Chapitre 10 : L'amour permet de grandes choses (I)

Au plus profond d'un sinistre château, deux hommes étaient morts de rire. L'opulente chevelure blonde se secouait aux soubresauts d'un des hommes. Pourtant rien ne prêtait à rire. Aucun des deux n'avait dit une blague ou fait u jeu de mot tout à fait ridicule. Ils rigolaient à cause de la vision qu'offrait un de leurs cachots : un jeune homme en perdition attendait son heure.


Vide, la pièce est vide, impossible ! Seulement dix minutes, dix minuscules minutes d'absence. La cape et la bourse sont encore là. C'est impossible ! Pas normal ! Un ange noir sortit en trombe de la pièce et courut aussi vite qu'il le pouvait. Il ne devait pas être bien loin, seulement dix minutes ! Il était au bord de la crise de nerfs. Il doit le retrouver avant… Non, ne pas y penser ! Si on n'y pense pas, ça n'arrivera pas !…N'est-ce pas ?


Gabriel ne lui répondit pas. Il avait les yeux mi-clos et la bouche entrouverte. Il avait l'air abandonné, comme quand on fait… Raphaëlle vit Severus en train de se relever. Elle comprit et rougit.

« Sev' pourquoi tu t'arrêtes ? Continue, s'il te plait ! » minauda Gabriel en se frottant langoureusement à son amant

Mais la fixité de celui-ci lui indiqua que quelque chose n'allait pas. Il releva la tête et vu que Severus fixait la porte ;

'Oh non ! Me dit pas que…'pensa-t-il avant de se tourner à son tour. Il rougit d'un seul coup.

« Hem ! Excusez-moi de vous… Hem…déranger ! Mais nous avons un problème sur les bras » dit Raphaëlle en sortant, morte de honte, de la salle de bain.


POV : Oh ma tête ! Qu'est-ce qui s'est passé ? Je jouais et… Merde mon père ! Bon, où suis-je ? Dans un endroit pour le moins humide, sans lumière… Mm, un donjon ? Non, il y aurait moins d'humidité. Cachot ? Bingo ! Nous avons un gagnant. Cher monsieur, vous avez gagné un petit séjour en enfer pour une durée indéterminé !


« Il est temps, mon cher, de rendre une petite visite à ton fils. »

« Mais bien sûr, il sera enchanté de nous voir ! »

« C'est certains. Ah ! Ne l'abîme pas trop ! Il doit durer plus longtemps que l'autre. »

« Pour… »

« Il doit le voir en vie et mourir devant ses yeux. Cela le détruira complètement ! Ensuite, tu pourra en faire ce que tu veux sauf le tuer. Cela, je me le réserve. »

« Bien, monsieur. Quand l'espion doit-il arriver ? »

« D'ici 10à 15 minutes. Il doit me renseigner sur l'état mental du survivant à la suite de l'enlevement. »


Il courrait vers les donjons. Il était peut-être dans sa chambre à faire ses devoirs. Oui, sûrement !...Mais qui veut-il convaincre ? Personne, pourtant il continuait de courir. Sa vie en dépendait, malgré ses coups bas, malgré sa pitié.

Il bouscula quelqu'un qui tomba à la renverse dans les escaliers. Instinctivement, il l'aida magiquement : une brusque brise le fit retrouver son équilibre. Il ne resta pas pour s'excuser et voir qui il avait poussé. Il continua de descendre, comme s'il avait le diable à ses trousses.


Les hommes sortirent, gênés de la salle de bain. Raphaëlle les attendait, tout aussi gênée, dans le salon. Un épais silence s'établit jusqu'à ce que Severus le rompe.

« Pourquoi tu voulais nous voir ? »

« C'est Séraphin. Vous savez qu'il a un lien avec son protégé, en l'occurrence, Harry. Il a sentit, il y a quelques minutes, une grande angoisse de sa part. »

« On sait pourquoi ? » dit Gabriel en s'asseyant.

« Non, il est partit le rejoindre et essayer de le calmer. Il risque de faire une bêtise ! »

« On y va ? »

« Où ? » demanda Gabriel

« Rejoindre Séph' ! Je suppose que tu es là pour ça ? »

« Oui, on a pour consigne de se séparer et de le retrouver ou un des 4 autres. »


POV : Ouhlà ! Il a vraiment frappé fort ! Pire qu'après une séance de beuverie avec Blaise ! J'ai des fourmis dans les jambes et impossible de bouger avec ces maudits chaînes. Quelle ironie ! Je me plains pour de vulgaires fourmis alors que je risque de mourir dans pas longtemps. Franchement, l'esprit d'un être humain est d'un ridicule !


