Le soleil brille, les oiseux chantent, et la Méditerrannée est à bonne température...

Bon, choses promises, choses dues, voici un nouveau chapitre de cette fiction...

Comme je me dois de le faire, je vous présente mes plus plates excuses pour les RAR, je n'ai pas de temps pour les faire, mais je me rattraperai c'est promis, d'ailleurs, pour compenser, le chapitre est plus long...

Ne soyez pas déçus si il n'y a pas trop d'action, ici, il y en aura dès que j'aurai trouvé des trucs assez sadiques à faire subir aux persos... lol!

Je dédicace ce chapitre à Vif d'or, qui est non seulement un auteur de talent, mais également une amie précieuse... Les zestes de citron sont tous pour toi, ma belle!

Le soleil qui filtrait à travers les rideaux éveilla Hermione de son doux sommeil... Elle sentait tout contre elle son amant endormi et se rappela son aveu de la veille alors qu'il la croyait endormie... Il l'aimait. Cela lui faisait un plaisir immense, parce qu'elle éprouvait elle-même ce sentiment fort pour lui.

Depuis ce fameux réveillon du jour de l'an, beaucoup de choses avaient changé, progressivement, mais tout de même... Ils s'étaient découverts mutuellement, et pas seulement dans un lit. Bien que cette partie soit sans conteste l'une des choses pour lesquelles il était très doué. Elle avait discuté et cherché à le connaître, en partie pour le bien de son enfant. Elle était douloureusement consciente de ne pas lui avoir dit grand chose d'elle-même, mais elle ne pensait pas que cela était vraiment si important qu'il sache qu'elle avait eu une enfance on ne peut plus heureuse, mis à part le moment un peu troublé et qu'elle avait du mal à se remémorer où elle avait subi des abus sexuels de la part de l'un des cousins de son père, qui était à présent en prison...

D'ailleurs, ces souvenirs lui revenaient plus souvent depuis l'agression dont elle avait été victime, et cela la terrifiait, même si elle n'était plus une gamine de six ans incapable de se défendre...

Mais ce matin, tout lui paraissait moins sombre, car elle se sentait aimée...

Un léger bruit attira son attention, comme un sanglot étouffé...

Se demandant ce qui se passait, elle sortit du lit le plus doucement possible et traversa la pièce sans même prendre le temps de mettre sa robe de chambre.

Dans le salon, elle se retrouva à la vue la plus improbable qui soit: Draco Malfoy, héritier le plus fortuné du Royaume Uni et Prince incontesté des Serpentards en train de sangloter à même le sol sur ce qui semblait être l'une des chemises de Harry.

Elle s'approcha doucement et s'assit près de lui.

"- Qu'est-ce qui se passe, Draco?" s'enquit-elle.

Il tourna vers elle ses beaux yeux gris remplis de douleur et de larmes.

"- Il m'a quitté..." dit-il misérablement avant de se remettre à pleurer.

Elle ne fut pas vraiment surprise, il lui avait bien semblé la veille que Harry était à cran, mais bon, delà à quitter Draco, qu'il aimait plus que tout... Elle se doutait que le blond ne devait pas être le seul à pleurer...

La jeune Préfète eut un soupir fataliste et prit son ami dans ses bras, lui prêtant son épaule pour qu'il se libère un peu.

Au bout d'un long moment, Draco se détacha de son amie, un peu honteux, jamais il n'avait pleuré pour personne et là, il avait passé sa nuit à passer d'un état de dépression profonde à celui de fontaine, le pire avait été lorsqu'il avait trouvé sur on lit cette chemise que Harry portait si souvent qu'elle restait imprégnée de son odeur...

"- Je suis désolé." dit-il en baissant les yeux.

"- Ne le sois pas, je suis ton amie, je suis là pour ça."

"- Je n'ai pas pour habitude de me laisser aller. Mais là, il a été dur. Je ne sais pas ce que je vais faire sans lui." sa voix se brisa légèrement alors qu'il terminait sa phrase.

