Auteur : sofi : M
Disclaimer : les personnages appartiennent à JK Rollings et la chanson la chanson est issue de l'album The Monster Show de Lordi.
Genre : Hétero: Lucius Malfoy/Hermione Granger. Je situe l'histoire durant l'été qui à suivi la sixième année... Cela prend donc en compte le tome 6 mais je ne pense pas faire de spoiler.
Note : Je tiens à m'excuser pour le retard qu'à pris cette histoire. Mais entre les vacances du Zom, le Petit Bout... enfin... voilà enfin le chapitre 7. Ce chapitre aurai du être le dernier... mais tout compte fait il y en aura huit '
Et un énorme merci à toutes celles (et ceux) qui me lisent!
Would'you love a monster man?
All that you get is less
than you deserve
leaving for now
someday i may return
(tout ce qui tu obtients est beaucoup moins
que ce que tu mérites
je te laisse maintenant
mais je reviendrais)
Alors que Le Chicaneur traînait sur le bureau, l'elfe de maison demanda :
-Si monsieur ne le garde pas, Martin peut le prendre ?
Lucius Malfoy, le menton posé dans la paume de la main, les yeux dans le vague, grogna quelque chose qui pouvait s'apparenter à une autorisation.
L'elfe s'empressa de prendre le journal en première page duquel on voyait une photographie prise lors de la remise des Ordres de Merlin à une dizaine de sorciers. Hermione contemplait de temps en temps sa médaille d'un air interrogateur.
Quatre mois s'étaient écoulés depuis la mort du Seigneur Noir. L'ancien Mangemort regarda sa main droite, gantée de cuir. Quatre mois.
La première visite qu'il reçut à l'hôpital fut celle de son fils. Le jeune homme était entré dans la chambre tête basse. Il avait passé de longues minutes à s'excuser d'avoir rejoint l'Ordre, comprenant à quel point il avait pu décevoir son père, il lui demanda encore pardon, se traitant d'imbécile, qu'il aurait du savoir que Dolohov allait lui faire payer cher sa trahison et que… mais il fut interrompu par un violent coup de canne frappant le sol.
-TAIS-TOI !
Draco recula jusqu'à ce que son dos heurte un mur. Lucius passa nerveusement sa main valide dans les cheveux qui lui arrivaient maintenant au niveau des reins.
-Tu n'as pas à t'excuser pour tes choix. Et encore moins pour le fait d'être vivant.
Un silence pesant s'abattit sur la pièce puis Lucius repris la parole.
-C'est à moi de te demander pardon. Dix huit ans de paternité et pas une seule fois je t'ai dit que j'étais fier de toi ou que je t'aimais. Et lorsque Voldemort s'en est pris à toi, ce n'est même pas moi qui aie pu te protéger. Rogue a été bien meilleur parent que je ne le serai jamais.
Draco regarda son père. La moitié droite de son visage était dorénavant caché par un masque de cuir. Le sort lancé par Dolohov l'avait atrocement brûlé.
-Père ? Quand… quand vous irez mieux, nous pourrions voler ensemble ? Vous savez, je ne suis pas mauvais au Quidditch…
Lucius leva la tête, son fils sourit timidement. Alors l'homme quitta péniblement son lit et prit Draco dans ses bras. Ce dernier sanglota, enfin blotti contre celui qui lui avait manqué pendant toutes ses années.
-Et puis on pourra… aller à la pêche ? Pansy dit que son père y va souvent le dimanche matin… Et le cinéma ? C'est une invention Moldu très divertissante.
Draco ne tarissait pas sur toutes ces choses qu'ils pourraient partager et le Mangemort acquiesçait à chaque phrase de son fils.
Il voulait oublier qu'après l'atmosphère aseptisée de Sainte Mangouste, il y aurait son procès.
Il voulait oublier qu'il était dans le mauvais camp. Celui des perdants.
Il voulait oublier Azkaban. Même si, sans les Détraqueurs, ça serait certainement plus vivable.
