Disclaimer : Rien dans cette fanfic n'est réel, tout est issu de mon imagination.


Hôpital Saint-Andrews, San Francisco, 1h42 du matin

Dès lors qu'il avait su que sa petite amie Alissa White-Gluz avait été admise aux urgences, Paul Caiafa s'y était rué dans l'espoir de la rejoindre. Malheureusement, il s'était fait refouler par la sécurité à cause de son empressement qui aurait empêché les personnes compétentes de faire leur travail. Ivre de rage et mort de peur, il avait éventré une machine à café d'un seul coup de pied en hurlant sur ceux qui lui avaient refusé le moindre détail sur ce qui était arrivé à sa bien-aimée. Il n'avait eu droit qu'à un seul coup de fil sur son portable alors qu'il circulait en pleine nuit. D'abord ignoré car il conduisait, il avait subitement pensé à Alissa et s'était garé pour décrocher... et tomber sur un policier. La jeune femme venait d'être sauvagement agressée chez eux il y a quelques minutes. Maintenant, il attendait avec inquiétude afin de pouvoir la serrer dans ses bras.

Forcé de rester à l'extérieur pour se calmer suite à l'incident de la machine, Paul tournait en rond. La culpabilité d'avoir laissé Alissa seule en pleine nuit le rongeait tellement qu'il lui avait fallu parler à quelqu'un et comme il savait que Glenn Danzig était un oiseau nocturne, il l'avait averti par téléphone. Par compassion, celui-ci avait débarqué aussitôt à l'hôpital et s'était précipité vers lui, accompagné de Michael Graves. Soutenu par ses amis, Paul fixait la porte d'entrée des urgences comme s'il s'attendait à la voir exploser d'une seconde à l'autre.

- Ils ne t'ont rien dit sur son état ?

À force de s'être agité de façon continue, Paul suait comme s'il avait couru un marathon et sa propre odeur le dégoûta. Préférant mettre ce désagrément de côté, il ne pensa qu'à sa petite amie et hocha la tête.

- Foutrement rien, ces bâtards.

Glenn exprima le fond de sa pensée afin qu'aucun silence trop pesant ne perturbe davantage le punk.

- Les médecins doivent l'examiner d'abord. Par contre, les flics auraient du te rendre compte des faits.

- C'est vrai, pourquoi ils ne te donnent pas d'infos ? Flics de merde ! jura Michael.

- Parce que nous n'étions sûrs de rien avant d'avoir parlé à tout le voisinage.

Les deux hommes se tournèrent vers la voix qui les avait interrompus et Paul le reconnut. Il l'avait aperçu en train de s'entretenir avec des ambulanciers à son arrivée. Peu accueillant avec lui, Graves le reçut mal et le fixa de haut en bas.

- Et vous êtes ?

- Inspecteur Eddy Watters, police criminelle. Je suis chargé de l'enquête sur l'agression de mademoiselle White-Gluz. Je suis navré d'avoir à le dire mais le peu que j'ai appris pour le moment ne va pas vous satisfaire.

- Ça peut être pire selon vous ? J'apprends que ma gonzesse s'est faite attaquer alors que je viens à peine de la laisser. Résultat, je me retrouve obligé de débarquer ici sans même avoir pu retourner chez moi pour sécuriser la maison. Tout ça pour quoi ? Me faire dégager comme une merde sans même savoir ce qui est arrivé à Alissa. Si c'est la lumière du garage qui a attiré des cambrioleurs, ils sont sûrement revenus finir le travail maintenant et moi, je n'ai même pas le droit de voir ma belle ! grogna Paul.

- Nous avons deux patrouilles devant chez vous qui ne repartiront pas sans mon ordre, alors personne ne reviendra avant votre retour. Il y a autant de risque que ce soit juste un brigand de passage qu'un simple cambrioleur. Je suis sûr d'une chose pour l'instant, c'est qu'il s'agit d'un homme qui a agi seul. Je vais aller d'abord parler aux médecins pour savoir si leurs informations coïncident avec les miennes et je reviens vous donner tout ce que j'ai pu apprendre d'eux, vous avez ma parole. Mais veuillez garder votre calme en attendant. Vous saurez tout, d'accord ?

Caiafa soupira, lassé d'entendre devoir se calmer. Cependant, si l'inspecteur pouvait au moins lui rapporter des détails, il n'allait pas l'en empêcher ni le ralentir alors il acquiesça. Ils le regardèrent pénétrer dans les urgences en espérant que ce ne serait pas long. Décidant de lui laisser une chance, Paul soupira et alla s'asseoir sur le banc le plus proche de l'entrée. Il parvint durant quelques minutes à conserver son calme mais lorsque l'alarme de son téléphone sonna, il perdit patience et se releva pour recommencer à tourner en rond. Pour cause, cette alarme humoristique avait été personnalisée par Alissa elle-même. Voyant leur ami repartir dans sa spirale de stress, Michael et Glenn préférèrent rester assis sans trop le regarder. Ils pensaient que le fait de rester calmes pourrait l'influencer.

