Annonce : Dans ce chapitre, on sait enfin ce que vois Draco quand Harry joue du piano. C'est un exemple titre d'une journée parfaitement de deux petits mangemorts. C'est aussi la presque fin des tourments d'Harry. Je remercie toutes les personnes qui me lisent. J'espère que l'histoire vous contente toujours autant et que j'ai répondu à quelques unes de vos questions. (Concernant déjà l'héritage d'Harry.) Les scènes du cauchemar sont sensés être dégoûtantes et effrayantes. Dites-moi si j'ai réussie. Je vous souhaite une bonne lecture.

P.s. : BONNE FETES ET UNE NOUVELLE ANNEE RICHE EN BON EVENEMENT .

Chapitre 6 : quand une main se tend.

Severus déposa l'enfant sur le divan de son appartement. Il alla chercher de quoi le soigner pendant que Séraphin lui enleva sa chemise et sa cape. Les blessures n'étaient pas sérieuses sauf l'hématome sur son ventre. Celles de son dos étaient petites mais très douloureuses. Severus s'occupa d'abord de résorber l'hématome. Harry gémit dans son sommeil mais ne se réveilla pas. Il s'occupa ensuite avec l'aide de Séraphin de son dos. Ils durent enlever les échardes puis nettoyer les plaies. Puis Séraphin entoura le torse du survivant avec un bandage et lui remit sa chemise. Severus le recouvrit de sa cape.

Les deux adultes s'assirent non loin du gamin pour discuter sans le quitter des yeux. Ils s'assirent dans les deux fauteuils en velours noir restant devant la cheminée.

« Comment s'est-il fait cela ? Il sortait de l'infirmerie ! » soupira Severus en rallumant son feu.

« J'en sais rien. Je l'ai trouvé inconscient dans la forêt ! Mais que faisait-il là-bas ? »

« Il avait cours ! Hagrid, leur professeur de SACM, adore ces lieux et y entraîne souvent ses élèves. Je suppose qu'il n'a pas signalé sa présence. » expliqua Severus en voyant la mine perplexe de l'ange.

« Dit ! Tu peux m'expliquer quelque chose ? Comment Raphaëlle a-t-elle pu transmettre son héritage à Harry ? » demanda Severus après quelque minutes de silence.

« Tu sais que les anges peuvent avoir des enfants des humains à condition de ne pas leur donner leur héritage ! Mais, il y a quelques anges qui choisissent de leur donner quand même. Ils deviennent alors des anges déchus. C'est ce qui s'est passé avec Raphaëlle. Cependant son cas à elle est particulier. Es-tu au cours de la prophétie entre Voldemort et Harry Potter ? »

« Non, mais attends deux minutes ! Les anges déchus ne sont pas sensés être des anges au services du mal ? »

« Si, la plupart ! Bon, la prophétie dit en fait qu'un enfant que le mage noir aurait marqué comme son égal serait capable de le détruire. L'enfant naîtrait de parents qui auraient affronté par trois fois le Lord et naîtrait à la fin du mois de juillet. Deux enfants eurent ce déavantage. Harry et Neville. Heureusement pour chacun, l'un de leur parent était des anges mais chez Neville, Alice fut dans l'incapacité de pratiquer le sortilège. »

« Normal, étant folle. Mais que vient faire la prophétie ici ? »

« Tu deviendrait fou aussi, si tu avais subi la même chose. Il existe là-haut, une autre prophétie qui annonce la venu d'un demi ange venu d'un père humain et d'une ange déchue qui aura le pouvoir d'éradiquer le mal. Raphaëlle et Alice, comme leur enfant faisait l'usage d'une autre autre prophétie, eurent l'ordre de donner leurs dons à leur descendance. Bien sûr, on leur promit une place là-haut avec leur époux. Voilà, tu sais tout ! »

« Putain ! Ce gosse est un aimant à catastrophe. Pauvre de lui ! Tout ce qu'il désirait, c'est une petite vie normal avec personne sur son dos pour voir ses moindres faits et gestes. »

« C'est sûr qu'il est mal tombé ! » termina Séraphin.

