Disclaimer: Les personnages autres que Yuki, Kasomi, Takumi, Aika, (Kohana appartient à Kohana Higurashi) Haruko et ses soeurs, ne m'appartiennent pas. Ils appartiennent à Rumiko Takahashi.
Chapitre 13: Explications et guérison
Il faisait toujours aussi sombre dans la pièce où Kasomi reposait, en état de recomposition de tissus. Elle avait froid, mais c'était normal. Son énergie passait avant tout pour reconstruire sa jambe. Elle avait entendu Yuki disparaître, mais ne l'avait pas entendu revenir. Elle tentait de dormir, mais elle ne le pouvait pas. Elle se sentait mal, quelque chose lui disait que quelque chose se préparait et qu'elle aurait quelque chose à y voir... elle fut coupée dans ses pensées par un tourbillon de vent glacial qui fit dresser son poils sur ses oreilles et sa queue.
-Yuki? Tu es de retour?
-Oui, m'man. Quelqu'un... est là pour toi... même si je sais pas trop si tu auras la force de répondre à ses questions...
-Qu'elle ait la force ou non, je m'en fiches, Kasomi, tu vas répondre! lâcha Kohana, folle de rage, en coupant la parole de Yuki.
-Kohana... n'hurle pas au moins...
L'odeur et l'aura de Kohana inspirait la peur. Kasomi n'avait jamais eu peur de personne, mais là, il y avait de quoi. Sa meilleure amie ne lui ferait jamais de mal, physiquement, mais psychologiquement, elle pourrait très bien y arriver sans même le savoir et la chatonne ne pourrait probablement pas le supporter. Elle se releva péniblement sur son lit, en grimaçant, et fit signe à Kohana de s'asseoir.
-Qu'est-ce que tu veux savoir... qu'est-ce qui te frustre à ce point? demanda doucement Kasomi.
Les larmes montaient aux yeux de la démone chien.
-Pourquoi tu ne m'as rien dit pour Bankotsu? Sur sa mort. Pourquoi tu m'as caché que tu l'avais... tuer...?
Le regard de Kasomi se fit mélancolique et triste.
-Oh... on te l'a dit...
-Oui! On me l'a dit, mais ce qui me fruste, comme tu dis, c'est que ce n'est pas toi qui me l'aie dit! Je suis ta meilleure amie! On était ensemble bien avant que tu tombe amoureuse de Bankotsu-kun! J'avais le droit d'être mise dans la confidence... surtout que tous le savaient sauf moi! Répondit Kohana entre deux sanglots.
Ce fut au tour de Kasomi d'avoir les larmes aux yeux. Elle prit un point dans l'espace. Elle ne voulait pas regarder son fils. Oui, il avait atteint l'âge de connaître les défauts de sa mère, mais elle refusait de lui prouver qu'elle n'était pas aussi bonne que Takumi et lui le croyait. Compréhensif, Yuki comprit que sa mère préférait parler avec sa meilleure amie sans lui dans les parages. Il lui fit un sourire, et plaça deux doigts devant son visage, avant de disparaître dans un tourbillon glacial. Elle lui en fut reconnaissante, bien qu'elle ignorait comment il avait fait pour savoir ce à quoi elle pensait. Elle plongea son regard mordoré dans le regard ambre de Kohana. Celle-ci prit place sur la chaise devant le lit.
-Expliques-toi... pourquoi tu ne m'en a rien dit? Fit-elle, doucement.
-Je... ne voulais pas te le dire... parce que je tiens à toi... je ne voulais pas que tu me quittes... j'ai besoin de toi à mes côtés... si je te l'avais dit... je... (Elle prit une longue inspiration) J'ai cru que tu ne voudrais plus de moi comme amie si tu savais que j'avais tué mon futur époux...
-Kasomi... tu sais que tu peux être conne quand tu veux! On en a déjà parler auparavant!
Kasomi grogna, mais abaissa les oreilles plutôt que de répliquer. Elles en avait réellement parler souvent toutes les deux. Kohana et elle avaient fait le pacte de TOUT se dire... et Kasomi avait promis... mais cette histoire était simplement trop horrible. Elle ne voulait pas que cela se sache qu'elle n'avait pas pu se contrôler... Elle soupira et commença son récit.
-C'est bon, je vais te raconter, si tu y tiens tellement.