Hermione ne trouva rien à dire, et puis rien n'aurait pu consoler Draco.

Elle le fit se lever et l'emmena dans sa chambre pour qu'il dorme un peu, il semblait avoir passé une nuit blanche. Il se remit à verser silencieusement des larmes lorsqu'elle l'obligea à s'étendre dans ce grand lit si froid sans Harry. Comprenat que le jeune homme ne pourrait pas dormir, elle alla chercher une potion de sommeil sans rêves qu'elle avait en réserve et la lui donna. Alors qu'elle s'apprêtait à sortir, il lui demanda d'une voix enrouée.

"- Est-ce que tu peux rester un peu... S'il te plait, Mione..."

Compatissante, elle se glissa à ses côtés et le laissa se blottir contre elle, il semblait si perdu...

Au même moment, dans une chambre inconnue de la plupart de la population estudiantine de Poudlard (et pourtant, ce n'était pas faute d'avoir essayé...), un jeune homme aux beaux yeux vairons ronronnait de contentement dans les draps de soie mordorée qui avaient abrités les fougueux ébats qu'il avait eu avec son convoité professeur, qui actuellement dormait encore du sommeil du juste (après tout, sept fois d'affilée, ça fatigue...).

Blaise ne pouvait pas s'empêcher de sourire niaisement au souvenir de cette nuit...

Tout avait été si bon, si parfait, chaque baiser, chaque caresse, chaque coup de reins de son amant avait atteint son but avec tant d'adresse que le jeune homme se demandait s'il existait au monde un amant plus doué que Damian Delorno...

Il profita du sommeil de Damian pour explorer son corps parfait avec ses yeux, chose qu'il n'avait pu faire la veille à cause de certaines activités qui avaient momentanément fait court circuiter ses neurones. Il décida que cet homme état parfait! Totalement et indubitablement parfait!

Unique et parfait...

Son torse finement musclé et imberbe, ses longues jambes, ses hanches étroites, ses épaules larges... Il semblait avoir été sculpé comme une statue grecque, à l'exception d'une certaine partie de son anatomie, qui si elle était insignifiante sur ce gente d'oeuvre s d'art, était chez son amant plus que conséquente...

Mais, chose étrange, chacun des poils qui recouvraient le corps de l'homme était blanc. Cela avait frappé Blaise, mais il s'était dit que cela devait être naturel et s'était promis de demander plus tard à son amant juste avant que celui-ci ne l'épingle contre le matelas avant de lui faire subir les derniers outrages...

La seule partue de l'anatomie de son amant qu'il n'avait pas encore vue était son dos, mais il y remédierait en temps utiles.

Son regard remonta jusqu'au visage du bel endormi, s'attardant sur sa machoire fine mais virile, sur son nez aquilin avant de trouver ses yeux... Ouverts...

Un regard hypnotique, qui tirait sur le jaune, avec quelques paillettes vertes au fond...

"- Alors, monsieur Zabini, on se rince l'oeil?" demanda Damian d'une voix rauque.

"- Ca n'a pas l'air de te gêner pourtant." rétorqua Blaise en jettant un regard significatif un peu plus bas.

"- Mmm... Viens par ici, toi!"

Et ils roulèrent pour la huitième fois sur le grand lit...

Ronald Weasley s'éveilla à l'appel de son estomac criant douloureusement famine...

Le rouquin se leva tranquillement et se dirigea vers la salle de bains lorsqu'il réalisa que les rideaux du lit de Harry étaient fermés, signe qu'il avait dormi là, fait rarissîme entre tous.

Ron n'était pas doué pour parler sentiments, mais il n'était pas aveugle pour autant... Et le fait qu'il soit avec Luna l'avait encore plus aidé à voir les choses qu'il aurait été bien incapable de voir avant... Mais il préférait attendre que son ami lui dise qu'il était amoureux de Malfoy plutôt que de lui rentrer dedans en lui avouant qu'il le savait depuis un bail...