Tout les monde s'écarte devant lui. Dieu qu'il aime ça ! La servitude, l'impression de leur être supérieur. En maître incontesté du château, il descend vers les cachots. Derrière lui, son meilleur homme et surtout le plus cruel des mangemorts. Il est avide de sang même si c'est celui de son fils. Un mangemort s'écroule devant lui. En temps normal, il aurait apprécié mais là, il allait être en retard et ça, il ne le supportait pas.

« Pitié, maître. Ayez pitié de mon petit garçon ! » sanglota la jeune femme.

Le lord renifla de dégoût. Malgré qu'il aime qu'on se prosterne devant lui, il a en horreur les jérémiades de ses hommes. Leur peur, oui ! Pas leurs pleurs. Il claqua des doigts et la jeune femme fut emmenée hors de sa vue.

« Lucius ! Apprends à ta femme à mieux se conduire en ma présence ! »

« Bien, maître ! Elle sera punie en conséquence ! »

Tom sourit. Il aimait vraiment cet homme. Rien ne compte pour lui, sauf le pouvoir !


Il était devant le tableau de Salazar mais hésitait. Et si il est dans son dortoir ? Quelle saura sa réaction ? Bonheur, oui ! De le voir ou de pouvoir l'humilier devant les serpentards ? La deuxième solution est la plus probable.

« Potter ? » dit une voix

Harry reprit contact avec la réalité. Il y avait devant lui Blaise et sa copine Pansy. Elle n'avait pas pu se taper le blond alors elle s'était rabattue sur le copain selon la rumeur.

« Dray n'est pas avec toi ? » demanda-t-elle, surprise.

Le mental déjà fragile du survivant s'écroula. Il éclata en sanglots et se laissa tomber devant le couple qui ne comprenait pas sa réaction. D'un accord commun, ils l'emmenèrent dans la chambre des garçons.


« Granger, Weasley et Longdubat ! Suivez-moi ! » dit une voix polaire.

Les trois adolescents suivirent le professeur Snape, sans discuter, peu envieux d'avoir à faire à sa colère. L'homme les conduisit jusqu'à ses appartements et les firent rentrer.

« Asseyez-vous et ne bougez plus ! Je reviens ! »

L'ordre était clair mais révolta les filles. Neville, lui, avait bien trop peur pour faire un geste. L'homme revient très vite avec des boissons.

« Savez-vous où est Potter ? » demanda-t-il d'une voix radoucie.

« Non. Pourquoi ? »

L'homme se leva et alla ouvrir. Un homme de faible corpulence entra. Il avait de longs cheveux châtains qui tiraient plus sur le noir et de beaux yeux gris.

« Sniffle ? » sursauta Hermione

« Sniffle ? »

« Oui, c'est mon surnom qu'Harry, Hermione et Ron me donnaient quand ils parlaient de moi à Poudlard ! » expliqua Gabriel

« Mais tu n'es pas sensé être mort ? » demanda Hermione sur le qui-vive.

« Oui mais c'est seulement ma forme terrestre… »

« On n'a pas le temps. On doit trouver Potter ! »


POV : Un grincement me fait sursauter. Ca y est ! C'est l'heure. Un instant, je ferme les yeux et prie pour une mort rapide. Je crois que je peux toujours courir !

« Alors mon fils, on a peur ? »

T'aimerais bien, hein, fumier ! J'ouvre les yeux et exprime toute ma hargne que j'ai pour lui.

« J'aime ses yeux ! Les mêmes que les tiens, Lucius. » dit Voldemort

Et moi , comme une crétin (je tiens ça de mon père), je ne peux m'empêcher de mettre un doigt dans ma bouche et de faire semblant de vomir. Merde !

« Que les réjouissances commencent ! »

Je suis foutu !


« Que les réjouissances commencent ! »

Lucius lève son bras et commence à danser avec sa baguette. Sa danse préférée : celle des hurlements, de la douleur. La danse aux mille tortures. Dans un coin, le Lord admire le spectacle. Un blond à l'allure aussi froide que la banquise semble animée d'un puissant feu. Comme si les hurlements de son fils étaient les meilleurs des combustibles.