C'était il y a un bon moment, Aika n'était pas encore née. Je sortais avec Bankotsu, et on s'était fiancé. Tout allait bien, jusqu'à ce que je remarque qu'il se faisait plus rare à la maison, même lorsque les Shichinintai n'avaient pas de mission. Inquiète, j'ai fait ma petite enquête. Chaque fois qu'il rentrait, je sentais l'odeur d'une femelle sur lui. Comme je suis un chat, autant de sang que d'esprit, je me suis mise à jalouser une personne que je ne savais même pas si elle existait ou non. Je lui ai poser une question, un soir alors qu'il rentrait.
-Tu me trompes, c'est ça?
Il parut surpris de ma question et ouvrit de grands yeux avant de prendre un air ennuyé.
-Je ne vois pas de quoi tu parles. Pourquoi je verrais quelqu'un d'autre?
-J'en sais rien, moi! C'est la question que je me pose! Tu n'es pas bien avec moi! T'es en manque! C'est ça, hein? Je suis nulle?
Et devine ce qu'il a fait! Je vais te le dire, il m'a rit à la figure! Il m'a ébouriffé les cheveux comme on fait à un chien et a marcher jusqu'à notre chambre, avant de s'arrêter et de me faire un regard.
-Tu te fais des idées... et j'ai pas envie de commencer à parler de ça, je suis vidé, on en reparle plus tard, chaton. Bonne nuit.
Sur ce, il m'a fait un sourire et est allé se coucher, sans plus. Je savais que quelque chose clochait. Donc, au lieu d'aller me coucher, je suis aller marcher pour réfléchir et j'en suis venue à la conclusion qu'il voyait quelqu'un. Je suis retournée à la maison et j'ai chercher un morceau odorant de cette odeur remplie de musc et l'ai trouvé. Dégoûtée, je l'ai reniflé et j'ai cherché dans le village, sans succès. Je suis allé me coucher et j'ai attendu qu'il reparte. Jakotsu avait bien vu mon manège, mais le comportement de Bankotsu l'inquiétait aussi alors il n'a rien dit. Il m'a laisser faire.
J'ai suivi Bankotsu dans une clairière, où il a attendu, et attendu. J'ai attendu avec lui. Lorsqu'une femme s'est pointée, j'étais furieuse. Bien entendu, j'ignorais qui était Haruko, et j'ignorais aussi que mon amoureux était sous l'emprise d'un sortilège. N'écoutant que mon instinct de chat enragé, je me suis transformée. J'avais perdu le contrôle, littéralement. Je ne voyais en Bankotsu à ce moment qu'une proie. Il la laissait l'embrassé, sans même essayer de l'en empêcher! Je voyais rouge... J'ai hurlé, et miauler très fort. Il a sursauté et je l'ai entendu murmurer.
-Kasomi...
La femme a fait un sourire en coin et a disparu dans un tourbillon rouge. Bankotsu essayait de se justifier, mais déjà trop tard, je courait vers lui, toutes griffes dehors.
-Tu vas me le payer! Oser me mentir alors que je te faisais confiance!
-Non... tu te trompes! C'est elle qui m'a obliger...!
Je ne voulais rien entendre. J'avais tout sacrifier pour lui. Il était le premier homme à qui je faisais confiance depuis le père de Takumi et Yuki, et il me trompait avec la première démone venue. Une uatre pensée me vint. Et si je n'étais pas la première, mais bien la deuxième dans son coeur en fait? Peut-être est-ce que je n'étais qu'un petit plus... et que cette femme était venue le récupérer... non. Je ne pouvais pas tolérer cela. Il m'avait fait croire que j'étais la seule importante pour lui, il m'avait demander en mariage et il était hors de question qu'une autre l'ait si je ne l'avais pas! Quelques mètres seulement séparaient mes griffes de son coeur lorsqu'une voix retentit derrière moi.
-KASOMI! IL DIT VRAI! NON! NE FAIS PAS ÇA!
Trop tard, mes griffes étaient ancrées dans le torse de Bankotsu, autour de son coeur, du sang tachant maintenant son kimono et un petit filet rougeâtre coulant de ses lèvres.
-Ka... somi... Je... t'ai...
Et ses yeux se fermèrent. Comme son corps devenait mou, il tomba vers l'arrière, délogeant au passage mes griffes meurtrières et s'écrasa sur le sol.
-Il disait vrai Kasomi! Cette démone le contrôlait...
Je tournai la tête vers la voix et vît ma jumelle. Des larmes me montèrent aux yeux. Qu'est-ce que j'avais fait! Je m'écroulai sur le sol, près de Bankotsu, ensanglanté. Les larmes tombèrent dans un torrent. Je venais de tuer inutilement celui auquel je tenais le plus au monde, tout cela à cause de mon tempéramment de cchat jaloux immodéré. Je me maudissais. Je levai les griffes et vînt pour m'Enlever la vie aussi, mais un bras agrippa le mien et m'empêcha d'agir.
