C'est parti pour le sixième chapitre
Harry quitta la boutique, puis Pré au Lard pour rentrer au château. Il s'était rendu compte que rester tout seul au village, et surtout sans ses amis, n'était pas très amusant.
Il arriva à Poudlard, traversa le hall où Rusard avait attrapé un élève qui aurait d'après lui apporter des objets interdits de l'exterieur, puis se dirigea vers la salle commune avec les paquets en main.
Il passa le portrait avec un peu de difficulté puis monta dans sa chambre afin de déposer les cartons pour pouvoir aller ensuite chercher Ron les mains libres. Mais à peine avait-ildéposé les paquets sur le lit de Ron que son ami entra à son tour dans la chambre.
- Harry, qu'est ce que tu fais là? demanda il quand il le vit - Je te croyais encore à Pré au Lard.
-Et bien je suis revenu, comme tu peux le voir. - Il répondit - Après ta crise, Hermione est parti et George m'a demandé de te rapporter ces paquets.- Il désigna de son doigt les cartons posés sur le lit.
- Des paquets? Mais oui! J'avais complètement oublié!- Il s'approcha du lit en boudant.- Mais maintenant ça ne sert plus à rien.
Harry le regarda lui, puis fixa les cartons. - Qu'est ce que c'est Ron?
- Des conneries. - Harry le regarda comme pour insister.- Tu veux vraiment le savoir?
- Oui. répondit Harry, curieux.
- C'est vraiment débile - dit il en mettant ses mains dans les poches de son baggy.- c'était... enfin... ce sont des feux d'artifices - dit il après hésitation.
- Des feux d'artifices! Pourquoi as tu commandé des feux d'artifices? Demanda Harry, étonné.
- Ce ne sont pas nimporte quels feux d'artifices. - Dit Ron sans répondre à la question. - Ce sont ceux de mes frères. Ils sont vraiment magnifiques, ils peuvent inscrire dans le ciel le message que l'on désire et dans l'apparence voulu. Il suffit de jeter un petit sort juste avant de les utiliser et de dire à voix haute ce que l'on souhaite.- Il dit en seul souffle, les yeux brillants d'extase et de joie.
Harry n'en croyait pas ses yeux, c'est vraiment la dernière chose à laquelle il aurait pensé.
- D'accord, Ron. Mais pourquoi as tu commandé des feux d'artifices?
Toute la joie que ressentait Ron disparut, ainsi que son sourire qui s'effaça en moins d'une seconde. Il préfera fixer un coin de la pièce plutôt que son meilleur ami, le visage triste.
- C'était pour Mione. Quand j'ai su que je restais ici pour les vacances, j'ai vu l'occasion de lui faire une surprise. J'avais dans l'attention de la prendre à part pour lui dire que... enfin... tu vois de quoi je parles.
- Tu veux dire que tu allais lui avouer tes sentiments! s'exclama Harry étonné que son ami avait enfin compris qu'il aimait Hermione.
- Ouai! C'est idiot, n'est ce pas?
- Mais non, pas du tout. Je suis sûr que ça va lui plaire. Tu sais pas à quel point j'attendais un moment pareil, où je pourrai enfin vous voir tous les deux heureux ensemble, pour changer de l'usuel. En tout cas, je trouve qu'il n'y a pas meilleur moyen de lui dire que tu l'aimes!
Ron le regarda, confus.
- Tu attends ça depuis longtemps! Mais tu risques d'attendre encore et encore! Tu n'as donc pas compris qu'après notre querelle de tout à l'heure il n'est absolument plus question que je le fasse. Il va y avoir ce... ce... ce Marc qui viens sacager tous mes plans, et en plus il semble lui plaire; tu as vu comment elle a réagit quand elle a reçu sa lettre ce matin, elle étais toute excitée! - Tout en parlant, il se jeta sur son lit.
Ce qu'il a dit n'était pas faux, Marc allait venir, et Hermione semblait être de plus en pluspressée de le voir. Harry, toujours debout en face de Ron, regardait son meilleur ami abattu, et il ressentait de la tristesse pour lui. Soudain, il lui vint une idée.
- Ron!
- Quoi? Demanda t-il sans prendre la peine de le regarder. Pour lui, il n'y avait plus aucun espoir.
- Pourquoi tu ne lui ferais pas maintenant? Demanda Harry tout excité.
