Chapitre 3

La panique m'envahit l'esprit. C'est effroyable. L'homme que je voulait à tout prix retrouver, est évanoui, a mes pieds. Il ne bouge pas, un filament de sang s'échappe de sa tête. Je fouille dans mon sac, trouve un bout de tissus pour enrouler autour de sa tête. Je mets un épais tas de linge sous sa tête, comme un oreiller. Je n'ai pas vraiment suivi de cours de premier soin, ou je ne m'en souviens plus très bien. La porte est toujours ouverte, ma curiosité me pique pour aller voir mais la raison me rappelle que je devrais soigner cet homme et attendre qu'il revienne a lui. Mais peut-être que je devrais aussi aller chercher du secours. Mais mon histoire n'aurait pas de sens. Je me suis enfuie de la maison de mon futur mari pour aller rejoindre un autre homme par un tunnel que personne ne connaît l'existence. J'ai assommé cet homme et j'ai besoin d'aide. Non, c'est sans queue ni tête. Je laisse tomber cette idée. J'opte donc pour la première. Rester ici avec lui jusqu'à ce qu'il reprenne conscience. De toute façon, je ne vois pas d'autres options.

Il est passé déjà plus d'une heure. Il est toujours inconscient. Soudain, j'entends quelques pas dans l'escalier. Des pas plus léger, peut-être une fille. Je me cache derrière la porte. J'attends, toujours avec la brique en main. Mais soudain, les pas s'arrêtent. Une voix féminine étouffe un cri. Elle interpelle Ron. Elle approche plus lentement. Lorsqu'elle se retourne brutalement vers moi. Nous ne bougeons pas. Ni l'une ni l'autre n'ose faire un geste. Cette fille pointe un bout de bois ressemblant au mien dans ma direction, mes bras sont toujours dans la position d'élan. Ce qui, nous fais enfin bouger, c'est le toussotement de Ron. Est-il réveillé? Je crois que oui. La fille semble beaucoup attachée à Ron puisqu'elle le traite comme un petit bébé. J'ai un pincement au cœur, quelque chose d'inattendue vient de se produire en moi. La jalousie vient d'immerger de sa coquille. Elle me ronge l'estomac mais tout est interrompue brusquement lorsqu'il est face à moi, se tenant la tête d'une main, se tenant en équilibre sur la fille de l'autre. Jamais je ne me suis sentie comme cela. Je me sens affreusement gênée. Je sens mes joues virer au rouge vif. Son regard pourrait me faire fondre sur place. Mais les points interrogateurs que forment ses yeux, me laissent sans voix. Le regard accusateur que me lance sa petite amie m'est autant plus insupportable. Personne ne dit quoi que se soit. Il y a plusieurs émotions qui me parcourent le corps. J'ai chaud, j'ai froid. L'inquiétude, la jalousie, l'amour, la passion, la colère, l'interrogation. Sans un mot, sans une parole, il se retourne et commence à monter les marches. Je n'ai d'autres choix que de le suivre car je ne veux pas rester ici. Je me dépêche de ramasser mon sac, laisse tomber la brique et suis les deux autres personnes. Énormément de questions me bousculent mais aucunes ne semblent vraiment bien placées pour les posées maintenant. Plusieurs minutes ont passées, nous montons encore des escaliers. Je regarde la montre, il y en a maintenant 4 sur « dehors », une sur « maison » et l'autre, je n'ose pas la regarder. J'essai de comprendre pourquoi ils ne m'ont pas encore parlé. Peut-être que je me suis trompée. Est-ce vraiment Ronald Weasley? Et qui est cette fille? Elle aurait pu me dire un mot au moins. Rien qu'un seul petit mot. Tiens, je vois qu'ils n'ont pas perdu leur langue, eux. Ils se parlent, mais ils se parlent si bas que j'arrive à peine à entendre leurs murmures. Malheureusement, je