Il passa près d'une heure avant que l'inspecteur Watters ne ressorte et se dirige vers eux.

- J'ai maintenant le fin mot de l'histoire, mais...

Son silence, bien que bref, fut insupportable pour Doyle.

- Mais quoi ? le poussa t-il.

Se relevant brutalement du banc, Glenn demanda :

- Le coupable est introuvable, c'est ça ?

Heureux de pouvoir échapper au regard meurtrier de Caiafa, le policier se tourna vers Glenn.

- Introuvable, oui ! Mais vous pourrez nous aider à le retrouver car vous le connaissez ainsi que ses habitudes. Pour crever l'abcès, monsieur Caiafa, il s'agit de votre frère Gerald.

L'inspecteur constata avec inquiétude l'effet dangereux que sa nouvelle sembla provoquer. Michael se leva du banc en serrant les poings et s'approcha de celui chez qui l'annonce ne passait pas. Inclinant la tête sans comprendre, Paul demanda :

- Jey ?

- Jerry ? demanda Glenn en fronçant les sourcils.

- C'est n'importe quoi, Jerry a toujours condamné la violence sur les femmes ! répondit Michael.

Malheureusement pour eux, l'enquêteur resta imperturbable.

- Peut-être qu'il est arrivé pour la secourir et qu'Alissa s'est emmêlée les pinceaux ? insista Michael.

Souhaitant appuyer son hypothèse par pur espoir, Paul hocha la tête.

- Ce n'est pas avec moi qu'il vous faudra en débattre, messieurs. Cette confession me vient tout droit de votre amie Alissa. Elle n'est plus en état de choc et ses aveux sont formels, mais il y a pire encore que les coups. Alors même si vous comptez le défendre pour le couvrir, permettez-moi d'abord de vous révéler le principal de ce que j'ai entendu d'abord par les médecins. Vous pourrez allez rendre visite à la demoiselle ensuite, mais en respectant une certaine distance. Les médecins vous brieferont.

Encore assommé malgré ces mots trop mystérieux, le trio ne put qu'accepter. Paul aurait du se sentir soulagé par l'autorisation de visite, mais rien que le nom du coupable lui avait ôté une partie de sa conscience. L'inspecteur les regarda un à un puis se lança.

- Votre frère... n'a pas seulement agressée physiquement votre petite amie. Il l'a violée aussi.

Ce fut de trop et les mines affichant dégoût, incompréhension et indignation se succédèrent.

- C'est pas vrai ! dit Glenn.

Refusant d'y croire, Paul recula d'un pas mais perdit l'équilibre avant d'être rattrapé par ses deux amis, qui l'assirent juste après. Le guitariste aimait et avait toujours été proche de son frère, mais malgré les mots dégradants de sa petite amie suite à ce qui lui était arrivé, il ne pouvait se résoudre à être négligeant ou nihiliste.

- Non ! gémit Paul en retenant ses larmes.

- Les médecins lui ont trouvé divers hématomes entre les cuisses et sur les bras, ainsi que des traces de sperme et des morsures profondes dans son cou.

- Elle est vraiment sûre ?

Graves semblait être autant dépité que s'il avait été l'amant du coupable, mais lui et Jerry étaient très proches malgré leur différence d'âge.

- Je suis navré. Pouvez-vous me décrire les rapports entre votre frère et mademoiselle White-Gluz ?

Encore secoués, Glenn et Michael expirèrent longuement et le regardèrent avec hésitation.

- Inexistants ! Il n'y en a même pas.

- Ce ne sont pas d'anciens amants ayant vécu une rupture qui aurait mal tourné ? chercha Watters.

- Pas du tout ! trancha Paul.

Il se releva d'un pas décidé et ne pensa qu'à la femme qu'il aimait et au moment où il la reverrait.

- Ils ont du se voir trois fois à tout casser, et de loin. Jerry est tout le temps de son côté, ils ne sont pas du même monde. Il a l'air lunatique mais ce n'est pas le cas, il n'attaque pas quelqu'un inutilement. Ça ne lui ressemble pas, putain de merde ! Bon crachez tout, qu'on en finisse.

Par égard pour leur intimité étant donné les futurs détails à révéler, Watters les entraîna à l'écart afin que personne n'entende.

- D'après les médecins, il est indéniable qu'Alissa a subi de graves sévices sexuelles. En plus des traces physiques, elle a montré du recul et de la peur quand les brancardiers ont voulu l'aider à se lever, elle aura besoin de tout votre soutient pour se remettre. Maintenant, son témoignage. Votre frère aîné Gerald a fait irruption chez vous pendant que vous vous êtes absenté. Il a du insister sur la poignée du sas d'entrée parce qu'elle est cassée.

- Non, elle l'était déjà mais je dois la réparer.

