Notes de l'auteur : Vous pensiez que c'était le nouveau chapitre, mais non, c'était moi, DIO !

Blague à part, effectivement, ce n'est pas le chapitre 6, mais un petit chapitre bonus comique histoire de rire un peu tous ensemble. Car la prochaine fois, vous vous en doutez, mais ce sera de l'action pure et dure, exercice auquel je ne suis pas habitué et qui me demande un peu de réflexion. Alors en attendant, amusez-vous bien !


Bonus 1 : Produits dérivés

Durant le court laps de temps entre l'emménagement et le départ de la familia de Thor pour sa première expédition, un autre projet fut réalisé, un projet qui allait aider deux familia à se faire de l'argent.

Tout commença par une réunion à huit-clos entre Hestia, Lili et Adriel, l'intendante de Thor. Cette dernière avait eu une idée potentiellement intéressante et la soumettait aux deux autres. Lili, car elle gérait l'intendance de sa familia et Hestia, car son accord était indispensable.

Je vous assure Dame Hestia qu'il y a un marché à prendre et vu que cela concerne votre familia, vous êtes la seule à avoir le droit de vendre ce genre de produits. Disait Adriel en laissant parler toute la fibre marchande héritée de sa famille.

Aussi fou que cela paraisse, je soutiens ce projet Dame Hestia. Je suis sûre que ça peut marcher. Rajouta Lili. Elle avait beau être septique au début, le concept lui apparaissait de plus en plus prometteur.

Je ne dis pas le contraire, mais utiliser Bell comme ça…

Cela n'écorchera en rien son image, au contraire, ça peut même lui faire gagner des points avec une bonne partie de la population.

Certes, mais bon… fabriquer et commercialiser des peluches à son effigie.

Oui, car le projet se résumait à ça, vendre des peluches à l'image de Bell, capitaliser sur son côté mignon et sympathique et faire sans honte du profit sur sa bonne bouille.

Et histoire de vous rassurer, j'ai ramené un premier essai.

Associant le geste à la parole, elle sortit d'un sac une grosse peluche d'environ 70cm, à l'effigie de Bell, avec ses cheveux blancs, ses yeux rouges et sa bouille adorable. Hestia la prit, l'examina sous tous les angles pendant de longues minutes, dans un grand silence. Puis, elle la serra contre elle avec un grand sourire niais.

Elle est parfaite ! Très bien Adriel, je vous donne mon accord, mais comment allons-nous les fabriquer ?

Très simplement, j'ai sollicité le fan-club personnel de Bell, elles sont très motivées.

Aussi bien Lili que sa déesse regardèrent leur invitée avec de grands yeux curieux.

Un fan-club ? Quel fan-club ? Qui ose regarder mon Bell comme ça ? Fit la déesse en faisant la moue, mais serrant tout de même la peluche contre elle. Adriel eut un petit rire amusé et répondit à la déesse.

Je vous en prie Dame Hestia, je sais que vous n'êtes pas naïve, vous vivez avec lui et le connaissez assez pour savoir que mignon comme il est, il attire facilement la sympathie. Et puis, tous les aventuriers célèbres ont des fan-clubs. Surtout quand ils sont bien faits physiquement parlant.

Ce qui était vrai, la population ordinaire suivait aussi les exploits des aventuriers les plus connus et chacun avait sa préférence ou son chouchou. Aiz Wallenstein avait son propre fan-club, Finn Deimne avait son fan-club, Ottar avait un fan-club (dont il se fichait éperdument), Riveria avait un fan-club (composé à plus de 90% d'elfes), Bete avait un fan-club (composé de femmes aiment les bad boys), même Allen avait un fan-club (composé à plus de 95% de masochistes). Et donc, avec sa progression fulgurante, son caractère naturellement doux et ses exploits, il s'était vite attiré des sympathies et son propre fan-club. Lequel était composé pour une moitié de midinettes voyant en lui le petit copain idéal et pour l'autre, de mères de famille ayant craqué pour sa petite bouille adorable stimulant naturellement l'instinct maternel.

L'important, c'est qu'elles soient prêtes à assurer la production et la vente pour nous, et ce, contre un intéressement au gain largement en notre faveur. Il suffit de les laisser faire et récupérer l'argent. Bien évidemment, vous conserverez le droit de tout arrêter quand vous le voudrez.

