ! » Dit Harry contrarié.

Elle soupira mais ne dit rien. Ron leva les yeux au ciel.

A la fin de la classe, ils sortirent tous les trois et se dirigèrent vers la salle commune des Gryffondors.

« J'aurais mieux fait de le sécher celui là… 'Transformez un bouquin en confettis'. Je peux le faire à la main ! » Marmonna le brun en marchant.

« Une fois en confettis, l'intérêt était de reformer le livre, Harry » Dit Hermione exaspérée.

« J'avais compris, merci ! Ce cours était totalement inutile à part peut-être pour ceux qui s'amusent à réduire leur bibliothèque en charpie, à tout réparer pour ensuite recommencer… »

« Je parie que ça existe… » Dit Ron songeur.

Ils arrivèrent dans leur salle commune et s'installèrent à une table en continuant à débattre sur le sort appris pendant les deux heures de Métarmorphoses. Finalement, Hermione consentit à admettre qu'il était 'd'une utilité réduite' selon ses propres mots.

Satisfaits, les garçons commencèrent une partie d'échecs.

Peu après, Colin débarqua et proposa à Harry de lui montrer les clichés qu'il avait pris depuis quelques temps. Le Survivant le suivit. A force d'obstination, le photographe avait fini par obtenir une pièce pour développer ses prises. Il avait droit à une chambre noire toute équipée et en gardait jalousement les clés.

« Je peux pas rester longtemps. Ron et moi, on doit préparer un truc pour les Serpentards »

« Représailles ? » Dit Colin distrait en cherchant dans ses cartons.

« Ouais, réponse aux tableaux d'affichage… »

« Très réussi leur sort… Ah ! Je les ai trouvées ! »

Le photographe déposa un gros tas de photos devant Harry et commença à énumérer où et quand il les avait prises, à quel moment de la journée, si la luminosité était bonne, si l'arrière plan n'était pas flou. Bref, il assomma Harry de termes techniques tout en le priant de choisir sa préférée.
Le brun lui demanda s'il ne prenait jamais de clichés des autres Maisons. Colin lui présenta une pile de cartons en lui expliquant que tous les élèves étaient classés par appartenance à une couleur.

« J'y pense : Luna a honoré sa promesse ? »

« Elle m'a montré ses taches de rousseur… »

« Ah… Désolé… »

« Elle en a partout… Sur TOUT le corps… »

« Je vois… » Fit Harry en souriant.

Le Survivant regarda d'autres clichés et finalement obtint de Colin de pouvoir emprunter son carton avec les photos des Serpentards.
Il retourna dans la salle commune montrer son butin à Ron. Ils passèrent le reste de la soirée à élaborer un plan d'attaque puis montèrent dans leur dortoir.

A sa grande surprise, Harry s'endormit presque instantanément et rêva de serpents qui lui susurraient avec insistance des mots en Fourchelangue qu'il ne comprenait pas.

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¤Chambre de Draco, le lendemain matin¤

Blaise s'époumonait depuis maintenant un quart d'heure devant la porte de la chambre de Du Serpentard.
Exaspéré, il se sentait fin prêt à la défoncer. Son ami ne lui répondait pas et il le soupçonnait de prendre un malin plaisir à l'ignorer.

Finalement, après un dernier coup de pied rageur, la porte s'entrouvrit.

Il chercha le Prince des Serpentards un bon moment avant de le dénicher sous un tas de couvertures.

« Qu'est-ce qu'il y a Draco ? »

« … pas réveillé… » Marmonna le Serpentard toujours sous ses draps.

« Et puis savoir pourquoi ? »

« … pas dormi… »

Blaise tira une jambe qui dépassait et le blond se retrouva au sol, bien réveillé à présent et prêt à jeter un Avada à quiconque même son meilleur ami.
Ce dernier soupira et tendit le plateau recouvert de nourritures qu'il avait rapporté de la grande salle. Cela calma un peu Sa Majesté qui consentit à retarder l'exécution.

« Qu'est ce qui a bien pu t'empêcher de trouver le sommeil » Demanda Blaise d'un ton rempli de sous entendus.

« Ben non justement, il n'est pas venu cette nuit… » Fit Draco contrarié.

