Chapitre 3 :Depuis quand les anges se cachent pour mourir?
Les cours avaient repris depuis 2 semaines et tout le monde parlait du changement de comportement du survivant. Surtout depuis qu'il avait hurlé comme un dément contre son meilleur ami, Ron Weasley. Ils étaient pourtant inséparables. Personne ne comprenait. De plus les griffondors avaient remarqué qu'il lui arrivait de disparaître tout un weekend et il avait abandonné le quiddicht, son sport favori.
Aujourd'hui, comme tous les lundis matins, les sixièmes années avaient cours de potions avancés. A cause des Buses, les élèves y étaient peu nombreux, seulement une dizaine. Il y avait surtout des serpentards avec parmis eux, le groupe de Draco mais sans ses 2 gorilles qui n'avaient pas réussis. Il y avait aussi quelques griffondors dont Hermione et Harry. Ron avait abandonné au profit du SACM comme Sean et Dean. Quand à Neville, il avait redoublé sa cinquième, car il voulait être botaniste mais pour cela, il avait besoin des cours de potions avancés. Il se retrouvait avec Ginny. Donc ce lundi-là, Harry s'assit à côté d'Hermione. Celle-ci cogitait toujours sur les paroles de Ron. Pourtant elle ne pouvait se résoudre à abandonné son meilleur ami alors qu'il était au plus mal.
« La potion que vous allez réalisé ce matin est une potion qui permet aux personnes qui ont des visions ou le troisième yeux » Severus renifla de mépris « à favoriser leur venu »
« Des masochistes, quoi » murmura Harry.
Hermione pouffa car même si Harry n'avait pas dit ça tout haut, elle l'avait quand même entendue. Cela lui valut un regard noir de la part de son professeur. Cependant elle était sûre qu'il avait aussi entendu la réplique du survivant car il avait eut, l'espace d'un instant, un fragment de sourire.
« Attention, les vapeurs de cette potions peuvent avoir des effets secondaires. Maintenant au boulot. » Il tapa avec sa baguette sur le tableau et les indication s'y inscrirent à la craie blanche.
Hermione alla chercher les ingrédients pendant qu'Harry fit un récapitulatif rapide des manœuvres à effectuer. Il aurait plutôt préféré aller chercher les ingrédients mais il avait toujours la jambe dans le plâtre. A croire qu'elle ne voulait vraiment pas guérir.
Quand elle revint, ils purent rapidement se mettre au boulot. Au bout de dix minutes, une fumée pas toujours vert clair flottait dans la classe. L'odeur était tellement insupportable que beaucoup d'élèves avaient opté pour la têtenbulle. Harry et Hermione n'avaient pas voulu en avoir une car, pour que la potion soit réussie, il fallait que l'odeur sente l'encens car la texture ressemblait à beaucoup d'autres potions.
Harry, au bout d'un moment, se surpris à dodeliner de la tête. Il résista mais finit par s'endormir comme une masse, inconscient des moqueries des serpentards et aux efforts d'Hermione pour le réveiller.
« Laissez-le, mademoiselle Granger ! C'est l'un des effets secondaires. » dit Snape, étonnant tout le monde car il n'avait pas sauter sur l'occasion pour enlever des points à son ennemi juré.
Harry flottait dans une brume opaque qu'il connaissait bien même si l'atmosphère y était moins lourde. Comment était-il arrivé là ?
« Bonjour Harry, c'est si gentil de me rendre une petite visite. Tu sais, je vais bien, il ne fallait pas te déranger pour moi, surtout que je devais venir ce soir. T'en fais pas je ne changerais rien à mes projets ! »
Harry souffrait le martyre, sa cicatrice le lançait violemment. Tellement fort qu'il tentait désespérément de se l'arracher avec ses ongles.
« Tu veux voir ma si parfaite petite journée. Elle fut si belle. A moins que tu veux un retour dans tes souvenirs ? Non les souvenirs, je les garde pour ce soir. Tu vois voir. Jamais une journée fut aussi parfaite ! »
Harry secoua la tête et recula. Il connaissait bien les journées parfaites de son interlocuteur. Si rouge, si sanglantes qu'un vampire en aurait été dégoûté pour une décennie au moins.
Des images affluèrent devant ses yeux. Il tomba à genoux et les ferma mais les images arrivaient toujours. Il ne voulait plus les voir, quitte à devenir aveugle. Il se griffa le visage avec la rage du désespoir. Puis brusquement tout cessa.
