Ron se rendit compte, alors qu'il était assit à l'enterrement de Dumbledore, que malgré toutes les personnes qui étaient mortes ses dernières années il n'avait été proche d'aucune d'entre elle. Il avait probablement mieux connu Sirius. Mais il n'était pourtant resté que le parrain de son meilleur ami, un autre membre de l'ordre du phœnix. Sa mort ne l'avait pas affecté personnellement. Pas de la façon dont le faisait celle de Dumbledore à présent.
Il se demandait pourquoi. Pouvait t-il vraiment dire qu'il était proche de Dumbledore? Ce n'était pas comme si Ron traînait souvent en sa compagnie. Il ne se souvenait même pas avoir été seul dans une pièce avec le directeur…l'ancien directeur. Ron laissa échapper un profond soupir en se corrigeant. L'ancien directeur.
Le truc c'était que Dumbledore faisait un peu partie de la famille. Ron observa autour de lui l'énorme foule qui était venue rendre leur dernier hommage. Peut-être qu'il était une part de chaque famille, de chaque sorcier et magicien. Si cela avait un sens, ce dont Ron doutait beaucoup. Il n'arrivait pas vraiment à réfléchir avec logique ses derniers temps.
Mais Dumbledore…Dumbledore avait été le premier héros de Ron quand il était un petit garçon. Son premier…après son père bien sur. Il n'y avait probablement aucun petit sorcier qui n'avait pas rêvé à un instant de leur vie grandir pour devenir comme Dumbledore, intelligent, puissant…courageux. Bien peut-être que ses idiots de futurs Serpentard ne le faisait pas. Qui ses garçons idéalisaient t-ils? Quand les Serpentards racontaient des histoires à leur adorables petits frères pendant les vacances d'été, de qui parlaient t-ils si ce n'était pas de Dumbledore? C'était une pensée effrayante. Mais Ron... Il avait complètement idolâtré cet homme. Imaginez, quelqu'un que craint vous savez qui.
Ron avait une petite figurine de Dumbledore. Il n'avait jamais laissé Ginny jouer avec. Huh. Il avait toujours pensé que Fred était responsable de sa disparition mais maintenant il se demandait….
Il avait neuf ans la première fois qu'il avait rencontré le directeur de Poudlard. Ron se souvenait à quel point il avait été nerveux et excité, pour être par la suite choqué quand Dumbledore s'était montré si...si...bien, si fou. Mais à ce moment là le quidditch commençait à devenir la chose la plus importante pour Ron de toute façon. Il avait d'autres sortes de héros après ça. C'était drôle de voir à quel point certaine personne peuvent devenir plus stupide en grandissant.
Mais même après ça, Dumbledore avait toujours été... un membre de la famille. Et assit, là, à cet instant, sachant qu'il était réellement parti, Ron ressentit quelque chose qu'il n'avait jamais expérimenté avant. Il y avait une horrible sensation qui déchirait sa poitrine. Un sentiment vide, paniqué et désespéré d'impatience parcourait sans cesse son corps, avec le besoin de faire quelque chose pour que ce sentiment s'évanouisse, pour tout réparer.
Mais il ne pouvait rien faire et ce malheureux sentiment de défaite que laissait cette réalisation était presque pire. Ron voulait frapper quelqu'un, quelque chose. Jetant un coup d'œil aux idiots bon à rien du ministère et à son snob de frère, Ron se dit que Percy pouvait être le candidat idéal pour une telle agression. Et puis il aperçut Harry, assit courageusement et regardant l'enterrement sans craquer malgré la quantité impressionnant de merde qui lui tombait dessus. Il était bien plus proche de Dumbledore que Ron ne l'était. Et tout ça juste après Sirius, qui n'était pas mort depuis un an. Harry avait perdu tant de gens, il avait ressentit tout cela tellement de fois. Comme le supportait t-il?
Ron se disait que c'était pour ça qu'Harry était le héros alors qu'il n'était que le meilleur ami. En y réfléchissant bien, Harry était l'homme le plus brave qu'il connaissait. Ron aurait voulu avoir ne serait ce qu'un dixième de son courage. Il n'était qu'un lâche petit garçon entouré d'homme brave.