Bien qu'un peu septique, Hestia accepta la proposition. Le reste ne fut que des négociations commerciales entre Lili et Adriel pour se mettre d'accord sur la part de chacun. Hestia toucherait le plus gros des bénéfices, mais Thor en obtiendrait un peu, car Adriel avait eu l'idée et s'était occupée de la logistique.


De plus, confiante dans son projet, elle avait déjà ordonné que la production commence en amont, il y avait donc du stock de prêt à être mis sur le marché.

Et comme elle le pensait, cela eut son petit succès. Ces peluches n'étaient vendues que sur un seul étal d'une avenue commerçante, mais le bouche à oreille fonctionnait et rapidement, elles s'arrachèrent, auprès d'une population plus bigarrées qu'on aurait pu l'imaginer au premier abord.


Quand Bell se rendit compte de leur existence, il devint rouge pivoine et demanda à Hestia si cela était nécessaire, mais elle réussit à le convaincre que c'était pour le bien de la familia et que vu leur qualité, elle leur rapporterait pas mal d'argent. Pas vraiment sûr, il laissa néanmoins passer, mais devenait mort de honte dès qu'il en croisait une.

Et il n'y avait pas besoin de chercher loin pour trouver des gens qui les appréciait. Hestia avait bien évidemment gardé le premier exemplaire pour elle, le plus collector, qu'elle câlinait dès qu'elle allait se coucher. Tout comme Lili qui avait sa propre peluche dans sa chambre et même Haruhime qui câlinait la sienne le soir avec un grand sourire, sous le regard médusé de Mikoto.


Au Manoir du Crépuscule, Tiona était justement en train de rentrer en tenant fièrement son exemplaire dans les bras. A défaut de pouvoir se marier avec son précieux argonaute, elle pouvait au moins câliner une peluche à son effigie. Tout le monde était habitué à sa bonne humeur naturelle et son comportement parfois un peu décalé, mais la voir se promener avec une grosse peluche dans les bras sortait un peu plus de l'ordinaire et le premier à lui faire remarque fut un certain werewolf.

Ha ? Pourquoi tu t'promènes avec une peluche à l'effigie de ce p'tit con d'lapin ?

La ferme Bête ! lui répondit l'amazone. T'es juste jaloux parce que tu seras jamais assez mignon pour qu'on en fasse de toi.

Le loup fulmina dans son coin, mais préféra claquer la langue et tourner les talons que de débattre de quelque chose d'aussi stupide selon lui. Et contre toute attente, sa sœur ne lui fit pas la moindre remarque quand elle installa l'objet dans leur chambre. Après tout, à quoi bon se contenter d'un palliatif quant on avait pu avoir le vrai ? Tione avait déjà bien fait mordre le poisson, mais il lui restait à remonter définitivement l'animal pour le capturer.

Aiz avait regardé la scène sans dire un mot, retournant dans sa chambre sans perdre son visage inexpressif habituel. Dès qu'elle fut seule dans son intimité, elle sortit de sous les draps son exemplaire personnel de peluche Bell acheté plus tôt dans la journée et ne put s'empêcher de la regarder en ayant un sourire bien plus tendre sur le visage. Étrangement, elle n'arrivait plus à s'empêcher de dormir avec.

Discrètement, une certaine elfe ramena elle aussi un achat ce jour-là, objet qu'elle dissimula dans un sac avant de le ramener dans sa chambre. S'assurant que sa colocataire ne revenait pas, elle sortit l'objet, à savoir la fameuse peluche. Objet qu'elle posa sur le lit avant de la regarder avec un air machiavélique et de commencer à faire craquer les jointures de ses mains. Fort heureusement pour cette pauvre peluche, l'action ne se déroulait pas dans l'univers de Toy Story.


A la fertile maîtresse, ce ne fut pas Syr qui vint avec l'étrange objet, mais Anya, qui fut extrêmement heureuse de revenir avec son dernier achat. La peluche provoqua un fort amusement, même de la part de Lunoire. Et étrangement, quand Chloé mit la main dessus, elle ne put s'empêcher d'en examiner le postérieur pour s'assurer qu'il s'agissait d'une représentation de qualité optimale. Avec leurs bêtises, les trois finirent par attirer l'attention de leur patronne qui faisait les gros yeux et commençait à se préparer pour de nouvelles vocalises à leur exploser les tympans. Finalement, Ryuu désamorça la situation en leur prenant l'objet des mains.