- D'accord ! Alissa lui a demandé le but de sa visite mais il est resté sans répondre. Il vous appelait vous et d'après Alissa, il avait les pupilles dilatées et ne marchait pas droit. Quand elle a commencé à avoir peur, elle a voulu le mettre dehors. Là, il a essayé de l'embrasser. Pour se défendre, elle lui a mordu la lèvre. Alors il l'a frappée au visage et lorsqu'elle est tombée au sol, il s'est jeté sur elle pour la violer. Je vous préviens d'ailleurs qu'elle est assez marquée au visage, sa pommette est légèrement enflée et sa lèvre fendue. Il était sur le point de... changer de façon de faire quand les Wilson se sont faits entendre.

- Comment ça ? questionna Paul.

- Elle pense qu'il voulait la sodomiser.

Voyant les yeux menaçants se combiner à des poings serrés, il poursuivit tout de même son travail.

- Après avoir fait une sommation pour le faire fuir, ils ont donné l'alerte et ont secouru Alissa. Le domicile de votre frère sera fouillé de fond en comble, si vous voulez bien nous donner son adresse... Nous placerons des agents en civil partout.

Alors qu'il tendait un calepin ainsi qu'un stylo au guitariste afin qu'il ne la lui communique, Watters creusa :

- Selon vous, qu'est-il venu faire chez vous à une heure pareille ?

- Qu'est-ce que j'en sais ? Je ne l'attendais pas, je n'attendais personne.

- Et mademoiselle White-Gluz ?

Désormais, l'humeur de Caiafa avait atteint le même niveau que la bassesse des actes que son frère avait commis. Bien qu'il n'en montra rien, il fronça les sourcils sous les sous-entendus de cette question.

- Elle ne l'attendait pas non plus, si c'est ce que vous voulez savoir. Vous croyez quoi ? Qu'il la saute dans mon dos et qu'il a pété un plomb parce qu'elle voulait rompre avec lui ?

- Je ne l'aurai pas dit comme ça, mais il faut tout envisager.

- J'ai confiance, Alissa est fidèle. Je vous l'ai dit, pour les rares fois où ils ont du se croiser, je ne sais même pas si Jerry lui a adressé la parole.

Apparemment, les deux s'étaient si peu côtoyés depuis que Paul sortait avec elle qu'il n'y avait jamais eu la moindre familiarité entre eux. Alors que Glenn et Michael baissaient la tête tant ils étaient dépités par la situation, l'inspecteur continua de creuser.

- Avec tout mon respect, que faisiez-vous encore debout à une telle heure si vous n'attendiez personne ?

- Vous croyez que j'ai six ans ou quoi ? Il est fini le temps où on me disait d'aller me coucher. Avec Alissa, on a passé au moins trois heures à faire des folies. Vous voulez des détails ?

Alors que de légers rires prirent ses amis, le policier refusa gentiment et Paul reprit :

- On crevait de chaud et on ne pouvait pas dormir, alors on essayait de trouver d'où vient le problème sur ma moto.

- Elle m'en a parlé, oui.

Blasé, Paul lui rendit le carnet.

- Tenez, mais ça m'étonnerait qu'il retourne chez lui maintenant s'il sait que des flics l'attendront.

L'inspecteur récupéra le carnet tout en le remerciant de sa coopération, puis il s'adressa à tous les trois cette fois.

- C'est la procédure, on n'a pas le choix. Sinon à part chez lui, savez-vous où nous pourrions le trouver ? Une ancienne petite amie ou même une simple amie ? Ou un ?

- Avant, il avait les mêmes fréquentations que nous mais maintenant on ne sait plus qui il fréquente. Je connais un peu la femme avec qui il sort, mais c'est tout. Donnez-moi le carnet, je vais vous donner son adresse. Elle s'appelle Renée Connelly, ça fait presque un an qu'il s'ont ensemble. Ils ne vivent pas ensemble, Jerry n'est pas du genre à vouloir un foyer familial mais Renée est complètement accro. Alors ne montrez pas que vous voulez passer les menottes à son mec, sinon elle vous fermera la porte au nez.

Lorsque Watters récupéra le carnet, il eut droit à plus de détails qu'il n'aurait pu l'espérer et remercia Michael. En plus de l'adresse de cette femme, il avait également sa description en totalité. De couleur Noire, quarante-et-un ans, fine et belle. Porte toujours des bijoux et des vêtements de style urbain, rebelle et très provocatrice avec les flics. Il se demanda d'ailleurs comment cela se faisait-il qu'il en sache autant sur elle s'il ne la connaissait "qu'un peu".

- J'ai voulu insister pour en savoir plus sur le comportement de Gerald ou sa tenue pour le retrouver, mais il fallait administrer un calmant à mademoiselle.

- Parce que vous croyez que connaître sa tenue va vous aider ? grogna Paul.

Glenn lui secoua doucement l'épaule pour lui suggérer de se calmer, mais l'inspecteur secoua doucement la tête dans sa direction.