A vrai dire, au début, la chose l'avait choqué, mais bon, avec le temps et les massages réguliers que sa petite amie lui faisait de bon coeur, il avait accepté et s'était ouvert... Par contre, il trouvait vraiment hilarant de faire des remarques à Ginny sur le fait qu'elle soit "amie" avec Parkinson...

Toujours est-il qu'il trouva louche que les rideaux du lit de son ami soient tirés, il jeta donc un coup d'oeil, ce qui confirma ses craintes...

Harry était roulé en boule sous sa couverture et pleurait silencieusement.

Ron s'assit près de lui et lui caressa les cheveux.

"- Harry, ça ne vas pas très fort, on dirait." dit-il doucement.

Le brun secoua la tête, incapable de sortir un mot...

"- Allez, ça va aller mieux, viens."

Son ami se réfugia dans ses bras ouverts.

"- Racontes, ça te fera du bien."

Seul un reniflement lui parvint en réponse.

"- C'est Malfoy, hein?"

Harry sursauta, surpris.

"- Quoi?"

"- Harry... Je ne suis pas si con quand même, je savais pour toi et la fouine... Maintenant, craches le morceau!"

Le brun eut un petit rire tremblotant.

"- Tu as quelques heures devant toi?"

"- Autant qu'il le faudra."

Après tout, ils étaient les meilleurs amis du monde, non?

Harry prit une grande inspiration et commença son histoire...

La journée passa lentement, et comme c'était un samedi, chacun vaquait à ses occupations selon son choix... Ainsi, personne ne remarqua l'absence des Préfets en Chef, du Survivant, de Ron Weasley et de Blaise Zabini, tous les élèves en adoration devant le professeur de DCFM déplorèrent le fait qu'il n'apparaisse pas de la journée, mais se consolèrent en se disant que peut-être il serait présent à la table des professeurs le lendemain...

Severus, lui, faisait contre mauvaise fortune bon coeur... Il avait trouvé Hermione dans les bras de son filleul, mais elle lui avait bien vite expliqué ce qui s'était passé, il avait d'ailleurs mentalement félicité Potter pour sa manoeuvre, même si son absence tendait à prouver que sa décision lui pesait...

Ainsi, sa belle avait décidé de veiller sur le blondinet durant toute la journée tout en révisant ses ASPICs... Après tout, elle devait quand même étudier, son état ne le lui interdisait pas.

Par contre, il se demandait où pouvait bien être ce bellâtre de Delorno, il devait le voir pour lui remettre une potion cicatrisante et ce crétin ne s'était pas montré...

De toutes façons, s'il en avait vraiment besoin, il viendrait le voir, en attendant, il devait corriger quelques copies de troisième années...

De son côté, Damian devait s'avouer qu'il n'avait jamais connu d'amant aussi fougueux. Blaise le troublait avec ce regard si étrange... Mais son corps alors...

Il n'arrivait pas à s'en rassasier...

Fin et fort à la fois.

Délicieusement doré...

Salé comme s'il venait tout juste de sortir d'un bain de mer...

Magnifique!

Et son beau visage tendu par le plaisir... Il aurait pu venir rien qu'en le voyant ainsi...

Jamais il n'avait pu s'attarder autant avec une même personne, et cela lui plaisait. D'habitude, il se contentait de minutes volées dans une ruelle ou un hôtel sordide, mais là, dans cet environnement qui était le théâtre de sa mission, il apprenait enfin à savourer complètement une étreinte.

Il eut un pincement au niveau du coeur en pensant que lorsqu'il aurait achevé sa mission, il devrait partir et le laisser. Il n'en avait pas envie, mais il n'avait pas non plus le droit de faire ce qu'il faisait... Mais il était trop tard, autant en prendre le plus possible pendant qu'il était temps.

