Pour cette période de fête, je vous livre un nouveau chapitre (que voici, tout de suite dès que je me serais tue)
Humhum !
Donc, merci pour les reviews, c'est dingue comme ces petites choses peuvent faire plaisir !
il paraîtrait que les RAR sont désormais interdites sur ffnet, donc…je n'en fais pas VV (pourtant j'en meure, ou presque, d'envie ! )
sur ce bonne lecture :D
et aussi un ! JOYEUX NOEL !
La première répétition…un moment tellement exceptionnel que Colin Crivey avait eu le droit de venir avec son appareil photo pour immortaliser cet instant. Albus pensait sérieusement à prendre ce petit comme photographe attitré de ce qu'il nommait sa troupe.
Le directeur était venu lui-même superviser cette première, et aplanir les légères difficultés qui pourrait être rencontrées au début.
Et ça s'annonçait difficile…
Tout d'abord, les serpentards s'étaient isolés dans un coin de la salle sur demande (rebaptisée salle de répétition par le directeur et interdite d'accès aux autres élèves depuis), marquant nettement une scission entre eux et…les autres tout simplement.
Puis, les poufsouffles avaient trouvé des chaises, et semblaient décidés à ne plus les quitter, sans doutes de peur qu'on leur prenne leur place.
Les serdaigles, eux se contentaient de marcher en long, en large, en rond, en arrière à travers toute la salle. Mais Dumbledore les suivait du coin de l'œil, les soupçonnant de chercher une sortie.
Quant aux gryffondors, ils venaient juste d'arriver. En effet, ne les voyant pas se présenter, Albus avait dû envoyer Minerva les chercher. Et ils n'avaient pas l'air content du tout. Surtout Miss Granger, qui étaient venue la veille le harceler pour qu'il échange son rôle et celui de Harry.
Ce serait certes bien plus logique, par conséquent bien moins drôle et instructif. Alors il l'avait envoyé se coucher avec un sourire de « je-vais-y-réfléchir-n'ayez-crainte ».
Pour le moment, c'était à lui de jouer. Il devait les mettre en condition, pour qu'après Miss Parkinson (brillante petite, sans elle, il aurait oublié le metteur en scène) puisse garder les choses sous contrôle sans problèmes.
- Bien, je vois que tout le monde est enfin là, commença-t-il.
Il jeta un coup d'œil appuyé aux ronchons gryffondors.
- Tout d'abord, voici la salle qui vous permettra de « travailler » en toute tranquillité. Elle a été scellée magiquement pour que vous soyez les uniques personnes puissant y entrer. Je sais que vous êtes censé ne vous produire sur scène qu'une seule fois, mais…
Dumbledore prit une mine soucieuse, pensant sans doutes les « attendrir ».
- Le ministre de la Magie aimerait beaucoup, énormément même, que vous donniez une représentation spéciale pour le jour de la Disparition.
Le silence se fit alors. Personne n'avait rien dire, tout simplement parce qu'il était incontestable que cette décision ne pouvait revenir qu'à une seule personne.
Le jour de la Disparition, ou 13 février, était le jour où Harry avait disparu. Et celui où on supposait que le Seigneur avait été détruit.
Harry observait avec curiosité son directeur. Le premier anniversaire de la Disparition était cette année. Et il ne faisait aucun doute que Fudge, toujours en poste, espérait en faire un événement inoubliable. Quelle meilleure manière de marquer le coup que d'organiser une soirée avec le Vainqueur en Juliette. Il s'assurerait ainsi le soutien des foules et la pérennité de son mandat de ministre de la magie.
Mais il n'était pas seul à être concerné dans cette situation. Pourquoi devrait-il parler au nom de tous ?
- Il n'y aucun problème.
La réponse était claire. Mais elle ne provenait pas de Harry.
C'était Malfoy, qui de son coin près de la fenêtre venait de parler. Constatant le silence qui s'était établi, et la gêne de Potter, il avait pris la parole à sa place.
Et le gryffondor s'en sentait légèrement soulagé. Pour une fois, quelqu'un d'autre avait pris les devants à sa place.
- Si nous sommes près d'ici là, ce serait une excellente idée, précisa Pansy. Mais personne ici n'a la moindre connaissance de la scène, les décors, les costumes, la mise en scène, il y tout à faire.
Pansy avait pris les choses en mains. C'était souvent ainsi, Draco s'engageait, et Pansy assumait.
- Elle a l'esprit pratique Parkinson, commenta Ron sobrement à Harry. J'espère qu'elle sait de quoi elle parle au moins.