« Et bien, tu lui feras part de ton mécontentement plus tard. Pour le moment, il est temps de t'habiller et d'aller en cours » Dit Blaise en lui tendant sa robe de Sorcier.

Le blond finit de déjeuner et se dépêcha de se préparer.

« A croire que je suis ta mère… » Soupira son ami alors qu'ils se dirigeaient vers la salle pour leur cours de DCFM.

« Elfe de Maison, Blaise… Ma mère ne m'adresse jamais la parole autrement que pour souligner à quel point je ressemble à mon père… » Marmonna Draco.

En entrant dans la pièce, le Serpentard chercha immédiatement des yeux Harry. Celui-ci était assis, seul, à une table.
Ses amis devaient être quelque part, profitant des dernières minutes avant le début du cours.

De rage, il se dirigea vers le Gryffondor et se plaça à côté de lui avec ses affaires. Ce dernier le fixa, étonné comme la moitié des élèves présents. Ron et Hermione rentrèrent à leu tour et se résignèrent à s'asseoir plus loin quand Draco les toisa d'un regard mauvais.

« Qu'est ce qui te prend ? » Chuchota le brun quand le professeur commença à débiter ses conseils pour esquiver un sort paralysant.

« Où étais-tu cette nuit ? » Dit froidement le Serpentard.

Harry n'en croyait pas ses oreilles. Draco était jaloux…

Il se retint de sourire et se contenta de hausser les épaules. Le cours continua sans que le blond ne fasse d'autres commentaires et le Survivant se dit que ce n'était qu'une crise passagère de folie aiguë ou que lui-même était frappé d'hallucinations auditives.

°Dis lui que t'as passé une nuit de débauche orgiaque en compagnie de tous les représentants mâles de Poufsouffle histoire de voir sa réaction°
Je peux rajouter des otaries en rut ?
°A ta guise, mon cher, à ta guise…°

Enfin, ils furent libérés de la classe et Harry attendit que les autres sortent en rangeant ses affaires le plus lentement possible. Il dit à ses amis de na pas l'attendre, qu'il avait un compte à régler avec Malfoy.

Mais quand il chercha le Serpentard des yeux, il ne le vit nulle part. Il sortit de la salle, se disant qu'il le trouverait à l'heure du repas.
Mais à peine avait-il franchi le seuil qu'il rencontra deux prunelles argent furieuses.
Harry songea un instant à lui dire qu'il avait passé la nuit à tester de nouvelles positions en compagnie de Piwee puis se ravisa en remarquant la mâchoire crispée du blond.

« Dans mon dortoir… » Dit simplement le Survivant.

Le regard du Serpentard se fit un tout petit moins rageur.

« Tu n'es pas venu… » Fit Draco se rendant soudain compte de son attitude pour le moins… excessive.

« Tu m'attendais ? »

Le blond ne répondit pas et l'embrassa avec ferveur.

°Jaloux et possessif…°

Harry lui dit en souriant qu'il voulait voir le ciel d'Espagne ce soir et ils se séparèrent. Leur besoin l'un de l'autre était devenu quasi impératif mais ils ne semblaient pas le remarquer – ou ne le voulaient pas.

Draco partit de son côté en se disant qu'à l'avenir, il faudrait qu'il évite d'agir sans réfléchir. Ce n'était pas dans ses habitudes d'être aussi… aussi quoi d'ailleurs ?
Voyant que ses pensées dérivaient sur un sujet qu'il ne voulait pas aborder, le Serpentard chassa ses idées dérangeantes de sa tête.

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¤Salle commune des Gryffondors, après les cours¤

Harry et Ron entourée de certains autres Gryffondors semblaient conspirer dans un coin de la pièce. Hermione les regardait d'un œil méfiant accompagné de Ginny. Celle-ci lui demanda ce qu'il mijotait. Mione haussa les épaules et continua à les observer. Ron parlait avec véhémence et les autres paraissaient d'accord avec lui – excepté Harry.

« Mais puisque je te dis que seuls Blaise et Pansy étaient dans le coup… » Soupira le brun.