La veille il n'avait pas pu en croire ses yeux, le trouver là, sur sa route alors qu'il revenait d'un raid des plus difficiles et meurtriers...

Pourquoi faire cela?

Tout aurait pu se faire discrètement, mais son patron avait décidé de faire les choses en grand...

Lors de sa visite, le ministre en avait profité pour lui ordonner de retourner au club pour y "interroger" le patron, et détruire le lieu. Il y était allé, mais n'avait pas trouvé le patron, qui était allé présenter ses condoléances à la famille de l'une de ses employées récement décédée. Il avait tout de même détruit le club, avec tout ses clients et son personnel, comme on le lui avait ordonné, et était revenu, comme toujours vaguement nauséeux...

Il s'était souvent demandé où l'aurait mené sa vie si il n'était pas né au mauvais moment et au mauvais endroit... Mais il ne se le demandait plus, il était ce qu'il était et tien ne changerait cela...

Il venait de prendre une douche et sortait de la salle de bains, cherchant son amant du regard... Un gémissement étouffé lui parvint. Il se retourna pour rencontrer les yeux vairons de Blaise brillants de désir...

Encore!

"- Superbe, ton tatouage..." souffla le brun d'une voix vacillante.

Damian se crispa instinctivement... Il haïssait cette marque immonde sur sa peau, il haïssait ceux qui la lui avaient imposée...

Mais Blaise ne pouvait pas le savoir...

"- Il te plait?" demanda-t-il doucement.

"- Oh que oui. Tu es déjà sexy, mais là... Je crois que je ne vais plus te laisser sortir de cette chambre."

"- Tu vas bien être obligé, je suis prof, je te rapelles, et vu que le professeur Banks ne risque pas de revenir, je dois bien faire cours en attendant que le directeur trouve quelqu'un d'autre."

"- Quoi? Banks ne revient pas?"

"Oups, la boulette!" se dit Damian.

"- Euh, je crois que je n'aurais pas dû dire ça... Bon, ne le répètes pas, mais le ministre est venu informer Dumbledore hier de la mort du professeur... Il semblerait qu'il ait été torturé puis tué. Une bien triste histoire..."

Blaise resta interdit quelques secondes, puis sembla se reprendre, car il jetta un nouveau regard lascif à Damian...

"- Ca veut dire que je vais pouvoir profiter de toi encore un moment, miam!"

L'homme eut un petit sourire et alla s'étendre sur le lit encore défait...

"- Bien, alors profites..."

Un bruit tira Severus de ses corrections. Une chouette tapait au carreau le la fenêtre de la salle des professeurs. Intrigué, il ouvrit et le volatile laissa tomber dans sa main une lettre de toute évidence de provenance moldue... Une seule personne pouvait lui écrire ainsi: Simon.

Il décacheta la lettre et lut, écarquillant les yeux de plus en plus au fil des lignes...

" Cher Severus,

Je ne sais pas comment t'annoncer ça, mais en ce moment, bien des malheurs s'abattent sur moi...

Il y a peu de temps, le corps de Mindy a été retrouvé sans vie au beau milieu d'un champ, elle avait disparu après son service un soir et n'est jamais rentrée chez elle...

Et hier soir, alors que j'étais allé présenter mes condoléances à ses parents, un incendie s'est déclaré au club, et tout a brûlé, y compris mes clients et mes employés, d'après les pompiers, ce serait criminel, mais qui aurait pu faire ça?

Tu vas me prendre pour un fou, mais je pense qu'il y a de la magie là-dessous...

Et il y a ce détail bizarre, la seule personne qui est sortie en vie: le pyromane, a laissé avant de s'en aller un Lys devant la porte du club... Cela te parle-t-il?

J'ai beaucoup de peine, surtout quand je pense que j'aurais dû être là-bas...