Il voulait juste entendre Draco lui parler d'avenir.
Et puis le procès eut lieu.
-Lucius Malfoy, les médicomages nous ont dit que vous aviez suffisamment repris de force pour vous trouver devant nous. Vous êtes accusé d'être un Mangemort et d'avoir participé à plusieurs meurtres commandités par Voldemort. Avez-vous quelque chose à dire ?
-Je suis coupable.
Un murmure d'étonnement parcouru l'assemblée. Tiberius Ogden leva sa main pour imposer le silence.
-Qu'on l'amène à Azkaban.
Lucius soupira. Il ne pourrait même pas dire au revoir à son fils.
Mais une voix s'éleva.
-Attendez, s'il vous plait.
Tout le monde se tourna vers celui qui avait parlé. Arthur Weasley. L'animosité qui existait entre les deux sorciers était connue comme le loup blanc.
-Il y a des choses que le monde magique doit savoir.
Le procureur, interloqué, fit signe à l'homme de continuer.
-Lucius Malfoy a aidé l'Ordre de nombreuse fois.
Des « Quoi ? », « Par Merlin ? » ou encore des « Il divague ! » retentirent dans la salle d'audience numéro dix. Le vieil homme se massa les tempes puis frappa avec son marteau pour imposer une seconde fois le silence.
-Expliquez-vous, Weasley.
-En novembre de cet automne, Lucius a commencé à nous prévenir, par courrier, des différentes attaques ordonnées par Vous Savez Qui contre des sorciers résistants.
-Est-ce vrai Malfoy ?
-…
-Est-ce vrai MALFOY ?
Répondant à contre cœur, l'accusé hocha la tête.
-En effet, j'envoyais quelques avertissements grâce à une gargouille qui est à mon service.
-Pourquoi ne l'avez-vous pas dit ?
Lucius se mit à rire. Un rire sinistre et froid.
-Parce que vous m'auriez cru ? Et puis ce n'est pas les misérables vies que j'ai sauvées qui vont racheter toutes celles que j'ai prises.
Un silence de plomb accueilli cette déclaration. Arthur reprit la parole :
-Votre Honneur ? J'aimerai ajouter que c'est Lucius qui nous a avertis que Vous-Savez-Qui allait mettre la main sur le dernier Horcruxe. Et qui sait ce qui serait arrivé si nous n'avions pas été au courant… la Bataille n'aurait pas eu lieu et … » Le sorcier frissonna à l'idée que le Lord Noir ai pu régner une seconde fois.
Malfoy haussa les épaules.
-Rogue vous aurait prévenu de toute façon…
Le sorcier roux leva les yeux au ciel.
-Trop tard, il nous aurait prévenus trop tard. Severus était sous surveillance constante. Votre Honneur, Lucius a aussi risqué sa vie lors de la bataille justement. Un Mangemort a lancé un sort meurtrier sur un groupe de l'Ordre et il s'est interposé.
-Ne vous leurrez pas, je ne me soucis pas de vos vies. Je voulais juste sauver mon fils !
-Mais pourquoi niez-vous l'évidence, Lucius ?
-Je suis un monstre Weasley ! Ouvrez les yeux ! Vous le savez pourtant plus que n'importe qui !
Ogden regardait ce ping-pong vocal sans rien dire. Il devait prendre une décision.
-Que l'accusé soit ramené à l'hôpital. Nous devons délibérer en comité privé et vérifier ce que nous a appris aujourd'hui Arthur Weasley. Prisonnier suivant !
C'est ainsi que Lucius Malfoy se retrouva en liberté conditionnelle… et au service du département de la justice magique pour tout ce qui avait trait à la magie noire. Une façon comme une autre de le surveiller.
Bien sûr, sa libération avait fait un tollé dans le monde sorcier. Et il se trouvait toujours quelqu'un pour cracher sur son passage ou l'insulter.
Mais sa première partie de pêche avec Draco (moment mémorable s'il en est, où tous deux avaient fini à l'eau) valait bien la haine des autres.