- Ce n'est rien. Monsieur Caiafa, je m'accroche à la tenue de votre frère parce que s'il ne peut pas rentrer chez lui, il devra garder les mêmes vêtements et il sera reconnaissable. Et apparemment, il n'en a pas non plus chez sa petite amie.

Il attendit un signe de compréhension de la part du guitariste afin que ses idées soient mieux acceptées, ce que ce dernier fit en bougeant légèrement les mains et en faisant la moue.

- Vous pouvez y aller, peut-être qu'elle vous en dira plus. Mais ne commencez pas par lui en parler, la dernière chose à faire est de lui montrer que vous avez des doutes ou alors de lui parler de son agresseur. Rassurez-la d'abord, attendez que sa confiance redevienne intacte.

- Ah ça oui !

Lorsque Paul se tourna vers Glenn et Michael, il les vit sourire pour afficher leur soutient et ils proposèrent de l'accompagner à la chambre tout en attendant derrière. Ils tenaient à éviter des présences masculines en trop alors que la jeune femme avait besoin d'espace pour se remettre. Paul leur donna une accolade en les remerciant et bien qu'il soit moins sentimental, Glenn lui essuya la larme qu'il avait sous l'œil droit.

- Tu as toujours eu les mots qu'il fallait pour lui parler, je suis sûr que tu peux le faire. Dis-lui qu'on ira la voir uniquement si elle le veut, et séparément.

Michael hocha la tête et pointa son pouce en l'air. Les deux hommes regardèrent ensuite Paul s'éloigner vers une poubelle pour y vider le contenu d'une de ses poches, puis l'inspecteur qui alla s'allumer une cigarette dans l'aire réservée aux fumeurs. Baissant la voix, Michael regarda Glenn en murmurant :

- Tu crois qu'on aurait du lui dire ?

- Non, c'est trop tôt. Ce que j'espère, c'est que Jerry sera vite retrouvé parce qu'il y a un truc qui ne va pas dans cette histoire.

Après que Paul ne les eut rejoints, ils l'accompagnèrent jusqu'à la chambre treize du troisième étage après s'être renseignés à l'accueil.

ooOOoo

Arrivés devant la chambre d'Alissa, les chanteurs encouragèrent Paul avant de s'asseoir sur le banc situé juste près de la porte. Nerveux et tremblant, ce dernier expira un grand coup avant de frapper doucement à la porte. S'annonçant par prudence, il entra doucement pour voir sa compagne qui remuait légèrement la tête, les yeux fermés sous l'effet des calmants. Il referma la porte avant d'approcher du lit avec douceur. Se sachant être, en plus d'un homme, le frère du coupable, il resta à distance du lit. Il ne retint nullement ses larmes en voyant à quel point le doux visage de sa compagne avait changé sous les coups. Cet hématome qui la défigurait, sa fine lèvre fendue, ces beaux cheveux habituellement bleus qui désormais étaient souillés par des filets de sang séché... mais trop ! Peut-être avait-elle pris un coup à la tête dont il n'aurait pas été informé, ou alors elle s'était débattue violemment de façon à ce que Jerry ne réagisse plus vite à la sommation.

Gerald était effectivement contre toute violence envers les femmes, alors que s'était-il passé pour qu'il ne décharge autant de haine sur elle ? Une femme qu'il ne connaissait pas du tout, mais qui par contre était tout pour son frère. De plus, la personne qu'il avait souhaité voir en débarquant en pleine nuit était justement Paul, alors cela ne tenait pas debout. L'espace d'un instant, Doyle songea à l'hypothèse de l'inspecteur comme quoi Jerry et Alissa auraient pu avoir une liaison qui se serait très mal terminée. "Si c'était récent et à mon insu... Ils auraient couché ensemble après avoir trop bu et ils le regretteraient ? Ou ça se serait passé avant que je ne sorte avec Alissa, et c'est pour ça qu'ils font en sorte de ne jamais se croiser ? Oh et puis merde, c'est ridicule. Arrête de penser du mal de celle que tu aimes, connard. Mais toi putain, mon frère... T'es pas comme ça alors pourquoi t'as fait ça, Jerry ?" pensa t-il. Cela ne rimait à rien pour Paul car comme il l'avait dit, il restait persuadé de la fidélité d'Alissa et de toute façon, la violence surgie de son frère était totalement étrangère à sa nature. Même par vengeance, jamais Jerry n'aurai fait une chose aussi immonde.

- Paul !

