Note 1 : cette fic tournera yaoi. Alors je préviens ici que mon but premier est de caser Harry et Draco ensemble . Cher ami homophobe si tu passes par là, rebrousse donc chemin ! (pas qu'il se passe grand chose, mais enfin, un avertissement vaut mieux que rien !)
Note 2: merci pour les reviews de tout le monde ! extrêmement plaisir. Et non, ça serait trop simple si tout le monde jouait un rôle « normal » :D adore le compliqué
Grâce (à cause serait plus juste) aux répétitions de la pièce et à tout ses préparatifs, les 7ème années (qui avaient déjà leurs ASPIC à préparer) ne pouvaient cette année jouer au quidditch.
Une catastrophe pour Harry qui s'attendait à être nommé capitaine de l'équipe de Gryffondor cette année, et pour Ron, devenu plus sûr de lui grâce aux matchs joués contre les serpentards et qui profitait de sa petite célébrité auprès de ses admiratrices.
Un léger contre-temps pour Malfoy junior. Bien entendu, il avait toujours su mettre à profit la rivalité qui découlait des affrontements de quidditch pour dominer les autres. Désormais il n'en avait plus besoin.
Ses parents, son père surtout, lui avait toujours appris qu'il devait être le meilleur. Il n'avait jamais remis en question cet adage. Jusqu'à l'année dernière tout du moins.
Son père emprisonné, sa mère effondrée et imbibée de potion d'oubli, il avait fait ses propres expériences. Tout d'abord en prenant ses propres décisions, comme celle de ne pas répondre à l'appel du Lord noir. Puis il lui était arrivé quelque chose d'extraordinaire.
Un soir, écoeuré par la vision de sa mère en pleine transe hallucinatoire, il s'était enfui. Une pincée de poudre de cheminette et direction la maison de Séverus, en plein cœur de Londres.
Mais Séverus n'était pas là, et après maintes hésitations, Draco était sorti. Tout seul, sous la pluie, au milieu des londoniens. Rapidement trempé, il s'était réfugié dans un bar.
Ce qu'il ne savait pas, c'était que le sous-sol était une boîte de nuit gay.
Ce qu'il avait oublié, c'était qu'il ne pouvait payer son chocolat chaud avec des mornilles.
Heureusement pour lui, son allure de chien mouillé et égaré avait attiré l'attention et la sympathie d'un jeune londonien.
Il s'appelait Garvin et lui proposa de payer sa consommation en échange d'une danse. Devant l'air peu commode du tenancier et le charmant sourire du jeune homme, Draco n'hésita pas longtemps.
Ce fut, sans être la plus belle nuit de sa vie, au moins la plus étrange. Entre les bras du beau brun (en réalité originaire de Manchester et juste en visite à Londres), Draco avait découvert ce que pouvait être le désir. Et ce début de sentiment avait tout remis en question pour lui.
Il devait se marier, faire des enfants, perpétuer le nom des Malfoy. Pourtant jamais aucune fille ne lui avait vraiment plu. Jamais aucune fille n'avait produit sur lui l'effet du corps de Garvin contre lui. Pansy était une amie, et les autres…elles ne l'avaient jamais intéressé.
Et comme il était en pleine période de remise en question, il dansa toute la nuit dans les bras de son nouvel « ami ». Celui-ci lui apprit à se mouvoir, sans jamais rien lui imposer. A la fin, les regards se fixaient automatiquement sur un seul couple. Eux. Draco avait rapidement été invité par d'autres hommes. Mais si il était là, ce n'était pas pour les autres, mais pour lui. Se comprendre, se découvrir enfin.
Sa découverte s'était achevée par un électrique baiser avec son acolyte.
Bien sûr, il avait toujours un peu de mal à accepter tout ça. Mais cela lui avait appris une chose. Maintenant, il regardait les gens différemment. Par exemple, la belette, bien qu'ayant un sens de l'humour déplorable, faisait passer l'amitié au-dessus de tout. Et la « sang-de-bourbe » était intelligente et valait presque autant que lui (il avait eu beaucoup de mal à l'avouer, mais il s'était résigné).
Ce n'était pas qu'il veuille devenir ami avec eux ! loin de là ! Mais lors de ce qu'on appelait le Disparition de l'Ange, il les avait vu tellement paniqué qu'il avait fini par partager leur inquiétude.
Si Potter disparaissait, qui s'opposerait à lui ? A qui ferait-il ses mauvaises blagues ? La place qu'occupait Potter était unique….surtout que ledit Potter, en plus d'être le Sauveur, était sacrément bien foutu.
Pardonnez l'expression, mais il arrivait parfois à Draco d'avoir des pulsions potteriennes lorsqu'il voyait la partie charnue du Potter de Lumière devant lui, il devait se réfréner tant bien que mal de ne pas…de ne pas quoi ? Lui sauter dessus ? Non, le serpentard n'en était pas encore là. Simplement de ne pas l'embrasser, de lui faire ouvrir les yeux.
Potter et lui était lié, il le savait, il le sentait. Il y avait Laurel et Hardy, Starsky et Hutch, Batman et Robin…et il y aurait Malfoy et Potter, même si pour l'instant, au lieu d'être eux-même ils jouaient Roméo et Juliette.