- Eh bien, Miss Parkinson, je vous laisse vous occuper des détails à loisir. Je vais aller prévenir Cornélius de ce pas, continua Albus avec un éclatant sourire.
Ca y est, les choses étaient lancées, la machine ne pourrait plus être arrêter, en tout cas, il l'espérait.
- Tout d'abord, il va falloir que nous oublions les inimitiés entre maisons. Tout du moins à partir du moment où l'on pénètre dans cette salle, précisa-t-elle devant les mines dégoûtées des gryffondors et des serpentards, et celles, un peu moins réjouies des deux autres maisons.
L'air buté de Weasley, et celui sceptique de Granger lui firent comprendre qu'il lui fallait quelque chose de plus concret.
- Draco, tu peux venir s'il-te-plaît ? Potter toi aussi. Merci
Il était hors de question que cette histoire tourne à l'affrontement ou à la catastrophe magique. On l'avait nommé responsable, et elle allait mettre les choses au points rapidement.
- Nous allons faire un accord magique. Serrez-vous la main, débuta Pansy avec un ton autoritaire.
Harry avança la main, faisant inconsciemment le geste que 7 ans plus tôt il avait refusé au serpentard. Celui-ci faillit, par basse vengeance, ne pas y répondre. Mais le regard courroucé de Pansy devant sa réaction le fit changer d'avis.
La paume du gryffondor était légèrement moite, mais sa peau était souple et chaude.
La main du serpentard était glacée, mais la peau en était incroyablement douce.
Un bref éclair blanc naquit de leur poignée de main, remonta le long de leur bras et les traversa de part en part, avant d'inonder la pièce de lumière.
Draco remarqua alors que Pansy avait sorti sa baguette.
- Désormais le moindre désaccord entre vos deux maisons aura de fâcheuses conséquences pour vous, sans que je n'ai rien à y voir, dit la brune serpentard.
- Pansy, es-tu sûre que …commença Draco avec un froncement de sourcils.
- Absolument, tant que les serpents ne mordront pas les lions, et vice-versa bien entendu, il n'y aura aucun problèmes.
Ron s'avança soudain, tout rouge, et réprimant une envie furieuse de gifler la demoiselle.
- Qu'est-ce que tu as fait à Harry ? C'était quoi, ça ?
- Mais rien du tout Weasley ! Je l'ai dit il me semble, c'est un pacte magique. J'en suis juste la garante. Harry et Draco représente le pacte.
- Comment tu pourrais être la garante ? Faut pas être neutre pour faire ce genre de chose ?
C'était Lavande qui trouvant louche tout ceci, venait de parler. Pansy recula de quelques pas quand elle vit les rouge et or s'approcher, menaçants.
- Je, je…
Pansy perdait ses mots, les regards de tout les gryffondors la fixaient de manière hostile, et ceux de sa maison ne faisaient rien pour la défendre. Elle était à Serpentard, pas à Poufsouffle.
- Arrêtez !
Tout le monde se tourna vers le cri de Harry. Draco était par terre, Harry agenouillé près de lui. Draco était par terre et sa peau était bleue. Bleu profond, bleu roi, bleu nuit, tout dépendait de la lumière et d'où vous vous trouviez. Heureusement, il semblait toujours respiré…
- Draco ! cria Pansy en se jetant à genoux près de son ami. Voilà ce qui peut se passer ! J'en ai marre, assez ! Conduisez vous comme des gosses si vous le voulez, mais moi, j'ai décidé de grandir ! Ca veut dire oublier ce genre de stupides disputes !
Voyant le serpentard ouvrir les yeux, Harry se releva.
- Le bleu te va à merveille Draco, commenta-t-il.
- Bleu ? Potter, je…
Draco regarda alors sa main. Puis Pansy. Puis sa main. Puis Pansy. Puis sa main.
- PANSYY ! Qu'est-ce que tu viens de faire ? rugit-il lorsqu'il eut mis en corrélation « Pansy » , « Lui » et « Bleu ». comment as-tu fait pour qu'une simple poignée de main entre Potter et moi me transforme en… ça ? Je suis peut-être allergique à Potter…murmura-t-il dans un souffle.
- C'est, ce n'est rien Draco ! Ca va passer !
- Ah oui ? Quand ?
- Dès que Ron m'aura fait ses excuses.
La serpentard avait pris une toute petite voix et fixé son regard sur le rouquin.
- Pourquoi je devrais m'excuser ? s'insurgea le concerné.
