Titre : Fais ce que je te dis !
Auteur : Howan
Fandom : I'll
Pairing : Gaku/Jiro
Rating : PG-13
Note : Dans le fanbook il est indiqué que Saki a un petit frère. Avec Eleawin, nous lui avons donné un nom, (Jiro) un âge (14 ans) un physique (mini clone de son frangin) et un caractère (petit merdeux tentant désespérément de ressembler à Saki, allant même jusqu'à lui piquer ses copains) ... voilà le résultat, deuxième édition !


Fais ce que je te dis !

Un étrange sourire flottant sur son visage, Jiro sortit de la salle de bains, encore humide de la douche qu'il venait de prendre, et surtout entièrement nu.
Il trimballa son joli fessier dans le couloir, fit une halte stratégique au frigo, ravi d'y constater la présence indispensable de coca, se servit généreusement puis alla se vautrer élégamment dans le canapé, tout attribut postérieur à l'air.
Qu'est-ce qu'il pouvait s'emmerder le dimanche.
Un bruit de clé dans la serrure attira son attention sur le point de s'endormir, et il se releva prestement, posant son verre sur la petite table pour accueillir le nouveau venu d'une pose des plus suggestives.

« - Saaaaaaaaalut … »

« - P'tain Jiro, je t'ai déjà dit mille fois de pas te balader à poil dans mon appart … rhabille-toi saleté ! »

« - Mais, fit le garçon d'une voix plaintive, … t'es pas drôle Gaku … »

Le basketteur haussa un sourcil narquois.

« - Tu veux que je te renvois chez ton frère ? »

Le gamin secoua vigoureusement la tête pour signifier son refus catégorique ; pas question qu'il retourne chez Saki, ou juste pour faire le plein de sapes alors. Rien que la perspective de se prendre les pieds dans le calbar d'un amant de passage, comme ça lui était malheureusement déjà arrivé, le faisait grimacer de dégoût. Gaku ne se rendait pas compte de sa propre cruauté parfois.
Battant les cils sous les verres fumés de ses lunettes qu'il ne quittait jamais, même en tenue d'adam, Jiro se glissa langoureusement vers son aîné et agrippa le col de sa veste pour le tortiller entre ses doigts.

« - Qu'est-ce que tu veux que j'aille faire chez lui … »

« - Je suis sûr que l'exhibitionnisme est de la famille … au moins tu pourras satisfaire tes pulsions ! »

« - Gakuuuu … »

Le petit brun se rapprocha encore pour se frotter contre son torse, aguicheur et un brin inquiet tout de même.
Amusé –comme souvent– par les réactions de son cadet, Gaku passa ses doigts le long de son dos en une infime caresse.

« - T'as vraiment pas un poil de muscle, ricana-t-il, … cache-moi ça, c'est pas beau à voir. »

« - Mais ferme-la ! »

Une main claqua sur ses fesses et le bras autour de sa taille se fit plus pressant. Asakura couina de surprise lorsqu'il se sentit soulevé et déposé comme un vulgaire sac à patates sur les épaules du basketteur, le cul à l'air, pour changer.

« - Bon, on rigole plus là … t'es vraiment indiscipliné comme gosse … »

« - Heeey, lâche-moi ! Lâche-moi ! »

Mais Gaku n'avait manifestement pas l'intention de lui obéir.
C'était un des problèmes majeurs d'avoir un petit copain qui vous dépassait d'une bonne tête et était trois fois plus baraqué, Saki connaissait aussi. Enfin, le brun n'était pas à proprement parler son copain, mais Jiro fondait de bons espoirs là-dessus.
Reparti dans ses rêves de conquête Takayanagienne, il percuta soudain avec horreur que ce dernier avait ouvert la porte-fenêtre donnant sur le balcon, et exposait fièrement son chargement –lui, donc– à tout le voisinage.

« - Iiiiih Gaku, lâche-moi ! »

« - Ici ? »

Il considéra un instant la situation.

« - Non, pas ici, Laisse-moi rentrer ! »

Les doigts crispés sur la veste de son aîné, il enfouit la tête dans les plis du tissus, des fois que le principe de l'autruche marcherait dans ce cas. Gaku dû sentir la détresse du brun, et prit de pitié –et aussi parce qu'il commençait à légèrement fatiguer– il le laissa glisser le long de son épaule jusqu'à l'avoir à nouveau tremblant contre son torse. Il se retourna dos au balcon pour lui éviter de faire le spectacle plus longtemps et passa ses bras autour de lui, tandis qu'Asakura se pressait contre sa chemise, tentant de s'y cacher.

« - Ne fais plus ça … », chouina-t-il tout en profitant de la chaleur du joueur.

« - Alors écoute-moi quand je te dis quelque chose. »

Le plus jeune hocha piteusement la tête, et ne perdant tout de même pas le nord, laissa ses doigts se faufiler sous les vêtements du brun pour atteindre avec plaisir son torse musclé –pas comme le sien.

Gaku soupira, le gosse ne changerait décidément jamais. Il était trop mignon, trop pour son propre bien.


Fin