Ce fut Martin qui le tira de ces souvenirs. L'elfe agitait le journal qu'il avait pris quelques minutes plus tôt.
-Monsieur ? Martin a vu qu'il y avait un bal de charité organisé par madame samedi soir. Au profit de Sainte Mangouste qui n'a pas assez de lits ni de médicaments. Martin aimerait donner un peu de ses économies pour madame.
Lucius regarda l'elfe d'un air blasé.
-Et ?
-Monsieur m'accompagnera ?
-Martin ? Tu te rends compte que les personnes présentes seront toutes des gens très respectables et que j'ai du tuer ou torturer un membre de la famille d'environ… un tiers de l'assistance ?
L'elfe de maison le regarda avec de grands yeux humides.
Quand les portes de la salle de bal de Poudlard s'ouvrirent pour laisser entrer l'ancien Mangemort, les gens les plus près se turent et le regardèrent avec mépris. Il s'avança dans la salle, suivit par Martin qui affichait un sourire béa sur le visage.
Les murmures désagréables l'indifféraient. Il se dirigea vers le buffet pour prendre un verre de liqueur et chercha des yeux la seule personne qu'il voulait voir. Il la trouva vite, entourée par de nombreux sorciers. Hermione était radieuse, cernée, épuisée mais radieuse. Ron Weasley se trouvait à ses côtés. Il était maintenant gardien de l'équipe des Canons de Chudleys. Lucius s'était longtemps demandé si la mort d'un de ses frères pendant la Bataille ou le coma profond de son meilleur ami suite à la mort du Serpent l'avait dégoûté au point qu'il renonce à la carrière d'Auror.
Mais la jeune femme quitta vite ses invités et monta sur l'estrade. Elle donna quelques coups de baguette sur le pupitre pour réclamer le silence. Puis elle commença son discours. Un discours militant et fervent. Pour une cause qui lui tenait à cœur.
Lucius remarqua à peine un homme petit et gras qui se trouvait à côté de lui jusqu'à ce qu'il lui adresse la parole :
-Mais c'est ce cher Lucius !
Le blond tourna enfin la tête, un sourcil relevé signalant son étonnement. Il mit quelques secondes avant de reconnaître le sorcier qu'il salua d'un bref signe de tête.
-Professeur Slughorn.
-Je suis ravi de vous revoir.
-Vous devez bien être le seul dans tout cet attroupement.
-Mais non. Les professeurs Rogue et Flitwick conversaient justement sur le fait que nous vous étions redevables. Et j'ai vu votre fils discuter avec les Bizzar'sister.
-Bien. Vous êtes quatre à être hypothétiquement ravi de me voir. J'en suis enchanté.
-Lucius, votre cynisme vous perdra.
Ce dernier retint une remarque cinglante et se contenta de lever les yeux au ciel.
Le directeur des Serpentards continuait de deviser joyeusement.
-Dire que j'ai pris votre fils pour un adolescent prétentieux sans intelligence… C'est bien la première fois que je me trompe autant. Il a vraiment beaucoup de talent et je conseille sa boutique à toutes mes relations.
Le Mangemort soupira en souriant.
-Draco couturier… je vous assure qu'en d'autres circonstances, il aurait reçu une bonne paire de gifles.
-Qu'est-ce qui vous a fait changer d'avis ?
Malfoy marqua un temps de silence et chercha son fils du regard. Draco était amaigri et avait encore le visage abîmé par quelques traces de brûlure, mais il sourit chaleureusement à son père. Le Mangemort sourit à son tour et se tourna de nouveau vers Horace :
-Ils ont suffisamment souffert de la guerre pour qu'on les empêche de réaliser leurs rêves.
-Et quels sont vos rêves à vous, Lucius ? » Demanda, sans malice, le professeur.
Le blond regarda longuement Hermione qui finissait son discours sous les applaudissements de la salle.
-Je n'en ai qu'un seul, Slughorn. Je n'en ai qu'un seul.
A suivre…