La voix étouffée d'Alissa le tira de ses pensées. Troublé de l'entendre, il la regarda avec difficulté tellement il avait peur de croiser de la douleur dans son regard. Ceci fait pourtant, il ne ressentit que plus de rage envers son frère en voyant que l'œil au-dessus de la pommette enflée ne pouvait s'ouvrir qu'à moitié. En dépit du choc, Paul n'eut qu'une envie : lui prendre la main, l'embrasser et lui prouver que rien n'avait changé entre eux. Mais il avait peur des séquelles physiques et psychologiques que le viol aurait pu avoir sur la vision d'Alissa le concernant lui. En effet, elle savait à quel point les deux frères étaient proches depuis toujours. Paul craignait qu'elle ne le rejette en le pensant préférer soutenir son frère plutôt qu'elle. Raison pour laquelle il montra immédiatement qu'il était de son côté, même s'il évita tout contact.

- Alissa, je...

- Attends, ne...

- Si j'étais resté à la maison...

Il ne put aller plus loin et enfouit un grognement entre ses genoux. Lorsqu'elle décela son soutien, Alissa lui tendit la main en prononçant son prénom et bien que surpris, Paul la lui prit et avança sa chaise vers le lit.

- Tu n'as rien fait de mal, toi.

- Ma chérie ! pleura t-il.

- Tu ne pouvais pas savoir. Je ne veux pas que tu culpabilises, d'accord ?

Bien que ce fut sa volonté, Paul ressentit de la frustration.

- Comment tu veux que je ne me sente pas coupable alors que c'est mon frère qui a fait ça ?

- Justement, c'est lui et pas toi. Mais si tu veux bien, je veux juste qu'on ne parle de rien pour l'instant.

Serrant doucement sa main, Paul lui sourit alors que ses larmes de honte se changèrent en larmes de soulagement. Respectant sa demande, il pencha sa tête au-dessus du lit pour la poser près de celle d'Alissa et il restèrent ainsi une durée considérable. Ils ne sentirent pas le temps passer et le seul moment où le silence vint se briser, ce fut lorsque les deux amis dans le couloir parlèrent trop fort. Paul dut donc informer Alissa de leur présence, ce qui ne sembla pas la déranger. Changeant de sujet, il passa un doigt sur sa lèvre.

- Tu as encore mal ?

- Moins avec les antidouleurs, sinon ça me lance de temps en temps. Faut dire que vous avez des physiques de catcheurs tous les deux.

Malgré le petit sourire qu'elle afficha, Paul ne put faire de même étant donné que le "physique" en question, Gerald s'en était servi pour faire du mal. Mais cette pensée sembla se propager en Alissa qui se mit à fixer le plafond.

- Je me sens salie. Je me sens salie, j'ai l'impression de le sentir encore en moi.

Paul sentit la rage gronder en lui, les termes "en moi" soulignant à quel point son frère avait souillé le corps de la femme qu'il aimait.

- La police va le retrouver, ne t'en fais pas. Je compte bien rester avec toi jusqu'à ce que ce soit fait, sinon je risque d'aller lui arracher la gueule.

À cet instant-là, il sentit la poigne se durcir sur sa main et prêta attention au regard d'Alissa, indescriptible. Il savait qu'elle n'aimait pas la vulgarité mais lorsqu'il s'en excusa, il lui sembla que la jeune femme avait autre chose à lui dire. Malgré cela, il refusa de la brusquer et déposa à la place un baiser sur sa main avant de reposer sa tête contre elle.

- Je t'aime Alissa.

- Moi aussi, je t'aime.

Plusieurs minutes durant, ils restèrent dans un calme olympien. Ce long moment leur rappela les réveils pendant lesquels ils ne faisaient rien d'autre que rester entrelacés dans leur lit à écouter le chant matinal des oiseaux. Sentant des caresses sur sa joue, Paul tourna doucement le visage vers elle et lui sourit.

- Merci ! murmura t-elle.

Fronçant légèrement les sourcils, le guitariste demanda :

- Pourquoi merci ?

- De ne pas me regarder avec pitié.

La franchise de la jeune femme l'aida à conserver son sérieux et il lui posa un baiser aussi doux que possible sur la pommette blessée.

- La pitié ne fait pas partie de moi. Pas que je trouve ça humiliant de la ressentir, mais ça n'aide pas les gens à se sentir mieux. Surtout ceux qui ne devraient justement pas avoir à supporter des regards navrés pour avoir souffert. Ressens de la pitié pour quelqu'un et il se sentira isolé du monde. C'est pourquoi seuls les fumiers doivent la subir. Bien sûr, je ne parle pas de compassion, il faut que...

- Paul !

- Oui ? demanda t-il en faisant les gros yeux.

Après avoir savouré ses yeux malicieux, Alissa se mit à rire.

- Tu parles trop encore.

- Pardon !

- Pas grave, viens.

La chanteuse l'attira vers elle pour l'embrasser longuement.

- Ta voix me manquait quand...

- Ne te force pas à y penser, les médecins ont du te le dire !

- C'est vrai. Mais je n'ai pas encore tout dit et le flic a du t'en parler aussi, pas vrai ? J'ai eu un petit moment de panique quand il m'interrogeait, alors les infirmières ont voulu le faire sortir mais il avait encore des questions à me poser. J'avais juste besoin de souffler un peu.

