Mission 2 : Sans nom, sans le sous, sans rien ! c'est la conscience du crime et du châtiment !
Konoha
vibrait à la lueur nocturne des chandelles et sous le pas
d'une une lente procession. La foule de villageois ne huait pas, ne
parlait pas. Elle se taisait car le Conseil l'avait ordonné
allant même jusqu'à demander à ce que personne
ne sorte, chose qui ne fut pas respectée.
L'homme en
question ne méritait même pas cette attention portée
sur lui.
Entouré de 4 Anbu, l'homme en question était
ligoté à la taille et au cou en plus d'avoir les
mains attachées derrière le dos selon la technique dite
de la ceinture ou du diamant.
A la lueur des torches, on avait
l'impression de regarder son visage, le prisonnier semblait
totalement détaché de ce qui se passait autour de lui.
Il était ailleurs et tout inspirait le froid dans son regard
lointain. Tout le monde se sentait mal à l'aise.
Il
était surtout trop dangereux.
Au coin du restaurant
Ichiraku, le prisonnier aux cheveux gris reconnut une silhouette
qu'il connaissait bien il lui porta un regard pendant un instant
très rapide.
L'homme mince avec son éternelle
ombrelle était dans le dos d'une jeune fille avec qui ils
venaient juste de faire la connaissance dans la journée. Elle
voulut crier mais une main se porta de suite à sa bouche.
Setsumisu Mezumi était venu dire adieu à son ami en
silence, au moins l'histoire d'une seconde. Pas pour aller dans
un cachot lui aussi.
C'était lui qui avait voulu se
mettre dans cette galère et en voilà les résultats
à utiliser une tactique que Mezumi lui-même avait
interdit.
De la folie… cela avait été de la pure
folie.
Il n'avait que très peu de chance de s'en
sortir surtout avec ses méthodes...
« Le
crime commis par cet homme est impardonnable. Consignez ses aveux et
faites les lui signer de son empreinte digitale.
Red Eyes n'était
qu'un homme après tout…»
1. La fille aux illusions
Le réveil sonna : un poing se
chargea de le réduire en miette. Ca faisait 6 fois qu'il
sonnait ce matin et avec la sonnerie du portable à additionner
ce qui en fait, était la huitième alerte sonore du
matin.
Technologie de
C'était une jeune
infirmière stagiaire venait tout juste de se réveiller
et on pourrait dire que c'était un peu du pied gauche. Un
peu à la bourre, une grosse difficulté à calmer
son maux de tête - la fête d'hier soir y était
pour beaucoup- et pas mal énervée que ce soit encore
une journée de stage sans être rémunérée.
Chouette…
On ne pouvait pas dire que c'était
tout à fait le grand bonheur pour elle en se moment avec son
ex petit copain qui venait de le plaquer et son nouveau compagnon qui
allait sans doute la plaquer et l'appartement à payer.
A
17 ans, elle menait déjà malgré elle la grande
vie en plus de ne pas être exempte des petits tracas du
quotidien.
S'étirant de manière assez
mollassique, elle se traîna jusque devant sa glace histoire de
se refaire une beauté. Il était peu être temps
d'y faire quelque chose à son petit minois, histoire d'avoir
un peu d'allure pour aller travailler.
Pour donner un peu
l'état du deux pièces où notre amie habitait,
il est fort probable qu'une tornade aux cheveux jaune et au jogging
orange l'aurait peut être surpassé pour le désordre
et encore ce n'était pas tout a fait sûr. Assiettes
cassées, cuisine ayant des allures de champ de bataille, des
ustensiles plus ou moins dangereux accrochés aux murs, plafond
et sols… du classique en somme si on ne comptait pas le coté
esthétique de la chose.
Allez … on va lui donner des
circonstances atténuantes : c'était chez elle que la
soirée avait eut lieu, comme la nuit d'avant et ainsi de
suite.
Ses voisins étaient tout a fait charmés d'en
être les témoins d'ailleurs…
En se brossant
les dents elle leva la tête machinalement pour regarder l'heure
qu'il était…
On devait être dans la moyenne des
retards. Cela ne laissait juste que 10 minutes pour s'habiller et
traverser tout Konoha à pieds pour aller bosser.
Qu'importe
après tout d'arriver avec un peu moins de deux heures de
retards : le travail n'y serait pas moins ennuyeux en arrivant à
l'heure.
« Voyez vous... j'ai une grande dette
envers cette femme. Autrefois oirsuke-nin, je mène aujourd'hui
une vie honorable grâce à elle.
De grâce
écoutez la.
- Messieurs... j'ai une demande étrange
à vous formuler. Avec votre sabre, seriez vous capable de tuer
quelqu'un sans le faire mourir ?