« A ce soir, petit Harry ! »
Harry ouvrit les yeux si vite et semblait si paniqué que tous eurent un mouvement de recul. Il était à terre, un voile rouge sur son regard. Ces lunettes traînaient un peu plus loin sur le sol mais il ne s'en étonna pas. Ce n'était pas la première fois. Il les attrapa et les remit sur son nez.
« Harry, ça va ? » demanda Hermione.
Bien ? Non, il avait besoin de 'lui'. 'Lui' seul pourrait le calmer. Il le savait.
« Monsieur Potter, veuillez répondre à la question ! »
Harry murmura un vague pardon et s'enfuit à toute vitesse sous le regard étonné de toute la classe. Elle le fut plus encore après : le célèbre Severus Snape, connu pour sa haine farouche envers les Potters, son favoritisme pour les serpentards, ses retenues injustes pour les griffondors, oh oui bien sûr, pour son don des potions, venait de laisser sortir un griffondor, un Potter qui plus est, sans perte de points excessifs et de retenu astronomique. Mais où va le monde ?
La rumeur ne mit pas longtemps à circuler. Au début, la plupart furent dubitatif : on parle bien du professeur Snape, 'le' professeur Snape dit 'la chauve-souris graisseuse' ?
Mais comme l'info venait essentiellement de Serpentards, tous, pour une fois, les crurent sur paroles. Le plus terrible professeur du château s'était l'espace d'un instant adouci.
L'autre conversation qui était sur toutes les lèvres était la vision du survivant. (Qu'a-t-il vu ? Pourquoi a-t-il réagis comme cela ?) et sa disparition (Où est-il ? Voldemort l'a-t-il capturé ? Est-il mort ?).
Une légère panique prit les élèves, surtout au soir, quand ils virent le directeur Albus Dumbledore, connu pour avoir toujours les yeux pétillants, avait le visage, fatigué et le regard terni pas l'inquiétude.
Pourtant, vers la fin du repas, Harry réapparut. Il semblait encore plus mal que d'habitude, encore plus pâle. D'ailleurs, il avait dépassé le teint malfoysien. Ses doigts étaient enflés et du sang perlait à quelques doigts. Sa démarche était lente et pesante, surtout qu'il n'avait pas ses béquilles. On sentait bien qu'il souffrait surtout à cause des marques sur son visage mais celui-ci n'affichait aucune émotion. On y voyait seulement un fragment d'étincelle dans ses grands yeux vert, si tenue qu'on doutait de son existence.
Puis, arrivé au milieu de la grande salle, il s'écroula sur le sol. Le bruit de sa rencontre avec le dallage résonna dans toute la salle. Beaucoup eurent une exclamation étouffée (les griffondors, les pousouffles et quelques serdaigles) et la table des serpentards ricana, ignorant le regard désapprobateur de bien des professeurs dont Severus.
« Putain, t'as vu quand il s'écroulé le bruit que ça a fait ? Trop… » dit Crabe en poussant du coude Draco.
Mais celui-ci ne rigolait pas. Il affichait un air impassible mais au fon d de lui, il avait son cœur que se serrait. Blaise et Pansy, eux non plus, ne rigolaient pas. Ils connaissaient la souffrance du survivant et son secret. Depuis une semaine, le jeune Malfoy allait écouter Harry jouer sans pour autant entrer dans la salle. LA musique qu'il jouait était si prenante, si intense et si douloureuse que ce n'était pas rare pour Draco de pleurer sur le pas de la porte. Harry savait mélanger, dans sa musique, tous les sentiments possibles mais le plus souvent revenaient l'angoisse, la tristesse, la colère (contre qui Draco ne savais pas) et étrangement la douceur, la tendresse qu'une personne qui aime a envers son amour.
Flash back
C'était jeudi que Blaise et Pansy surent pour le survivant. Ce soir-là, Harry avait mis tant d'angoisse, tant de douleur tout en y mettant une tendresse rare dans sa musique que l'âme de Draco en fut bouleversée. Comment un être pouvait avoir autant mal et toujours croire en l'amour ? C'est impossible…
Quand Harry joua la dernière note, Draco se leva, ses yeux grands ouverts et un flot ininterrompu de larmes coulait sur son visage sans qu'il cherche à les effacer. Blaise et Pansy tombèrent du fauteuil où ils s'étaient installés en amoureux quand Draco entra dans leur salle commune. Jamais, au grand jamais, ils n'avaient vu Draco dans cet état. Il semblait totalement déconnecté de son environnement. En fait, il ressassait la musique du survivant.