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Harry aussi avait changé. Mais pas de la même manière que Malfoy. Pour lui, ses préférences sexuels l'avaient d'abord menées à Ginny.
Pendant son rétablissement, la petite rousse avait été d'un grand soutien. Vu que désormais il considérait la vie comme en perpétuel mutation, il lui avait parlé de ce qu'il croyait être ses sentiments.
Mais Ginny le voyait en tant que frère aîné. Rien de plus. Chagrin d'amour pour le Survivant ? Même pas, juste un léger écorchement de sa fierté pour s'être fait jeter.
Maintenant, il avait compris. Il serait éternellement seul. Sa vie avait été trop remplie pour accueillir quelqu'un d'autre. De plus, il y avait l'opinion publique qui se mêlait de tout ce qu'il faisait. Dumbledore pensait-il s'en aider pour la publicité de sa pièce ?
Alors il restait détaché de tout. Non pas froid et distant, mais simplement…différent avait dit Ron. Il ne s'emportait plus, gardant son calme, et surtout, réfléchissant avant d'agir.
- Montague ! voilà un rôle à ma mesure !
Ron se tenait debout sur la table de sa salle commune. Le déjeuner allant bientôt être servi, les 7ème années avaient reçu l'autorisation de retourner dans leurs dortoirs en attendant.
- Quoique ce nom me rappelle un bien vilain drôle, continua le rouquin avec une moue aristocratique. Mais je saurais oublié ce coquin, et faire briller le blason qu'il me faudra porter !
- Ron ! tu n'es pas encore sur scène ! Alors descends de cette table !
Hermione venait juste d'entrer, ayant été posé quelques questions à Dumbledore après son discours.
Elle se rapprocha d'Harry, tranquillement assis dans un fauteuil.
- Harry, j'ai insisté auprès du directeur. Si tu ne veux pas jouer, tu n'y es pas obligé. Ou en tout cas pas dans ce rôle et cette circonstance. Si Pansy a pu changer, tu en as aussi le droit.
Le ton de la préfète s'était fait plus ferme. Elle jouait en quelque sorte le rôle de conseillère et de « tutrice » pour ses deux amis. Elle les conseillait, leur évitait de faire de trop grosse bêtise, les aidait. Percy, l'un des frères aînés de Ron, l'avait même qualifié de « tata poule ».
- Ouai, ça va pas être marrant pour toi Harry de jouer à Roméo et Juliette avec Draco, commenta Dean Thomas à qui avait échoué le rôle de Lady Montaigue, l'épouse de Ron.
- Pourtant il ferait un excellent prince charmant, ajouta rêveusement Lavande en faisant éclater de rire ses amis.
- Parle pour toi ! Harry rêve sûrement de formes plus arrondies, et surtout de jouer le prince charmant et non la belle, dit Ron, avec une mimique dégoûtée.
Cette remarque fit réfléchir sérieusement Harry. Aucune fille ne l'intéressait plus depuis Ginny. Bien sûr il y avait Cho, avec laquelle il entretenait un correspondance régulière, mais…ils étaient juste amis.
Il ne serait jamais le Prince Charmant de personne. Puisque désormais, les filles ne le considéraient plus que comme le Héros. Sans comprendre réellement pourquoi, Harry sentit son cœur se serrer. Tout seul, toute sa vie… cette phrase lui rappelait quelque chose, mais quoi ?
- Allez Hermione, déride toi ! Benvolio est un rôle qui t'iras très bien !
- Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi est-ce qu'il a mis Harry en Juliette ! C'est un non-sens total ! Il aurait très bien pu lui confier le personnage de Roméo, ça aurait été bien plus logique !
Visiblement, Hermione était très perturbée par les choix de Dumbledore. Bien plus que tout le monde elle avait retourné la situation cent fois dans sa tête, et n'y avait trouvé aucune explication logique. Ce qui l'exaspérait profondément.
- Hermione, ça ne me pose aucun problème, commença Harry d'une voix douce. Je crois que Dumbledore a un but en faisant tout cela, et qu'il sait plus de choses que nous tous.
- Il y a peu de temps j'aurais été d'accord avec toi Harry. Mais je me pose des questions maintenant, le coupa Ron en descendant de sa table.
Tout le monde se souvenait du comportement du directeur lors de la disparition de Harry. Il s'était assis dans son fauteuil, et avait regardé par la fenêtre. Là s'était arrêtée la mission de sauvetage que Hermione et Ron avait espérée. Finalement, ils s'étaient débrouillés tout seul, aidés par quelques professeurs et amis.
Tout leurs efforts n'avaient d'ailleurs servis à rien puisque c'était Draco Malfoy qui avait retrouvé Harry étendu dans le salon du manoir des Jedusor.
- Au fait Hermione, y'a Hermès qui vient d'arriver avec une lettre pour toi il semblerait, continua-t-il avec un semblant de reproche dans la voix.
Hermione rougit légèrement, et partit en courant vers son dortoir. Ce n'était pas la première fois que Hermès, le hibou de Percy, venait apporter une lettre à la gryffondor. Et Ron commençait à se poser des questions.
Et encore un chapitre !
Et encore des reviews ?
Bizou !
.Iva.
