Auteur : sofi
: M
Disclaimer
: les personnages appartiennent à JK Rollings et la chanson la
chanson est issue de l'album The Monster Show de
Lordi.
Genre : Hétero: Lucius Malfoy/Hermione
Granger. Je situe l'histoire durant l'été qui a suivi
la sixième année... Cela prend donc en compte le tome 6
mais je ne pense pas faire de spoiler.
Enfin le dernier chapitre!
Would'you love a monster man?
Would you love
a monsterman?
could you understand
the beauty of the beast?
I
would do it all for you
would you do it all
do it all for
me
(Pourrai-tu aimer un monstre?
peux-tu comprendre
la
beauté de la bête?
je ferai tout ça pour
toi
ferrais-tu tout ça
tout ça pour moi?)
La
nuit tombait en ce soir de juin. Hermione venait de finir son
discours.
La guerre était terminée, mais la jeune
femme avait encore des combats à mener. Pour que les sorciers
retrouvés à moitié mort, à moitié
fou dans la demeure du Lord Noir puissent être soignés
décemment. Pour qu'Harry puisse se réveiller dans une
chambre claire. Car même une magie puissante ne pouvait faire
de miracle.
Elle quitta l'estrade et se dirigea vers le buffet, affamée. La jeune fille n'avait rien pu avaler de la journée tellement elle était angoissée. Alors qu'elle tendait la main vers quelques beignets, quelqu'un l'interpella.
-Madame !
Mione sourit et se retourna.
Elle aurait reconnu cette voix inimitable entre toutes.
-Martin,
je suis contente de te voir !
-Madame a beaucoup manqué à
Martin. Et quand Martin s'est retrouvé tout seul, Martin a
cuisiné plein de confitures ! Madame viendra prendre le thé,
n'est-ce pas ?
Des bruits de pas qui s'arrêtent juste
derrière la Gryffondor, puis une voix, froide comme la mort
:
-Voyons, Martin, tu sais bien que le Ministère verrait
d'un mauvais œil le fait qu'une dizaine de Mangemorts enlève
mademoiselle Granger, mettent le feu à sa maison et laisse la
Marque flotter au dessus des décombres.
Hermione rit de bon
cœur.
-Oh, vous savez, je me contenterai d'un carton
d'invitation.
Lucius grogna : la jeune femme n'avait rien
perdu de sa répartie.
Mais il devait partir, la fuir. Il
avait vu Weasley la tenir par la taille, il avait vu le sourire
qu'elle avait alors destiné au jeune homme, si semblable à
ceux qu'elle lui avait offert, à lui.
Et ça lui
faisait mal. Beaucoup trop mal.
-Martin, donne à
mademoiselle Granger ce pourquoi nous sommes ici et rentrons.
Hermione se tourna vers l'elfe de maison, l'air
interrogateur. Celui-ci lui tendit une lourde bourse en cuir.
-Madame
Narcissa donnait un peu d'argent à Martin, pour que Martin
puisse un jour avoir une petite maison rien que pour lui. Mais les
gens ont plus besoin de cet argent que Martin.
La jeune femme
hésita mais Martin lui posa ses économies dans les
mains. Elle s'agenouilla est serra l'elfe dans ses bras. Malfoy
père toussota et Martin s'écarta d'Hermione.
-Madame
ne nous oubliera pas ? Madame viendra nous voir ?
-Bien sûr.
Puis
alors que les premiers accords des Bizzars' Sister retentissaient
dans la salle de bal, Lucius partit.
Hermione serra les dents
pour ne pas pleurer. Huit mois sans le voir et c'est à peine
s'il lui avait adressé la parole. C'est à peine
s'il l'avait regardée.
Mais après tout,
n'était-elle pas une Sang-de-Bourbe ? Une impure ?
La
jeune femme mangea rageusement une pâtisserie avant d'aller
déposer le don de Martin dans l'urne destinée à
Sainte Mangouste.
Hermione prit le temps de respirer calmement
et de bavarder avec quelques sorciers autour d'elle. Mais la
silhouette de son ancien amant la hantait. Elle s'excusa auprès
de Minerva et quitta la salle.
Ses pas se firent de plus en plus
rapides. La jeune femme avait légèrement relevé
sa longue robe de lin. Elle fouilla les couloirs du regard, sans
trouver ce qu'elle cherchait, et sortit du château. C'est
en courant qu'elle arriva au bord du lac. Elle s'arrêta
pour reprendre son souffle et fixa l'étendue d'eau
immobile de longues minutes.
Puis des voix lui parvinrent :
-Je
me suis toujours dit que vous étiez un être infâme
qui se transforme en bête sanguinaire une fois par mois. Mais
je suis pire. Car je n'ai aucune excuse.
-Vous voyez, nous ne
sommes pas si différents.