- Nous ne sommes pas des
assassins mais des detectives. veuillez nous considérer comme
tel.
Mais avant tout, nous vous écouterons. Présentez
nous tous les détails concernant cette affaire.
Notre prix
est de 2000 pièces d'or.»
Après avoir
fait bouclé toute la petite bande de Kuwabara, il avait fallu
une bonne semaine avant que les affaires reprennent. Ce n'était
pas que les habitants de Konoha rechignaient à demander leur
aide mais plutôt à cause des bruits qui couraient sur
leur duo infernal. Même la presse leur avait pondu un article
sur leur pique nique.
Evidemment comme à ses habitudes la
presse en avait rajouté toute une couche sur leur compte, les
rendant encore plus ridicules qu'ils ne l'avaient été
voir même de dangereux « clochards pervers se faisant
passé pour des détectives de pacotille ».
Bref.
Au moins ils étaient fixés pour paraître dans les
petites annonces.
Bien que reconnus par le Conseil, nos deux «
détectives » n'avaient pas pour autant un traitement
de faveur. Et à la vue des dépenses engendrées
de plus où moins grande nécessité il fallait
bien avouer qu'ils étaient très loin de rouler sur
l'or.
En clair : ça serait encore assez serré
pour le loyer ce mois-ci si ils ne réussissaient pas cette
mission.
Le jeune blond fini sa tasse de café en levant
les yeux vers le ciel.
Ce village restait quand même
magnifique malgré ces problèmes et tous ces tracas.
Très calme, assez joyeu, il avait presque l'impression que
derrière cette image de façade, Konoha ne cherchait pas
à cacher sa propre résignation devant son «
destin ».
Setsumisu Mezumi profitait de la brise matinale
pour respirer un bon bol d'air avant de retourner au travail.
C'était plus fort que lui de réfléchir à
ces choses la… et il adorait ça.
Il avait posé
son ombrelle et dégustait tranquillement son petit déjeuné
à la brasserie du coin, situé seulement à
quelques pas de son appartement. En dehors de la cuisine, l'homme à
l'ombrelle appréciait beaucoup le patron, très
agréable et souriant en toute circonstance tout comme sa très
jolie employée nommée Ayame.
C'était très
sympatique quand par exemple d'autres clients dérangeant
comme (tout a fait au hasard) lorsque le gamin blond surexcité
ne venait pas faire du vacarme. (Mezumi n'arrivait vraiment pas à
mettre un nom sur le visage)
Aussi il était intéressant
de préciser que pour lui, ce restaurant était un
parfait endroit pour se dé stresser avant de retourner au
casse pipe… comme aujourd'hui.
D'ailleurs en pensant à
ça, Mezumi trouvait cette mission était un peu plus
intéressante que la précédente. Le client de
cette mission était assez pressé et cela faisait déjà
trois jours qu'ils enquêtaient sur des activités
plutôt étranges à l'Hospital de Konoha. En fait
sans être véritablement délicate, il y avait pas
mal de choses qui s'étaient rajoutés notamment le
facteur « oirisuke nin » …
En effet, au cours
de la période de transition entre la mort de Sandaime et
l'avènement de Godaime, le village dû faire appel à
de la main d'oeuvre supplémentaire pour éviter un
accroissement de la dette et empêcher un changement dans de
mode de vie pour protéger les valeurs du village.
Pour
essayer de glaner du temps sur la reconstruction du village tout en
le prémunissant temporairement d'une sécurité
supplémentaire, les clans réduisirent leurs effectifs
d'oirisuke nin pour les mettre au service de Konoha.
Un
oirisuke nin était un ninja de second ordre qui avait décidé
de son propre chef ou par la volonté des choses de prendre
congé de son poste militaire pour venir servir un clan ou un
particulier de manière temporaire.
Pour résumer la
chose, ce sont des ninjas appartenant à d'autres ninjas mais
qui paradoxalement ne partagent pas leurs valeurs. Des mercenaires en
quelque sorte.
Seulement, le système dévia et
aujourd'hui continue à sombrer de plus en plus vite vers
l'anarchie la plus totale.
Dépourvus de loyauté
et de sens du devoir, ils se souciaient comme d'une grigne de
l'honneur de leur employeur brisant du coup le lien entre kage et
ninja pour prendre tout à fait à contre-pied le code
ninja.
Il existait des oirisuke nin un peu partout de part le
monde et devant leur nombre mais bientôt les Conseils de
villages ninja et les gouvernements furent obligés de leur
reconnaître des droits comme le statut civil de ninja en
échange d'obtenir de leur part des obligations comme la
possibilité d'être mobilisés.