J'ai tout de même une nouvelle pour notre affaire: il semblerait que la seule personne ayant eu accès aux loges ce soir-là ait été un homme d'âge moyen, mais personne n'a pu se remémorer son visage. Peut-être un sorcier...

Je suis désolé de ne pas pouvoir en faire plus, mais il semble que le sort s'acharne...

Si tu veux me rendre visite, je loge chez mon ami Juan, je suppose que tu te souviens de son adresse.

Avec toute mon affection,

ton ami,

Simon."

Severus n'en croyait pas ses yeux... Le "Simon Says" détruit, Mindy assassinée...

Qui pouvait en vouloir autant à Simon?

Il sentait que quelque chose lui échappait, mais quoi?

Il devait aller voir son ami...

Il devait d'abord voir Hermione... Il fallait bien qu'elle sache ce qui s'était passé au club, et elle le prendrait moins violement venant de lui. De toutes façon, ce serait un choc.

Ce samedi soir, ce fut une bien étrange réunion qui eut lieu dans le salon des Préfets en Chef...

Après le départ de Severus, Hermione avait décidé qu'il serait bon de réunir ses amis pour les informer de ce qui s'était passé au club... Elle avait donc envoyé Hedwige porter un mot à Harry et à Blaise, leur demandant de la rejoindre au plus vite, ce qu'ils avaient fait...

Harry semblait être passé sous un camion, tout comme Draco, les deux ne se regardaient pas, et avaient l'air d'avoir appris la fin du monde...

A l'inverse, Blaise semblait planer sur un nuage très haut dans le ciel et apparement, il n'avait pas envie d'en redescendre...

La Préfète se racla la gorge, attirant ainsi les trois regards de ses amis sur elle.

"- Si je vous ai demandé de venir, c'est parce que j'ai appris des choses intéressantes tout à l'heure. Severus a reçu une lettre de Simon, l'informant que le club a été incendié hier soir, par un inconnu et il soupçonne un sorcier. Et l'une des employées de Simon a été assassinée il y a quelques jours. Tous ces faits mis ensemble, cela donne un bien trange puzzle, vous ne trouvez pas?"

Draco fronça les sourcils.

"- C'est bizarre... Je veux dire, tout ça a un rapport avec le club, où TU as bossé, Mione, j'ai un mauvais pressentiment."

Blaise, qui semblait être redescendu sur Terre, se leva et commença à tourner en rond devant la cheminée.

"- Il y a beaucoup de morts, en ce moment, on dirait... " marmonna-t-il.

"- Que veux-tu dire?" demanda Harry.

"- Oh, c'est Damian qui m'a dit que Diggory était là pour informer Dumbledore de la mort de Banks, il parait qu'il a été torturé et tué par un fou furieux..."

Un ange passa...

"- C'est étrange, cette histoire, franchement je ne crois pas aux coïncidences..." déclara pensivement Harry.

Draco ne dit rien, il semblait hypnotisé par le jeune homme qui était son ex petit ami...

Hermione observait le tout, légèrement angoissée, puis décida de désamorcer la tension.

"- Dis moi, Blaise, quand t'a-t-il dit ça? Severus m'a dit que personne ne l'avait vu de la journée."

Le jeune homme rougit et se balança d'un pied sur l'autre, quelque peu mal à l'aise.

"- Euh... On va dire que nous avons passé un certain temps ensemble, lui et moi."

Son amie leva un sourcil interrogateur.

"- Un certain temps?"

"- Oui."

"- C'est à dire?"

"- Si tu veux tout savoir, je suis tombé sur lui hier soir, il m'a invité chez lui et nous avons passé toute la nuit et une bonne partie de la journée à baiser." lâcha-t-il tranquillement.

Draco éclata d'un grand rire.

"- Merde, Blaise, on peut dire que tu sais ménager tes effets, toi. En tout cas, mes félicitations, tu le méritais ton Damian. Il est bien, au moins?"

