Auteur : sofi : M
Disclaimer : les personnages appartiennent à JK Rollings et la chanson la chanson est issue de l'album The Monster Show de Lordi.
Genre : Hétero: Lucius Malfoy/Hermione Granger. Je situe l'histoire durant l'été qui à suivi la sixième année... Cela prend donc en compte le tome 6 mais je ne pense pas faire de spoiler.
Note : Je tiens à m'escuser de ne pas avoir pu mettre ce chapitre en ligne hier, mais FFnet ne voulait rien savoir.

Would'you love a monster man?

Take your time - you'll be fine
yeah there is nothing wrong with this
you ain't comitting crime
you don't know why
we passed you by
you searching for something
never found along these lines
(prends ton temps, tout va bien
oui, il n'y a rien de mal à ça
tu n'as pas commis de crime
tu ne sais pas pourquoi nous t'ignorons
tu cherches quelque chose
jamais trouvé le long de cette frontière)

Au dîner, le soir même, Hermione était d'une humeur enjouée. Elle s'extasiait encore de la richesse de la bibliothèque et en parla tout le long du repas. Le Mangemort l'écoutait en souriant.
Au moment de sortir de table, Lucius retint la jeune Gryffondor par la main.
-Voudrais-tu m'accompagner dehors ?
La jeune fille ouvrit des yeux comme des soucoupes – pendant quelques secondes elle se dit qu'elle devait ressembler à Luna dans cette attitude, les colliers de capsules en moins – et hocha la tête.

Mione savourait l'odeur de l'air, les rayons du soleil sur sa peau, le chant des insectes… et la sensation de liberté.
Le parc autour de la maison de Malfoy n'était pas immense, mais pour Hermione, qui n'avait eu pour horizon que des murs depuis trois semaines, c'était un bout de paradis. Alors qu'ils faisaient le tour de la propriété, Lucius parla doucement :
-Ma Narcissa avait la main verte. Un véritable don pour les plantes que je suis bien loin de posséder.
-La roseraie est magnifique ! dit la Gryffondor en s'arrêtant pour humer le parfum délicat de ces fleurs.
-Cissy aimait les fleurs quelles qu'elles soient. Mais connaissant ma préférence pour les roses anciennes, elle en a peuplé nos jardins.
Ces souvenirs étaient douloureux, alors il regarda au loin et s'attarda sur les grilles du parc.
Après quelques minutes de contemplation, il déclara d'un ton amer :
-Je suis prisonnier. Tout comme toi. Voldemort me fais payer mes échecs en me cloîtrant ici. Serpent visqueux …

Ce soir là, alors que Lucius se déshabillait, il observa longuement la marque dans sa chair qui l'avait petit à petit transformé en monstre. A moins qu'il fut déjà un monstre pour l'accepter.
Il se coucha et s'il tarda à trouver le sommeil, pour une fois, il ne fit pas de cauchemar.
L'homme était enfin en paix avec lui-même : il avait prit sa décision.

Lorsqu'elle se réveilla le lendemain, Hermione vit que son geôlier était assis dans un fauteuil, lisant pour tromper l'ennui. Le blond leva les yeux du grimoire et dit d'une voix ferme :
-Mange et habille-toi.
Hermione se dépêcha d'avaler le bol de porridge posé sur un plateau à côté d'elle, puis fila dans la salle d'eau. Quand elle en sortit, sans un regard pour elle, Lucius lui demanda de la suivre.
Quelques minutes après ils se retrouvaient dans le cachot où elle avait été enfermée à son arrivée.
-Assis-toi.
La jeune fille, apeurée, chercha des yeux un quelconque siège et fini par s'asseoir sur une barrique en bois.
Impero
-Debout.
Hermione se leva avec autant de vivacité qu'un diable sortant de sa boîte.
Lucius soupira.
-Des trois sortilèges impardonnables, il n'y a qu'à l'Imperium qu'un sorcier peut résister. On recommence.
La jeune femme s'assit donc de nouveau. En souriant. Elle allait lui montrer de quoi une Sang-de-Bourbe était capable.
Impero
Impero
Impero
Impero

Les premiers jours, Hermione, épuisée par les efforts demandés, s'écroulait à peine vingt heures passées.
Comme professeur, Malfoy était aussi intraitable que Rogue.
Mais le Mangemort ne se limitait pas à l'Imperium. Il lui apprit comment taire les informations importantes et les transformer en mensonges lorsque qu'on est soumis à un interrogatoire.
Lucius montra également à sa prisonnière de nombreux sorts, souvent abjects, que seuls les adeptes de la magie noire connaissaient. Ce n'étaient pas des sorts élégants, non.
Leur but était de faire mal.
Pour se débarrasser de l'adversaire rapidement.
Il lui apprit aussi les sortilèges impardonnables qu'elle du lancer sur des araignées, sous peine de devoir le faire sur la portée de chatons que Martin avait recueillie.

Les journées défilèrent.

