Auteur : sofi : M
Disclaimer : les personnages appartiennent à JK Rollings et la chanson la chanson est issue de l'album The Monster Show de Lordi.
Genre : Hétero: Lucius Malfoy/Hermione Granger. Je situe l'histoire durant l'été qui à suivi la sixième année... Cela prend donc en compte le tome 6 mais je ne pense pas faire de spoiler.
Note : Merci à toutes les personnes qui lisent mon histoire! Voici l'avant dernier chapitre.

Would'you love a monster man?

Someday you may
turn around and terrify
you can't deny - you crucify
would you get down in the gutter
swallowing your pride
i say yeah - i sat yeah
(un jour tu pourra
te retourner et horrifié
tu ne peux pas nier - te crucifier
veux-tu descendre dans le caniveau
en ravalant ton orgueil
je dis oui, je dis oui)

Molly Weasley fut fort surprise en trouvant Hermione roulée en boule dans sa cheminée, pleurant comme une enfant.
-Hermione ?
La jeune fille se redressa et tenta de sourire.
-Bonjour, madame Weasley.
-Ma chérie, que je suis contente de te revoir ! Il faut que je prévienne Arthur immédiatement ! On s'est fait tellement de mauvais sang.
La sorcière alla chercher dans un tiroir et en sortit la baguette d'Hermione.
-J'espère que les jumeaux ne se sont pas amusés avec… »Dit-elle en lui tendant.
-Quand je suis rentrée et que j'ai vu la marque qui flottait au dessus de la maison… on aurait jamais du te laisser toute seule. C'était irresponsable et…
-Molly, je vais bien. Je veux juste rassurer mes parents, ensuite j'irai à Square Grimault et je répondrais à toutes vos questions. S'il vous plait.
Les deux femmes prirent de la poudre de Cheminette pour se rendre chez les Grangers puis se rendirent au cabinet où travaillait ses parents.
Les retrouvailles furent touchantes et la séparation – deux heures plus tard – fut pleine de promesses de précaution et de vigilance.

Lorsque la jeune Gryffondor et la mère de Ron entrèrent enfin dans le quartier général de l'Ordre, Hermione fut vite entourée par ses amis... lorsqu'une boule de poils orange lui sauta sur l'épaule.
-Par Mordred! Pattenrond ! Tu m'as manqué! Tu as été sage au moins !

Bientôt la jeune femme fut installée dans le salon du premier étage et interrogée par Arthur et Maugrey Fol Œil.
Mais plus elle répondait aux questions, plus les regards se faisaient méfiant.
C'était ce que Voldemort avait prévu et c'est pour cela qu'il avait accepté la requête de son serviteur. En effet, pourquoi un Mangemort relâcherai-t-il sa proie ?
Peut être les avait-elle trahis ? Peut-être travaillait-elle pour eux ?
Et ce climat de suspicion au sein de l'Ordre ne pouvait que servir le Seigneur des Ténèbres.

Lorsque l'Auror à la retraite lui fit signe qu'elle pouvait disposer, Hermione se leva et se dirigea vers la chambre qu'elle partageait avec Ginny comme un automate. La valise qu'elle avait remplie en vitesse chez ses parents ainsi que le sac que lui avait donné Martin étaient déjà au pied du lit sur lequel dormait Pattenrond lové comme un serpent.
Elle rangea méthodiquement ses vêtements dans l'armorie avant d'ouvrir le sac noir. Il contenait deux robes de sorcier qu'elle affectionnait, son cadeau d'anniversaire, un pot de confiture de rose (elle avait complimenté l'elfe au sujet de ses confitures et apparemment il ne l'avait pas oublié) et l'agitateur de potion qui lui avait servi pendant les deux mois qui venaient de passer. Hermione ne put que sourire devant ces objets avant de s'allonger sur le lit et pleurer.

Le repas qui se déroula dans un silence pesant fut pénible pour la jeune femme. Elle se sentait de trop. Alors elle se dépêcha de regagner sa chambre. Lorsque Ginny la rejoignit, elle feignit de dormir en se répétant que demain, ça irait mieux.

Au chant du coq… enfin de Coquecigrue… après s'être débarbouillée et habillée, Hermione descendit à la cuisine pour le petit déjeuner. Ron, Harry et Ginny étaient déjà attablés. Ils se turent instantanément en la voyant. La jeune Gryffondor sera les dents et s'assit à côté d'eux, demandant d'un ton enjoué :
-Alors, que s'est-il passé pendant mon absence ?
Ginny toussota, Harry regarda ailleurs et Ron s'époumona :
-Ton ABSENCE ? Tu appelles ça une absence ? Une séquestration oui !
-S'il te plait, je ne veux plus en parler d'accord ?
Le rouquin se concentra sur son bol de lait et ses tartines alors qu'Hermione essayait de faire la conversation :
-Vous avez trouvé la trace des Horcruxes ? Je me demande où ils peuvent être… et ceux qu'ils sont.
Le Survivant préféra éviter le regard de Mione lorsqu'après de longues minutes de silence, il répondit enfin :
-Tu sais, Mione, tu disparais pendant deux mois et tu reviens… et euh…
-Et vous ne me faite pas confiance. D'accord.
Elle se leva calmement pour regagner sa chambre mais croisa dans les escaliers monsieur Wesley qui allait boire son café avant de se rendre au Ministère. Elle l'arrêta :
-Excusez-moi, mais je pourrais avoir l'autorisation de me rendre au chemin de Traverse ? J'aimerai acheter des ingrédients, ça me permettrait de fabriquer des potions… et d'éviter de me sentir inutile vis-à-vis de l'Ordre. Et puis, si vous avez peur que je les empoisonne, vous pourrez toujours en prendre quelques une au hasard et les envoyer à mes nouveaux amis les Mangemorts.
A ce moment Hermione entendit Ron s'étouffer avec une tartine et elle jubila intérieurement.
Monsieur Weasley lui donna son accord en précisant qu'elle était libre de ses allées et venues et qu'elle n'avait nullement l'obligation de lui demander sa permission.
La jeune femme partit donc faire ses achats chez l'apothicaire Slug et Jiggers (après un petit détour à Gringotts) puis flâna devant les vitrines et se permit un petit détour à la librairie avant de rentrer, satisfaite de ses emplètes.

