Chapitre 8 : Vide !

Harry ne savait pourquoi Malfoy lui avait dit cela et pourquoi il avait parlé d'un rendez-vous ce soir. Il ne pouvait être au courant ? Il lui demanderait ce soir quoiqu'il ne soit pas sûr de la véridicité de SA parole. Pour le moment, il avait décidé d'accepter la proposition d'Hermione. Ils savaient où il dormait, enfin surtout la jeune fille, mais voulaient voir l'intérieur à présent. Ils furent agréablement surpris quand ils entrèrent. Elle était seulement éclairée par des bougies et l'unique fenêtre était occultée par un épais rideau bordeaux. L'atmosphère était agréable malgré l'obscurité. Non, au contraire, elle était sécurisante. Le piano, par contre, était éclairé mais d'une lueur qui venait d'on ne sait où.

« Oh, Harry, il est magnifique ! Tu en joues ? Joue nous un morceau ! » s'exclama Ginny.

Harry rougit. Il aurait bien voulut jouer pour leur faire plaisir mais il ne leur faisait pas encore assez confiance. S'il jouait, IL viendrait et Harry n'était pas encore prêt à leur montrer ça. Mais comment leur dire avec tact ?

« Euh… Je… » essaya Harry nerveux.

Il passa sa main dans ses cheveux et essaya de récupérer ses mots mais ceux-ci s'entêtaient à lui échapper.

« Tu n'es pas obliger si tu n'as pas envi. On ne t'en voudra pas. » dit Hermione en lui souriant tendrement.

Harry lui sourit en remerciement. Tandis que ses trois amis allaient s'asseoir, Harry pris sa place habituelle. Il caressa le piano, essayant de lutter contre l'envie de jouer, de LE sentir contre lui. Une envie qui serrait douloureusement son cœur tel une drogue. Oui il était drogué de sa présence, de son odeur, de son amour. Il y a un dicton qui dit quand on joue avec le feu, on finit par se brûler. Il avait raison. Finalement, Harry céda à la tentation et joua. Il joua, non sa peine mais sa joie de retrouver des amis qu'il espérait sincère. Il joua un ragtime. Hermione eut un sourire : elle avait reconnue une chanson d'une publicité : celle pour de la nourriture pour chat FELIX.

Elle avait une autre raison de sourire : Harry avait surmonté sa gène et Jouait. Il jouait pour eux ; du moins le pensait-elle. Ginny et Neville se blottirent l'un contre l'autre quand Harry changea et joua un air plus romantique. Ils ne voyaient pas le pianiste. Hermione se sentit un peu seule. Elle décida de laisser le couple seul et rejoins Harry. Elle fut frappé par le bonheur qu'elle voyait sur le visage de son ami. Jamais, au grand jamais, depuis le début de la rentrée, elle ne l'avait vu avec un aussi grand sourire. Elle fut encore plus surprise en voyant la personne derrière lui. Draco Malfoy ! Draco Malfoy faisant des câlins à son pire ennemi. Harry gémit. Et apparemment il aimait ça. Hermione sourit. Qu'était-elle pour briser un tel amour qui avait l'air si sérieux, si profond, si tendre. Elle-même aimait un serpentard, bien qu'elle sache qu'il ne l'aimerait jamais et était peut-être un mangemort. Elle frémit. Non, elle ne voulait pas devoir le tuer ou le voir mort, la marque sur son bras, sur le champ de bataille. Non !

La musique diminua et s'arrêta si doucement qu'on avait l'impression de voir un papillon se poser en douceur sur une fleur. Draco fit un clin d'œil à Hermione et disparut. Elle écarquilla les yeux et eut vite compris que ce Draco, tendre et adorable, n'était qu'une projection magique de l'amour d'Harry. Comme elle, Harry ne savait pas si ses sentiments étaient réciproque.