La liste se déroulait dans sa tête. Son père, qui non content de faire face à sa mort potentielle quotidiennement , supportait également celle de ses enfants. Bill qui avait combattu un loup garou et qui en portait les cicatrices fièrement. Charlie qui affrontait des dragons, des sorciers malfaisants et un millions d'autres choses à des kilomètres de la maison sans se soucier de son confort. Rémus qui passait sans se plaindre ses journées auprès d'une créature qui l'avait maudit pour le bien du monde sorcier. Dumbledore qui n'avait jamais fléchit, n'avait jamais eu peur même devant sa propre mort.
Et Harry, Harry, cinq mois plus jeune que Ron et responsable du bien être du monde sorcier. Non, du monde entier. Jamais il n'avait même considéré abandonner ses devoirs. Il n'avait jamais laissé tomber. Il n'avait jamais reculé. Il était le plus brave des braves.
Alors que Ron…il ne pouvait pas faire face à un simple test de transplanage sans trembler comme une feuille. Merde, il ne pouvait même pas dire à la fille assise à côté de lui, sa meilleure amie, ce qu'il ressentait pour elle. Sans beaucoup de métaphore en tout cas. Parfois il se demandait pourquoi elle était toujours là, à côté de lui.
Il ne le méritait certainement pas. Bien qu'il soit clair de voir ce qu'elle voulait…ce dont elle avait besoin, bien qu'il veuille la même chose, Ron n'arrivait toujours pas à faire un foutu truc pour avancer les choses. En ce moment même, il n'était même plus sur de quoi il avait peur, mais il savait juste qu'il ne lui dirait toujours rien. Voilà à quel point Ron était un lâche.
Dumbledore se mit à brûler, disparaissant dans de hautes flammes et Ron se sentit porté par…quelque chose. Toute fin était aussi un commencement. N'était ce pas ce que sa mère disait toujours? Peut-être qu'il était temps pour lui de devenir un nouvel homme. L'enterrement se finissait et Ron se promit qu'il apprendrait à être brave, comme Harry.
Mais alors qu'il fixait le lac avec Hermione sanglotant à ses côtés, Ron entendit Harry se tourner vers sa sœur et …et là il sut. Il sut qu'il ne pourrait jamais être aussi brave qu'Harry, aussi noble. Si Ron avait Hermione, de la façon dont Harry avait Ginny, il ne serait pas capable de tout laisser derrière lui comme le faisait en ce moment même Harry. La simple idée lui enserrait la gorge.
Sans réfléchir, il plaça sa main au dessus de celle d'Hermione. Sa peau sous ses doigts l'envahit d'une émotion si intense que Ron fut obliger de fermer les yeux. Sa main se contracta autour de la sienne, si fort que ça devait être douloureux. Sa peau était mouillé. Cela devait être ses larmes. Merde. Maintenant il allait pleurer. Il était si pathétique, en plus il devait sûrement lui faire mal.
Mais Hermione retourna sa main et entrelaça leurs doigts, serrant avec autant de force. Ron avait toujours su que pour une fille si minuscule, elle avait une force extraordinaire. Il parvint à trouver le courage de la regarder. Elle l'observait d'un regard ouvertement désespéré. Ron admirait cette franchise, alors que ce regard déchirait ses entrailles déjà en lambeaux. Il se retrouva à caresser sa joue essuyant ses larmes qui lui causaient tant de peine.
« Ron, » murmura Hermione, aucun son n'émergeant réellement de sa bouche. c'était comme un couteau qui s'enfonçait dans son cœur, amenant les larmes à ses yeux. Oh mon Dieu, merde, il allait…
Sa main trouva le dos de sa tête, plongeant dans ses boucles alors qu'il l'amenait vers lui sans délicatesse. Ron n'avait aucune idée de ce qu'il faisait mais cela n'avait aucune importance. Il suffit d'une simple poussée et Hermione laissa échapper un sanglot, se laissant aller contre son épaule, leurs mains entremêlées piégées entre eux. Son bras libre entourait sa taille, serrant sa cape dans son poing crispé.
Ron caressa ses cheveux, en essayant de combattre ses larmes jusqu'à ce qu'il réalise que personne ne souciait s'il pleurait. Tout le monde s'en foutait.
Il essaya de ne pas écouter son meilleur ami briser le cœur de sa petite sœur, mais c'était presque impossible. Ron ne ressentait que du respect pour Harry. Il savait à quel point Ginny le rendait heureux, combien tout cela lui coûtait.