« AAAAAAAAAAAAHHHHHHHHH ! » hurla Harry

Les deux adultes se tournèrent vers lui et furent abasourdis. Harry avait le dos tellement arqués que Severus se demanda un instant si il avait encore une colonne vertébrale entière. Soudain, Harry ouvrit les yeux et une vive lumière blanche l'engloba. Quand elle disparut, le divan était vide : Harry avait disparu. Severus était bouche bée. Comment avait-il pu disparaître comme cela ? Il ne savait pas transplanner, et puis c'est impossible à Poudlard. Séraphin était beaucoup plus inquiet : cette lueur, c'était celle des anges quand ils cherchent à disparaître et réapparaître à un endroit quelconque. Mais jamais il n'a appris à maîtriser ses pouvoirs. Donc, Dieu seul sait où a pu réapparaître le survivant. Une image passa devant ses yeux. Mais bien sûr ! « Lui » saura où est Harry !

« Severus, où est l'entrée de ta maison ? « demanda Séraphin avec empressement

Severus le regarda, perplexe. Il ne comprenait pas pourquoi l'ange lui demandait cela. Il allait le questionner quand ils furent aveuglés par deux lumières blanches.

« Gabriel ? Raphaëlle ? Mais pourquoi êtes-vous là ? » demanda Séraphin, perplexe.

Il devait être le seul à descendre sur terre pour cette mission, alors pourquoi les deux anges étaient là ?

Gabriel ne répondit pas mais sauta au cou d'un maître de potion en pleine imitation d'une carpe hors de l'eau. D'ailleurs, dans l'étreinte de son copain, Severus devint de plus en plus blanc

« Gabriel, lâche-le sinon il va te claquer entre les doigts et tu seras intenable. Pauvre James ! » rigola Raphaëlle

Gabriel, d'un geste très mature, lui tira la langue. L'ange éclata de rire. Son rire cristallin eut un effet bénéfique : il réveilla Severus. Il respira un grand coup et fut assaillit par l'odeur épicé et suave de l'ange à la chevelure noire. Il referma ses bras sur le corps autrefois si maigre de son âme sœur.

« T'aurais pas grossis, toi ? » demanda-t-il

« Oui mais tu m'aimes toujours hein ? » répondit Gabriel en levant ses yeux onyx plein d'innocence vers Severus.

« Sale cabot ! » railla l'homme en l'embrassant sur le front

« Là, je suis vexé ! »

Pour plaisanter, Gabriel s'éloigna mais fut vite repris par 2 bras puissants.

« Je savais que j'étais indispensable » triompha Gabriel.

« Désolé, pas que votre petite scène de retrouvaille me dérange mais… » intervint Séraphin

« T'es simplement jaloux. » coupa Gabriel

« Harry a disparu » termina l'ange sans prendre en compte l'interruption de Gabriel

« Quoi ?... Mais… Où ? Comment ? Quand ? » paniqua Raphaëlle.

L'ange avait de longs cheveux auburn et des yeux verts émeraudes comme celle de son fils quoique beaucoup plus brillante.

« Je ne sais pas ! Il a utilisé le Windsky mais je ne crois pas qu'il savait ce qu'il faisait. Donc je ne sais pas où il se trouve actuellement. Mais il y a peut-être une personne qui saurait où il se trouve. »

« Qui ? Eh ! C'est pas fini vous deux ! Il y a des choses plus importantes que de se bécoter ! » geula Raphaëlle

« Ah oui ? Et quoi donc ? Miss je sais tout » nargua Gabriel

« Mon fils qui est en d'autre ton neveu a disparu et on ne sais pas du tout où il est ! Cela te suffis comme raison ! »

« Quoi ! Et c'est seulement maintenant qu'on me le dit. Pourquoi je suis toujours le dernier au courant ? » pesta Gab'

« Tu crois qu'on parlait de quoi pendant que tu t'entraînais avec Sev' pour le concours d'apnée ? » ricana Séraphin

Gabriel rougit et baissa les yeux, comme un enfant pris en flagrant délit.

« Severus, quand tu auras fini de rire, pourras–tu nous montrer l'entrée de ta salle commune. » reprit Séraphin en secouant la tête face à l'attitude enfantine de son ami.

« Oui, suivez-moi. »

Severus sortit de son appartement suivit des 3 anges.

Tout est blanc : il y a neigé sur le village. Tout le monde était dehors. Il y avait une fête foraine. Harry sourit, il adorait les fêtes foraines, pour le peu qu'il en avait vu. Mais il ne comprenait pas pourquoi Tom, car il savait que c'était lui, lui montrait une si belle vision. Quand il comprit… Au bout de la rue, apparut un group de mangemort. Il y en avait au moins cinq. Le costume noir des hommes effraya les plus jeunes enfants qui coururent chez leurs parents mais ils n'eurent jamais le temps de les atteindre. Le massacre commença.