- Faire quoi? Il dédaigna enfin lever son regard du coin de la pièce.
- Mais ton feu d'artifice! Il s'approcha de Ron qui faisait une grimace à l'écoute de l'idée d'Harry, et s'asseya à côté de lui. - Ecoute, Hermione est en ce moment furaxe contre toi et je ne l'ai jamais vu dans un état pareil auparavant. Elle est vraiment enervée et elle risque de l'être encore longtemps; sauf si tu vas t'excuser! - Ron sursauta.
- M'excuser? J'espère bien que tu plaisantes! C'est elle qui a commencé avec son... son... son fromage qui pue!
- Non, Ron! Tout ça c'est de ta faute, elle a été très gentille de venir te prévenir, surtout quand on sait que vous n'ètes pas ensemble et qu'elle n'a donc aucun compte à te rendre! C'est toi, et toi seul qui t'es mis dans cette situation là alors arrête de tout remettre sur son dos!
Il lui avait enfin dit ce qu'il pensait, tout ce qu'il avait sur le coeur, et ça le soulageait! Mais contrairement à lui, Ron ne semblait pas du tout content. A vrai dire, il n'avait toujours pas réagit au bout de cinq minutes, il se contentait de regarder Harry, la bouche grande ouverte, comme choqué de ses aveux. Cet état second inquiéta tout naturellement Harry qui s'approcha de lui.
- Non! Réagit Ron - Ne t'approches pas de moi!
- Quoi!
- Tu as très bien compris, Harry! Comme j'ai compris que tu preferais prendrela défense d'Hermione!
- Mais, Ron...
- Non! Je vois que notre amitié n'est pas réelle. Tu devrais plutôt aller la consoler elle qui est, d'après toi, la victime!
- TU AS DIT QUE TU LA DETESTAIT!
- Parce qu'elle m'a enervé! Et elle le sait très bien!
- Si elle l'avait su, elle ne se serait pas mise à pleurer.. Dit finalement Harry.
- Mais elle... Ron s'arrêta net, il fixait dorénavant Harry. - Elle... Elle a pleuré?
- Ouai, répondit Harry.- Dès que t'es sorti, elle s'est mise à pleurer et est sortie de la boutique en courant après m'avoir dit qu'elle voulait rester seule.
La colère de Ron avait disparu soudain. Il mit son visage entre ses mains après un cours instant de silence sous le regard d'Harry.
- Elle n'aurait pas pleuré si elle aurait pensé que c'était sous l'effet de la colère que tu as dit que tu la detestait, comme elle n'aurait pas pleuré si elle n'avait aucun sentiment pour toi. Ecoute, Ron, Hermione t'aime!
- Si elle m'aimait, elle n'aurait jamais voulu faire venir ce Marc! - Harry leva les yeux au ciel.
- Je peux te poser une question, Ron? - Il reprit finalement sans avoir sa permission - Depuis quand tu l'aimes?
Ron ôta enfin les mains de son visage, il réfléchit dix petites secondes avant de répondre. - Je ne sais plus. J'ai l'impression que ça fait une eternité!
- ça veut donc dire que tu l'aimais l'année derniere?
- Bien sûr, oui, j'ai commencé a avoir des sentiments pour elle depuis la troisieme année, enfin je crois.
- Alors pourquoi es tu sorti avec Lavande l'année dernière? - Ron sursauta, il ne s'attendait absolument pas à ce qu'il lui pose cette question.
- Pourquoi tu me demandes ça?
- Parce que tu es sorti avec Lavande alors que tu aimais Hermione!
- Et alors, qu'est ce que ça vient faire dans l'histoire?
- Ron... Hermione fait ce que tu faisais l'année dernière. Elle invite Marc alors qu'elle t'aime, comme tu as fréquenté Lavande alors que tu aimes Hermione.
-Tu veux dire qu'elle fait ça pour me rendre jaloux?
- Je pense, oui.
- Mais - reprit Ron - elle n'en a pas l'air.
- Parce qu'elle ne s'en rends pas compte. Au fond d'elle, elle fait ça pour que tu puisses t'interesser à elle, il faut juste lui laisser le temps de s'en apercevoir.
Ron l'écoutait attentivement, et se sentit soulagé. Harry avait raison, elle l'aime et il l'aime! Il faut juste laisser le temps faire les choses.