Ron ne pouvait s'empêcher de penser qu'ils étaient faits l'un pour l'autre, Harry et Ginny. Qui pourrait être mieux pour sa sœur que l'homme qui se souciait assez d'elle pour s'effacer ?Est-ce que Ron se souciait assez d'Hermione pour faire la même chose? Il prit une profonde inspiration et sentit le parfum distinctif de son shampoing. Il se souciait assez c'était juste qu'il n'était pas assez fort.
Harry et Ginny s'en allèrent, séparément bien sur, ayant certainement besoin d'un peu de temps seul supposa Ron alors que les sanglots d'Hermione s'adoucissaient. Il prit un long moment avant de réaliser que ses yeux aussi étaient secs. Il posa doucement son menton sur le haut de la tête d'Hermione et observa la foule qui s'éloignait du lieu de l'enterrement, essayant d'apercevoir Harry.
A la place, il croisa le regard de lavande Brown empli de dégoût. Mais Ron n'arrivait pas à réunir assez de force pour se sentir coupable, ou même juste pour s'en soucier. En fait, il ne se souciait pas de qui pouvait le voir en train de tenir Hermione, que ce soit lavande, ou sa mère, ou même les jumeaux. Cela n'avait plus aucune importance. Au moment même où Ron se disait qu'il aurait pu rester assis pour toujours, Hermione renifla et recula légèrement. Même pour ça elle était plus forte que lui. Elle avait une expression embarrassée sur son visage alors qu'elle levait la tête pour le regarder. Essuyant ses joues, elle coassa :
« Je suis désolée…je dois avoir l'ai… »
Ron attrapa sa main, la repoussant de son visage. « Non, non, ne…Tu es…tu es parfaite. »
Hermione le fixa choqué. Et pourquoi ne le serait t-elle pas? Il n'avait jamais eut le courage de dire quelque chose comme ça avant, de lui dire simplement quelque chose de gentil, de lui dire la vérité.
Honteux, Ron s'éclaircit la gorge, disant d'une voix grave. «…Tu te sens mieux? »
Hermione baissa la tête. Quand elle la releva, elle avait un petit sourire triste aux lèvres qui blessa Ron en plein cœur. « Un peu. Et toi? »
Il haussa les épaules. Quelques minutes auparavant il aurait dit oui mais maintenant qu'Hermione ne le touchait plus le sentiment de vide déchirant était revenu. Il était un peu nauséeux rien qu'en y pensant.
Regardant la file de pleureur en bas de l'allée, il n'avait aucune envie de bouger. Le groupe du ministère était loin de paraître dévasté. Percy avait l'air de s'ennuyer. Ron se mit à grogner.
« Je pense que tabasser Percy pourrait aider, » murmura-t-il, ne réalisant pas immédiatement qu'il avait parlé à haute voix.
« Ron » le réprimanda Hermione, avec un rire plein de larmes en le frappant légèrement sur le bras.
Il baissa la tête pour la regarder. Elle pensait qu'il plaisantait.
« S'il te plaît » demanda doucement Ron, ne la taquinant qu'à moitié.
« non » dit fermement Hermione, mais elle ne s'arrêta pas de sourire et il ne peut s'empêcher de se sentir mieux. juste un peu.
« viens, » dit-elle, tout en faisant signe de partir.
Ron soupira alors qu'il se levait, n'ayant pas vraiment envie de bouger. Quand il parvint au bout de l'allée il s'arrêta pour fixer la foule et soudainement, sans savoir pourquoi, il se dirigea dans la direction opposée près du lac. Il ne s'arrêta pas avant d'être à bonne distance de la tombe.
Il sentit une douce caresse sur son épaule, suivit par un son tout aussi doux, « Ron ?»
Ne sachant pas quoi dire, il prit une profonde inspiration et se tourna pour la regarder. Ron lui dédia un petit sourire, parce que… Parce qu'elle était là, même si elle ne savait pas pourquoi . Il ne savait même pas pourquoi il était la, ou ce qu'il allait faire. Le monde paraissait… en suspens.
« Qu'est ce qui ne va pas ? » Chuchota hermione.
Qu'est-ce qui n'allait pas ? « à parce ce qui est évident ? » Dit Ron légèrement d'un ton sec et ironique tout en souriant, mais Hermione lui lança un regard qui voulait clairement dire qu'elle n'allait pas accepter cette réponse.