- Pour que je retrouve un aspect normal !
Hermione, qui jusqu'à présent avait été un spectatrice passive, posa sa main sur l'épaule de son ami.
- Je crois qu'elle a raison Ron. J'ai déjà lu quelque chose comme ça sur les pactes magiques, mais je ne savais pas que quelqu'un ici s'y connaissait autant. C'est un sort de fusion que tu as lancé ? questionna la brune, visiblement plus intéressée par le savoir de Pansy que par le cas de Draco.
- Non, juste un échange croisé, mais un sort de fusion…
- Dîtes, quelqu'un pourrait-il s'intéresser à mon cas ? finit par la couper un Malfoy excédé, qui s'imaginait déjà bleu pour la vie.
- Il suffit que Ron s'excuse alors ?
Pansy hocha la tête.
- Ron fait tes excuses à la demoiselle s'il-te-plaît, qu'on n'en parle plus, dit Harry, qui revenait ainsi dans la conversation.
- Mais je n'ai rien fait !
- A l'évidence si, Weasmoche !
La patience de Draco était à bout.
- Non, Draco, tais toi !
Trop tard…
Harry se sentit soulevé de terre par un souffle chaud, et se retrouva étendu par terre, dans le noir.
Quand il se releva, il faisait toujours noir et…il faisait toujours noir.
- Oh mon Dieu ! Harry, est-ce que ça va ?
La voix d'Hermione était inquiète, trop inquiète pour ne pas présager une quelconque catastrophe.
- Chacun son tour Potter !
Malfoy, reconnaissable entre tous.
- Excuse toi immédiatement Malfoy !
- oh, j'ai dit chacun son tour le rouquin ! Oublierais tu QUI se trouve transformé en schtroupf par ta faute ? Toi d'abord !
Le silence. Et le noir. De toute évidence, Harry était aveugle.
En réalité, c'était bien simple, il n'avait plus d'iris ni de pupilles. De ses si beaux yeux émeraudes, il ne restait plus que le blanc…
- Pansy, excuse moi.
La voix de Ron était déterminée, même si le ton aimable était un peu forcé.
- Tu dois me faire la bise.
Le timide murmure de Parkinson déclencha des gloussements. Parvati et Lavande de toute évidence.
-Ahh ! Enfin !
Le ton satisfait de Draco ne laissait aucun doute à Harry sur ce que venait de faire son ami.
- C'est à ton tour Malfoy ! Fais tes excuses à Ron !
- Sinon quoi, Sang-…
Draco s'arrêta net. Son tour. Celui d'Harry. A nouveau son tour ? Il ne valait mieux pas prendre de risques.
- HumHum…je m'excuse.
- La bise Draco ! lui chuchota Pansy.
- Ah nan ! Pas question ! Tu me vois embrasser ce…
Son tour. La prochaine conséquence serait à nouveau pour lui.
- Tu te rends compte de ce que je suis obligé de faire pour tes beaux yeux, Potter ?
Il y eu un cri formidable, et Harry cru qu'un orage avait éclaté dans la pièce. Il voyait.
Plus exactement, il voyait le moue dégoûtée de Draco, dont le peau avait retrouvée sa couleur d'origine, l'air soulagé de Pansy, celui amusé d'Hermione et le cadavre de Ron étendu par terre.
Non, le cadavre respirait mais restait terriblement pâle. Juste que son ami avait eu sa dose d'émotions fortes de la journée.
- Je crois qu'on en a assez fait. Pansy, on rentre.
D'un seul et même mouvement, les serpentards sortirent de la pièce, au grand dam de Pansy, qui aurait aimé programmé les prochaines répétitions, des ateliers pour apprendre à se tenir sur scène, prévoir qui ferait les costumes, le décor, les tracts…
- Nous aussi on va retourner dans notre dortoir je pense. Hermione, tu m'aides à ramener Ron ?
Les gryffondors suivirent donc le même chemin que leurs « ennemis », bien qu'ils n'aient plus le droit de les appeler comme ça.
Quand aux serdaigles et aux poufsouffles, qui n'avaient pas bougé de leurs chaises, ils s'étaient bien amusés, et venaient de voir un avant-goût de la pièce. Eux, ils seraient juste figurants…
J'ai décidé que pour ce chapitre, je ne ferais pas de réclamation de reviews…
TT pitiééé !
se sauve en courant
Bizou les gens !
Iva
P.S : merci à Arven qui tente la difficile entreprise de traduire cette fic en russe (j'en ai les larmes aux yeux) applaudissons la !