« Passe à autre chose ! »

Comme un gentil petit chien, Lucius lança d'autres attaques. Draco était recroquevillé dans un coin, essayant vainement de contenir ses cris.

« Ah, Draco, tu me déçois ! Tu m'appartiens depuis ta naissance et tu ose te rebeller ? »

« … »

« Tu ne dis rien ? Pas grave. Cette douleur, tu la mérites ! Te donner à mon ennemi ! Tss, je n'aima pas partager ! »

Draco ne répondit pas mais, malgré la douleur, fusilla le Lord du regard. Tom le regarda avec amusement. Même dans une position de faiblesse, ce gamin a encore assez de cran pour le défier.

« Stop ! Ca suffit pour aujourd'hui. »


« Potter, on peux savoir où est Draco ? » attaqua directement Pansy

Cela n'arrangea pas la crise d'angoisse d'Harry. Il avait dans ses bras le coussin du blond et peinait de plus en plus à respirer.

« Pansy ! Va chercher Snape. Immédiatement ! » dit Blaise.

La jeune fille sortit en vitesse tandis que Blaise alla avec Harry dans la salle de bain.

« Désolé Potter mais c'est pour ton bien. Il faut vraiment que tu te calmes. »

Harry était complètement amorphe. On entendait seulement sa respiration encore hératique. Il ne réagit pas quand le serpentard le déshabilla d'un sort et le mit sous une douche froide. Par contre, il réagit vivement à la température.

« Non, mais ça va pas dans ta tête ! On peut savoir ce qu'il te prend ? » hurla le survivant.

« Il me prend que je viens de te sortir d'une sérieuse crise d'angoisse ! »

Le visage d'Harry blêmit d'un coup ? D'un sort, il se rhabilla puis alla se glisser dans les couvertures de Draco ? Il renifla.

« Il n'est pas revenu, hein ? Il a disparu ! » dit-il péniblement.

Une grosse boule d'angoisse lui bloquait la gorge. Des larmes lui coulait sur le visage et allait mourir dans son cou. Blaise fut bouleversé en le voyant aussi démuni. Il connaissait son terrible secret mais ne pouvait l'aider. Seul Dray le pouvait !


Les trois griffondors sursautèrent. Harry avait disparut ? Mais pourquoi ? Comment ?

« On les sépare. Ainsi on couvrira plus de terrain en moins de temps. »

« Oui mais si ils le trouve, comment serons-nous prévenu ? »

Les deux adultes discutaient entre eux. Ils avaient complètement oublié les adolescents jusqu'à ce que Hermione intervienne.

« Il suffirait que monsieur Snape reste ici. Il sera vous prévenir si comme je le pense, vous êtes un ange comme Harry. Si on le trouve, on l'amène ici. »

« La miss-je-sais-tout a encore parlé » ironisa Severus.

« Oh, arrête. Tu exagères ! Surtout qu'elle a raison. »

« Une petite question. La couleur de votre tatouage dépend-t-il des yeux de votre âme sœur ? »

« En effet, le mien est noir corbeau, Séraphin doré et Raphaëlle bleu mais pourquoi ? »

« Cherchez aussi Draco Malfoy ! »

« Pour… »

« Monsieur Snape ! On a un problème avec Potter » hurla une voix devant le tableau.


POV : j'ai mal, si mal. Pourquoi père ? Pourquoi m'avoir fait ça ? J'ai du mal à bouger, mes muscles me font un mal de chien. Ma migraine de tout à l'heure n'est rien comparée à cette souffrance. Elle est non seulement physique (ce chien s'est vraiment défoulé) mais surtout mental. Je n'arrive pas à croire que mon propre père est pu me faire ça ! Aie, putain ! Je crois que j'ai la jambe gauche cassée ! Il n'y est pas aller doucement, ce connard ! Et l'autre imbécile qui rigolait dans son coin. J'ai envi de le tuer, ce con !