Ron déglutit bruyamment et se mit à fixer le lac enfonçant ses mains dans ses poches. « Je pensais juste à Dumbledore, à quel point il était brave, je pensais à tous ces hommes courageux… »
« Et pas aux femmes courageuses ? »
Ron écarquilla les yeux. Merde, maintenant il l'avait insulté, il n'avait pas voulu… Ce n'était pas…
« Non, je… Je veux dire… »
Mais Hermione ne faisait que le taquiner et ses yeux…Ils laissaient deviner quelque chose de plus.
« Tu pensais à tous ces hommes courageux et au fait que tu n'es pas l'un d'entre eux. » Dit t-elle gentiment.
C'était sa Hermione, trop intelligente pour son propre bien, ou peut-être trop intelligente pour le bien de Ron. Il fixa à nouveau l'horizon et haussa les épaules.
« Mais tu l'es, tu sais. Un homme brave. »
L'émotion que Ron ressentit à ses mots était presque insupportablement intense. Il ferma ses yeux et serra sa mâchoire, sa gorge travaillant sans cesse pour essayer de digérer cette sensation. Hermione ne pouvait pas comprendre à quel point ça comptait pour lui qu'elle, par-dessus tout, prononce ses mots… Mais ce n'était pas vrai et elle était assez intelligente pour le savoir.
De nouveau, il la sentit tendre la main pour le toucher, la paume de sa main contre son biceps, ses doigts agrippant son bras.
« Ron, je … » Quoi qu'Hermione allait dire, Ron n'aurait pu l'écouter à cet instant. Il n'aurait pas pu.
« Harry a rompu avec Ginny. » S'exclama-t-il, ne sachant pas ce qu'il lui avait pris te dire ça.
«Quoi ? » Hermione paraissait stupéfaite, ce qui était étrange vu qu'elle était assise entre lui et Ginny quand tout cela s'était passé. la regardant à nouveau, Ron vit qu'elle était réellement dérangée par cette nouvelle.
« Tu n'as pas entendu ? » Elle secoua la tête, ses yeux écarquillés comme quand elle essayait de comprendre quelque chose.
« Tu étais assez triste, » l'apaisa Ron, excusant son manque d'attention. Une partie de lui aurait souhaité ne pas non plus l'avoir entendu. S'éclaircissant la gorge, il lui dit « Harry a rompu juste après l'enterrement, il a dit qu'il voulait poursuivre Voldemort seul, qui ne voulait pas l'exposer au danger, qu'elle soit utilisée contre lui. »
« C'est affreux ! » S'exclama hermione.
Mais Ron se contenta de secouer la tête regardant au dessus d'elle. « Non… Non, c'est courageux. C'est ce que les hommes braves font. Ils protègent les gens qu'ils ont à protéger, même si ça les blessent, même si ça les tuent. Les hommes braves n'ont pas peur d'affronter le danger, même s'ils sont seuls, et il… »
« Oh Ron » soupira Hermione, sa voix triste. « Ce n'est pas ça la bravoure. »
Il s'obligea à la regarder. Elle ne comprenait pas. Elle ne pouvait pas réellement comprendre comment les hommes et le courage fonctionnaient. C'était différent pour les filles. Ou peut-être qu'elle comprenait et qu'elle essayait juste de le réconforter.
Hermione agrippa fermement ses poignées, retirant gentiment ses mains de ses poches et les prenants dans les siennes. Son regard profond et intelligent le retint, il ne pouvait éloigner ses yeux.
« Ron, la bravoure n'est pas l'absence de peur. C'est ne pas abandonner. C'est faire la chose juste, malgré la peur. »
Ron acquiesça. « Exactement, comme s'éloigner d' une fille… »
«Non. Non, pas nécessairement. »dit Hermione doucement, baissant la tête et mordillant ses lèvres. Elle semblait réunir son courage alors qu'elle se redressait pour rencontrer son regard à nouveau.
« Ron, imagine un garçon qui a le béguin pour une fille... » Ron sourit, incapable de s'en empêcher. Elle était si foutûment adorable parfois.
« Une fille intelligente ? » Dit-il de sa voix profonde et grave, celle qui la faisait toujours rougir si joliment. Il fut récompensé par un doux rose qui s'étendit sur les joues de Hermione alors que ses cils battaient nerveusement.
« Oui , oui, une fille intelligente. » Dit hermione. « Ce garçon, ce brave garçon, craint parfois qu'il arrive quelque chose de vraiment grave à cette fille. Peut-être même qu'il a peur qu'elle soit tuée... »
« Plus que tout. » Murmura Ron.