- J'ai une meilleure idée - dit il en sortant de ses pensées. - Je ne vais pas lui faire le coup des feux d'artifices, pas maintenant. - Determiné, il se leva et empoigna les cartons qu'il fit glisser sous son lit. - Je vais d'abord m'excuser, et lui faire croire que l'arrivée de Marc m'importe peu. Ensuite, au moment où elle s'y attendra le moins, je lui sortirai l'artillerie complète avec l'aide de Lee, et elle ne pourra vraiment pas me resister! - Il se leva et se dirigea vers la porte. Il s'arrêta cependant avant de la passer puis se tourna vers Harry.
- Merci, Harry, et... et desolé de m'être emporté, tu es le meilleur ami que je n'ai jamais eu alors je n'ai pas envie de me prendre la tête avec toi.
- De rien. Et pour info, tu ne peux pas être plus content que moi! Tu es le seul veritable ami que j'ai et qui voit en moi plus que ma cicatrice.
Ron ne fit que sourire en retour, se sentant un peu gêné, puis partit à la recherche d'Hermione.
Le premiere lieu où il se dirigea fut bien evidemment la bibliothèque qui semblait être pour elle comme une seconde maison. Il y rentra donc dès qu'il fut arrivé devant la porte. Après avoir verifié tous les recoins, ils s'aperçut qu'Hermione n'était pas là; Il alla donc vers la bibliothécaire dans l'espoir qu'elle le renseigne.
- Non, désolée. Miss Granger, qui est soit disant passant une grande habituée de ces lieux, n'est pas venue de toute la journée. J'aurai remarqué sa présence.
- Ah... Merci quand même.
Ron repartit donc bredouille. Il se dit que finalement, elle a pu rester à Pré au Lard sans qu'Harry ne le sache. Tandis qu'il arpentait les couloirs à la recherche de Ginny qui devait surement savoir où était Hermione, il vit la dernière personne au monde qu'il aurait voulu voir à cet instant même.
Debout, dans le hall, il y'avait Draco et sa bande. La discussion cessa soudain sur l'ordre du jeune blond quand il vit Ron.
- Weasley! Tu n'es pas avec ta bête?
- Fermes là Malefoy!
- Ouh... Excuse moi! Je vois que t'es pas de bonne humeur, ça a peut être un rapport avec cette Granger qui n'était pas non plus de bonne humeur quand je l'ai vu tout à l'heure. Elle semblait même être en train de pleurer, si je me souviens bien.
- T'as vu Hermione! Où est-elle?
Draco ricana. - Qu'est ce qu'il y'a? Tu t'inquiètes pour elle?
- Dis moi où elle est! Ron se rapprocha de Draco qui fut en moins de deux secondes protégé par ses gorilles qui se placèrent devant lui. Il s'arrêta alors devant eux, mais pas à moins de cinq mètres par précaution.
- Tu me donnes des ordres, maintenant - dit Draco quand il se trouva à l'abri - Mais il y'a quelque chose qu'il faut que tu saches Weasley, je n'obéis à personne, et encore moins à un traitre à son sang.
Des grossières paroles allaient s'échapper de la bouche de Ron, énervé, quand il vit une personne familière rentrer par la grande porte du château.
- Mione! - Il accouru vers elle dès qu'il fut certain que c'était elle. - Mione, attends moi!
Dès qu'elle l'eu vu, Hermione accélera le pas, se mettant presque à courir, pour l'esquiver. Elle allait commencer à monter les escaliers quand il l'arrêta en lui prenant le bras.
- Mione...
- Lâche mon bras... dit elle sans cesser de regarder devant elle.
- Attends, il faut que je te dise quelque chose.
- Lâche moi, sinon je vais être contraintede te jeter un sort.
- Ouai, vas-y, vas-y ! - L'encouragea Draco qui s'était approché un peu plus pour écouter le conversation. Sans même lui préter la moindre attention, Ron continua: -Mais c'est important, Mione, c'est à propos de ce qu'il s'est passé à la boutique.
- Je l'avais deviné - répondit elle - Mais c'est pour quoi au juste? Pour me dire une fois de plus que tu me detestes !
- Bien sûr que non -répondit Ron gêné -au contraire.
- Oh, l'amour! C'est beau, excepté sur vous bien sûr - intervint Draco - Mais faites nous une faveur les jeunes, ne faites jamais, jamais, jamais d'enfants. Pour la survie de l'humanité et le bien être de tous! Et j'allais oublié... Suicidez vous, parce que vous faites vraiment pitié à voir, vous donnez envie de vomir.