« Ce n'est pas parce que Malfoy ne s'est pas vanté devant toi de la blague qu'il ne l'a pas organisée ! »

Harry leva les yeux au ciel et leur dit qu'ils pouvaient contre attaquer comme ils voulaient, il s'en foutait. Il se redressa et monta dans leur dortoir. Interloqué, Ron le regarda s'éloigner.

« Bon… Puisque Harry ne veut pas se venger lui-même, nous le ferons pour lui ! » Dit Ron en souriant.

Les autres approuvèrent bruyamment et commencèrent à proposer des plans d'attaque.

« En truquant cette photo collective, je pense qu'on peut arriver à quelque chose d'intéressant… » Proposa Dean Thomas en montrant un cliché où tous les Serpentards de 6ème année étaient réunis.

« Mais pour ça, il nous faut l'aide de Colin… Il n'y que lui qui s'y connaît suffisamment » Dit Ron.

Ils se mirent d'accord et Ron fut chargé de convaincre le jeune photographe du bien fondé de leur entreprise. Au début, celui-ci ne parut pas emballé par le projet, avançant l'argument que la photographie était un art et non un jeu destiné à se venger de mauvaises blagues.
Mais le roux le harcela tant et si bien pendant près de deux semaines, qu'à la fin, exaspéré, Colin consentit à participer à leur plan d'attaque.

« Tout ce que tu veux mais arrête de pourrir mes photos en débarquant dans ma chambre noire ! » Hurla un soir le jeune photographe alors que Ron était venu pour la énième fois lui exposer les bons côtés d'une vengeance.

Le roux repartit victorieux et Colin grommela des insultes recommandables envers le saboteur obstiné.

Entre-temps, Ron cuisina Harry pour qu'il lui révèle les raisons de sa brusque contrariété de l'autre jour. En vain.
En bref, Le roux fut un vrai chieur et son meilleur ami ne manqua pas de le lui faire remarquer. Celui-ci resta d'ailleurs silencieux et répondit que ça n'avait aucune importance, qu'il lui faisait confiance pour concocter une contre attaque digne de ce nom.

°Tu fais bosser les autres pour ne pas être accusé d'avoir trempé dans tout ça ?°

Les semaines passaient. Leurs journées étaient rythmées par leur rencontre nocturne et les moments où ils parvenaient à s'éclipser. Plus ils se voyaient plus la présence de l'autre devenait indispensable.

L'hacienda était leur jardin secret. Mais ni l'un ni l'autre n'aurait admis que ce qui se passait entre eux ne relevait plus d'une simple attirance sexuelle.

Peu à peu, Draco consentait à parler de lui-même lors de grandes discussions à la belle étoile et il se surprenait à révéler des choses qu'il n'aurait jamais pensé confier à son propre meilleur ami. De son côté, le Survivant lui révélait ses peurs et ses désirs concernant l'avnir.

°Ne t'en fais pas. Voldy se charge de ton futur…°

« Au fait, tu n'étais pas obligé d'acheter mes amis pour me mettre dans ton lit… » Chuchota Harry un soir près de la piscine.

« Accusation infondée » Lui répondit Draco en souriant.

« J'ai des preuves… »

« 'Me le rappelle pas. Je l'ai toujours en travers de la gorge… J'ai fait un cadeau à un Weasley ! » S'exclama le blond.

« Déshonneur sur ta Maison ! » Dit Harry en riant.

Draco le poussa dans la piscine.

°°°°°

¤Dans le parc¤

Samedi après midi, la journée s'écoulait paisiblement. Le soleil chauffait doucement l'eau du lac, la bise faisait bruisser le feuillage des arbres, les Hypogriffes roucoulaient… Hem… Oubliez les Hypogriffes, leur chant n'a rien de mélodieux…Nous disions donc : les Phoenix zoziotaient…

Cette belle journée d'Avril était partie pour être idyllique.

« NAAAAAAAN »

Ce cri de désespoir soudain rompit la scène paisible décrite précédemment.
Le soleil se changea alors en gros nuage noir lançant des éclairs, le poulpe géant surgit du lac et boulotta les innocents Phoenix, le vent devint bourraque et déracina tous les arbres de la Forêt Interdite. Bref, l'apocalypse.
Rajoutons à cela des Hypogriffes déchaînés – quelqu'un s'est permis de leur dire que leurs vocalises ressemblaient étrangement à l'agonie d'un cochon castré…

Qui a bien pu pousser cet insupportable hurlement ?