Admirant son courage, Paul se redressa de peu et acquiesça.

- Il m'en a parlé, tu as raison. Jerry ne peut pas retourner chez lui pour se changer parce que sa maison est surveillée, alors Watters veut savoir ce qu'il portait comme vêtements quand il a débarqué. Les voisins n'ont pas pu faire attention parce que ça s'est passé trop vite pour eux, mais il les porte sûrement encore. Tu penses pouvoir te souvenir ?

- Comme si ça venait à peine de se produire. Le flic t'a dit quoi venant de moi ?

- Que d'après toi, Jey était... Jerry me cherchait. Il marchait bizarrement, il t'a embrassée, frappée... et... qu'après t'avoir abusée, il allait faire autre chose.

La jeune femme approuva d'un signe de tête alors que Paul lui demanda si elle avait de quoi en être certaine.

- Il m'a retournée sur le ventre et il s'est rallongé sur moi avant qu'un coup de feu ne retentisse, Paul.

La respiration s'accélérant, Paul déglutit et pensa au coupable.

- Je vais t'arracher les couilles. T'as rien dans le froc, Jey. Il va... et merde, pardon !

- Paul !

Elle avait remarqué la honte de son amant alors que son affection pour Jerry se laissait encore sentir à travers les surnoms qu'il avait l'habitude de lui donner. Cela allait dans les deux sens puisque les deux hommes s'adoraient depuis toujours. Autant que leur famille avait tenu le coup dans le cadre personnel, Gerald avait pratiquement fait l'éducation de son petit frère dans et hors de la maison et il lui avait d'ailleurs servi de modèle. L'un comme l'autre, ils avaient été des jeunes hommes d'exception pendant leur scolarité.

- C'est ton grand frère alors n'aie pas honte de l'aimer. Tu ne t'attendais pas non plus à ça, rien ne t'empêche de l'appeler par son surnom.

- Ce n'est pas le moment pour un surnom affectueux alors que j'ai honte. J'ai honte de lui et de ce qu'il t'a fait. Qu'est-ce que tu crois ?

- Qu'il n'y a que lui qui devrait en ressentir.

Caiafa émit un gémissement aigu.

- Lui ? Pour faire une chose pareille, c'est qu'il ne doit pas être capable de ressentir le moindre remord. Alors de la honte...

- Si, justement. J'avais l'impression qu'il n'était pas dans son état normal.

Cette fois, Paul parvint à trouver une raison de plaisanter.

- Oh crois-moi, je connais mon frère et je ne saurai pas te dire s'il a déjà eu un état normal dans sa vie.

Heureux de voir Alissa rire ne fut-ce qu'un petit instant, il lui caressa le visage et l'embrassa tendrement.

- Il avait un jean bleu foncé, large et troué à plusieurs endroits. Je ne sais pas si c'était à cause de la chaleur ou parce qu'il s'est habillé à la va-vite, mais il n'avait rien du tout en dessous. En haut, il avait un débardeur noir, le genre large qui laisse respirer les muscles. Je n'ai rien compris, chéri. Il ne sentait pas l'alcool mais il marchait sans voir où il allait, comme s'il était drogué. Il n'aurait pas pu conduire et un taxi ne l'aurait jamais pris. Il te cherchait en arrivant, alors pourquoi il m'a fait ça ?

Cette fois, des larmes lui vinrent et Paul dut s'asseoir sur le lit pour la serrer contre son torse.

- Drogué ? Non, il a tout stoppé il y a longtemps ! marmonna t-il pour lui-même.

- Après être arrivé, il...

TOC TOC

Après avoir vérifié l'expression de sa copine, Paul se leva en demandant l'identité de la personne qui frappait.

- C'est l'infirmière Sommers, je suis en compagnie de l'inspecteur. Il demande si vous avez la description vestimentaire ? Je lui ai dit de ne pas insister mais...

Alors que Paul se sentit brusqué par cette interruption, il commença à fulminer en fixant la porte mais la chanteuse le pria de rester calme. Il savait qu'elle en avait besoin pour le rester elle-même et lui demanda son aval afin de faire entrer ou non le représentant de la loi. Alissa lui confia vouloir en profiter afin de dire tout ce qu'elle pouvait tant qu'elle s'en sentait encore le courage. Lorsque Paul autorisa l'infirmière à ouvrir à Watters, ce dernier remercia le couple et resta à distance du lit par respect pour Alissa. Cette dernière s'empressa de lui donner la description vestimentaire de Jerry afin qu'il ne la communique à tous les agents disponibles, ce qu'il s'empressa de faire en s'éloignant dans un coin de la chambre pour leur laisser un moment d'intimité.

Avec un regard intense et profond, Paul murmura :

- T'es la meilleure.

Bien que touchée, White-Gluz lui caressa le menton.

- C'est parce que j'ai le meilleur des mecs.