-Je vous prierai de garder pour
vous vos remarques ironiques, Lupin.
Mione entendit le loup-garou
rire. Mais en essayant de s'approcher sur la pointe des pieds, elle
marcha sur une branche morte. Le rire reprit de plus belle alors
quelle sentait le regard de son ancien professeur sur elle.
-Oh,
oui, Malfoy, nous avons quelques points communs. Que cela vous
plaisent ou non.
Remus salua Hermione et regagna le château
en chantonnant :
-L'amour est enfant de bohême
lala-lala-lala…
La Gryffondor s'approcha penaude de Lucius
qui murmura :
-Mais qu'est qu'il a voulu dire ?
-Oh, c'est
du français et on peut traduire par…
Elle s'interrompit
en prenant conscience de deux prunelles noires braquées sur
elle.
-Mon français est correct, miss Granger. Enfin
sûrement plus que mon araméen. Je n'ai pas besoin
d'une traduction.
Le ton était sec, la voix encore plus
désagréable qu'un poignard sous la gorge.
Un
silence de plomb s'abattit sur le lac. Le Mangemort examina
Hermione, qui fixait les étoiles sans les voir.
-Et puis-je
savoir pourquoi notre si charmante hôtesse a quitté ses
invités ?
-Je voulais… vous… parler.
-Oui ?
Il ne
pouvait s'empêcher d'être déplaisant. Sa
présence lui faisait si mal.
-Je n'ai toujours pas pu
vous remercier.
-Vous l'avez pourtant fait lors de la remise de
l'ordre de Merlin.
Par sentimentalisme, Malfoy avait
d'ailleurs gardé l'article qui avait raconté
l'événement et reproduit ses paroles. Il avait aussi
découpé quelques photos de la jeune fille qu'il avait
trouvée ça et là dans les journaux. Et il avait
mis le tout dans un petit carnet qu'il aimait feuilleter. Bien sûr,
il s'était haï d'agir comme une adolescente amoureuse
pour la première fois.
Mais après tout, n'avait-il
pas déjà une bien basse opinion de lui-même ?
Les joues d'Hermione s'étaient empourprées.
Ainsi il était au courant.
Son Ordre de Merlin, elle lui
avait dédié, à lui.
Sans lui, il n'y
aurait pas eu de futur.
Plus jamais.
C'est ce qu'elle avait
dit, alors qu'Arthur venait de lui remettre la médaille.
Elle
bafouilla.
-Je n'avais pas eu l'occasion de vous le dire de
vive voix.
-Bien. Maintenant c'est fait. Je ne vous retiens pas.
Mais la jeune fille ne bougea pas. Elle le regarda, plongeant son
regard dans le sien.
-Martin a tord, n'est-ce pas ?
Malfoy
père leva un sourcil en signe d'interrogation. Mione
poursuivit :
-Je ne reviendrais pas dans le
Cheshire.
-Non.
-Est-ce mon âge qui vous déplait ?
Mon sang impur ? Ma Maison ?
La Gryffondor avait énoncé
cela d'une voix morte et ses yeux reflétaient une tristesse
que Lucius avait rarement vue. Si ce n'est parfois dans le regard
que lui renvoyait le miroir certain matin. Il détacha
doucement le masque qui lui couvrait la moitié de la figure,
révélant son visage mutilé.
-Regarde-moi,
Hermione. Voilà ce que je suis réellement. J'ai tué
des enfants, violé des femmes, torturé des hommes. Et
j'y ai pris plaisir. Je suis un monstre.
-Vous avez changé.
Le
Mangemort la poussa violement contre un arbre et se rapprocha jusqu'à
ce que leurs corps se frôlent.
-Non.
Il embrassa la jeune
femme sauvagement. Mais quand il sentit les mains d'Hermione se
lier derrière son cou, quand il sentit son bassin se coller au
sien, il mit fin au baiser.
Enfin, c'est ce qu'il aurait voulu
faire. C'est ce qu'il aurait du faire. Mais il n'y arrivait
pas.
Lucius entendit des cris au loin, mais perdu dans le parfum
délicat de la Gryffondor, il ne voulait plus penser à
rien d'autre qu'au contact de leurs lèvres, de leurs
langues.
-HERMIONE ! HERMIONE ! HER…
Des bruits de pas
qui freinent brusquement, un hoquet de surprise.
-…mione ?
Les
amants se détachèrent pour faire fasse à un Ron
rouge écarlate. Luna arriva bientôt.
-Tu sais Ron, tu
n'es pas obligé de courir en criant comme un putois. Mione
est une grande fille et elle… Oh bonsoir !
La Serdaigle tira
Weasley par la manche.
-Tu vois, il ne fallait pas t'inquiéter.
Elle allait réussir à le traîner vers le
château lorsque des rires étouffés se firent
entendre et qu'un couple apparut.