Je te félicite, mon bon Lucius ! Mais j'en attendais pas moins de toi. »

« Maître ? »

Tiens, voilà le rat ! Il quitte le navire quand il coule ! »

« Paix Lucius ! » il avait un grand sourire qui montrait malgré tout son amusement. « Oui ? »

« Votre espion est arrivé ! »

« Fait le entrer sans attendre§ »

L'homme s'écarta, laissant entrer un jeune homme roux. Puis il sortit. Lucius renifla avec mépris, malgré ses preuves, il haïssait toujours de ce petit. Normal, on n'efface pas une haine entre deux familles en un coup de baguette magique. Quoique…

« Maître ! » L'homme roux s'inclina et baisa le bas de la robe de Tom

« Alors comme se porte notre cher ami ? » railla Tom

« Mal, comme vous le vouliez. Il est rentré, effondré, dans le château. »

« Bonne nouvelle… » Tom éclata en un rire sinistre qui fit frémir le roux.


Harry, dans le lit de Draco, reprenait petit à petit sa respiration et ses esprits. Il semblait que quelques choses le faisaient agir aussi peu raisonnablement. Blaise lui tapotait les tempes avec un chiffon mouillé. Il tremblait, mais c'était du au contrecoup de se vision. Il avait tout vu. La douleur de Draco lui était insupportable. Il ouvrit péniblement les yeux.

« Ca va ? 'Tain, tu peux te vanter de m'avoir fait une belle peur ! Qu'est-ce qu'il s'est passé ? »

« Il s'est… S'est… C'est trop horrible ! » dit Harry en plongeant dans les bras de Blaise, stupéfait.

Il ne savait plus quoi penser du brun. Il semblait si fragile mais pourtant… Il semblait à Blaise que le brun avait une force insoupçonnée en lui. Comme quoi l'emphatie avait du bon aussi.

« Chut petit ange ! Calme-toi ! Explique-moi la cause de ton chagrin. »

« Il me l'a montré ! Il va mal, très mal ! Il faut qu'on aille le chercher. » sanglotait Harry

Blaise avait du mal à suivre mais savait qu'il parlait de Draco.


Severus fit entrer rapidement la personne sans la regarder. Il regardait aux alentours. La disparition de Potter ne devait pas s'ébruiter. Sinon, on courrait à la catastrophe.

« Parkinson ! On peut savoir ce que tu as fait à Harry ? » demanda Ginny d'une voix polaire.

« Moi, rien ! Alors, tu te calmes, la rouquine. » dit tout aussi froidement Pansy

Ginny voulut protester mais Hermione se mit devant elle.

« Comment va-t-il ? Il est avec Malfoy ? »

Pansy la regarda, interdite. De quoi Granger serait-elle au courant ?

« Mais qu'est-ce qu'on en à foutre de la fouine ! C'est Harry qu'on cherche ! » s'emporta Ginny

"Il est dans le dortoir des serpentards, mal en point!"

« Mais est-il avec Malfoy ? »

« Hermione ! »

Les autres personnes ne savaient plus quoi penser sauf deux qui avaient déjà vécu cela.

« Mais pourquoi vous voulez savoir ça ! Déjà Harry ! Le problème, c'est qu'il a disparu ! » s'écria Pansy.

« On est pas dans la merde ! » s'exclamèrent trois personnes.


POV : Ah, note à moi-même, dire à Tom que ses appartements manquent de confort. Certes, on a l'eau courante mais pas chauffé et le lit est bien trop dur ! Autre point : Arrêter de DELIRER ! Non, mais ! Bon. Retournons dans mon petit monde. Bon, je sais pourquoi le Lord me garde en vie, enfin, ne me tue pas tout de suite. Je suis un joli appât à survivant. Mais pas n'importe lequel : le plus mignon ! Comme je le pense et l'autre connard aussi, mon bébé va se précipiter ici. Et dire que je voulais avant tout le protéger. Je suis qu'un imbécile. J'aurais du le retenir ou partir le retrouver au lieu de rester dans cette maudite salle. Maudite ? Non ! Maudit père, briseur de mes deux, ça oui ! J'espère qu'il m'aimera encore, après. Il avait l'air sacrement remonté !

Mais pourquoi je voudrais qu'il m'aime si j'ai seulement pitié de lui ?

« Tu te caches ! Tu n'as pas pitié ! Tu l'aimes ! »

Voilà que je me parle ! Je deviens fou ! Stop ! Je l'aime ?... Je l'aime ! Je suis dans la merde jusqu'au cou !


Désolé du temps que j'ai mis pour vous mettre cette suite mais, j'avais la grippe et une étrange maladie qu'on appelle la paresse. Desole.