« Draco… ?Dray ? Bordel réponds ! » cria Pansy en secouant le blond comme un prunier, paniquée par le manque de réaction de son meilleur ami.
« Attends, je reviens ! Je crois avoir ce qu'il lui faut » dit blaise
Blaise s'en alla dans son dortoir, pendant que Pansy aidait un Draco complètement amorphe à s'asseoir.
Heureusement pour Pansy qui frôlait la crise de nerf aigu, Blaise revint vite, avec un paquet de chocogrenouille dans les mains.
« Blaise ! Tu crois vraiment que c'est le moment de penser à ton estomac ? Tu es pire que Vince et Crabe ! »
« Eh, je te signale, ma puce, que c'est pour Dray ! Aller, mon vieux, avale-moi ça ! »
Draco, le regard dans le vide, avala docilement. Lui qui détestait cela. Au fur et à mesure que le chocolat disparaissait, ses joues reprirent quelques couleurs et ses yeux reprirent vie.
« Vivant, il est vivant ! J'ai réussit… »
« Blaise, tu devrais ralentir sur les film moldus. Berkk, pourquoi j'ai un goût de chocolat dans la bouche ? C'est immonde ! »
« Oh Draco ! Je suis si contente ! Mais que c'est-il passé pour que tu nous reviennes dans cet état ? »
Draco la regarda étonné mais compris vite que la musique d'Harry l'avait tant bouleversé qu'il avait réussit à faire peur à ses amis. Ne pouvant refuser à Pansy (on ne refuse pas à un Parkinson, c'est pire que dire non à un Malfoy, surtout si c'est Pansy), Draco leur raconta toute l'histoire. Ses amis rigolèrent un peu mais devant l'air sérieux de Draco, ils firent un marché. Demain, ils allaient écouter le survivant jouer à son insu et le couple déciderait après si ils doivent ou non enfermer Draco dans l'aile psychiatrique de Sainte-Mangouste.
Le lendemain, comme promis, ils se retrouvèrent devant la porte. Ce fut la première et la dernière fois que le couple écouta Harry.
« Jamais, je n'aurais cru qu'une telle musique puisse exister ! Mais d'où tire-t-il cette douceur et cette douleur ? Pas de lui quand même ? Si c'est le cas, c'est inhumain de vivre avec ça ! Moi je ne pourrais pas ! » murmura Pansy
Blaise ne répondit pas mais les larmes qui coulaient sur ses joues confirmaient les paroles de Pansy. Draco le regarda, surpris. Jamais Blaise n'avait pleuré dans l'enceinte de l'école.
Fin flash-back
Dumbledore s'occupa de conduire le survivant à l'infirmerie. #Parfait, pensa Draco, je pourrais visiter cette salle sans que Potter soit au courant. # Depuis le premier jour où il l'avait entendu, il voulait savoir comment il faisait pour jouer une telle musique. Car, pour lui, le survivant ne pouvait tirer une telle douleur de lui. Potter devait être fort, il était leur sauveur. Et un sauveur dans cet état n'est vraiment pas glorifiant. C'est à ce moment que Draco sourit, son sourire narquois. Bien qu'il aimait la musique, il n'aimait pas pour autant le survivant. Il le haïssait encore… Mais pourquoi son cœur se serre à cette pensée ? Ce soir-là, ce fut la table des serpentards qui fut la plus bruyante. C'est le monde à l'envers.