ne sais pas lire sur les lèvres. Alors que j'allai ouvrir la bouche et leur poser ma première question, je passai la dernière marche. Maintenant, c'est un couloir qui s'offre à nous. Mais il n'est pas long, il débouche seulement à quelques mettre de nous. Il y a une échelle au bout. Elle est accotée sur le mur et monte vers le plafond. J'imagine qu'il y a une trappe. La peur revient en moi comme un boomerang. Il est parti et il est revenu. Mon cœur bat la chamade, mon pouls s'accélère, mon corps tremble, mes mains sont devenues moites et ma gorge est sèche. Mais je continue à avancer. Le jeune rouquin grimpe à l'échelle, la rouquine monte également. Il ne reste plus que moi. Je pose une main sur cette échelle, puis je ferme les yeux, respire profondément et commence à grimper. Une fois rendue en haut, une main se porte volontaire pour m'aider. Je la prends. Puis soudain, plus rien. Que le noir profond. Je me sens seule, j'ai froid. Aïe! Je viens de recevoir une claque sur la joue. Puis une autre. Mais pourtant, il n'y a personne. Je ferme les yeux, tout en recevant une troisième gifle. Puis je les ouvre à nouveau mais une lumière m'aveugle. Je les referme sans avoir vu quoi que se soit. J'essaie une nouvelle tentative. La lumière en ait beaucoup moins forte. Je les referme puis les ouvre a nouveau mais beaucoup plus lentement. L'éclairage a encore diminué. Je vois embrouiller mais je distingue au moins une dizaine de silhouette autour de moi. Ma vue s'éclaircit et je distingue nettement sept silhouettes. Je les regarde l'une après l'autre. La première à ma droite est un jeune homme, il doit avoir le même âge que moi. Il a les cheveux noirs en broussaille, des lunettes rondes sur le bout du nez et une cicatrice en forme d'éclair sur le front. La cicatrice... C'est le garçon du livre, celui qui est si célèbre. Comment il s'appelle déjà? Ha oui, Harry Potter. Il est bien plus beau en vrai. Son regard est inquiet, plus que jamais. Mes ses yeux verts me sont familiers. Peut-être que je l'ai déjà vu dans le passé. La deuxième personne est la rouquine de tout à l'heure. Elle me regarde attentivement, mais n'a pas le regard inquiet de Harry. Il est froid, un peu cruel. Mais ça parait qu'elle n'est pas habituée de lancer ce genre de regards. La troisième est une femme, a peu près dans la quarantaine. Elle est rousse, elle aussi. C'est une femme grassouillette mais semble très gentille, simplement comment elle me regarde. Ça se lit dans ses yeux. L'homme à sa gauche est grand, roux également mais la calvitie à fais son chemin sur le dessus de son crâne. Il me regarde avec un peu de mépris. Les deux autres personnes me regardent de la même manière, ils ont le même sourire farceur. Je ne comprends pas pourquoi il n'y a que ces deux-là qui ais l'air si joyeux. Ils sont roux également, des jumeaux. Probablement de la même famille que les autres. La dernière personne est le garçon que j'ai assommé tout à l'heure. Ronald Weasley. J'imagine qu'il est de la même famille que les autres donc toute une famille de Weasley. Pourtant, il est le seul pour qui j'ai un peu de confiance. Il me tient la main. J'apprécie la chaleur que dégagent ses mains moites. Un petit sourire se forme sur mes lèvres.

-Hermione ?

Ho, sa voix. La plus belle que je connaisse. Prononce mon nom encore une fois. Répète le, juste pour moi.

-Hermione ? Est-ce que tu m'entends?

Oui je t'entends, bel amour. Répète le encore, juste une dernière fois.

-Hermione, répond nous!

-Oui...?

-Ha , enfin ! Tu m'as fais une de ses peurs.