Brisant le lien de leurs regards, ils s'embrassèrent puis lorsqu'ils constatèrent que l'inspecteur était prêt pour le reste du témoignage, la jeune femme hocha la tête en signe d'approbation. Il s'assit en prenant de quoi noter alors que Paul aida Alissa à s'asseoir.

- Prenez tout votre temps.

- Paul a un ami qui tient un magasin de pièces détachées pour motos, et il peut le joindre à n'importe quelle heure même après la fermeture. J'ai voulu dissuader Paul de le déranger, peut-être qu'il dormait... Mais il l'a fait quand même alors comme on ne pouvait pas dormir, il y a été. À peine dix minutes plus tard, Jerry a débarqué en hurlant. Déjà, j'étais mal à l'aise parce que j'étais en tenue légère. Il cherchait Paul alors je lui ai dit qu'il n'était pas là. Mais il a continué de hurler comme s'il ne m'entendait pas alors j'ai vite perdu patience. Je n'ai pas hésité à lui dire que ce n'était pas parce qu'il était le frère de Paul qu'il pouvait se permettre de débarquer à une heure pareille juste pour gueuler. Je n'ai pas ma langue dans ma poche quand je m'énerve.

Elle sentit la main de Paul caresser doucement sa nuque, puis l'inspecteur croisa les jambes le temps de tout noter.

- En vous replaçant dans le contexte, aurait-il paru possible que son but ait justement été de vous agresser ? Qu'en fait, il se serait juste assuré que son frère soit absent ?

- Ça m'étonnerait.

- Étant donné qu'ils ne se connaissent pas, ça aurait été comme s'il cherchait à m'atteindre en faisant du mal à Alissa et j'ai toujours eu de bons rapports avec Jerry, alors c'est la dernière chose au monde qu'il ferait. Il s'est forcément passé quelque chose mais le problème c'est que si je le vois, je n'aurai pas la patience de lui demander et je le tuerai.

Serrant sa main, Alissa reprit :

- Comme j'ai dit, il marchait de travers. Il ne sentait pas l'alcool, alors j'ai essayé d'attirer son attention en hurlant aussi. J'ai crié "Paul n'est pas là" et il m'a enfin regardée, mais il avait l'air paniqué tout à coup. Il a commencé à se taper dans le cou en disant "c'est pas de ma faute". Il n'arrêtait pas de le répéter, il ne se calmait plus. Quand je l'ai vu commencer à tout retourner, je l'ai approché pour essayer de le raisonner et je lui ai posé les mains sur les épaules. Il s'est retourné en sursautant mais ça m'a fait peur aussi, il a eu un regard...

Alors qu'elle fit une pause, l'inspecteur profita de ce silence.

- Sauriez-vous décrire ses yeux à ce moment-là ?

- Oui, il ne clignait jamais et ses pupilles étaient trop dilatées. J'ai pensé à de la drogue mais Paul dit qu'il a arrêté il y a longtemps.

Lorsque sa petite amie le regarda, ce dernier acquiesça avant de regarder l'inspecteur.

- Oui, c'est vrai. On a tous arrêté à la même période, sauf Jerry qui a eu plus de mal. On se disait que si on voulait vraiment une vie de famille, ce n'était pas la drogue qui nous ferait vivre assez longtemps pour en profiter. Alors moi, Glenn et tous les autres, on a dit stop. Jerry aussi a arrêté, je pourrai le jurer sur ce que j'ai de plus cher au monde, j'ai tout fait pour l'aider et il a arrêté.

- Alors laissons la drogue de côté ! L'adrénaline et la peur peuvent aussi entraîner une dilatation des pupilles. Alors sa peur du moment, peu importe ce que c'était mais elle a pu l'engendrer.

Lorsqu'il refit silence, Alissa sut qu'elle pouvait reprendre mais que les choses allaient se corser pour elle. Elle regarda Paul une dernière fois et il l'encouragea du regard.

- Je ne sais pas si c'est d'avoir posé les mains sur lui ou parce que j'étais à peine habillée, mais il m'a pris le visage et m'a embrassée.

Elle refit une pause alors qu'elle avait senti Paul se raidir sous la colère.

- Ce n'était pas méchant, au contraire, il m'embrassait comme il aurait embrassé sa propre femme. J'ai cru qu'il avait une hallucination mais je ne pouvais pas me laisser faire, alors j'ai reculé la tête et je l'ai repoussé doucement. J'espérais qu'il se rendrait compte de ce qu'il faisait mais au lieu de ça, il m'a regardée de haut en bas en disant "tu es si belle". Dès qu'il a recommencé, je lui ai mordu la lèvre très fort. J'ai reculé, j'ai eu peur parce que je voyais à quel point je l'avais énervé. Il m'en voulait tellement qu'il m'a poussée contre le mur. Je reprenais à peine mon équilibre qu'il est revenu m'empêcher de bouger, je ne pouvais rien faire. Il a commencé à me toucher partout, vraiment partout ! Je l'ai encore repoussé en lui disant que son frère allait revenir. J'ai essayé le calme, je l'ai même appelé par son prénom... rien à faire. Il m'a encore embrassée alors cette fois, je l'ai giflé. Sauf qu'il me l'a rendue, et il n'est pas du genre à retenir ses coups. Il m'a mordue dans le cou avant de me soulever par les cuisses, mais il s'est tellement plaqué contre moi pour me bloquer que j'ai senti son... son érection contre moi. Je me suis mise à hurler, j'appelais Paul, j'appelais à l'aide... n'importe qui qui aurait pu passer près de la maison.