A la table des griffondors, Hermione, Neville et Ginny voulurent intervenir mais ils furent vite tempérés par Ron qui avait pris la place d'Harry chez les Griffons. Car Harry ne vivait plus dans la tour. Dés le premier jour, ses affaires avaient disparut et Harry ne revenait plus dormir dans le dortoir avec les autres. Sean et Dean l'avaient pris comme une trahison : pour eux, Harry devait penser qu'ils n'étaient pas assez bien pour eux. Ron n'avait jamais prit position mais Neville savait ce qu'il pensait réellement. Il ne restait plus que ces trois-là, et eux, avaient vu la douleur si présente dans les yeux émeraude d'Harry. Si présente qu'elle en faisait mal ! Cela ne les empêcha pas d'être scandalisé par l'attitude de Ron. Ce soir-là, Hermione le quitta d'une façon très brutale : elle le gifla devant toue la grande salle. Alors que les griffons plaignaient le roux, les serpents se défoulèrent. Quelle excellente soirée pour eux. Ginny et Neville rattrapèrent Hermione et lui raconta qu'ils savaient pour Harry et qu'ils devaient parler. Hermione les conduisit à la salle à demande. Ils entrèrent dans un salon chaleureux et sur la table basse qu'il y avait entre les fauteuils des rafraîchissements.
Ginny leur raconta que Ron avait, pendant l'été, gagné une place pour aller voir une coupe de Quiddicht en Roumanie. Les équipes qui y étaient, étaient les préférés de Ron. Ses parents n'avaient pas voulut briser l'entrain de Ron malgré le fait qu'il devait y aller seul. Il fut conduit chez Charlie et y resta pendant un mois. Quand il revint, il n'était plus le même. Toutes les lettres d'Harry qu'il avait reçut furent brulé sauf une que Ginny avait eut le temps de sauvegardée, mais elle ne l'avait pas encore ouverte de peur que Ron ne la surprenne avec.
« Ouvre-la maintenant » dit Hermione. Selon elle, cette lettre était sûrement la clé des malheurs d'Harry.
« Cher Ron,
Si je t'écris alors que Dumbledore me l'a interdit ces que c'est vraiment important. Je t'en ai déjà envoyé mais tu ne me réponds toujours pas. Quoique c'est mieux mais peux-tu m'envoyer de l'aide ? Mon oncle a recommencé et je sens qu'il ne va jamais s'arrêter. Il me fait peur. S'il te plaît, envois moi quelqu'un. »
« C'est daté de quand ? » demanda Hermione d'une voix blanche.
« Du 5 juillet et Ron avait reçut quasiment une lettre par jour. »
« Et par après » demanda Neville, au bord de la nausée
« Hedwige n'ai plus repartit de la maison. Je crois que son oncle a due le surprendre pendant qu'il envoyé la lettre »
« Je crois qu'Harry a été torturé par son Oncle pendant un long moment » conclut Hermione.
Il n'en fallut pas d'avantage pour que Neville se précipite aux toilettes. Ginny était scandalisée. Comment son propre frère, le meilleur ami d'Harry, avait pu laisser Harry dans une telle situation. Que c'était-il passé en Roumanie ? Elle décida avec l'approbation des deux autres d'envoyer une lettre à Charlie.
Après le repas, Draco alla directement dans la salle, juste au moment où dans une infirmerie, vide de ses habitants, un enfant perdu, coincé dans un corps d'adulte se réveilla. Il voulait sa maman mais celle-ci était morte depuis longtemps et elle le haïssait. Il le sait, elle lui a dit. Le seul qui veut encore de lui, c'est 'Lui'. Silencieusement, il sortit d'entre ces murs trop blancs, où la douleur était bien trop présente.
Draco découvrit un magnifique piano blanc, aussi blanc que la neige qui vient de tomber mais les touches avaient une couleur brunâtre. Draco se rapprocha et découvrit avec horreur que c'était du sang. Combien de temps la survivant avait joué pour saigner autant ? Draco nettoya puis fit le tour du propriétaire. Il avait presque fini quand la porte s'ouvrit.
Il avait enfin rejoint son havre, son monde de paix où nul adulte ne pouvait pénétrer, seul 'Lui' le pouvait.
Draco se tapit dans l'ombre et regarda Potter se mettre au piano. Le tabouret était mis dans un drôle de position mais Potter semblait trouvé cela normal. L'enfant, inconscient, de la présence de Draco, joua et dés les premières notes, 'Il' accourut avec son amour, sa tendresse. Et dés les premières notes, Draco fut frappé par l'émotion que dégageait la scène, trop rouge à son goût, qui se déroulait sous ses yeux.
Depuis quand les anges se cachent pour mourir ?
Voilà, ce chapitre est un peu petit mais elle met en place beaucoup de chose. Deux petites question:
1. Qui est ce Lui dont parle Harry selon vous?
2. Qu'est-il arrivé à Ron?
