Auteur : sofi : M
Disclaimer : les personnages appartiennent à JK Rollings et la chanson la chanson est issue de l'album The Monster Show de Lordi.
Genre : Hétero: Lucius Malfoy/Hermione Granger. Je situe l'histoire durant l'été qui a suivi la sixième année... Cela prend donc en compte le tome 6 mais je ne pense pas faire de spoiler.
Par contre, il y a un leger OOC de Lucius... et dans ce chapitre OOC total de madame Malfoy '

Would'you love a monster man?

Would you love a monsterman?
could you understand
the beauty of the beast?
I would do it all for you
would you do it all
do it all for me
(Pourrai-tu aimer un monstre?
peux-tu comprendre
la beauté de la bête?
je ferai tout ça pour toi
ferrais-tu tout ça
tout ça pour moi?)

Lorsqu'Hermione se réveilla, elle était de nouveau dans sa chambre. Des ingrédients et une nouvelle liste attendaient près du chaudron. Elle voyait le soleil se lever par la fenêtre. Martin apporta presque aussitôt le petit déjeuner. La jeune fille bafouilla des remerciements et l'elfe disparut.
Hermione avait envie de pleurer.
Elle avait offert sa virginité à ce monstre pour éviter d'autres doloris.
Les larmes roulèrent sur ses joues.
L'instinct de survie et la peur de la douleur la rendaient pitoyable.
Alors qu'elle prenait son bain, la Gryffondor remarqua les traces de morsures et de griffures que lui avait faites son amant durant la nuit.
Amant ? Vraiment ?
Si son esprit disait « non », son corps hurlait « oui ».
Elle se rappela leur première rencontre, dans la librairie avant leur rentrée en seconde année. Elle l'avait trouvé éblouissant. Désagréable et imbu de lui-même mais éblouissant.
Et cette nuit, il avait été tour à tour tendre, cruel et passionné. Il lui avait démontrée que, s'il savait prendre, il savait aussi donner.
La Gryffondor resta dans l'eau jusqu'à ce que la peau des ses doigts flétrisse. Jusqu'à ce que ses pleurs se tarissent.
Elle sortit de la salle de bain et se mit à travailler devant son chaudron. Après tout, elle avait choisi de vivre.

Une semaine s'écoula.
Par trois fois le soir, Martin était venu chercher la prisonnière et l'avait conduite jusque dans la chambre du Mangemort.
Hermione ne haïssait pas ces moments comme elle se disait qu'elle aurait du le faire. Elle aimait les caresses de Malfoy, elle aimait qu'il se perde en elle en l'appelant « tendre cœur ». Elle aimait les quelques heures où même en dormant, il la serrait dans ses bras. Puis, avant que le soleil ne se lève, il la portait doucement dans sa chambre et la bordait comme une enfant. Et avant de partir, il déposait un baiser sur son front.
Non, elle ne le haïssait pas comme elle aurait du le faire. Parce que, dans ces moments là, il n'était pas haïssable.
Mais cette fois, il était à peine vingt heures quand Martin frappa à la porte. Hermione suivit l'elfe, non sans se poser maintes questions. Car ils ne prenaient pas le chemin habituel. Et pour la première fois de son séjour, elle se retrouva dans l'aile ouest de la grande demeure. Martin ouvrit finalement une porte et laissa passer la jeune fille.
-Monsieur ne va pas tarder à descendre. Monsieur souhaitait votre présence ce soir pour le dîner.
L'elfe s'éclipsa et quelques secondes après, Lucius faisait son entrée.
-Assis-toi, je t'en prie.
La table était dressée avec goût et sobriété. Les deux sorciers mangèrent l'entrée en silence avant qu'Hermione prenne la parole.
-Excusez moi, monsieur mais…
-Tu peux m'appeler Lucius.
-Pouvez-vous m'éclairer sur un point que je ne comprends pas ?
-Pose ta question.
-C'est au sujet de Martin… je sais comment vous avez traité Dobby et…
Malfoy père se mit à rire longuement. Un rire franc. Alors que ses yeux se posaient de nouveau sur sa prisonnière, il souriait.
-Tu es enfermée ici et la première chose dont tu te préoccupes, c'est le sort de l'elfe de maison. Draco m'a très longuement parlé de toi, mais tu me surprendras toujours. Enfin, je vais te répondre. Dobby était au service de ma famille et pour moi c'était… à peine un esclave. Martin était au service de Cissy depuis sa plus tendre enfance. Et ma Narcissa avait des idées assez modernes quand aux sorts des elfes. Du sien en particulier. As-tu remarqué qu'il porte des vêtements ? Elle trouvait indécent, puisqu'il était à son service, qu'il fasse mauvaise figure en apparaissant dans des chiffons. De même qu'elle me réprimandait chaque fois que je traitais mal Dobby.
-Mais si elle lui a donné des habits ?
-Il est devenu libre oui. Mais même après la mort de ma Narcissa, alors que je lui conseillais de partir vers Poudlard, il a tenu à rester. Il parlait des rosiers que je serai incapable de tailler correctement et de repas équilibrés que je devais prendre… Une vraie mère poule.
-Poudlard ?
-Oui, j'ai entendu parler de ton combat pour la libération des elfes. Ma Narcissa te soutenait d'ailleurs. Au grand damne de Draco… et du mien.
Le repas continua sur le ton d'une conversation badine.