Ils obtinrent
il y a une dizaine d'année en plus du droit d'obtenir un
logement de fonction, une « garanti » d'être
affranchi de tout actes commis pour le compte de leur employeur avec
comme cerise sur le gâteau, la possibilité de formation
de mouvements de syndicats du travail.
Ces mêmes syndicats,
bien conscients que les autorités publiques sont impuissants
face à cette « classe » de ninja en profitent
largement pour ra biaiser toujours plus où même protéger
leurs faits et gestes. Si les villages cachés supprimaient les
oirisuke nin, il ne pourrait plus mobiliser de main d'œuvre à
un coup minime à la demande.
Les oirisuke nin forment
aujourd'hui une émanation corrompue de la société
ninja.
Mezumi paya sa note au patron et se met en route
pour rejoindre Yakumo à son poste. La journée
s'annonçait ensoleillée avec aucun nuage à
l'horizon.
Yakumo l'avait déjà devancé
bien franchement cela ne le dérageait pas des masses. Y a
toujours des mecs comme ça qui ont de la chance en tirant leur
sort à la courte paille bien que cette fois ci il y avait pas
mal de chance pour que les rôles s'inversent.
La raison :
ce salaud avait encore prit la meilleure place, ou plutôt le
meilleur rôle et tout se passait bien pour lui.
Il était
pépère pour le moment.
« Kyaaaa ! ca va
pas ! Qu'es ce qui vous prends ! »
Un cri de femme -assez
sensuel comme aurait même ajouté ce vieux pervers de
Yakumo- mais avant tout et surtout un appel au secours.
Quand
Mezumi observa la peur se répandre telle une traînée
de poudre dans le regard de tous les villageois, l'homme blond à
l'ombrelle fut saisi d'un grand sentiment de dégoût.
Justement comme il y pensait à l'instant, c'était
peut être bien des oirisuke qui devaient y être mêlés.
Depuis quelques semaines, ce genre de scènes se passait de
plus en plus souvent.
Mezumi n'était pas un chevalier
servant dans l'âme ni même le genre à agir sans
avoir une récompense à la clef mais ce n'était
pas non plus un froussard. Parfois ça faisait du bien de
montrer l'exemple.
Et puis ça lui ferait un peu
d'exercice du matin…
Lorsque il arriva sur les lieux, il
y avait deux personnes au coude à coude. Il y avait tout
d'abord un homme de taille assez moyenne portant une casquette à
visière rabattue en prise avec une femme, ayant l'allure une
kunoïchi normale du village caché de la feuille. Mezumi
ne distinguait pas le visage de l'homme depuis sa position mais pu
néanmoins entendre une partie de la conversation.
«
Je t'ai juste demandé si tu voulais passer du bon temps avec
moi...
- Comment voudrai tu que…
- Ah… j'ai compris :
tu veux vérifier la marchandise ? »
Les joues de
l'homme à la casquette rougirent à allusion. Mezumi
constata sa première erreur. En meme temps, il n'avait
jamais su faire la différence entre kunoïchi, oirisuke
nin et pu… prostituées. (il avait encore une chance sur
deux).
L'homme retira sa casquette sans que Mezumi parvienne à
l'identifier.
« Toi, commence par regarde Aya de plus
près.
- Ho » fit elle surprise d'abord avant de
rajouter après un moment « mais quel homme séduisant
! tu es beau ! »
Sans trop réfléchir et
puisque pour lui cette situation parlait d'elle-même, Mezumi
se lança.
Au moment où l'homme à la
casquette allait gifler celle qui lui faisait face, une ombrelle la
bloqua avant de s'ouvrir pour repousser l'autre.
« Tss…
c'est vraiment minable de frapper une jeune femme sans défense.
»
Il est important de noter que Mezumi avait dit cette
phrase étant persuadé d'avoir choisi le bon camp, ou
plutôt le bon sexe à protéger et que l'instant
d'après en fait, il eut l'impression d'être
retombé en enfance à jouer aux apprentis héros
dans sa pauvre cage d'escalier étonnamment sombre.
L'
« homme » était en fait bien une femme en train de
se tâter son derrière.
« Aya a eut mal !
Pourquoi l'as-tu frappée comme ça ?
- Heu ….
-
A… adieu ! »
Cet adieu venait en fait de la «
prostituée » partie en courant de la scène en
heurtant au passage avant de disparaître en fumée..
Mezumi eut l'instinct en voyant ça de porter sa main où
était rangé son porte feuille… trop tard. En effet :
il s'était encore planté de rôle pour la fille.
C'était finalement les trois situations sociales possible
plus une petite quatrième. Note pour son C.V : c'était
d'abord bien une kunoïchi du village, ensuite une oirsisuke
nin se faisant passer pour une prostituée. Et une satanée
voleuse à la tire.