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¤salle commune des Serpentards¤

Exaspéré, Draco faisait nerveusement rouler sa baguette entre ses doigts. Si seulement il n'avait pas promis à Blaise de na pas utiliser d'Impardonnables… Sa Magie le démangeait devant les pleurs et les jérémiades de la Serpentard presque en train de la supplier en tirant sur son pantalon.

« Pansy, relève toi ! » Lâcha-t-il agacé.

« Draco, tu peux pas me faire ça ! Tu sais très bien que nos familles se sont mises d'accord pour qu'on se marie ! Tu me dois un minimum de respect ! » Gémit-elle en reniflant.

« Je ne t'ai jamais jurée fidélité… Quant au mariage, tu peux toujours rêver… »

« J'exige que tu arrêtes toute relation avec cette personne que ce soit une fille ou un garçon ! Si tu continues, j'irais me plaindre à tes parents ! »

Pansy était parfaitement au courant des mœurs sexuelles du Prince des Serpentards. A plusieurs reprises et pour sa plus grande peine, elle s'était d'ailleurs fait voler sa proie.

Devant la menace proférée, Draco afficha un sourire sadique.

« Essaies seulement et tu le regretteras… » Dit-il tranquillement.

La serpentard se remit à pleurer de plus belle et il leva les yeux au ciel. Elle était franchement irritante. Cela faisait plus de deux heures qu'il discutait avec elle (ou plutôt que lui parlait et qu'elle se déshydratait), la jeune file n'avait toujours rien compris.

Diverses tentatives de chantage avaient été énoncées. Du genre : révéler son homosexualité à tout Poudlard (inutile, l'école entière était déjà au courant et d'ailleurs il n'était pas homo, il était bi…), à ses parents (doublement inutile, ils s'étaient depuis longtemps résignées) puis d'autres plus stupides : changer de Maison pour déshonorer les Serpentards (quelles autres Maisons accepteraient Pansy ?)…

Bref, tout y était passé et Draco n'en pouvait plus. Il était à deux doigts de l'étrangler avec sa cravate. Après tout, il avait promis de ne pas lancer de sorts mais rien ne l'empêchait d'utiliser ses propres mains.

Les autres Serpentards s'étaient discrètement éclipsés un à un, seul Blaise souhaita rester pour surveiller le blond, sachant pertinemment de quoi il était capable. Il s'avança pour parler avec l'éplorée.

« Pansy, calme toi. Ton comportement est ridicule… »

« Nan ! S'il ne jette pas sa dernière conquête, je ne réponds plus de rien ! »

Draco haussa les épaules et dénoua sa cravate. Blaise l'arrêta et se pencha vers la jeune fille pour lui chuchoter quelque chose à l'oreille. Elle écarquilla les yeux.

« Gryffondor tu dis ? » Dit-elle abasourdie.

Le Prince des Serpentards fusilla Blaise du regard. S'il lui avait révélé quoi que ce soit à propos de Harry, il allait faire une boucherie…
Tout à sa fureur, il n'avait pas vu que les pleurnicheries de Pansy avaient cessé. A présent, la Serpentard fixait Blaise d'un œil surpris.

« Draco, tu le savais ? »Demanda-t-elle sans détourner le regard.

« Quoi donc ? »

« Blaise sort avec une Gryffondor ! » S'exclama-t-elle enjouée.

Suspicieux, Draco dévisagea son ami qui souriait tranquillement puis comprit. Il avait purement et simplement fait diversion. : Pansy était à présent enchantée d'apprendre un ragot qui ne manquerait pas de défrayer la chronique. Elle pourrait s'en donner à cœur joie et clamer à qui voudrait bien l'écouter qu'elle avait l'exclusivité totale puisqu'elle l'avait entendue de la bouche même de l'intéressé…

Bref 'l'incartade' de Draco passait à la trappe, elle avait mieux à faire.

Elle se redressa et se dirigea vers la bibliothèque.

« Tu lui as dit le prénom de ta Gryffondorette ? » Demanda Draco.