-Non, Kasomi... j'ai un autre moyen... mais je t'en prie, ne fais pas une bêtise que tu pourrais regretter... surtout que tu ne peux pas te tuer toute seule...
Mes larmes redoublèrent. Elle avait raison. Je ne pouvais pas me tuer. Pas seule. Je l'implorai de mettre fin à ma vie. Elle refusa catégoriquement.
-Non. Il n'en est pas question. Écoute Kasomi...
Elle pris place à mes côtés et me prit dans ses bras pour me bercer.
-Je peux le sauver. Ou plutôt le faire revenir... mais tu dois m'écouter et suivre toutes mes instructions...
-Surprise, ma première réaction fût de refuser. Je ne pouvais pas le faire revivre... après ce que je lui avais fait... je m'en sentais incapable de lui faire cela. Je ne pouvais pas. Même lorsqu'il avait sentit mes griffes dans son corps, il avait commencer à me dire qu'il m'aimait... alors que moi je ne voyais que lui avec cette femme sans même avoir pensé un seul instant qu'il aurait pu être contrôlé... j'acceptai donc, mais avec tout plein de question en tête... comme pourquoi cette démone avait-elle fait cela?
-Quel était la motivation d'Haruko? demanda Kohana, elle aussi perplexe.
-La même que maintenant. Détruire tout amour sur cette terre. Kimyôki m'apprit qu'elle était à la poursuite d'Haruko depuis un bon moment déjà et que cette démone, à l'aide des ses trois frères et soeurs, réduisait à néant les amours puissants en utilisant des tactiques nous semblant stupides.
-Détruire tout l'amour sur terre?
-Tout à fait. En détruisant l'amour, il ne reste que la haine. Et la peur. Les gens S'entretuent avec la haine, et s'allient à des plus forts pour s'entretuer grâce à la peur. Et je n'y ai pas échappé. Au moment où j'ai tuer Bankotsu, je ressentais la haine à son plus haut point que Haruko voulait tant. Son plan était de me faire craqué, et j'étais une cible facile.
-Ça ne m'étonne pas, fit doucement Kohana. Avec ton tempéramment... tu es plutôt prévisible de ce côté-là...
Kasomi sourit légèrement et hocha la tête.
-Ce n'est pas tout. Si Miroku, Inuyasha et les deux filles ne se réconcilient pas en bonne et dûe forme, nous n'avons aucune chance contre Haruko et sa famille... mon amour avec Bankotsu n'est pas assez fort. Ma haine pourrait reprendre le dessus. Même chose pour Bankotsu. Kagome a le coeur pur. Sango a le courage nécessaire pour persévérer. Miroku a beau être pervers, il porte un amour sincère à Sango. Inuyasha porte un amour infini pour Kagome, non seulement en tant qu'amour pur, mais aussi en tant qu'amitié. Rien sauf eux-même ne pourra réellement les séparer lorsqu'ils seront ensemble pour de bon. Lorsqu'il y a de l'amour, rien n'est impossible.
Lorsque Kagome sentit la vie s'évaporer d'Inuyasha, elle paniqua. Une lueur enveloppait Inuyasha, mais Shippo ne semblait pas la voir, car il ne bougeait pas d'un poil. Elle s'Avança plus près d'Inuyasha.
-Non! Inuyasha! Réveilles-toi!
-Kagome, calmes-toi, calmes-toi! fit Shippô, inquiet pour sa mère adoptive.
-Inuyasha!
Des larmes commençaient à couleur sur ses joues rosées. Il ne pouvait pas partir maintenant! Il ne pouvait pas. Elle ne le laisserait même pas faire! Elle n'avait même pas pu lui dire tout ce qu'elle aurait voulu lui dire depuis tout ce temps. Maintenant, tout était clair... Inuyasha était tout pour elle. Elle ne voulait pas le perdre. Elle ne le prendrait tout simplement pas! S'il mourrait, elle tuerait Mukotsu et Suikotsu avant de s'enlever la vie aussi!
-Inuyasha! Non... Inu... yasha...
Elle fît la seule chose qu'elle eut le courage de faire, et se jeta sur lui, en pleurant. Elle serra son kimono, furieuse contre les médecins qui n'avaient rien pu faire pour lui. Elle fît la dernière chose qu'elle pouvait faire avant qu'il ne quitte définitivement ce monde. Elle l'embrassa sur les lèvres avec passion. Elle souhaita que le poison l'empoisonne aussi, ainsi elle mourrait avec lui, dans ses bras. Ils ne se quitteraient plus jamais.