-Pourquoi faut-il que
l'endroit le plus romantique du lac soit toujours occupé
quand j'aimerai y être tranquille ?
Cette voix nonchalante
appartenait à Draco, qui tenait Pansy par la main. Ron lui
lança un regard noir :
-Parce que tu es particulièrement
lent ?
-Ecoute rouquin, on a pu se supporter sans s'entretuer
pendant six mois. Tu ne veux tout de même pas mourir ce soir ?
Luna, Pansy et Hermione soupirèrent de concert, ce qui les
fit sourire. Draco réalisa alors la présence de la
Gryffondor.
-Tu sais que tu es magnifique dans cette robe… enfin
c'est surtout la robe que j'ai créée qui est
magnifique…
Mione se mit à rire :
-Par Morgane, ce
n'est pas la galanterie qui t'étouffe.
-Mione »
Intervint Ron « Si tu pouvais éviter de jurer comme une
Serpentard, ça serait gentil pour notre Maison, hein…
-Un
problème avec les Serpentards ?
Lucius, resté dans
l'obscurité jusque là, venait d'avancer. Ron
dégluti et Draco regarda son père avec étonnement.
-Oh, Père. Je croyais que vous étiez parti.
-J'ai
croisé Lupin sur le chemin et nous avons bavardé, puis
miss Granger nous à rejoins.
Ron sourit d'un air crispé
à tout le monde et prit Hermione à part.
-Je vous la
rends dans deux minutes !
Ils s'éloignèrent un peu
:
-Mione… je… tu connais mes défauts et là, ben…
bon sang ! J'ai toujours espéré le meilleur pour toi.
Krum, par exemple, il est très bien, ce garçon. Il est
beau garçon, il a la tête sur les épaules et une
carrière devant lui. Enfin, Krum ou n'importe qui d'autre.
Mais pas LUI.
Hermione soupira : bien sur qu'elle connaissait
les défauts de Ron. Jaloux, possessif et surprotecteur. C'est
pourquoi elle le laissa parler.
-Mince, un Mangemort qui pourrait
être ton père !
Il avait du parler un peu fort, car
le petit groupe se retourna pour l'observer. Le jeune Weasley
toussota et poursuivi un ton plus bas.
De son coté,
Lucius, qui se demandait pourquoi une fille habillée comme une
hippie le dévisageait, se tourna vers elle et lui demanda
sèchement :
-Oui ?
-Vos cheveux sont magnifiques.
Malfoy
père scruta son visage rêveur, mais il n'y vit aucune
trace de malveillance.
-Oh.
Puis réalisant que la jeune
fille attendait la suite, il continua :
-C'est que j'utilise
de la prèle des champs.
-Ah oui, c'est bien pour le
volume et la brillance.
Pansy ajouta :
-L'huile essentielle
d'orange, ça marche aussi et ça sent bon.
Alors
qu'ils se mirent à converser sur les soins capillaires, Ron
revint vers eux, toujours un peu rouge. Il tendit la main vers Luna
:
-Je t'ai promis de te faire danser ce soir, non ?
Le
Mangemort regarda le couple retourner vers le château et
demanda à son fils :
-Elle est étonnante, non ?
-Oh,
oui. Trois mois de vie commune avec Wesleay et elle ne l'a toujours
pas jeté par le balcon…
-Vie commune ?
-Oui oui, ils
se sont pris un petit appartement dans le coté moldu de
Londres. Le loyer est exorbitant, mais ça, vouloir vivre dans
la capitale…
Hermione, restée seule à réfléchir
aux paroles de Ron, les rejoint finalement. Ils discutèrent
encore des avantages de la vie dans la métropole quand Draco
se rappela que le professeur Chourave voulait lui toucher deux mots
sur une cape de voyage.
Un long silence suivit leur départ,
auquel mit fin Hermione.
-Vous savez, Ron m'a dit que la seule
chose qu'il souhaitait, c'est que je sois heureuse.
-…
-Mais
je ne peux pas l'être sans vous.
-Je n'ai jamais réussi
à apporter le bonheur à quiconque.
-C'est ce que
Remus ne cessait de répéter à Tonks, et
pourtant, ils sont heureux maintenant.
-Oh, c'est ça
qu'il voulait dire ? » Marmonna Lucius.
Après
quelques secondes de réflexion, il reprit d'une voix plus
audible :
-Tes amis t'attendent et je ne me suis que trop
attardé. La hum… la zone de transplanage près de la
roseraie est ouverte depuis que je travaille au Ministère. Si
le Cheshire te conviens, bien évidement.
Avant que la jeune
fille n'ai eu le temps de réagir, il s'éloignait
déjà vers Près au lard.
Mione couru rejoindre
Draco et Pansy, le cœur plus léger et un sourire épanoui
sur les lèvres.
Le Mangemort venait de lui offrir un futur.
FIN
