Me revoici ! et regardez ce que je vous amène en prime ! un nouveau chapitre, tout jolie, tout beau, tout doux, tout neuf :D

Bonne lecture

Un petit mot.

Un morceau de parchemin de basse qualité arraché à la va-vite. Même pas une feuille entière, un coin d'un devoir sans doute.

En tout cas, par ce petit bout de papier, Potter lui fixait un rendez-vous. Non, pas un rendez-vous, mais une ambassade.

« 21h, salle sur demande. J'emmènerais Hermione et Ron. H.P. »

Comme si il voulait y aller ! Et puis quoi encore !

Draco jeta un regard en coin à l'autre bout du couloir. Puis fixa Pansy et Blaise toujours derrière lui.

Aucun doute, Potter et ses amis étaient en retard.

Il était 21h06, et pas la moindre trace de gryffondor dans les parages.

Déjà qu'il avait finalement accepté de venir, intrigué par ce que Potter avait à lui dire, emmenant avec lui deux « amis » par précaution.

Il n'avait jamais dit à personne qu'il était son ami. Il évitait même de penser à avoir des amis.

Comme ça, il demeurait socialement lisse et froid comme du marbre. Personne ne pouvait faire pression sur lui en se servant de ses proches. Parce qu'il gardait ses proches loin de lui.

Excellente stratégie, digne d'un Malfoy de premier cru.

- Draco ? Ils arrivent, lui chuchota Blaise, le sortant de sa réflexion.

En effet, le prince Potter arrivait enfin, escorté de Granger et du ouisti… Weasley donc.

Il valait mieux être prudent, qui sait ce que le sort de Pansy pouvait causer d'autre comme dégâts.

- Eh bien Potter, on ne peut pas dire que c'est la ponctualité qui t'étouffe ! siffla Malfoy lorsque le gryffondor arriva à sa hauteur.

- Désolé. Les autres voulaient venir, mais ça aurait encore tout compliqué.

- Bon, maintenant qu'on est là, on peut entrer Malfoy ? demanda impatiemment Ron.

Visiblement ce dernier n'était venu à contre-cœur, peut-être même contraint et forcé. Chose étrange, le gryfffondor refusait de regarder dans leur direction.

« C'est moi qui le terrifie ? Ou bien… »

Soudainement Draco éclata de rire, se moquant de lui-même pour l'étrange pensée qu'il venait d'avoir.

- Malfoy, ça ne va pas ? le questionna alors Harry, qui faisait les trois aller-retours réglementaires pour entrer dans la Salle.

- Non, c'est le rouquin qui me fait rire.

- Quoi ? Tu te moques de moi ? C'est bien ça, serpentard à la….

- Ron ! Tu te souviens de ce qu'on a dit ? Garder ton calme, tu te rappelles ? L'admonesta vivement Hermione, qui gardait bien en tête les conséquences qui pouvaient subvenir de ce genre de comportement.

- Vous pourriez vous disputez ailleurs que dans le couloir ? On est pas sensé être ici, je vous le rappelle.

- Tu as raison Pansy. Ron, avance, et je te préviens, je te surveille.

Il était étrange d'entendre Hermione s'adresser avec une sincère courtoisie à la serpentard, puis reprendre son ami de toujours aussi sévèrement. Mais il fallait avouer, que Hermione était la plus apte pour faire table rase du passé.

Elle n'était pas rancunière, ou si peu, et pouvait comprendre les erreurs des autres. Ce dont Ron était bien moins capable. Il lui avait fallu des mois pour pardonner à Percy d'avoir renié sa famille…

Le petit groupe entra donc, Draco fixant du coin de l'œil sa némésis. Son air détendu n'était qu'un masque. En réalité, il avait disputé Pansy, rageant contre le silence blessée de sa camarade, qui lui faisait quelque peu culpabiliser de s'énerver autant pour « si peu ».

Il était lié à Potter. Cette phrase tournait en boucle, encore et encore et encore dans son esprit. Mais est-ce que c'était important à ses yeux pour lui ou pas ? Qu'est-ce qu'il ressentait ; de la colère, haine, frustration, ou bien tout autre chose ?

Et c'était tout cela qui l'embêtait furieusement. De ne pas savoir, de ne pas être sûr.

Harry qui entra le dernier, verrouilla la porte avec un sortilège qu'il renforça ensuite d'un sort de silence.

Devant le regard interrogatif de Draco, il lui expliqua avec une légère grimace :

- Hermione m'a dit qu'il ne valait mieux pas que l'on soit dérangés.

- Et pourquoi donc ? Pansy va défaire son sortilège, et chacun son dortoir ! s'exclama Blaise, en apportant une chaise pour Draco.

Après avoir récupéré assez de siège pour tout le monde, Hermione les fit léviter jusqu'à former un cercle.

- C'est plus simple comme ça, dit-elle à Blaise avec un sourire. Ce qui va être moins simple, ça va être de défaire le sortilège. Tu ne leur a pas expliqué Pansy ?

L'intéressée renifla, et avoua d'un petite voix tremblante que non.

- Alors peut-être devrais-tu le faire maintenant ? Je le ferais bien à ta place, mais je n'ai qu'une vague idée de ce que tu as fait, avoua finalement Hermione, gênée devant le regard désespéré de la serpentard.

- Pansy, tu ne vas pas recommencer à pleurer ! Explique leur comment tu as fait, et libère nous pour qu'on puisse enfin rentrer.