"- Il est fantastique, oui! Le meilleur amant que j'ai jamais eu."

"- Je suis content pour toi, mais fais attention à toi, si tu vois ce que je veux dire."

"- Dray, occupes-toi de tes affaires, Harry ne te suffit pas?"

Le blond serra les poings et se leva, légèrement pâle.

"- Je me fais du souci pour toi, ça ne te plait pas? Eh bien soit, je ne dirai plus rien, mais la prochaine fois, observe ce qui t'entoure avant de parler!"

Sur ces mots, il alla dans sa chambre et en claqua la porte. Blaise resta coit un instant, se demandant ce qu'avait voulu dire son ami, puis regarda Harry, qui était toujours assis dans son fauteuil les yeux baissés, il semblait avoir passé une nuit blanche et ses yeux étaient rouges comme s'il avait pleuré.

Sans préambule, il se leva et quitta à son tour la pièce sans se retourner en marmonnant dans sa barbe qu'il devait voir Ron à propos de leur entraînement de Quidditch.

"- Tu m'expliques?" demanda Blaise.

Hermione l'attira près d'elle sur le canapé.

"- Harry a quitté Draco hier soir après ton départ." dit-elle.

"- Quoi?"

"- J'ai trouvé Draco en larmes ce matin, il m'a tout raconté."

Tous les deux savaient bien que leurs deux amis ne pourraient pas rester bien longtemps loin l'un de l'autre mais cette fois, la séparation semblait sérieuse... Et cette fois la balle était dans le camp du Prince des Serpentards...

Puis, réalisant ce que Draco avait dit avant de se faire envoyer bouler par Blaise, Hermione regarda ce dernier suspicieusement et demanda:

"- Que voulais dire Draco quand il t'a dit de faire attention?"

Le jeune homme lui fit un sourire rassurant.

"- Rien, ne t'en fais pas, Suze, Dray joue juste au grand frère avec moi."

Elle ne savait pas pourquoi, mais elle sentait que son ami ne lui disait pas tout...

Blaise, quant à lui, maudit silencieusement Draco, car s'il s'était confié à lui à propos de son état de santé, il lui avait demandé de se taire devant Hermione, car elle se serait inquiétée. Comment lui dire qu'à cette heure-ci, il aurait encore dû être sous surveillance à l'hôpital...

De son côté, Severus avait vite rejoint Londres et son ami effondré...

Le club était l'aboutissement des ambitions de Simon, il avait toujours souhaité avoir son propre lieu de divertissement et s'enorgueillissait de la solide réputation du "Simon Says". Après tout, il était si rare de trouver un endroit où ne circulaient ni drogues ni prostituées en mal de clients et l'Irlandais s'était battu bec et ongles afin d'établir ses propres règles dans le milieu nocturne londonien.

Et à présent, il se retrouvait avec un tas de cendres fumantes et la mort de ses clients et employés sur la conscience...

Dans le confortable salon de Simon, et devant une réconfortante tasse de café, le Maître des Potions tentait de comprendre ce qui avait pu se passer la veille.

"- Alors d'après les pompiers, les portes étaient bloquées inexplicablement?" demanda-t-il.

Simon leva les yeux de sa tasse.

"- Sev', c'est dingue comme histoire, je te le dis. Personne n'a pu rentrer jusqu'à ce que ce type sorte. Ceux qui ont pu le voir croient avoir halluciné, parce qu'il a disparu juste après avoir laissé un lys devant la porte."

"- Un lys, tu dis?"

"- Oui."

"- Y a-t-il autre chose comme détail de ce genre à propos de cet homme?"

"- Il paraît qu'il aurait un énorme tatouage dans le dos. Mais comme je te le disais, les gens pensent avoir rêvé, et pour eux, un type avec la Faucheuse tatouée dans le dos et qui disparaît sans laisser de traces, ça tient du mirage..."

Simon vit sur le visage de son ami qu'il venait de comprendre quelque chose.