« Hermione ? »

Elle se retourna vers lui et ne fut pas surprise de voir de la peur dans les yeux verts de son ami. Elle s'accroupit aux genoux d'Harry et lui entoura la taille. Une étreinte fraternel et rassurante, consolatrice. Hermione fit passer tout son amour, tout son acceptation dans cette étreinte et reçut en retour toute la confiance d'Harry. Maintenant, c'est sûr, ils se soutiendraient quoi qu'il advienne.

Draco était sur son lit et réfléchissait sur ses dernières semaines et surtout sur sa relation avec Harry. Soudain, il demanda à Blais te à Pansy, qui étaient assis sur le lit de Blaise, qu'est ce que l'on ressent quand on aime.

« Euh… C'est différent pour tout le monde mais pour moi, c'est surtout au tréfonds de mon âme. »

« Oui, mais tu ressens quoi exactement ? »

« Mm, mon cœur se serre quand Pansy est loin de moi mais j'aime la voir grandir, évoluer tel une fleur. Quand je suis avec elle, j'ai chaud. J'aime l'entourer de mes bras, de sentir sa chaleur, son odeur. Dès que je n'entends plus le son de sa voix, je la recherche et plus le temps passe, plus je suis accro à elle. »

Pansy, qui était sur se genoux, l'embrassa avidement. C'était la plus belle déclaration d'amour qu'elle avait reçu.

« Tu deviens un poussoufle, quoi ! » persifla Draco.

« N'importe quoi ! Tu verras quand tu seras amoureux. » dit Blaise

« Justement pourquoi tu voulais savoir ça ? » demanda Pansy, toujours avide de potin.

« Je me demande si… Non laissez tomber ! »

« Allez dit, promis, on ne le dira à personne. » dit Pansy en sautant carrément sur place. Blaise, quand à lui, lança un sortilège de confidentialité, beaucoup plus fort que le silencio.

« Je crois que je suis amoureux de quelqu'un. Non, en fait, j'en sais rien ! C'est compliqué. »

« Dis-nous ce que tu sens quand tu es avec elle ou quand tu es loin de sa présence. »

« Un vide incommensurable et même parfois mon cœur se serre quand je le croise avec quelqu'un d'autre et qu'il sourit. Pourtant, paradoxalement je m'en réjoui. A chaque fois que je le vois, j'ai envi de l'enfermer dans un cocon. » soupira Draco

« Il ? Qui, on le connaît ? » Dit Blaise en sautant sur son ami.

« Je… Non, c'est mon secret ! Occupe-toi de tes fesses. »

« Mais Pansy le fait déjà très bien. »

« Hein ? Berk ! Merci pour cette charmante vision. »

« Eh ! Dis que je suis moche tant que tu es y ! » réclama Pansy

« non, pas mon style, c'est tout. »

Pansy renifla avec mépris, pas dupe. Elle se mit à bouder même Blaise, à son plus grand damne. Draco le regardait, hilare, dans ses tentatives de réconciliation. Au bout d'un moment, il regarda sa montre et sauta sur ses pieds, faisant sursauter le couple. Sans prendre le temps de s'expliquer, il sortit et courut jusqu'à la salle. Il était en retard. Si en retard, qu'il ne vit pas son père le suivre, contrairement à deux anges.

Harry tournait en rond dans son refuse depuis tout à l'heure. Hermione avait accepté son amour pour son blond si majestueux. Oh, bien sûr, il avait du tout lui raconter.

Flash-back

Ginny et Neville s'étaient levé, voulant féliciter le pianiste, mais ils tombèrent sur un couple en train de s'enlacer. Ils préférèrent sortir, leur laissant leur intimité ainsi.

« Oh, Harry ! » soupira Hermione en se relevant

Elle l'entraîna vers le divan où Harry se pelotonna, tenant contre lui une étoffe qu'Hermione devina à LUI.

« Tu veux m'en parler ? Je te jure que je ne te jugerais pas. Du moment que tu es heureux avec lui. » dit Hermione en agrippant un cousin.

