Ferme tes jolis yeux
Car les heures sont brèves
Au pays merveilleux
Au doux pays des rêves
Ferme tes jolis yeux
Car tout n'est que mensonge
Le bonheur est un songe
Ferme tes jolis yeux
(Paroles: Virgile Thomas, R de Buxeuil. Musique: R de Buxeuil 1913)
13) Le Mariage
Le « Vaisseau des étoiles » accosta quelques jours plus tard dans la baie d'Atlantis. L'annonce de la victoire sur le roi Kolya les avait précédé et ils furent accueillis avec liesse.
La reine Elisabeth, prévenue par un parchemin confié à un pigeon voyageur avait dépêché une partie de l'armée vers les frontières de l'est. Mais les troupes de Kolya, déroutées par l'absence des armes promises s'étaient dispersées.
On convoqua derechef les dirigeants des royaumes afin de conclure des traités de paix. La princesse Teyla retrouva sa couronne et repris le trône d'Athos d'où Kolya l'avait chassée. Allina retrouva le chef de Sertita dont elle était fort éprise et partit sur l'invitation de ce dernier en voyage dans sa contrée.
Le prince Rodney et le chevalier Sheppard avouèrent leur amour à la reine et celle-ci, après avoir consulté le conseil ne vit aucun empêchement à leur mariage.
Au contraire, la reine se réjouit fort de l'aubaine. Sa propre succession était désormais assurée. Le royaume serait gouverné à la foi par le génie et la force. Cela était de bon augure et elle ne pouvait que s'en féliciter.
Et elle avait raison.
De génération en génération le royaume prospéra, évolua et connu de nombreux changements.
Il devint cité. Des tours immenses s'élevèrent comme des flèches pointées vers le soleil.
La cité connu son age d'or et un beau jour s'envola dans les cieux.
Des secrets furent gardés, transmis puis oubliés ou abandonnés dans quelque recoin sombre et mystérieux. De nouveaux ennemis firent leur apparition. Les wraith quittèrent définitivement les livres de contes des petits atlantes pour devenir fléau. Les habitants de la cité furent vaincus. Quelques uns s'échappèrent pour revenir dix mille ans plus tard. Atlantis émergea alors de sa longue torpeur pour reprendre vie.
Mais ceci est une autre histoire.
Ooooooooo
Pour l'heure, les préparatifs du mariage princier allaient bon train. Tous les dirigeants des royaumes y avaient été conviés. La cérémonie fut grandiose et fort émouvante. Un magnifique feu d'artifice fut tiré sur l'océan et un grand banquet organisé. Les festivités durèrent jusqu'à l'aube.
Mais à minuit précise les mariés s'éclipsèrent.
Le chevalier prit son prince par la main et l'entraîna à sa suite.
-Mais où m'emmenez vous ainsi ? s'enquérit le prince.
-Laissez-moi vous en faire surprise, Rodney.
Le « Vaisseau des étoiles » était prêt à appareiller et n'attendait plus que ses deux passagers.
Sitôt furent-ils montés à bord, le conseiller Aiden, promu capitaine leva l'ancre et mit le cap sur le large.
John et Rodney, main dans la main se dirigèrent sur le pont supérieur du bateau. Johnadmira une fois de plus son bien-aimé:
-Rodney, je vous en fais serment,mes engagements envers vous ne sauraient faillir, je vous aime.
-Je vous aime aussi, John, et je place toute ma confiance en vous, répondit Rodney en se serrant dans les bras de son amoureux tout en quémandant un baiser qu'il n'eut point de peine à obtenir.
La langue du chevalier caressait voluptueusement celle de son prince et ils sentirentmonter eneux les prémices du désir.
-Venez, mon prince, j'ai hâte de vous aimer.
Ils se retrouvèrent bientôt seuls dans les appartements royaux.
Le chevalier enlaça son bien aimé avec fougue et passion.
-Rodney, j'ai tant attendu ce moment ! s'exclama t'il en prenant avec empressement possession de la bouche du prince qui entrouvrit les lèvres et s'abandonna à l'étreinte.
Enfin John le relâcha et commença lentement à le dévêtir. Les atours tombèrent au sol et le prince se retrouva nu et rougissant sous le regard de braise de son chevalier.
Celui-ci entreprit maintes caresses et baisers qui enflammèrent son amant puis il l'entraîna sur le vaste lit à baldaquin où il le fit allonger, frémissant et anxieux sur le drap de lin.
-N'ayez point de crainte Rodney, mon doux prince, je ne veux là que vous aimer et point vous faire de mal.
Le chevalier se dévêtit à son tour et le prince rougit de nouveau devant sa virilité fièrement dressée.
-Rodney, ne rougissez point ainsi et voyez combien je vous désire ardemment, murmura à son oreille le chevalier tout en s'allongeant au coté de son prince et en laissant courir ses mains et ses lèvres sur le corps offert.
Ledit corps se mit à frémir et palpiter au gré des caresses ardentes qui le parcouraient.
Puis les mains de Rodney s'enhardirent et il prodigua à son tour mille câlineries à son chevalier tout en gémissant de contentement.
-Rodney, je désire maintenant vous faire mien, murmura le chevalier en le prenant encore une fois dans ses bras pour l'embrasser avec ardeur. Puis il le fitretourner sur le ventre.
Rodney obtempéra, partagé entre la crainte et le désir. John le caressa encore longuement lui prodiguant moult frissons de plaisir.
Puis il entra en lui. La douleur fut vive et Rodney ne put s'empecher de crier. John lui prodiguanombreuses paroles de réconfort et de douceur au creux de l'oreille.Mais le plaisir vint et bientôt le prince se mit à gémir sous les fougueux assauts de son chevalier dont les ardeurs ne faiblissaient point. Il se sentit défaillir de bonheur.
-Oh Rodney, haleta le chevalier, que de jouissance vous m'apportez là !
Le corps du prince se cambra sous lui dans un cri.
Et ensemble ils atteignirent l'extase suprême.
L'aube les trouva heureux et enlacés dans les bras l'un de l'autre, se laissant bercer par le doux roulis du bateau qui les emmenait vers un long voyage.
Et il vécurent heureux et adoptèrent beaucoup d'enfants.
FIN