Nyaa ! Rends-moi mon Mr l'aventurier en peluche ! Cria la fille-chat de toute son indignation.

Confisqué avant que Mama Mia ne s'énerve pour de bon. Lui répondit l'elfe sur son ton neutre habituel.

Croulants sous le travail, les serveuses oublièrent vite l'objet, mais pas l'elfe qui l'avait gardé en douce dans sa chambre. Cédant à la tentation, Ryuu le garda avec elle pour dormir et se rendit compte que le vrai Bell lui manquait étrangement la nuit. Peut-être que cette aventure au 37ième étage l'avait marqué d'une autre manière qu'elle ne soupçonnait pas. Ce fut le visage rouge qu'elle s'efforça de chercher le sommeil sans laisser son esprit vagabonder vers un souvenir particulier incluant Bell, elle et leurs corps nus collés l'un contre l'autre.


L'étrange peluche fit également une apparition dans la pharmacie de la familia de Miach, entre les bras de Cassandra et sous le regard réprobateur de Daphne. Bien évidemment, la plus timide des deux avait purement et simplement craqué, mais tentait de justifier à son amie son achat à grand coup de rêves prophétiques. Excuse qui, bien évidemment, ne prit pas.


Une certaine semi-elfe en acheta également une. Eina prétexta simplement une enquête pour vérifier que la marchandise était soi-disant en bonne conformité avec une règlementation quelconque. Examen qui nécessitait bien évidemment de ramener l'objet chez elle pour une durée indéterminée.


Freya était présentement la plus heureuse des déesses, la journée était magnifique et elle passait un délicieux moment en compagnie de Bell… SON Bell. Le garçon lui souriait avec douceur et la câlinait avec amour. Tous les deux se faisaient un pique-nique aux abords d'un lac, seuls, comme si le monde leur appartenait. Elle s'amusait à le nourrir, s'allongeait la tête sur ses genoux et faisait toutes les bêtises qu'elle avait envie de faire avec lui depuis le jour où elle avait posé les yeux sur lui.

Elle lui sauta au cou et le serra contre elle avec tout son amour, se frottant la joue contre la sienne, savourant la douce texture de sa peau… puis elle se réveilla. La somptueuse déesse dormait comme à son habitude, nue dans des draps de soie, en serrant contre elle une certaine peluche. Elle se rendit compte qu'elle n'avait pas aussi bien dormi depuis longtemps ni fait d'aussi beaux rêves, au point qu'elle avait littéralement bavé dans son sommeil.

Ottar lui avait ramené plusieurs peluches la veille, qu'elle voulait acquérir au prétexte d'en donner aux enfants de l'orphelinat de Maria parce qu'ils adoraient Bell. Bien évidemment, le boaz n'était pas dupe, mais comme à son habitude, il ne posa aucune question.


Ailleurs, à Folkvangr, quatre silhouettes de petite taille pénétrèrent dans une chambre secrète, où l'on aurait pu croire à la décoration qu'il s'y préparait un rituel de magie noire. Les quatre prums rejoignirent un elfe à la peau sombre qui parla d'une voix calme.

Est-ce que vous avez… l'objet impie ?

L'un des quatre prum ouvrit un sac dont il sortit une peluche devenue à la mode ces dernières heures et la posa au centre d'un pentagramme dessiné au sol alors que la silhouette d'un elfe à la peau blanche sortait de l'ombre avec d'étranges outils en main. Son comparse elfe noir reprit la parole à son intention.

Dis-moi Hedin, tu es vraiment sûr que ça marche ton histoire de… magie Vaudou ?

Écoute, on ne perd rien à essayer. Lui répondit l'elfe blanc.

Effectivement, ils n'étaient pas sûrs que ça marche, mais dans le pire des cas, ça leur permettrait à tous d'exorciser leur frustration et le fait qu'ils ne pouvaient pas sacquer le pauvre Bell.


La légende raconte que peu de temps après, les peluches à l'effigie d'aventuriers célèbres devinrent le nouveau produit dérivé à la mode dans les rues d'Orario, mais ceci est une autre histoire…