Juste après la mi-septembre, alors que notre Gryffondor pensait à Poudlard avec un pincement au cœur, Lucius entra dans sa chambre, un paquet cadeaux dans les mains.
-Bon anniversaire, tendre cœur.
La jeune femme ne put s'empêcher ni de sourire ni de pleurer. Elle s'essuya les yeux en riant :
-Pardon, je ne devrais pas.
Elle défit le paquet avec soin pour mettre à jour un livre qui lui rappelait de nombreux souvenirs.
-Merci ! Je…
Mione déposa précieusement Les potions de grands pouvoirs sur le bureau avant de se blottir dans les bras du mangemort. Il lui caressa les cheveux en lui murmurant des paroles tendres.
Malfoy s'arrêta brusquement et gémit de douleur.
-Le maître m'appelle. Je dois partir tendre cœur. Et je ne pense pas être de retour pour le dîner. J'ai déjà mis Martin au courant, tu…
Une nouvelle grimace de douleur.
Hermione l'embrassa doucement avant qu'il ne sorte de la chambre.

Tard dans la nuit, la jeune femme essayait de noyer son angoisse dans les livres. Mais elle n'arrivait pas à se concentrer sur sa lecture.
L'elfe de maison apparu sur son lit, tout affolé :
-Madame doit suivre Martin ! Vite !
Hermione se leva en vitesse et courut pour suivre Martin qui était déjà au milieu du couloir. Il lui fit dévaler les escaliers pour s'arrêter net devant une forme recroquevillée sur le sol de l'entrée.
La jeune femme s'approcha doucement et souleva la cape qui recouvrait le corps inconscient. Lucius Malfoy baignait dans une flaque de sang. Son bras droit n'avait pas l'angle le plus approprié et ses flancs étaient lacérés.
Alors sans hésiter un seul instant, elle lui arracha la baguette des mains :
-Je suis désolée, j'aimerai ne pas avoir à faire ça…
Elle lança un sort pour ressouder les os. Pendant des minutes longues comme une éternité, le Mangemort hurla en se roulant par terre. Hermione en avait les larmes aux yeux.
-Je suis vraiment désolée, je sais que ça fait mal… Martin, veux-tu aller me chercher une potion de régénération sanguine ? J'en ai préparé hier.
L'elfe disparut pour revenir quelques secondes plus tard, le précieux flacon entre les mains.
La Gryffondor s'agenouilla alors près de Lucius, tremblant et couvert de sueur.
-Buvez cela.
-Je les tuerais tous. De mes propres mains.
-D'accord, mais avant buvez.
Malfoy père obéit.
-Des dragons ! Ces impurs nous ont tendu un piège…
-Des dragons ?
-Oui. Weasley en a fait venir trois. J'ai entendu le balafré en appeler un Norbert.
Hermione du se mordre la lèvre pour ne pas rire. C'est Hagrid qui serait fier de son bébé.
-Aller, vous devez vous lever. Vous ne pouvez pas rester à même le sol.
Une douche et quelques cataplasmes plus tard, Lucius s'endormait dans son lit.
Suivirent des jours de douce convalescence.

Puis octobre remplaça septembre.
Dans les cachots, ce matin-là, Hermione était au bord de la crise de nerfs :
-J'ai fait ce que vous m'avez demandé ! Vous n'avez pas le droit !
-J'ai tous les droits, tendre cœur…
La Gryffondor serra la baguette du Mangemort dans sa main puis regarda les chatons qui se chamaillaient dans un coin de la pièce.
-Allons, pourquoi hésites-tu ?
Mione prit une grande inspiration, et plus vive qu'un serpent, se tourna vers son geôlier.
Stupefix
-Martin !
L'elfe apparut, un petit tablier protégeant ses vêtements, de la farine sur la figure et une cuillère en bois encore dans la main.
-Madame m'a demandé ?
-Mets les chatons en sécurité s'il te plait.
L'elfe s'exécuta. Alors dans un soupir, Hermione se dirigea vers le sorcier inconscient :
Enervate
Lucius se leva un sourire aux lèvres. Il épousseta sa robe avant de se diriger vers la jeune femme.
-Tu as le courage de te tenir devant moi après ce que tu viens de faire ?
Le sourire du Mangemort disparut.
-Tu as fais de nombreux pas vers moi, tendre cœur. Même si tu ne t'en rends pas compte. Et malgré cela, tu restes celle que tu es. Une courageuse petite peste.
Il lui caressa la joue.
-Je crois bien que c'est pour cela que je…
Lucius ferma les yeux.
-Que je vais te laisser partir aujourd'hui.
-Pardon ?
-J'ai parlé à Voldemort, je lui ai dit que tu n'étais plus qu'un être brisé qui demandait la mort et que ça serait donc tellement plus… intéressant de te relâcher et de te laisser vivre. Il a aimé mon idée.
-Mais je ne… veux… pas.
-Hermione, tes amis ont besoins de toi ! C'est la guerre dehors ! J'aimerai te garder ici et te protéger de tout ça… Mais est-ce que toi, tu pourrais résolument baisser les bras ?
-Venez avec moi ! Je leur expliquerai ! Je…
-Non.
Il prit la jeune fille dans ses bras et la conduisit jusqu'au salon. Martin lui tendit un baluchon contenant quelques affaires ainsi qu'une pincée de poudre de Cheminette.
-Madame manquera à Martin.
-Tu me manqueras aussi. Et Goliath également.
L'elfe de maison disparut, laissant seul son maître et sa prisonnière.
-Et vous me manquerez aussi, Lucius Malfoy.
-Tu réalises que tu me fais passer après un elfe de maison et une gargouille ?
Hermione rit à travers ses larmes.
-Au revoir, Monsieur.
Alors avant que le courage ne la quitte, elle jeta la poudre en articulant :
-Le Terrier.

Lucius contempla longement l'âtre désormais vide.
-Adieu tendre cœur.

A suivre…