Le visage d'Hermione se tordit comme si elle allait se mettre à pleurer. Elle renifla, continuant d'une voix voilée, « Bien, si c'est sa peur alors l'obliger à rester loin de la guerre ce serait abandonner. Ce serait le contraire d'être brave.» Ron se mit à rire. Il se mit à rire parce que sa logique était si ridicule mais brillante, si intelligente et tellement hermione.
« En supposant que lui permettre d'être en danger serait que la chose juste à faire ? » Ce qui n'était certainement pas vrai.
« Bien » Elle soupira, rencontrant son regard résolument et prenant une expression têtue.
« Si elle est si intelligente, alors les hommes vont avoir besoin d'elle. La bravoure ne mène pas bien loin, tu sais. Et quand l'avenir du monde est en jeu, je pense qu'il serait égoïste de la part des garçons de la laisser derrière, alors qu'on a besoin d'elle. » Ron ne pouvait que la fixer, sa bouche grande ouverte. Comment parvenait elle à contourner tous les obstacles et à inventer un argument qu'il… Bien, qu'il ne pouvait pas vraiment discuter? Il se surpris à rire, incrédule. Elle avait raison ; elle était bien trop intelligente pour être laissée en arrière.
Il lui sourit. Elle le fascinait, debout devant lui, affrontant son regard, sans larme, courageusement. Quand Ron tendit le bras pour l'atteindre, elle s'y blottit automatiquement, posant sa joue contre sa poitrine. Bien sûr qu'elle le ferait. C'était hermione. Elle savait ce dont il avait besoin avant lui. Il venait juste de poser son menton sur le haut de sa tête pour la seconde fois de la journée (c'était incroyable la façon qu'ils avaient de s'emboîter parfaitement) quand Hermione murmura quelque chose contre sa chemise.
«Tu es courageux Ron. tu le sais » Ron secoua la tête sans réfléchir. Il savait qu'il n'était pas brave, mais savoir qu'Hermione le croyait le réconfortait.
« Tu l'es. » Insista telle « Est-ce que j'ai besoin de te rappeler qu'à chaque fois que tu as suivi Harry tu n'avais pas le faire ? Qu'à chaque fois que tu as affronté le danger, ce n'était pas parce que tu le devais mais parce que tu savais que c'était la chose juste faire ? » Ron ricana se dépréciant.
« Je ne savais rien du tout. J'étais juste stupide, un gamin courant après le danger j'étais trop jeune pour y réfléchir. » Elle l'interrompit.
« Et pour Aragog ? » Il se mit à rire. Il avait tout ressenti cette nuit là sauf du courage. « J'étais mort de peur. »
« Exactement. » Ron baissa la tête pour la regarder. Elle avait son visage relevé, son menton posé sur son torse et ses bras autour de sa taille. C'était merveilleusement naturel et absurdement… Juste. Peut-être que si Hermione pensait qu'il était brave, il pourrait l'être.
« Si je suis si brave, » commença Ron, sa voix stable, « pourquoi je ne peux pas montrer à la fille qui ne plaît ce que je ressens pour elle ? »
Ses yeux s'écarquillèrent et elle lui dédia un petit sourire triste.
« Tu ne lui montres pas ? » Ron fronça les sourcils, confus. Il examina son visage, mais elle se contenta de continuer à sourire « Peut-être que cette fille, » dit Hermione doucement. « Peut-être qu'elle est assez intelligente pour comprendre tous les indices, pour voir au-delà des apparences. » Un énorme sourire se dessina sur son visage alors qu'il comprit ce qu'elle voulait dire.
« Et les métaphores ? » la taquina-t-il.
Elle acquiesça avec un sérieux affecté. «Même quand elles sont très, très bien déguisée. » Cette fois ci son rire était fort et presque joyeux. En l'observant, Ron ressentit une vague d'affection plus intense que n'importe quoi qu'il ai jamais ressenti. Il se sentait… brave. Et pourtant, les mots qui devaient être dit étaient figés dans sa gorge.
Sans se permettre de penser, Ron baissa la tête et pressa ses lèvres contre les siennes. Juste assez longtemps, juste assez fort, pour exprimer une petite partie de ce qu'il ressentait pour elle à cet instant. Quand Ron se recula, quelques secondes plus tard, il trouva Hermione le fixant choqué, la surprise se dessinant sur son visage. Une larme glissait sur sa joue… Oh mon Dieu, avait-il tout mal compris ? Avait-il… Puis elle renifla et sourit joyeusement. Merci mon Dieu. Ron avala la masse qui s'était formée dans sa gorge et releva les yeux vers l'horizon. Elle était juste émue. Ce n'était pas grave. C'était compréhensible.