La neige, au départ si blanche, fut très vite rouge vermeils. Au centre de ce petit village, deux mangemorts se défoulaient sur tout le monde. Beaucoup de femmes furent violée, torturée, découpé en petit dé. Tout le village mourut ce soir-là.

Harry, au bord de la nausée, arrivait presque à sentir l'odeur métallique du sang. Tous ces morts, sa faute. Il avait besoin de 'lui'. Sans le vouloir, son image apparut.

« Ainsi c'est lui qui t'aide à tenir ! Mmm, ce n'est pas bien, Harry. Tu sais qu'il m'appartient ! Je n'aime pas qu'on touche à mes affaires. Tu le sais bien. Je lui rappellerais bientôt. Je te promets de ne pas trop l'abîmer. » dit Voldemort avant de laisser Harry en prise avec sa conscience.

Dés son départ, une douce lumière entoura Harry. Il sentait sa chaleur sur sa peau mais la sensation restait en surface. Son âme était gelée. Il l'avait trahi. Et c'est lui qui allait payer pour sa faute. Brusquement il ouvrit les yeux. Il devait le prévenir au plus vite. Son cœur allait exploser mais la sensation fut très rapide, si rapide qu'Harry fut un instant déboussolé. Il se redressa et fut surpris de se retrouver dans son refuge. Cependant, il ne mit pas longtemps avant de s'installer au piano et de se mettre à jouer. Il avait besoin de lui.

Draco, mué d'un sentiment qu'il ne connaissait pas, était, après le repas, retourné dans cette salle. Il fut surpris par la chaleur qu'il y régnait. Lentement, il s'approcha du piano et le caressa. Aussi doux que de la soie. Il joua quelques notes. Un son aussi pur que du cristal s'échappa de l'instrument. Il s'assit sur le tabouret mis sur la largeur, chose bizarre mais il savait pourquoi. Il joua une berceuse triste que sa mère lui avait apprise. Une symphonie de Beethoven.

Soudain, une lumière blanche apparut au-dessus du divan. Effrayé, il se leva et recula rapidement. De ce fait, il se retrouva dans l'ombre. Ouf ! C'est Harry. Il le vit se lever, paniqué, et se diriger vers le piano. Le début était très triste mais surtout stressant et effrayant. Une silhouette se dessina dans le dos d'Harry. Plus la musique avançait, plus elle prenait de la consistance.

Il y avait à présent un jeune blond qui câlinait Harry. Il lui donnait un réconfort par ses baisers sur la nuque et par ses caresses sur le torse. Normalement, ses gestes marchaient bien, mais aujourd'hui…

Soudain, une voix douce et si fragile qu'elle donnait l'impression qu'elle allait se briser au moindre coup de vent. Une autre voix, plus masculine mais caressante, voluptueuse la suivit. Draco sursauta ! C'était la première fois que l'autre parlait. D'habitude, il se contentait des câlins. Le blond s'assit et écouta attentivement.

« Oh ! Si tu savais, Mon Ange je suis si désolé. »

« Joli le surnom mais un rien commun ! »

Draco sursauta. Cela devient une habitude. L'autre avait exprimé tout haut ce que le serpentard pensait tout bas.

« Excuse-moi ! Je t'en prie ! »

La voix d'Harry était tremblante et le cœur de Draco se serra encore plus. La musique aussi avait changé : elle n'était plus rapide comma avant mais si triste : un requiem doux mais poignant. Des larmes coulaient des yeux anthracite du serpentard Qu'avait Harry pour ressentir une telle tristesse ? Les yeux grands ouvert de l'autre montra que lui non plus ne savait pas. Les épaules d'Harry tressautaient.

« Le… le Lord est venu… Et m'a montré un massacre… comme d'habitude. » dit Harry, sa voix entrecoupée de sanglot.

L'autre eut un sourire tendre et murmura

« Montre-moi, mon cœur. »

Draco aurait préféré ne rien savoir.

La musique se modifia, une symphonie de Mozart. Elle était plus vive et nerveuse. Un sentiment de peur empoigna le cœur du blond. Une lumière rouge éclaira toute la salle, tout disparut sauf la musique et les trois personnes. Harry avait les yeux fermés. Draco comprit vite pourquoi cette couleur rouge. Au centre d'un village de mort, deux personnes rigolaient à gorge déployée devant un gigantesque feu.