Elle entendit Paul expirer difficilement, sa respiration aussi saccadée que la sienne. Il allait aussi mal qu'elle et voyant leur mal, l'inspecteur se montra prévenant.

- Si vous voulez, on peut faire une pause ? Je peux aller attendre dans le couloir si vous voulez respirer un peu même une heure s'il le faut. J'ai donné son signalement de toute façon, il est recherché en ce moment même.

Bien que leur douleur fut partagée, la chanteuse était celle autour de qui l'histoire tournait et c'était à elle d'en décider. Paul le savait et il lui demanda du regard.

- Ça va aller, Paul. Ce sont les détails qui me font peur, pas la douleur. Plus tôt ce sera fini, plus vite je rentrerai avec toi.

Néanmoins, elle fit appel à une infirmière afin d'avoir un verre d'eau tellement sa gorge s'asséchait. Cela leur donna au moins le temps de se reprendre et l'inspecteur leur laissa de la tranquillité. Il retourna discuter avec Glenn et Michael en attendant, les deux hommes respectant la confidentialité des aveux d'Alissa sans poser de question. Paul revint chercher Watters dès que la jeune femme eut terminé son verre et ils reprirent là où ils s'étaient arrêtés.

- J'ai commencé à me débattre et comme il perdait de la prise sur moi, Jerry m'a projetée au sol avant de se jeter sur moi. C'est là qu'il m'a donné un coup de poing, d'où ma boursouflure. J'ai eu tellement mal que j'ai arrêté de résister. Il était trop fort pour moi, je n'ai rien pu faire. Il a arraché mon shorty et il a commencé à le faire. Et je ne sais pas depuis combien de temps il était resté inactif mais ça lui a pris deux fois.

- D'où les traces partout dans le garage ! conclut l'inspecteur.

Peu certain d'avoir compris, Paul fronça légèrement les sourcils.

- Euh... je ne suis pas sûr de bien saisir.

- Jerry m'a violée deux fois, Doyle. Sans se retirer la première alors qu'il n'avait aucune capote, donc j'ai tout reçu.

- Oh putain de merde !

- S'il m'a foutue enceinte, je...

- Tout va bien, on fera ce qu'il faut.

Caiafa ferma les yeux avec force, submergé par une folle envie de passer son frère à tabac dans les règles de l'art. Pourtant, il domina sa colère pour qu'Alissa ne soit pas davantage stressée.

- Je lui ai dit que s'il avait fini ses conneries, il pouvait me foutre la paix. À cause de mon langage, j'ai eu peur de reprendre un coup de poing mais il n'a même pas eu l'air de comprendre pourquoi je lui parlais comme ça. Il était complètement à l'ouest. J'aurai du me taire parce qu'il s'est rallongé sur moi pour m'embrasser, mais c'est quoi son problème à ce mec ?

La voyant s'emporter avec des larmes fuyantes, Paul lui passa un bras derrière le dos et déposa un baiser dans ses cheveux.

- Calme-toi ma puce, ça va aller.

- Je ne sais pas si c'est parce qu'il s'est remis à me toucher mais ça l'a encore excité et il a remis ça.

- Il t'a refait du mal ?

- Pas cette fois ! La deuxième fois, il a été... ça m'énerve de le dire mais il a été doux. Il s'est retiré à la fin et il s'est masturbé en m'embrassant, j'en ai senti partout sur moi. Je me rappelle encore du dégoût ressenti. J'étais tellement dans le cirage que je voulais juste que ça se termine, et lui il éternisait mon calvaire. C'est à ce moment que j'ai entendu le tir des voisins.

- Oui, monsieur Wilson a tiré depuis sa fenêtre avec son arme à blanc. Une chance pour vous que Gerald ait pris la fuite en l'entendant ! dit Watters.

Alors que Paul lui caressait les cheveux, Alissa grimaça à cause des nœuds et de l'odeur engendrés par le sang et Paul lui promit de lui faire prendre une douche aussitôt que possible, en espérant qu'ils aient l'autorisation du personnel. Au moment où l'inspecteur se releva en remerciant la jeune femme pour son témoignage, sa radio se mit à grésiller.

- Inspecteur Watters, on le tient. Je répète, on a appréhendé le suspect.

à suivre...