Blaise fit non de la tête.

Plus tard, Draco retrouva Harry dans l'hacienda. Ils s'installèrent sur l'herbe près de la piscine. Encore agacé de son entrevue avec Pansy, le Serpentard semblait nerveux et le brun l'interrogea du regard. Draco lui raconta les jérémiades de la Serpentard en insistant bien sur le fait qu'il avait été extrêmement magnanime de na pas l'exterminer. Il déblatérait encore sur sa grande mansuétude quand il s'interrompit.

Harry, en train de jouer avec son origami en forme de serpent, ne l'écoutait plus.

Draco l'aspergea d'eau. Le Survivant n'eut que le temps d'éviter que son précieux cadeau ne soit mouillé.

« Qu'est ce qui t'a pris ? » S'écria le brun.

« Rien, je m'exprime… » Dit le blond en souriant.

« Oh arrête ! Ce n'est pas de ma faute. Dès que tu te lances des fleurs, je décroche ! Serpy me chantait une berceuse en Fourchelangue »

« Serpy ? Evidemment ! La conversation du serpent en parchemin est plus intéressante que la mienne ! »

« Tu es… jaloux de ton propre cadeau ? » Fit Harry en essayant de ne pas rire.

Draco lui tourna le dos et bouda. Le Gryffondor enleva ses vêtements pour les faire sécher au soleil. Le blond ne put s'empêcher de jeter un coup d'œil au corps de son amant. Et soudain, il oublia pourquoi il était contrarié : Harry s'avançait vers lui avec cette petite lueur dans les yeux qui ne trompait pas.

« Petit Dragon est tout fâché mais je crois que j'ai la solution pour le satisfaire… » Dit Harry en se plaçant entre les jambes du blond et en posant sa main sur l'entrejambe de celui-ci.

Draco écarquilla les yeux. Harry n'avait jamais encore essayé de lui faire un fellation et le blond ne voulait en aucun le forcer mais à présent le Gryffondor semblait déterminé. Il se pencha et… un cri étouffé se fit entendre. Ils se retournèrent tous deux vers la véranda pour apercevoir un Elfe de Maison choqué.

« Piwee ! » s'écria le Serpentard. « Qu'est ce que tu fais ici ? »

« Que Maître Draco me pardonne ! Piwee vient nettoyer ! » Dit l'Elfe d'une voix pleurnicharde.

Harry pouffa de rire devant l'air furieux du blond et ils laissèrent Piwee à son ménage pour retourner au Château.

« Ce n'est que partie remise… » Marmonna celui-ci contrarié.

°°°°°

¤Dans la bibliothèque¤

Tous rassemblés à une table, les Gryffondors profitaient du temps libre avant l'heure du dîner.

Madame Pince s'était apparemment trouvée un fiancé et se fichait éperdument de ceux qui discutaient dans la salle de lecture. Un sourire niais scotché sur sa face, elle feuilletait rêveusement un magazine spécialisé sur les robes de mariée. Elle désirait une traîne de trois kilomètres et projetait d'arriver devant l'autel dans une calèche tirée par trois licornes. Elle avait été ferme avec les organisateurs qui voulaient y mettre quatre canassons. Le nombre était très important : plus de trois signifiait qu'elle serait cocue dans l'année et moins que son mari décéderait dévoré par un troll.

Elle soupira de bonheur et se dit que la vie était belle.

Hermione et Ginny s'échangeaient discrètement les derniers potins sous couvert d'une étude des mœurs à Poudlard.
Néville et Luna essayaient de dresser le Lombricolore et enfin Ron tentait une fois de plus de convaincre Harry de se venger des Serpentards – y compris de Malfoy mais le Survivant restait intransigeant devant les supplications du roux.

Le Prince des Serpentards entra juste au moment où Ron, excédé, lançait à Harry que puisqu'il les défendait avec tant d'ardeur, il devrait penser à changer de Maison. Ce dernier allait répliquer mais Draco le prit de cours.

« Ce ne serait peut être pas une mauvaise chose… Le potentiel est là… » Dit doucement le blond en souriant froidement.