« Papa.. ? Tante Bella ? » dirent Draco et l'autre en même temps.

« Oui. J'arrête ? » la musique devenait hésitante et les images se brouillèrent.

« Non ! Continue, s'il te plait. »

La musique repris son chant macabre.

Une nouvelle image. Au pied des deux mangemorts, un monceau de cadavres, des entrailles mis à nu et une immense flaque de sang qui n'en finissait pas de colorer la neige, si blanche en rouge. Couleur d'une haine sans limite. Dans un coin d'une embrasure d'une porte, un mangemort à la main argenté abusait d'une fillette de 12 ans, à demi morte. Elle rendit son dernier soupir sur un râle de jouissance du rat. Il sortit de l'antre souillé de la fille et s'essuya sur elle.

« Encore, »

Les deux blonds étaient blêmes et au bord de la nausée. Dire qu'ils auraient dû faire partis de ces monstres. Heureusement qu'il y a eu Severus.

« Oui… »

« Oui, Harry vide ta peine ! Comment vivre avec ça sur ta conscience ?

Une autre scène, avant l'autre. Un boucan assourdissant régnait dans le village. Le bruit des sorts qu'on lance. Le hurlement des mères qui voient, sans pourvoir faire quelque chose, leur enfant mourir. Le bruit atroce des os qu'on brise, dans la panique, dans l'avancée, quand on marche sur quelqu'un. Les petits feus de joie s'étaient transformés en d'horribles brasiers, dont certains bougeaient encore. Draco pouvait presque sentir l'odeur de la peur, du sang et des chairs humaines qui entretenaient les feux de joie…

« STOP ! » cria l'autre.

La musique cessa et tout disparut ainsi que l'autre. Draco ne s'en aperçut pas tout de suite. Il était en train de vomir. La scène lui avait retourné l'estomac. Comme pour une idéologie pouvait-on devenir un tel barbare et vivre après comme si de rien n'était ? Comment de tels monstres pouvaient exister ? Le pire pour Draco, c'est savoir que son père était CA ! Un homme qu'il avait admiré pendant pas mal de temps. Et dire qu'il voulait devenir comment lui quand il était petit. Cette pensée le répugna. Jamais il ne deviendra comme cela !

La chaleur était revenue dans la pièce. Draco, surpris, se releva. Il effaça toute trace de son passage et s'apprêta à sortir discrètement. Mais quand il vit Harry, il ne pu sortir en le laissant comment cela. Le survivant regardait, paniqué, ses mains. Il essaya de rejouer mais elles tremblaient trop.

« Non, non ! Reviens, mon ange, reviens ! » hurla avec désespoir Harry en tapant sur le piano avec rage.

« Reviens, je t'en pris ! » pleura Harry en se recroquevillant sur lui-même comme un enfant abandonné.

Le cœur de Draco se serra douloureusement. Aucun enfant ne devrait à avoir à vivre de telles horreurs, jamais ! S'il pouvait aider un enfant tel que Harry, alors il serait heureux.

« Chut, mon cœur, chut ! Je suis là » murmura Draco en se rapprochant d'Harry

Harry se retourna et sourit, d'un sourire triste baigné de larmes. Il se leva, tituba et tomba,extenué, dans les bras de Draco.

« Que devais-tu me dire, mon cœur. » demanda doucement Draco

'J'aime quand tu m'appelle mon cœur. Ca me rappelle la première fois que tu es venu. »

« J'aime t'appeler mon cœur » mentit Draco, quoique son cœur ne soit pas très sûr.

« Tu feras attention à toi ! Hein ? Je t'ai montré à Tom… Sans le vouloir. Je t'en prie, pardonne-moi » pleura Harry en s'accrochant à Draco avec la force du désespoir.

« Calme-toi. Je te pardonne ! Dors, mon cœur, dors. »

Que pouvait-il dire d'autre ? Rassuré, Harry s'endormit dans les bras de Draco qui l'embrassa sur le front. Il le coucha sur le divan et le recouvrit avec sa cape. Il retourna ensuite silencieusement à sa salle commune sans même se rendre compte du regard de quatre adultes. Un sourire des plus heureux naquit sur ses lèvres. Finalement, il l'aime bien Harry, un petit chaton sans défense ! Severus fut surpris. Finalement, plus d'une âme change quand une main se tend.