Histoire d'apporter à sa
manière une conclusion à cette anecdote –et porter le
dernier coup de couteau à leur rencontre (qui a dit
accidentelle ?)- Aya ne pu s'empêcher d'amplifier le
scandale pour toucher encore mieu le fond en criant dans le vent :
«
Espèce de connasse ! Revient ici qu'Aya t'en foute une !
».
Mezumi se sentait vraiment très seul. Il venait
de tomber sur un sacré numéro.
En l'observant,
Mezumi lui trouva vraiment un look de garçon manqué.
Cheveux blonds coupés au carré, pantalon en jean et
t-shirt qui ne devait pas être à sa taille. Mezumi lui
trouva une certaine beauté tout de même un peu comme
pour trouver un point positif dans tout ça.
Après
un instant ou les deux protagonistes restés seuls à
seuls se regardèrent en chiens de faïences, la jeune
femme se remit à râler.
« Aya se demande ce
que tu fait là. Aya pouvait très bien se débrouiller
toute seule. »
Mezumi l'air toujours un peu penaud de sa
bévue, lui tendit la main pour lui proposer au moins de
l'aider à se relever. C'était au moins facile de
retenir son nom. Elle ne savait peut être pas le pronom
personnel « je » ?
A contre cœur, « Aya »
lui tendit la sienne après un refus de quelques secondes ...
et en rougissant un peu.
Au moment ou les deux mains droites
se touchaient, Mezumi ressentit un tourbillon d'électricité
lui parcourir tout le corps avant de se concentrer dans ses yeux. Aya
ressentit la même chose.
Tout à coup, ils virent
tous les deux le monde autour d'eux se fissurer dans le ciel puis
petit à petit le monde se briser avant tout devienne blanc.
De la pluie. Il pleut tout le temps ici.
C'est une
forêt tropicale très vallonnée. On le traque…
oui c'est ça on le traque.
Des masques. Oui ce sont bien
des masques représentant quelque chose. Une autorité
qui lui était jusqu'alors encore supérieure. C'est
ça…
Du sang.
C'est un homme blessé que l'on
chasse. Il n'a nulle part où aller.
Des yeux le
guettent… pourpres, les pupilles sont pourpres.
Quelqu'un de
dangereux, beaucoup plus dangereux que tout ce qu'il la connu le
recherche… le guette.
Un nouveau sentiment : la peur. Il
ressent pour la première de la peur en lui.
Des yeux
pourpres… Un sourire fin et calculateur.
Un sabre ?
Un long
katana pour la guerre. Je vois maintenant le vugitif pleurer.
Un
nom ?
Je veux entendre son nom ! on me le chuchote mais je
n'arrive pas à le comprendre.
Qui est il ?
«
Red Eyes… »
Aya revint à la réalité
en prononçant pour elle même ce nom. Elle avait très
mal à la tête. Qu'es ce qui venait de se passer ? Ce
n'était pas le premier flash qu'elle avait mais c'était
de loin le plus violent. Jamais elle n'avait eut de visions aussi
violentes ou tristes.
Reprenant conscience, la jeune stagiaire se
rendit compte que l'homme à l'ombrelle était assis
contre le mur à la regarder bizarrement. Il avait des yeux
d'un vert profond et mélancolique.
Elle les trouvait
vraiment très beaux.
« Aya se demande qui vous
êtes ? »
- Qui suis-je … ou plutôt qui
étais- je. » Souffla t'il pour lui en silence en
se levant « Je dois y aller Aya. Du travail m'attend. Je…
je pense que nous serons amené à nous revoir.
-
Attend, dis au moins à Aya comment tu t'appelles. »
Mezumi disparut dans un nuage de fumé après un
dernier regard pensif en direction d'Aya. Elle n'aurait jamais du
voir ces choses là.
« Te dire mon nom n'aurait
aucun sens pour le moment. Tu le sauras très bientôt. »
Aya voulut l'arrêter mais sa main ne saisit que le
vide. Elle s'écroula par terre les larmes aux yeux.
Ce
n'était pas des larmes de tristesses mais de bonheur.
Elle
avait peut être enfin une chance de retrouver son frère
grâce à lui.
« Aya te retrouvera.
Enfin
Aya a une piste te concernant. »
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Oof : première partie livrée ce soir. En tout il y aura quatre chapitres sur cette mission, chose quasiment sûre.
Je commence à vraiment aimer travailler sur talents à vendre et même si c'est devenu un texte plus complexe que je ne l'avais prévu, j'apprécie vraiment de plus en plus mes personnages.
Pour le moment je ne peux pas faire trop de commentaire la dessus mais c'est un petit apéritif avant la suite de la publication.
A vous les commentaires et à bientôt !
A
bientôt !
PS : merci Flore pour la béta lecture ;)