D'accord, ce n'était pas vraiment le timing idéal de sa part, surtout considérés la situation, mais au moins il l'avait finalement fait. Hermione coula à nouveau dans leur étreinte et il enroula ses bras encore plus forts autour d'elle.
Éclaircissant sa gorge, Ron parvint à dire, « Alors, qu'est-ce que tu en penses comme indice? »
Hermione gloussa, «Il est plutôt bon, je dois dire. »
« Certains pourraient même dire qu'il avait la taille d'une enclume, » (ndt : ceci est une référence à une interview de JKR ou elle dit que les indices Ron et Hermione dans les bouquins on la taille d'une enclume ) plaisanta-t-il.
Elle se mit à rire, rendant Ron absurdement fier. « Oui, je suppose qu'on peut le dire. »
Le silence qui suivit fut confortable et réconfortant. Ron regarda la masse de gens se déplacer de la tombe aux collines environnantes. Ils devraient bientôt s'en aller. Le train allait partir et il pourrait ne jamais revenir. C'était étrange de penser ne pas revenir à Poudlard. Mais avec Hermione dans ses bras… Peut-être que ce n'avait pas d'importance. Aussi longtemps qu'il était avec Harry et Hermione peu importe où il était… En plus, Harry avait dit qu'il y avait…Harry…
Ron se figea, obligeant Hermione à se reculer puis à relever la tête pour le regarder avec inquiétude. « Quoi ? »
« Harry, » murmura-t-il, repassant dans sa tête ce qu'il avait entendu son ami dire. Merde, pourquoi Ron n'avait pas réalisé ça plus tôt. Il était si stupide.
« Harry a dit à Ginny qu'il avait besoin de trouver Voldemort, » répéta-t-il. « Qu'il avait besoin de faire ça seul. »
« Sans nous? » Demanda Hermione d'un ton outragé, le feu reprenant naissance dans ses yeux. Ron plongea dans son regard et haussa les épaules. Ça devait être ce qu'il voulait dire. Seul voulait généralement dire, bien… Seul. Harry voulait les laisser derrière lui.
« Il est hors de question qu'il fasse ça ! » S'exclama Hermione en colère, tirant sur le bras de Ron dans sa furie.« Nous n'allons pas le laisser faire ça! »
Ron fit un petit sourire en coin. Regardant Hermione se préparer pour une bataille, la passion irradiant d'elle, il se sentait bizarrement calme. « Non. Non, nous n'allons pas laisser faire, » acquiesça-t-il doucement. Soudainement c'était comme si toutes les réponses étaient évidentes. C'était une bonne sensation.
Elle secoua la tête franchement, comme pour dire qu'elle était heureuse que ses troupes soient d'accord avec elle. « Bien! Nous avons juste à le trouver et lui dire que où qu'il aille, nous irons. » Elle attrapa la main de Ron, et l'entraîna dans la foule.
Mais Ron ne bougea pas. Il resta fixe, à la regarder, alors que toutes les conséquences de leur décisions devenaient clair dans son esprit. Suivre Harry n'était pas une petite chose, encore plus maintenant qu'auparavant. Hermione, clairement frustré par la non coopération de Ron se tourna vers lui, confuse et plus qu'un peu ennuyée.
Ron prit une profonde inspiration, disant avec précaution, « Est-ce que tu comprends ce que ça signifie, Hermione ? Une fois qu'on aura dit à Harry qu'on le suit, il n'y aura plus de retour en arrière. » Il regarda les différentes expressions se jouer sur son visage, sachant quelle était sa décision, mais ayant besoin de savoir qu'elle avait bien réfléchi, de la façon si particulière qu'Hermione avait de réfléchir. Elle pinça les lèvres. Lâchant sa main et plaçant la sienne sur ses hanches, elle le fixa avec un regard furieux.
« Tu ne peux pas me dire que tu voudrais vraiment laisser Harry partir tout seul… »
« Non. Non, ce n'est pas ce que suis en train de dire. Je… Ou il va, je vais. C'est juste… »
« Mais pas moi, c'est ça ? » Hurla pratiquement Hermione, tapant du pied. « Ne venons pas juste de parler de ça ? Je ne veux pas entendre de discours surprotecteur... »
« Non, tu m'as convaincu. » Ron ne pouvait pas s'empêcher de rire, levant les mains de façon à la calmer.