Elle dévoila ainsi une bourse que la jeune fille reconnue aisément.

« Mais c'est la bourse que Draco t'as donné le soir de la cérémonie ? »

« Oui, c'est grâce à elle que j'ai su pour Draco, elle a son odeur. »

Hermione le regarda, perplexe. Harry entreprit de lui expliquer.

« J'ai… Battus par mes… Mon… Pendant un mois… Il… »

« Ne te force pas. On sait pour cet été. On a lu une lettre qui a échappé au bûcher. »

« Ron les a brûlé ? Mais pourquoi ? »

« On en sait encore rien. »

« On ? »

« Neville, Ginny et moi. Continue. »

« Severus est venu me chercher et d'après lui, c'était vraiment tout juste. »

« Snape ? »

« Oui, je sais, extraordinaire mais depuis ces vacances, il est plus gentil avec moi. Il doit avoir pitié. Je hais sa pitié. »

« Continue. »

« Le 31 juillet, j'ai reçu un héritage qui me donna ce physique mais je ne sais pas d'où. Dumbledore devait faire des recherches. Mais je suis sûr qu'il me cache la vérité, comme d'habitude. »

« Si tu veux, je chercherais de mon côté. Il me faudra juste une ou deux photos des changements. »

« Merci, après ces changements, comme tu dis, j'ai ressentis comme une démangeaison là. » Il montra son cœur. « Son odeur était partout dans le château et surtout près des donjons. Tu ne peux pas t'imaginer. Cette démangeaison était comme une drogue. Ca faisait mal, surtout que je ne connaissais pas son identité, mais je ressentais le besoin obsessionnel d'être près de cette odeur. Le nombre de fois que Snape m'a trouvé endormi devant le tableau de leur salle commune. »

Hermione eut un sourire. Elle imaginait très bien la stupéfaction du professeur.

« Quand Pomfresh revint de ses vacances, j'étais dans un sale état. Je ne dormais presque plus, mangeais le strict minimum. Puis j'ai découvert cette salle. D'abord, il n'y avait personne, seulement une odeur, son odeur et une sensation de douceur. »

« Quand as-tu appris à jouer du piano ? »

« Je ne sais pas ! Un pouvoir de l'héritage sûrement. Je ne su que le soir où je reçu la bourse. Je n'ai reconnu l'odeur qu'après vous avoir donné l'argent. »

« D'où ta fuite. »

« Oui, je suis venu ici et j'ai joué toute la nuit. Il est venu dès les premières notes mais je ne le vis qu'après le deuxième morceau. »

« Comment cela s'est passé ? »

« Et bien… »

Flash-back (2)

Harry, tout en continuant de jouer, sursauta au contact d'une main avec sa peau. Il prit immédiatement peur, réaction dû au traitement de son oncle. Il allait se retourner quand une voix sensuelle s'éleva. La musique était chaude et langoureuse.

« Non, mon cœur, joues ! Joue pour moi. »

« Dra… Draco ? »

« Oui et non. »

« Comment ? C'est une farce pour me faire mal ? Et comment tu sais pour cette sensation ? » La musique se fit agressant.

« Chut, mon ange ! Je suis seulement une… Manifestation de ta magie mais pour te plaire, j'ai pris l'apparence de ton amour le plus sincère. »

« Comment est-ce possible. On se haïssait. »

« Ton héritage a introduit une nouvelle variable. Tes sentiments ont changé. »

« Pas les siens ! » La musique se fit mélancolique et douce.

« Considère-moi comme étant lui. Je serais toujours là pour toi. Joue et je serais là pour t'apaiser. Je t'aime. »

Fin flash-back (2)

« Donc dès que tu jouais, il étais là, aussi adorable qu'aujourd'hui, jusqu'à ce que tu arrête de jouer. »

« Oui, il me réconforta pour bon nombre de chose ! »

« Comme pour ta vision en potion ? »

« oui, entre autre. »

« Tu as vu quoi ? Si ce n'est pas trop te demander » dit Hermione, consciente d'avoir déjà bien avancé dans l'amitié d'Harry.