« Mais bien sûr ! » Fit Ron fâché que le Serpentard l'ait entendu. « Je connais assez Harry pour affirmer qu'il n'aurait rien à faire chez les Langues Fourchues ! »

« Il y a tellement de choses que tu ignores, mon pauvre Weasley… Spécialement sur ton entourage »

Ginny et Hermione lui lancèrent un regard suppliant.

« Vas y Malfoy ! Cite moi une seule chose dont je ne sois pas au courant ! » Cria le roux rouge de colère.

Les yeux de Draco brillèrent d'une lueur féroce. Harry ne l'avait jamais vu ainsi. Les autres écoutaient, attentifs. Toutes les conversations avaient cessé.

« Potter est gay »

Il n'avait même pas réfléchi. Il ne pouvait pas se permettre de faire une révélation qui engageait d'autres personnes. Et, pensant à la tête que ferait la belette quand il saurait pour son meilleur ami… il n'avait pas résisté. Mais il ne voulait pas blesser son Lion.

La première réaction de Ron fut d'éclater de rire.

« T'entends ça Harry ? Elle est bien bonne ! » Dit-il en se tournant vers le brun.

Harry rougit et, voyant une expression choquée s'afficher sur le visage de ses deux amis, paniqua. Ils ne voulaient pas qu'ils l'apprennent… pas comme ça.

« Tu n'es qu'un enfoiré ! » Explosa Harry.

Il vit une lueur fugace passée dans les yeux argentés. Il était blessé. Les vieilles habitudes ont la peau dure et le regard de Draco se durcit brutalement.

« Très bien » Déclara-t-il d'un ton glacial qu'il n'employait plus depuis des semaines avec le Gryffondor. « Je vois que c'est un sujet sensible. Considère que cette discussion est finie »

Il tourna les talons et s'éloigna vivement. Harry savait qu'il pouvait remplacer le mot 'discussion' par 'relation'.

Ron et Hermione se tournèrent vers lui. Celui-ci se redressa et sortit rapidement de la bibliothéque.

C'est le moment que choisit Madame Pince pour débarquer en hurlant à tout le monde de se la fermer.

« Fuyons, elle vient d'appprendre que son fiancé s'est fait la malle avec un mannequin de Play Wizard ! » Dit Ginny en se redressant.

Tout le monde la suivit.

Apparemment, les organisateurs avaient tout fait foiré avec les quatre licornes…

Les jours suivants furent maussades pour les deux Maisons et l'humeur de tout le monde s'en ressentait. Harry s'obstinait à fuir et restait replié sur lui-même. Il en voulait terriblement à Draco mais surtout il ne voulait pas voir les expressions qu'il supposait dégoûtées de Ron et Hermione.

Les ragots allaient bon train et le Survivant passait le plus clair de son temps isolé près du lac.

Quant à Draco, il était furieux contre Potter… et contre lui-même. Il avait été blessé plus qu'il ne voulait bien se l'avouer. Après tout, ils ne faisaient que baiser ensemble… Leur pseudo relation n'était basée que sur le sexe, n'est ce pas ?

Le blond passa une main fébrile dans ses cheveux et fut pris d'une soudaine envie de pleurer. Cela ne lui était pas arrivé depuis des années. Il redressa fièrement la tête et se décidé à oublier définitivement le Gryffondor.

De son côté, ce dernier, évitant pour la énième fois une horde de fans curieux, se promit de ne plus jamais faire confiance à un Serpentard. Il l'avait trahi…

Les semaines passèrent et les journées parurent longues aux deux Princes.

Leurs amis respectifs, eux aussi, souffraient de cette situation mais ne sachant que faire, restaient dans l'expectative.

Un soir particulièrement morose où tout le monde était assis pour le dîner – excepté Harry et Draco, une Hermione excédée frappa la table de son poing.
La tablée silencieuse des Gryffondors sursauta. Cela faisait près de trois semaines et rien ne s'étai arrangé. Elle en avait assez.

« Marre de cette situation ! Faut que ça change ! » Dit-elle en fixant tour à tour Ginny, Blaise, Ron et Pansy qui lui rendirent un regard étonné.

Qu'avait-elle en tête ?


Avant dernier chapitre... En espérant qu'il sera à votre goût !