- Draco, je…je…

A ce moment-là de ses explications, Pansy éclata en sanglots.

- Pansy ! Ca suffit ! Ressaisis toi un petit peu! Tu as fait une erreur, d'accord, mais tu vas vite la réparer, et tout rentrera dans l'ordre.

Visiblement Malfoy s'énervait devant le comportement légèrement hystérique de sa camarade.

Mais à ces mots, les pleurs de la serpentard redoublèrent d'intensité.

- Draco, je crois bien que ce que Pansy voulait te dire mais qu'elle n'ose pas, c'est que ni elle ni personne d'autre ne peut inverser ce sortilège, l'interrompit Hermione d'une voix douce.

- Quoi ? Comment ça personne ne peut inverser le sortilège ? Je vais rester à la merci du moindre accès de colère entre nos deux maisons jusqu'à la fin de ma vie ? Lié à Potter en plus ? Tu le savais au moins Potter ? questionna fébrilement Malfoy, trahissant son désarroi.

- Oui. Hermione me l'a dit en sortant de la répétition. En fait, la seule solution est de faire la paix, acheva Harry avec une voix posée. Sinon, c'est toi et moi qui en subiront les conséquences.

- Reste calme Malfoy, ou tu vas tomber de ta chaise, dit malicieusement Ron. Je te dis ça à titre d'ami bien entendu.

Toute cette histoire ne l'enchantait guère, mais voir son pire ennemi dans cet état lui faisait un peu mieux accepter les choses. Tout était de la faute de Parkinson…celle-là, je vous jure ! Elle savait certes faire marcher sa tête parfois, mais jamais de la bonne manière ! Hermione aurait-elle jamais eu une idée aussi incongrue ? Non, jamais ! Ou en tout cas, elle leur en aurait parlé avant, et non après.

-Mais… ? Mais… ? Granger, tu dois bien avoir un livre là-dessus ? Un contre-sort, une potion, n'importe quoi !

Hermione hocha doucement la tête en signe de dénégation.

- Malfoy, t'es pas le seul à pas être content ! Figure-toi que le cas de Harry est bien pire ! lui balança Ron avant même que le serpentard ouvre la bouche,.

Visiblement, si la paix il y aurait, le rouquin ne la supporterait que pour Harry, et en moindre mesure pour faire plaisir à Hermione.

- Ron, pour une fois on ne va pas parler de moi. Juste une chose, Draco : on est tout les deux dans la même galère. Alors, ne t'imagines surtout pas être seul.

Harry était complètement maître de lui. Si bien que Draco cru qu'ils se moquaient de lui.

- Ah oui ? Et à quoi ça m'avance Potter ? On va peut-être verser une petite larmes ensembles la prochaine fois que je me retrouverais gonflé comme un ballon et toi avec un troisième bras ? Votre blague est minable, Hermione, tu inverses le sortilège, s'il-te-plaît.

- Draco, tu auras beau y mettre les formes, Hermione ne pourras rien y faire ! le coupa Harry légèrement exaspéré par l'entêtement de Draco à ne pas voir la vérité. Et je pense qu'il est toujours agréable de se sentir entouré et compris. Dernière chose : mon nom c'est Harry. Potter et Malfoy, c'est révolu aujourd'hui. Fais y toi donc.

- Harry a raison. Il est très important qu'une bonne entente règne entre vous. Parce qu'il est possible qu'une de vos dispute ait des conséquences plus graves que si c'est nous qui la causons.

A ses mots, Pansy poussa un long gémissement.

- Draco, je ne le savais pas ! Je te le jure ! Sinon, je n'aurais jamais fait ça ! Sur le coup ça m'a semblé être une bonne idée et la meilleure chose à faire ! balbutia-t-elle la voix cassée par les larmes.

Ron sortit un mouchoirs violet à gros pois orange et le tendit à la serpentard. Visiblement, il avait pitié d'elle.

- En fait, les répercutions possibles pourraient être …mortelles, termina Hermione en jetant un coup d'œil à Ron, qui tentait, par de grandes frappes dans le dos, de réconforter Pansy. C'est pourquoi, désormais…désormais…

Harry resta parfaitement serein, étant déjà au courant de tout cela. Hermione lui avait tout expliqué, le pourquoi, le comment, le cause à effet.

Draco resta parfaitement muet, parce qu'il croyait avoir mal entendu. Mais la mine sérieuse de la gryffondor, et les yeux désespérés de la serpentard, lui firent comprendre que non.

Ils allaient mourir, si jamais l'un deux haussait la voix contre l'autre.

Leurs regards se croisèrent.

Confiance et interrogations dans celui d'Harry.

Fascination et peur dans celui de Draco.

Leurs vies étaient liées. Il le savait, il l'avait toujours su, mais il ignorait jusqu'à quel point.

Sans un mot, Harry se leva, et sortit, suivit d'une Hermione qui envoya un chaleureux « Bonne nuit » aux serpentards, et de Ron qui bégaya à Pansy qu'elle pouvait garder son mouchoir, il n'en avait pas besoin de toutes manières.

Ils avaient failli perdre leur ami un nombre incroyable de fois. Il y avait même eu Cette Fois là où ils étaient convaincus de ne plus jamais le revoir. Ils l'avaient pleuré. Il était revenu.

Harry était ainsi, il était toujours là, même lorsque le mauvais sort s'acharnait sur lui.

J'espère que vous avez aimé

Une chtite review pour me dire que non ? (ou que oui, je suis pas compliquée :D)

Gros bizzous !