Auteur : sofi : M
Disclaimer : les personnages appartiennent à JK Rollings et la chanson est issue de l'album The Monster Show de Lordi.
Genre : Hétero: Lucius Malfoy/Hermione Granger. Je situe l'histoire durant l'été qui à suivi la sixième année... Cela prend donc en compte le tome 6 mais je ne pense pas faire de spoiler.
Par contre, il y a un leger OOC de Lucius...

Would'you love a monster man?

Fire at will - yeah i would kill
yeah i would freeze all hell over
just to get a chill
yeah i would slay yeah i would maim
yeah i would vanish in thin air and reappear again
(feu à volonté! oui je tuerai
oui je gelerai tout l'enfer
pour avoir un frisson
oui, j'exterminerai, oui je mutilerai
oui je disparaitrai en fumée puis je réaparaitrai)

Appuyé sur la porte en bois qu'il venait de refermer, Lucius la contemplait. Il sourit avec dédain.
Hermione réfléchissait à toute allure, enfin elle essayait.
-Me voir mourir dans vos cachots ne vous satisfaisait plus ?
-Je t'ai déjà dit avoir d'autres… projets… pour toi.
-Jamais je ne vous servirais !
Malfoy père prit un air accablé :
-Oh? Quel dommage… je vais devoir tuer cette petite effrontée. Comment s'appelle-t-elle déjà ? Ginny, c'est cela?
-Quoi?
Hermione regardait paniquée autour d'elle comme si le corps de la petite Weasley allait surgir n'importe où. Lucius ricana. Sa prisonnière l'amusait.
-Non, je ne l'ai pas encore touchée : elle doit être en ce moment même en train de batifoler avec je ne sais qui. Mais sa vie est entre tes mains, sang de bourbe.
-HERMIONE ! Je m'appelle Her-mio-ne!
La jeune fille s'était levée et se tenait devant le Mangemort, vibrante de colère.
Malfoy était surpris. C'était bien la première à s'opposer ainsi à lui. Il en était même médusé. C'était ça le fameux courage des Gryffondors ?
-Silence, sang de bour…
La claque partie toute seule. Hermione regardait sa main puis la joue de son ravisseur : une marque rouge commençait à y apparaître.
Lucius attrapa le poignet de la brune, l'attira à lui et lui murmura les lèvres trop près des siennes :
-Je t'ai déjà lancée deux endoloris. N'oublie pas que je peux recommencer. Ne l'oublie jamais. Maintenant tu es à moi... Hermione.
Celle-ci frissonna quand Malfoy prononça son nom. Cela sonnait comme un glas. Lorsqu'il quitta la pièce et ferma la porte, Mione s'assit devant le bureau. Un plateau repas apparut. Elle avala deux bouchées avant d'éclater en sanglots.

Lucius resta longtemps dans le couloir, devant la nouvelle cellule de sa prisonnière. Il l'entendit pleurer. D'habitude il aurait pris cela comme une victoire. Mais cette sang de bourbe était différente. Quelque chose en elle le déstabilisait.
Baliverne : une sang de bourbe reste ce qu'elle est. Du bétail.
Il lui montrerait qu'on ne résiste pas à un Malfoy impunément.
Il la possèderait. Elle serait à lui, corps et âme… même si lui avait vendu la sienne il y a bien longtemps.
Lorsqu'il avait demandé au Lord Noir l'autorisation d'enlever cette misérable moldue, Voldemort avait acquiescé. Lucius n'était pas dupe, son maître n'était pas le moins du monde affligé par la perte de sa Narcissa : tout ce qu'il voyait dans ce rapt, c'était une personne en moins sur le chemin qui le mènerait à l'immortalité.
Serpent visqueux…
Les sanglots s'étaient tus.
Malfoy gagna son bureau. Le Serpentard fit porter à miss Granger un chaudron, des ingrédients et une note. Cette note écrite de sa main était en fait une liste de potions de soin classique qu'elle devait réaliser.