Voila que Harry, décide enfin à me parler. Il semble que nous soyons bien plus amis que je ne le croyais...Il me sert dans ses bras, comme un frère. J'ai honte de l'avoir trouvé beau, comme un garçon quelconque. Je sais maintenant que jamais nous ne serons plus que ça et que j'ai éprouvé une grande fraternité pour lui autrefois. Je m'assois dans mon lit, la dame me donne un bol de soupe bien chaud. Ça sent extrêmement bon.

-Bon laissons la se reposer et manger son bol de soupe tranquille. Ron, Harry et Ginny, vous pouvez resté avec elle. Le reste, vous sortez de cette pièce.

-Ho mais maman! Prièrent les jumeaux à leur mère.

-Non, j'ai dit dehors!

-Fred, George, écouté votre mère. Répondit le père.

Un autre sourire se glissa sur mes lèvres. Une impression de déjà vue... J'ai l'impression que j'ai déjà vue cette scène auparavant. Peut-être que ma mémoire est bien enfouie au fond de mon esprit. Il faut simplement que je me la rappelle. Peut-être que j'ai tord aussi. Je ne sais plus quoi penser. Soudain, je me rends compte que les personnes qui sont restées dans la pièce, me regardent fixement, sans rien dire. Qu'est-ce que j'ai fait? Je ne sais pas, mais je sens que la réponse approche à grands pas.

-Quoi?

-Comment tu t'appelles?

-Hermione Granger. Et vous?

-Tu ne sais pas comment on s'appelle?

-Et bien, j'ai vu Harry dans un livre, toi aussi mais elle non.

-Elle, c'est ma sœur, Ginny. Alors, tu ne te souviens de rien?

-Qu'est-ce que je devrais me souvenir?

-Ton passé, ton présent, tout!

-Non. Tout ce que je sais c'est que je suis fiancée à un certain Drago Malefoy, que j'ai été dans le coma pendant trois mois et que j'avais une photo de toi dans la poche de mon manteau. Ha oui, et que je m'appelle Hermione Granger.

- Ouais, ce n'est pas beaucoup. Et Drago ne t'a rien dit sur le fait que tu ne te souviens de rien?

-J'ai essayé d'en savoir plus mais il n'a rien voulu me dire.

-C'est évident.

-Ron!

-Quoi Ginny?

Elle ne répondit pas mais apparemment, il y a quelque chose qu'on tient à se que je ne sache pas.

-Est-ce que vous allez pouvoir répondre à mes questions?

-Oui, la plupart en tout cas. Me dit Harry.

-Comment ça la plupart?

-Tu comprendras mieux lorsque nous t'aurons raconté ton passé.

-Allez-y dans ce cas. Je n'attends que ça!

-Très bien, tout a commencer quand...

-Harry attend. Tu ne crois pas que nous devrions attendre pour ça?

-Elle a le droit de savoir.

-Je ne dis pas le contraire, mais peut-être pas tout de suite, elle a besoin de reprendre des forces. Nous pourrions commencer avec quelque chose de plus doux. Non?

-Ouais, t'as raison.

-Eille, j'ai mon mot à dire dans tout ça! Moi je veux savoir ce qu'il m'est arrivé maintenant! Peut importe ce que c'est.

-Je ne crois pas que se soit une très bonne idée, hermione.

-Je m'en fous de ce que tu crois!

Je criais. Jamais je n'aurais pu croire que je me rendrais jusque là. Mais toutes les émotions que j'ai ressenties depuis quelques heures me sont subitement montées à la gorge. Les larmes me brouillent la vue. Je les essuie avec le revers de ma main. Je tines a savoir, peut importe ce que j'ai pu faire. Peut importe ce que j'ai pu dire.

-D'accord. Harry, tu veux le raconter...

Hermione, voilà ton histoire...

Bon et bien voila pour le nouveau chapitre. J'espère qu'il vous a plut. Je mettrai la suite très prochainement. N'oubliez pas une petite review! Sa fait toujours plaisir. Quelle soit bonne ou mauvaise, c'est toujours plus constructif! Merci d'avance!