Le Doux Parfum de la Vengeance…
Chapitre 5 : Fin de l'opération et…
Nous arrivâmes au salon, où mon père était assis sur le canapé, le regard vide. Le pauvre, il devait être encore choqué… mais c'était compréhensible ; il croyait que sa petite fille chérie n'était plus vierge. Je ris intérieurement à cette idée, et à la tête qu'il avait dû faire quand il était derrière la porte.
« Mr. Satan. » appela Gohan.
Mon père ne réagit pas tout de suite, puis, lentement, tourna la tête vers Gohan, lui lançant un regard noir. Puis il se le va d'un bond, le prenant par le col.
« Toi ! » s'écria-t-il. « Comment as-tu osé toucher ma petite fille innocente ! Si je m'écoutais je… »
« Vous quoi ? » l'interrompit Gohan, se dégageant facilement de l'emprise de mon père. « Vous savez aussi bien que moi que vous êtes incapable de me battre, encore moins me blesser. Mais ce n'est pas la question ; Videl et moi avons quelque chose à vous dire. »
Je déglutis, et mon père écarquilla les yeux. « Non… Ne me dis pas que… que… » Il eut un moment de silence. « Que… tu as mis ma petite fille chérie… enceinte ! »
Je tombai à la renverse, et quand je me relevai, je vis que Gohan aussi. Il poussa un profond soupir.
« Non, ça n'a rien avoir. » dit-il, puis il me regarda, me faisant signe de continuer.
« Papa, écoutes, Gohan et moi… comment dire… » hésitai-je.
« Nous ne sortons pas ensemble. » m'interrompit Gohan, voyant que je n'y arrivais pas.
Il eut un moment de silence, dans lequel mon père était, une nouvelle fois, sans voix. Il ouvrit la bouche, puis la ferma, et ceci plusieurs fois, ressemblant à un poisson.
« Quoi ? » dit-il, après un moment.
« On ne sort pas ensemble. » confirmai-je.
« Mais… dans ta chambre… ? »
« Simulation. » expliqua Gohan, et j'hochai la tête, acquiesçant.
« Alors… tout était… faux ? » demanda-t-il.
Gohan et moi hochâmes la tête simultanément, et après quelques instants de silence, mon père soupira de soulagement.
« Ouf ! J'y ai vraiment cru ! Haha ! Elle était bien bonne ! » dit-il, soulagé.
Je croisai les bras. « J'ai fais ça pour te donner une leçon. Je devrais révéler au monde quel menteur tu es. » Mon père paniqua. « … mais étant ta fille, on me mettra dans le même sac que toi, et je n'y tiens pas. »
Il soupira de soulagement, s'asseyant sur le canapé, et essuyant la sueur de son front du revers de sa main.
« Ne t'inquiètes pas, plus jamais je ne te mentirais ! » dit-il.
« Bon, il faut que j'y aille. » dit Gohan.
« Je t'accompagne. »
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On marchait silencieusement, quand il s'est soudainement mit à pleuvoir. Gohan me pris par le poignet et se mit à courir à une vitesse vertigineuse, s'arrêtant une fois entrer dans son immeuble.
Trempés jusqu'aux os, nous entrâmes dans son appartement. Il me conduisit dans sa chambre où il me donna une serviette avec laquelle je me séchai.
« Ca tombe mal, cette pluie. » dit-il, son regard vers la fenêtre.
Je le regardai, et remarquai qu'il ne se séchait pas. Secouant la tête, je me levai et me dirigeai vers lui. Il me regarda, tandis que j'entrepris de le sécher. Il sourit, me caressant la joue. Nos regards se croisèrent, et je sentis me joues brûler. Il arrangea une de mes mèches derrières mon oreille, et enleva les élastiques de mes cheveux mouillés qui tombèrent gracieusement sur mes épaules.
Un regard. On s'embrassa.
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Gohan n'en pouvait plus. Tout le désire qu'il éprouvait pour elle bouillonnait à l'intérieure de lui à chaque fois qu'elle le regardait, le touchait, l'embrassait… tout éclata avec ce baiser, et il ne pouvait plus s'arrêter. Il ne voulait plus s'arrêter. Il rangea sa raison dans un coin profond de son cerveau et laissa ses instincts prendre le dessus.
Il regarda la magnifique jeune fille dans les yeux avec désire, le souffle court, l'embrassant passionnément, ses mains explorant son corps.
Il ne voulait pas s'arrêter. Il ne voulait pas.
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Encore essoufflée par ce que nous venions de faire, je lui souris. Il détourna le regard et se redressa, rhabillant son pantalon. Il prit sa tête dans ses mains, marmonnant des mots incompréhensibles.
Je m'approchai de lui pour essayer de comprendre.
« Imbécile ! Me laisser emporter comme ça… mais quel idiot ! » disait-il.
Je baissai la tête. « Tu regrettes, n'est-ce pas ? »
Il me regarda un moment sans répondre, puis détourna le regard. « Je suis désolé. »
« J'étais… si nulle que ça ? »
Il tourna vivement la tête vers moi. « Ça n'a rien avoir. En fait… tu as été… » Il détourna le regard, rougissant.
« Tu n'as pas à me mentir, dis le franchement : j'étais nulle, n'est-ce pas ? »
« Non ! » s'exclama-t-il. Il toussota. « Tu n'as pas du tout… été nulle… C'est plutôt… le contraire… »
« Alors pourquoi ? »
« Je suis désolé. » répéta-t-il après un moment.
« Je suis trop laide pour toi ? Tu as honte de moi ? Dis moi pourquoi ! »
Je sentais les larmes monter en moi, et je faisais tout pour les retenir. Mais c'était peine perdue ; elles coulèrent sur mes joues, me brouillant la vue.
« Non, je t'en pris, ne pleures pas… Je déteste te voir pleurer… » Il murmura la dernière partie. « Tu es loin d'être laide… En fait tu es… tu es la fille la plus belle que je n'ai jamais vu. »
Il essuya mes larmes, puis me serra contre lui. « Je suis désolé… Je t'ai fais pleurer… Je ne te mérite pas. »
Je levai ma tête, le regardant avec confusion. Il m'embrassa.
Dehors, il pleuvait toujours.
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Quand la pluie s'arrêta enfin, la nuit commençait déjà à tomber, et je pouvais enfin rentrer chez moi.
Gohan m'accompagna jusqu'à la porte, et avant que je m'en aille, me prit dans ses bras… comme si c'était la dernière fois.
Un frisson me parcourut le long la colonne vertébrale à cette pensé.
Il m'embrassa quelques instant, me caressant la joue, puis me sourit tristement. « Rentres bien. »
Et j'étais partie.
Je ne te mérite pas.
Ses mots résonnaient dans ma tête, alors que je m'allongeais sur mon lit.
Je suis désolé…
Je poussai un profond soupir, massant mes tempes. Pourquoi a-t-il fallu que je tombe amoureuse d'un garçon tellement compliqué ?
Une minute.
Amoureuse… ?
A suivre…