La Gryffondor passa les jours suivants dans un coin de la cuisine, penchée devant un petit chaudron, surveillant ses potions tout en lisant Milles herbes et champignons magiques.
Seul Remus, Arthur et Tonks lui souriaient ou lui adressaient la parole. Les autres membres l'évitaient.
Alors quand une semaine après son retour, elle descendait à la cuisine pour le repas et que les conversations cessèrent, elle craqua. La jeune femme les regarda tous avant de soupirer en rebroussant chemin :
-Je connais un Mangemort qui est bien plus courtois que vous tous ici.
Alors que Ron se levait, Harry l'arrêta :
-Non ! Non, non et non Ron !
-Par Merlin, tu es d'accord pour dire qu'elle a changé et qu'elle ressemble de plus en plus à cette fouine de Draco !
-On en a déjà parlé ! C'est… c'est mal !
Mais le rouquin se dégagea et courut après Hermione. Il la rattrapa dans le couloir du premier et hurla :
-Qu'est-ce que ce salopard t'as fait, hein ?
Hermione ne se retourna pas. Alors Ron prit sa baguette et la tendit devant lui.
Impero
La Gryffondor se figea puis avança lentement vers le jeune Wesley. Elle lui souriait. Mais ses yeux étaient plus froids que l'acier.
-Ton Imperium est pathétique. Je vais te montrer le vrai pouvoir ! Impero.
Ron tomba aussitôt à genoux.
-Tu sens à quel point tu es faible… tu m'es totalement soumis. Je pourrai faire de toi mon esclave. Tu…
La jeune femme essuya les larmes qui coulaient sur ses joues.
-Tu… tu es mon ami Ron, mon presque frère. Tu te rends compte de ce que tu as voulu me faire subir. Un sortilège impardonnable. Impardonnable, Ron…
Elle brisa le sort et se rendit dans sa chambre. Harry qui avait suivi Ron, l'aida à se relever et le mena dans la leur.
Les autres, qui avaient suivi Harry, redescendirent en silence. Seul le loup-garou se dirigea vers la porte que venait de fermer Hermione. Il frappa trois petits coups, prit une grande inspiration et entra.
La jeune Gryffondor était debout, le front appuyé contre la vitre, les yeux perdus dans les nuages.
-Hermione ? Je me disais, que samedi, enfin demain, tu aimerais peut-être prendre le petit déjeuner avec Tonks, au calme et hum… faire les vitrines ensuite.
-Merci. Vers dix heures ?

Plus tard dans la soirée, lorsque Monsieur Weasley apprit ce qu'il s'était passé, il convoqua son fils et Hermione. Il s'en prit particulièrement à Ron en lui définissant les mots comme confiance ou amitié. Lorsque les deux enfants sortirent du bureau, Maugrey s'approcha d'Arthur :
-Je pense qu'Hermione a beaucoup apprit de son « séjour »… le pire comme le meilleur.

A dix heures du matin, le lendemain, la jeune Gryffondor, impeccable, frappa à la porte de Tonks. Cette dernière, qui avait opté pour une coupe courte et d'un bleu électrique, lui ouvrit en souriant.
-J'ai préparé du thé à la cannelle et prit quelques biscuits à la cuisine. Mais je t'en prie, entre.
Hermione se fit guider jusqu'à un petit guéridon couvert de sucreries où deux tasses fumantes les attendaient. Alors qu'elle venait de s'asseoir, la porte de la salle de bain s'ouvrit avec fracas :
-You are for me, for me for –mi-dable! Ta dam… ta-dam…talalalala!
Le loup-garou, une serviette autour des reins, se frictionnait la tête en chantant à tue-tête et en dansant dans la pièce.
-Remus !
-Oui ? Oh, pardon. Bonjour Hermione ! Il est déjà si tard ?
L'ancien professeur retourna à la salle de bain en sifflotant.
-Et arrête d'être aussi joyeux de bon matin !
-Ca, c'est TA faute.
La Métamorphomage lança un oreiller qui rebondit contre la porte qui venait de se fermer.
Hermione se retint de rire et Tonks le remarqua.
-Ca fait plaisir de te voir sourire.
Elles bavardèrent de tout et de rien, puis Remus partit. Hermione baissa les yeux sur sa tasse.
-Je vous remercie tous les deux. Vous faites beaucoup d'efforts pour moi.
-Remus sait à quel point ça fait mal d'être rejeté.
-Je… mes premiers jours au manoir, c'est en pensant à mes années à Poudlard que je tenais bon. Et maintenant, c'est en me souvenant des moments passés avec Lucius que je ne me jette pas par la fenêtre. J'étais bien au manoir. Je ne voyais plus la guerre, je ne l'entendais plus. Mais il m'a parlée d'honneur et de courage, il m'a sortie de ma bulle et il m'a laissée partir. Et plus je les vois, tous, ici, me tournant le dos, plus je regrette de l'avoir écouté.

A suivre…