« Pas aujourd'hui, c'est encore trop tôt ! »

Fin Flash-back

Pourtant, depuis le départ d'Hermione, IL n'était pas revenu. Et Harry avait joué au moins pendant une heure mais rien. Est-ce que cela signifiait quelque chose de mauvais ? Oh, bien sûr, il oubliait souvent qu'il ne s'agissait que de sa magie mais il ne pouvait s'empêcher d'avoir peur pour le blond. Soudain, la porte s'ouvrit sur Draco, le vrai. Comment pouvait-il connaître cette pièce ? Harry était terrorisé.

« Malfoy ? » »Harry ? Mais pourquoi tu m'appelles comme ça ? »

« Et toi ? ». Il savait tout ! Harry était mort.

« Que ce passe-t-il ? Pourquoi n'est-IL pas là ? »

« Qui ? ». Mort assurée dans quelques minutes

« Mon autre moi, celui qui viens quand tu joues. ». Seconde.

« Comment…. Comment tu sais ça ? » Harry était paniqué

« Depuis le début de l'année à peu près. » dit Draco, penaud.

« Pourquoi tu n'as rien dit ? T'avais pitié ? »

« Ben, je… ». Est-ce ça alors qu'il ressentait ?

« Dis-le ! Tu as pitié du pauvre petit survivant ! »

« … Oui » lâcha à regret Draco

Harry sentit son cœur volé en éclat. Il pouvait tout accepter du blond, tout sauf sa pitié. Il sentit ses yeux le piquer mais il retient ses larmes. Il ne lui montrerait pas combien ce petit mot le touchait. Il se retourna, caresse le dos du piano en allant vers le divan. Il avait l'air de lui dire adieu. Il prit la cape et la bourse.

« Tiens ! » dit Harry

Draco le regarda avec incompréhension.

« Reprends ça et dégages ! Dégage de ma vie. » hurla Harry

Il avait si mal de faire ça mais il ne pouvait supporter de recevoir que sa pitié. C'était trop dur pour lui. Draco ne comprenait pas. Pourquoi Harry réagissait comme cela. Bon d'accord, il attendait sûrement autre chose. Mais Draco ne pouvait lui donner autre chose pour le moment, puisqu'il ne savait pas lui-même où il en était dans ses sentiments. Voyant que le blond ne faisait aucun geste, Harry déposa les objets sur le tabouret du piano et sortit si vite que Draco ne pu le retenir. Mais qu'est-ce qui lui prend ? Il s'assit à la place d'Harry et joua. Il joua pour oublier, oublier la douleur poignante qui étreignit son cœur. Il ne vu pas l'ombre se glisser derrière son dos.

« Bonjour mon fils ! »

Harry avait du mal à respirer. Il avait l'impression que les murs du château se refermaient sur lui. D'un pas rapide, il sortit dans le par cet alla jusqu'au lac. Il s'écroula contre un saule pleureur. Sa vue était brouillée par le flot de larmes qui s'échappait de ses yeux verts. De rage, il retira ses lunettes et les jeta dans l'eau. Mais cela ne le calma pas. Il se recroquevilla sur lui. Oh, il serait tellement plus simple de ne pas l'aimer. Mais alors à quoi rime sa vie ? Il voulait jouer mais, apparemment, IL ne viendrait pas ce soir. Il resta donc près du lac qui avait le don de l'apaiser même si son effet n'était pas aussi rapide que sa musique et que sa présence. Soudain, une violente douleur éclata à l'arrière de son crâne. Pourtant au fon de lui, il su que cette douleur n'était pas la sienne. Il se leva et courut vers le château. Il percuta Hermione qui venait le chercher pour manger mais se releva très vite pour reprendre sa course. Il était paniqué. Il entra dans la salle espérant trouver Draco. Vide !