Hermione fut surprise de voir Martin lui apporter ce matériel d'alchimie. Elle le remercia. Il lui répondit que non, il ne devait pas être remercié, il exécutait les ordres de Monsieur. Lorsque l'elfe partit, elle regarda les ingrédients puis la liste. C'était juste de la curiosité.
Jamais elle ne travaillerait pour ce monstre. Jamais !
Elle se dirigea vers la porte, même si elle savait que cela était inutile. Elle essaya de baisser la poigné : fermée magiquement. Seul Martin et Malfoy devaient connaître le mot de passe.
La prisonnière finit son repas et se coucha.
Lorsqu'elle se réveilla le lendemain matin, la première chose qu'elle vit fut le chaudron.
Mione se leva et fit le tour de la pièce : une minuscule salle d'eau y était accolée. La jeune fille resta longtemps dans son bain et n'en sortit que lorsque Martin vint lui apporter son petit déjeuner.
La matinée se passa très lentement : il n'y avait rien à faire. La fenêtre donnait sur un jardin magnifique, mais il n'y avait pas âme qui vive. Aucun livre dans les rayonnages de la bibliothèque. Elle soupira.
Ses yeux se posaient de plus en plus souvent sur le chaudron.
Le repas de midi, puis l'ennui encore. Hermione retourna regarder la liste de potions…
-Oh, et puis zut… je veux devenir médico-mage, non ? Et ses potions soigneront des gens… des gens abjectes, d'accord, mais des gens.
Elle se mit à couper consciencieusement les racines en surveillant le feu sous le chaudron.
Le soir alors que Martin revenait pour le repas, la jeune fille lui tendit un carton contenant quelques fioles:
-Voici les potions que ton maître a demandées. Pourrais-tu lui porter ?
-Bien Madame.
Le lendemain une nouvelle liste et de nouveaux ingrédients attendaient Mione à côté de son plateau repas. Après sa toilette, elle se mit au travail.
Deux jours se passèrent comme cela. Hermione avait concocté plusieurs potions différentes, allant de l'antidouleur à la repousse-os, du baume de soin à la potion contraceptive. Elle avait été d'ailleurs très intriguée par cette demande… elle se hasarda à imaginer Crabbe ou Goyle en ayant besoin et partit dans un fou rire qui mit de longues minutes à se calmer.
Ayant trié et lavé les ingrédients, Mione se mit au travail.
Lorsqu'elle était plongée devant son chaudron, elle partait dans le passé. Quand dans les cachots, avec Ron et Harry, ils avaient à subir les remarques cinglantes du professeur Rogue sous l'air hilare de Malfoy fils. Quand ils parcouraient le château sous la cape d'invisibilité, quand ils se serraient les coudes face aux problèmes.
Tous les trois, toujours ensemble. Sauf maintenant.
Les potions s'accumulaient sur la table de travail.
Six ans de souvenirs. Six ans de joies et de peines.
La jeune fille se rendit compte que les larmes coulaient sur ses joues. Elle les essuya du revers de la main.
-A quoi bon vivre dans le passé Mione, tu es une Gryffondor… Faut avancer.
Comme le liquide avait enfin obtenu la bonne couleur, elle le transvasa dans les petites bouteilles prévues à cet effet puis écrivit soigneusement le nom du médicament sur les étiquettes.
Elle éteignit le feu sous le chaudron, attendit qu'il refroidisse puis alla le laver dans la salle d'eau. Lorsqu'Hermione revint, elle regarda son travail de la journée avec fierté.
Alors qu'elle s'étirait en se disant qu'elle avait bien mérité un petit quelque chose, la porte s'ouvrit, laissant entrer une bonne odeur d'agrume et de cannelle. Il devait être 17 heures.
Les repas rythmaient ses journées et évitaient de lui faire perdre la notion du temps.
Elle ne se retourna pas, trop occupée à se masser les reins.
-Merci Martin! Je viens de finir le travail et j'ai bien besoin d'un thé à la cannelle.
-Je ne suis pas un vulgaire elfe de maison.
La voix refroidie Hermione qui se retourna vivement. Malfoy venait de refermer la porte et la regardait avec… colère ?
C'était la première fois qu'il venait la voir en trois jours. Enfin ce n'était pas comme si sa présence avait manqué à la jeune fille.
-Pardon, je ne pensais pas vous voir… ici enfin…
-Alors cesse de penser.
Il posa le plateau qui contenait une tasse de thé et quelques biscuits et s'approcha des fioles.
-Ces premières potions seront pour sainte Mangouste. Juste au cas où tu aurais eu l'idée de les empoisonner.
Hermione le toisa de haut en bas :
-Je ne suis pas une Serpentard !
Lucius se mit à rire, décontenançant la jeune prisonnière.
-Heureusement que tu n'en es pas une. Mais pour être sûr que cela ne te tente pas un jour, sache que la moitié des potions que tu feras sera pour mon Maître et l'autre pour l'hôpital.
C'est clair ?
-Oui.
Lucius prit les fioles et sortit.

Deux jours avant, la marque l'avait brûlé. Il s'était donc rendu chez Voldemort. Ils étaient assez nombreux à être présent. Un raid aurait lieu le lendemain à la tombé de la nuit.
Tuer une famille dont la femme travaillait au ministère.
Basse besogne mais il n'était que le larbin de la créature qui se tenait en face de lui.
Tout se déroula à merveille selon les plans du Seigneur ténébreux.
Tout.
Sauf que lorsque Malfoy avait braqué sa baguette sur un petit garçon d'à peine sept ans, il avait hésité. Il lisait dans son regard, non la peur ni la soumission, juste l'incompréhension.
Avada kedavra
Cette nuit là, alors que la Marque flottait au dessus d'une maison en ruine, Lucius se rendit dans la chambre de sa prisonnière et la regarda dormir jusqu'à ce que l'aube approche.

A suivre...