Septembre remplaça août. Cela faisait quatre soirs qu'Hermione prenait ses repas avec le maître de maison. Alors que ce dernier la raccompagnait jusque dans sa chambre, elle vit, par une porte laissée entrouverte, quelques rayonnages. Elle s'arrêta.
-Votre bibliothèque ?
-Oui.
-Je pourrais y entrer, juste quelques minutes ?
Lucius la plaqua contre le mur et lui mordilla le lobe de l'oreille.
-Non. Mais si tu es sage ce soir, demain je t'apporte un cadeau…
Hermione sourit et passa ses bras autour du cou du Mangemort.
-C'est du chantage ça !
-Voyons, tendre cœur, je n'oserai pas…

Malfoy père se demandait si c'était la même jeune femme, plus fragile qu'une enfant lorsqu'elle dormait, ou alors studieuse et concentrée devant son chaudron, que la chatte sauvage qu'il avait dans son lit.
Alors qu'elle le faisait basculer sur le dos et qu'elle s'avançait à quatre pattes vers lui, tel un prédateur devant sa proie, il en doutait fortement. Et comme elle s'assit à califourchon sur lui, il s'apprêtait à renverser les rôles pour une question de fierté.
Mais quelle fierté ?
Celle d'avoir le sang pur ? Foutaise… les Wesleay avaient le sang pur, ça ne faisait pas d'eux des gens respectables.
Et puis, quand on servait un maître qui n'était rien d'autre qu'un bâtard, à mi-chemin entre la vie et la mort, pouvait-on réellement parler de fierté…
Alors il rejeta le nom de ses aïeux, la pureté du sang et son orgueil, et il regarda Hermione lui faire l'amour, ne vivant que pour le plaisir qu'elle lui donnait.

Le lendemain, un peu après le repas de midi, Lucius entra sans bruit dans la chambre de sa prisonnière. Il referma doucement la porte et la regarda travailler de longues minutes avant qu'elle ne se rende compte de sa présence.
Hermione rougit, ramena nerveusement une mèche derrière son oreille et se maudit d'agir comme une collégienne à son premier rendez-vous.
-Bonjour, monsieur.
Il déposa un paquet de la taille d'un chat sur le bureau avant de s'approcher et de l'embrasser doucement.
-Tu n'as pas été très sage, hier… je ne sais pas si tu le mérites vraiment.
A cause du sourire en coin de son geôlier, mais surtout des souvenirs de la veille, Hermione se transforma en coquelicot et baissa les yeux. Ce qui fit rire Lucius. Décidément, il n'avait pas ri autant depuis des années.
-Je vais me demander si je suis vraiment le premier, tendre cœur…
Hermione jouait avec ses mains et ne leva pas la tête.
-C'est que… vous ne pouvez pas savoir à quel point c'est gênant de vous avouer ça. Je n'ai jamais eu de petit ami et ça ne me posait pas de problème. On ne peut pas sauver le monde tous les ans, réussir ses études et avoir une vie amoureuse. C'est ce que je me disais. Sauf que, vous savez, dans le dortoir, le soir, entre filles, on discute beaucoup… et je me suis rendue compte que beaucoup de mes amies avaient… hum… eu des relations et que même Ginny en savait plus sur les garçons que moi. Alors je…
Hermione s'interrompit. Malfoy père qui s'était assit sur le lit, la pria de continuer.
-Je suis allée à la bibliothèque et j'ai lu tout ce que je trouvais sur le sujet. Des livres de biologie, des romans érotiques, divers Kama sutra… Vous savez, lorsque j'ai peur de quelque chose ou que je dois affronter un problème, je me dis que la réponse est forcément dans les livres.
-Ouvre ton cadeau, tendre cœur…
La jeune Gryffondor prit le paquet et s'assit à côté de Lucius puis elle défit méticuleusement l'emballage. Elle découvrit alors une sorte de gargouille, mi chouette mi chauve souris. Mais quelle ne fut pas sa surprise quand la statue se mit à bouger et étira ses ailes en baillant.
-Elle… elle bouge ?
-Bien sûr que je bouge, demoiselle. » Dit la créature d'une voix rocailleuse.
-Je te présente Goliath.
-Oh, bonjour maître. Vous désirez quelque chose ?
-Moi non, mais Hermione, sûrement.
Le Mangemort prit la statue et l'installa sur un rayonnage.
-Demande à Goliath un livre, et si l'ouvrage est quelque part dans cette maison, il apparaîtra dans la bibliothèque.
Hermione était aux anges.
-Hum… Indispositions et affections magiques les plus communes ?
Après quelques secondes et un « plop », le livre était là.
-Histoire de la magie moderne ? Noble par nature : une généalogie de sorciers ? Grandeur et décadence de la magie noire ? Etudes des récents progrès de la sorcellerie ?
Quatre « plop » plus tard, rien ni personne n'aurait pu effacer le sourire qu'affichait la jeune femme. Elle se tourna vers Lucius.
-Merci.
-Que cela ne t'empêche pas de réaliser les potions que mon maître demande.
Mais la voix n'était pas aussi sévère qu'elle aurait du.

Malfoy père sortit de la chambre, et se dirigea vers son bureau. Il s'arrêta devant un tableau le représentant lui et sa femme peu après leur mariage.
-Qu'est-ce que je suis en train de faire, Cissy ? Qu'est-ce que je suis en train d'espérer ?

A suivre…