Thème : Blâme
Fandom : Fake
Couple : Dee et Ryo
Disclamer : ces persos ne sont pas à moi, et encore heureux pour eux… affiche son diplôme de torturage de ces petits bishous adorés
Ryo attendait son café, la machine se montrant un peu paresseuse si tôt le matin, quand un de ses collègues s'approcha, en quête lui aussi d'un café bien serré pour tenir la journée.
- S'lut Ryo, dit-il machinalement, sans même le regarder.
- Bonjour, lui répondit ce dernier en souriant.
Mais son sourire s'effaça devant la mine effondrée de son compagnon.
- Ça n'a pas l'air d'aller dis-moi John… Tu as des ennuis ?
- Non, rien de particulier… Enfin… C'est avec Nora…
- Ta fiancée, c'est ça ?
- Oui, soupira-t-il.
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Si tu veux tout savoir on a rompu hier soir.
- Ah bon ? Mais pourquoi ?
- Je ne sais pas trop… On commençait à se lasser de notre couple je pense. Comme partout pareil, dit-il d'un ton las. Au début, tout est merveilleux, et arrive forcément un jour où on ne supporte plus l'autre, où on se demande pourquoi on est avec lui et où la vie nous paraît si morne qu'on ne désire plus qu'une chose : se barrer très vite.
- Voyons, tout n'est pas si noir. C'est peut-être juste passager, tenta de le rassurer Ryo.
- Non, je ne croie pas. C'est dans l'ordre des choses, ça arrive à tout le monde…
Son café fini, Ryo le prit et avant de retourner à son bureau, il donna une petite tape sur l'épaule de son collègue comme pour lui témoigner sa sympathie.
- Si tu veux parler, tu sais où me trouver.
- Merci Ryo, mais ça ira.
Il se dirigea vers son bureau et s'y assit lourdement. Le point de vue de John l'avait plus touché qu'il ne voulait bien l'admettre…
Il était vrai que beaucoup de gens se plaignaient de la mort de leur couple, bien qu'ils n'aient rien fait pour l'empêcher, comme si elle paraissait inéluctable. John avait parler de « l'ordre des choses »…
Ryo se pencha sur un rapport mais ne pu s'y concentrer. L'amour était-il éphémère ?
Pas que cela le gêne véritablement en soi-même, mais Dee lui avait demandé de vivre avec lui le matin même…
Il en avait certes envie, mais si jamais un jour il leur arrivait la même chose que John et Nora ? S'ils ne pouvaient plus se supporter au point de se faire du mal ? S'il leur était impossible d'empêcher cela ?
Il rumina cette sombre idée toute la journée, incapable de bien travailler. Lorsqu'il quitta son bureau le soir, il avait un mal de tête épouvantable. Il sortit du commissariat et s'apprêtait à se diriger vers l'arrêt de bus quand un bras l'en empêcha.
- Dee !
- Je te ramène, d'accord ?
Ryo acquiesça, de toute façon beaucoup trop fatigué pour émettre une quelconque remarque. Il monta à côté de Dee et s'enfonça dans le siège.
- Sale journée ? lui demanda Dee.
- Pas vraiment… répondit vaguement son compagnon.
Il ne dit pas un mot de plus durant tout le trajet, encore préoccupé par ses sombres pensées. Il ne savait plus trop où il en était et cela le perturbait. Il se rendit à peine compte que Dee avait stoppé devant son immeuble.
- Voilà, monsieur est arrivé.
- Ah… Merci Dee.
Ryo allait sortir de la voiture quand Dee le retint.
- Dis donc, qu'est-ce qui se passe Ryo ?
- Rien, tout va bien.
- Arrête, je vois bien que quelque chose te tracasse ! C'est ma proposition de ce matin qui te perturbe ?
- Non… Enfin oui, trancha enfin le jeune homme.
- Tu ne veux pas ?
- Si, j'en meurs d'envie mais….
- Alors qu'est-ce qui te retient ?
- Et bien… Je t'aime, c'est un fait et je ne peux pas m'en empêcher, mais qui me dit que cela durera toujours ? Et si un jour on ne se supporte plus ? Et si….
- Stop, je t'arrête tout de suite, s'emporta soudain Dee.
Son regard semblait furieux mais il tenta de se calmer.
- Tu dis que tu m'aimes.
- Oui.
- Et que tu veux vivre avec moi.
- Oui.
- Alors cesse de te préoccuper du futur ! Ce qui arrivera arrivera, mais en attendant, je compte bien profiter au maximum de ce que m'offre la vie et d'exploiter à fond mes sentiments ! Arrête avec tes « et si… », pense au présent, vis au présent. Qu'est-ce que tu as envie de faire maintenant ?
- Je… Et bien…
- Qu'est-ce que tu ressens ? En ce moment et pas dans dix ans !
- Je t'aime…
- Bien, alors c'est réglé. Et ne me parle plus du futur. Je passe te chercher demain matin, essaye de te reposer, tu as l'air crevé.
Ryo sortit de la voiture, encore étonné du sermon que lui avait fait son ami.
Il avait du mal à l'admettre, mais il avait raison…