"-Sev', si tu penses savoir ce qui s'est passé, dis-le."

Severus se sentit assez mal de devoir dire une chose pareille à on ami, mais cela devait être fait...

"- Simon, je penses... Non, je suis sûr que c'est un acte perpétré par un sorcier."

"- Quoi?"

"- En fait, l'homme que tu me décris est un criminel recherché dans le mode sorcier pour un nombre incalculable de crimes: meurtres, vols, destruction... Il a toujours échappé aux Aurors, personne ne sait comment. Peu de gens ont pu rester vivants suffisamment longtemps pour dire ce qu'ils avaient vu et c'est une des raisons pour lesquelles la population n'a pas été informée de son existence et du fait qu'il était une menace. La vérité, c'est que bien peu de gens croient à son existence. Ce que je me demandes, c'est pourquoi il s'est attaqué à ton club..."

"- Je vois... C'est comme la mort de Mindy. Vraiment étrange, il semblerait qu'elle ait été mutilée par un fou furieux, mais impossible pour le légiste de déterminer qu'elle sorte d'arme a été utilisée."

"- Les deux affaires pourraient être reliées entre elles. La police a retrouvé un lys près de son corps?"

"- Non, je ne penses pas... Mais ils n'ont peut-être pas cherché une fleur."

Les deux hommes restèrent silencieux, buvant doucement leur café, plongés dans de sombres pensées.

Les jours passèrent, et aucun autre crime ne fut perpétré, mais les esprits ne se calmèrent pas pour autant... Severus assista à l'enterrement de la jeune Mindy et vit les larmes dans les yeux des proches de la jeune femme, regrettant de ne pas l'avoir assez connue pour pouvoir lui aussi en verser.

Hermione, Blaise, Draco et Harry décidèrent de laisser traîner leurs oreilles, mais aucun renseignement se rapportant de près ou de loin à l'incendie du club de Simon ne leur arriva.

De son côté, la Préfète en Chef fut confinée au repos par madame Pomfresh et un strict régime alimentaire lui fut prescrit, car d'après l'infirmière, elle n'avait pas assez pris de poids...

Draco et Harry passaient leur temps à s'observer mutuellement, sans jamais remarquer qu'ils étaient aussi malheureux l'un que l'autre...

Pour Ron, la coupe déborda lorsque une fois de plus il entendit son meilleur ami sangloter dans son lit... Il prit son courage de Gryffondor à deux mains et se décida à aller rendre une petite visite au Préfet en Chef.

Heureusement pour lui, il connaissait le mot de passe de la salle commune que partageaient Draco et Hermione, il arriva devant le tableau représentant un coucher de soleil et dit:

"- Tarte au citron."

Le tableau lui livra passage et il entra.

Décidant d'attendre le retour de Malfoy, qui d'après ses renseignements était en train d'entraîner son équipe de Quidditch, il s'installa confortablement dans l'un des grands fauteuils de cuir.

Quelque minutes plus tard le tableau livra passage au Prince des Serpentards en personne qui, du point de vue de Ron, semblait en bien mauvais état... Le jeune homme habituellement si net et à l'allure si hautaine ne tenait presque pas debout, ses épaules étaient voûtées et ses cheveux avaient l'air d'avoir besoins d'un bon shampooing...

En d'autres termes, Draco Malfoy était dans un état déplorable...

A suivre...

Comment ça je suis méchante?

Bon, d'accord, je le suis... lol!

Le prochain chapitre à la rentrée cette fois, à moins que je trouve le temps de l'écrire avant...

Je passe à un autre sujet: Il paraîtrait que le site commence à interdire les RAR... Certains auteurs anglais auraient déjà été sanctionnés, si vous avez des infos, pouvez-vous me laisser un petit mot?

Sinon, comme d'habitude, faites exploser le nombre de reviews, ça me motive...

Bisous!

Je vous aime!

Bady