C'était trop, trop pour Ron! Malefoy avait dépassé les bornes et il le savait vu l'expression de son visage. Sans qu'il ne puisse s'en rendre compte,Ron fonça droit sur lui, lachant par la même occasion le bras d'Hermione. Ses gorilles étaient à deux pas de lui, il le savait, mais sur le coup il avait besoin de se défouler sur Draco, qu'importe ce qu'il lui arrive.
- Furunculus! Une voix surgit de derrière Ron.
Avant que Ron n'ai pu donner le coup de poing, d'énormes furoncles apparurent sur le nez de Draco, ce qui fit gémir de peur Pansy Parkinson qui s'éloigna rapidement de lui.
- Qu'est ce que... Qu'est ce que tu m'as fait! - Draco se touchait à présent le nez pour voir si les furoncles étaient vraiment présents.
Ron, quant à lui, s'arrêta dans sa lancée, écoeuré. Il se tourna alors vers la personne qui lui avait fait ça et qui n'était personne d'autre que Hermione, qui avait les traits du visage déformés par la rage. Sous les cris d'horreur de Draco, elle cria du haut de l'escalier :
- Ne t'avises plus jamais de dire ça, ni sur moi et ni sur... - Elle regarda Ron avant de reprendre - ...et ni sur les enfants que j'aurai.
Sur ces mots, elle monta en courant les escaliers. M. Filtwick arriva au même moment que le départ d'Hermione, attiré par les cris permanents de M. Malefoy et de sa vipère de Pansy.
- Qui est ce? Demanda t-il à Ron qui était le plus près de Draco à son arrivée.
- Je ne sais pas vraiment - lui chuchota il en guise de réponse - Mais quelque soit cette chose, elle n'a rien d'humain.
- Hum... Je vais l'emmener voir Mme Pomfresh, peut être que elle, elle sait quelque chose. - Sur ces mots, il fit léviter Draco alors méconnaissable carremplit maintenant de pustules, afin de ne pas le toucher.
Après que le professeur ait emmené Malefoy, Ron se dépécha à reprendre les escaliers et aller jusqu'à la salle commune pour chercher Hermione; Il n'en eu cependant pas besoin car dès qu'il arriva près du Tableau, il vit qu'elle l'attendait devant l'entrée.
- Mione...
- Si je suis là, c'est seulement pour savoir ce que tu me voulais tout à l'heure.
- Oui, bien sûr... C'est au sujet de... de ce que je t'ai dit tout à l'heure, je suis vraiment désolé et je ne pensais absolument pas ce que je t'ai dit! Mione... - Il s'approcha et lui prit ses mains dans les siennes -Tu es la seule amie fille que j'ai, est ce que tu t'en rends compte de ça? Je ne sais pas comment tu fais pour me supporter et pourtant je me le demandes souvent. Je n'ai pas envie de te perdre, et je n'ai rien contre l'arrivée de Marc; au contraire, je l'accueillerais avec toi et m'amuserais avec lui autant de fois que tu le voudras.
Hermione qui n'avait pas du tout parler pendant son discours, écoutait attentivement la moindre de ses paroles. Dès qu'il eu fini, une larme glissa sur sa joue.
- Merci, Ron! - Elle sauta alors à son cou et le serra de toutes ses forces. - Je m'en veux aussi de ne pas t'avoir prévenue avant, je suis désolée..
Ron voulu lui dire de ne pas s'excuser,maisse tût cependant, savourant ce moment très rare d'etreinte. Elle se sépara enfin de lui, et malgré lui, avant de se rappeller:
- Et Draco, qu'est ce qu'il lui est arrivé?
Ron se mit à rire très fort. - Draco! Tu ne l'as pas raté lui, si t'avais vu sa tête quand il a été transporté à l'infirmerie, tu n'aurai pas pu te retenir de rire.
- Après ce qu'il a dit, je pense que si.
Ne preferant pas répondre par crainte de se fâcher à nouveau avec son amie ( même si les reconciliations valent le coup), Ron lui proposa de rentrer dans la salle commune pour aller trouver Harry qu'ils avaient abandonné à Pré au Lard.
Merci à Chlackoone et Virg05 pour vos reviews.