« Nous avons besoin de toi. » Bien sûr, ils avaient besoin d'elle. que ferait-il sans elle
« mais… Est ce que tu as pensé à ce que ça voulait dire ? Et ton futur ? Harry va probablement chercher les Horcruxes. Ça veux dire qu'on va être loin pendant des semaines ou des mois, des années peut-être. Tu vas rater l'école, les ASPIC. » Hermione leva les yeux au ciel.
« Si l'école reste ouverte. »
« Mais si elle reste... »
« Alors je vais toujours avec toi et Harry. Certaines choses sont juste plus importantes ! » Un énorme sourire éclaira le visage de Ron. Où qu'ils aillent, quoi qu'il arrive, ils seraient ensemble. Ils y arriveraient.
« Est-ce que ce n'est pas ce que j'essaye de te dire depuis des années ? » La taquina t-il.
Hermione secoua la tête presque désespérée. « Le quidditch n'est pas une de ces choses Ron. » Il continua à rire, se sentant infiniment plus normal. Sur une impulsion, il s'empara de sa main et entrelaça leur doigts.
« Bien. Allons chercher Harry. » Ron l'entraîna dans la foule. Il jetait un coup d'œil au dessus des têtes des invités, la guidant vers l'endroit où Harry se tenait avec le ministre. Même à cette distance, Ron pouvait dire que son ami n'avait pas l'air très heureux. C'était sur ça que Ron devait se concentrer, il devait s'inquiéter pour Harry et le ministre de la magie. Il ne pas être obsédé par la sensation de la main d'Hermione dans la sienne, étrangement intime avec leurs doigts entrelacés. C'était bizarrement agréable. Tenir la main à lavande avait toujours paru… Étouffant. ça, c'était naturel. Tout ce qui concernait être avec Hermione était naturel et normal. étrange, une des raisons pour lesquelles il avait évité tout sentiment amoureux avec elle pendant si longtemps était qu'il s'était toujours senti inférieur, comme si il ne pourrait jamais rien faire d'assez bon. Mais maintenant… Maintenant elle lui donnait l'impression de pouvoir faire n'importe quoi, être qui il voulait. Elle lui donnait envie d'essayer, d'être l'homme que Ron rêvait d'être, être brave. Pas étonnant qu'il soit amoureux d'elle…
Quoi ! Amoureux ? Qui avait parlé l'amour ? Enfin, évidemment il aimait hermione. Ron lui avait même déjà dit, mais était-il amoureux d'elle… Est-ce que c'était ça ?
Il ne s'était pas rendu compte qu'il s'était arrêté abruptement, au milieu du parc, avant d'entendre Hermione parler,
« Ron ? Qu'est-ce qui se passe ? » Elle le fixait inquiète. Elle était rouge, ses yeux gonflés et son visage recouvert de larmes. Ses cheveux étaient un désastre complet, il était amoureux d'elle. Ron était amoureux d'Hermione Granger.
« Ron. Ron ! » Cria telle au dessus du brouhaha de la foule. « Qu'est-ce qui ne va pas ? »
Il secoua la tête, se sentant étrangement engourdi, comme si l'air autour de lui c'était soudainement alourdi. C'était comme si il venait de remonter à la surface d'une eau trouble. Les bruits autours de lui s'évanouirent dans un murmure. Devait-il lui dire ? Maintenant ? Merde. Merlin.
« Rien. Tout va bien. » Murmura Ron distraitement. Mais ce n'était probablement pas l'endroit idéal, ils étaient à un enterrement. D'accord. Bien. Plus tard alors. Il se secoua pour sortir de sa transe, il annonça en pointant du doigt, « J'ai vu Harry là bas. Allons si. »
Ignorant son regard confus et interrogatif, Ron l'entraîna à travers la foule, marchant avec détermination vers Harry, à l'endroit où ils allaient lui dire qu'ils le suivraient jusqu'au bout du monde, peut-être même jusqu'à leur mort. Ron soupira. C'était probablement mieux de ne pas penser à ça. Il valait mieux penser positivement et ne pas trop réfléchir à tout ce qui prouvait mal se passer. Il était temps de devenir l'homme courageux qu'Hermione voyait en lui.
Peut-être alors, Ron pourrait trouver le courage de lui dire qu'il était amoureux d'elle.
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