Sango commençait à s'inquiéter sérieusement. Elle serrait la main du bonze endormi. Miroku n'avait pas réouvert les yeux depuis un bon moment. Son teint devenait blanc comme le marbre. « Cela veut-il dire que... non... non Sango, ne pense pas ça... » se dit-elle en retenant les larmes qui se formaient dans ses yeux. Puis, la main de Miroku serra la sienne. Elle souffla de soulagement.
-Sango... réussit à articuler péniblement. Ce poison est plus tenace que celui des Saimyôshôs... grimaça-t-il ensuite.
-Miroku, évite de parler, tu te fatigueras...
Il leva le bras pour la faire taire.
-Non, Sango... je... n'en ai plus longtemps, je le sens. Mon âme me quitte. Il m'est de plus en plus dur de respirer.
-Non, ne dis pas ça Miroku! s'énerva Sango en hurlant presque. Tu as encore tout plein de temps devant toi! Tu feras un très bon père, tu vivras vieux, je te donnerai des baffes de temps en temps, mais on ne change pas les bonnes vieilles habitudes, non? Je t'en prie, tiens bon!
Il tentait de garder les yeux ouvert. Il voyait des picos de couleur devant ses yeux et son bras retomba mollement le long de son corps.
-Sango... avant que je ne meures, s'il te plaît...
-Tu ne mourras pas je te dis!
-Tais-toi et écoute mes dernières volontés... fit-il, agacé.
Elle se tut, les larmes au yeux. Non, il ne pouvait pas dire qu'il allait bientôt mourir avec autant de calme et de sérieux.
-Sango... tu es la meilleure chose qu'il m'ait été donner d'avoir dans ma vie... tu as illuminé mon chemin malgré la malédiction dans ma main, créer de Naraku. Malgré tout ce que j'ai pu faire qui t'ait mis en colère, je suis sincérement désolé, et je comprendrais que tu ne veuilles pas exaucer mon dernier voeux...
-Non... ce ne sera pas ton dernier voeux... mais dis toujours, puisque tu tiens tant que ça à prédire ta mort prochaine... fit-elle amèrement.
-Je voudrais que tu m'embrasses, que je puisse au moins une fois goûter à ces lèvres qui semblent si douces et si invitantes, avant de rendre mon dernier souffle parce que je t'aime, Sango...
Elle n'hésita pas et l'embrassa doucement sur les lèvres, puis un peu plus passionnément, pour lui insuffler la confiance et l'instinct qui lui dictait qu'il allait survivre. Qu'elle allait garder avec elle son amour. Il lui en fut reconnaissant. Il lui fut reconnaissant de la chaleur qu'elle lui apportait, de l'ardeur qu'elle lui transmettait au contact de ses lèvres sur les siennes. Lorsqu'elle mis fin au baiser, ses yeux ne se réouvrirent pas.
-Miroku!
Il restait silencieux. Le silence de la hutte était lourd maintenant. Ce n'était plus le silence d'il y avait quelques minutes, avant qu'il n'ouvre les yeux. De nouvelles larmes se formèrent dans ses yeux.
-MIROKU! NON!
Elle le prit dans ses bras, perdue. La folie semblait vouloir s'emparer d'elle. Ce qu'elle avait de plus cher lui avait été pris dans les dernières années. D'abord sa famille, puis son frère étant l'esclave de Naraku et maintenant celui à qui elle vouait tant d'amour? Non! Elle ne l'acceptait tout simplement pas. Elle prit le bonze dans ses bras et appuya sa tête sur ses genoux, en se balançant d'avant en arrière. Elle avait toujours été forte, mais maintenant, elle se fichait pas mal de verser des larmes, parce qu'elle les versait pour son aimé. Il était froid. Seuls ses sanglots brisaient le silence de la cabane d'un des assassins.
-Miroku... non... tu ne... peux pas... abandonner... m'abandonner... j'ai besoin de toi...!
Et elle éclatait à nouveau en sanglots.
Une ombre observait non loin. Elle avait réussi. Elle et les derniers de sa famille pourraient maintenant oeuvrés tranquillement sans risqué de se faire éliminer par ceux de la prophétie. Personne ne pourrait plus les empêcher de chasser à jamais l'amour de cette terre. La chatte était probablement morte au bout de son sang, le hanyô chien était morte aussi facilement qu'un insecte à qui l'ont asperge de l'insecticide, tout comme le bonze, et le gang des sept n'était certes pas un obstacle pour eux...
-Trop facile...
Un rire retentit dans l'air morose du petit village.
