Le Doux Parfum de la Vengeance…
Chapitre 6 : Sur le toit
« Videl, est-ce que tout va bien ? » demanda mon père.
Je levai la tête de mon assiette que j'avais à peine touché, regardant mon père qui avait l'air inquiet. Je forçai un sourire, lui disant que tout allait bien, et qu'il n'avait pas à s'inquiéter.
« Ne me prends pas pour plus bête que je ne le suis, Videl. Dis moi ce qui ne va pas. »
Je poussai un profond soupir, mais ne dis rien, retournant mon regard sur mon assiette.
« C'est ce… Gohan, n'est-ce pas ? »
Je relevai la tête, clignant des yeux, et il soupira.
« Videl, qu'est-ce qu'il y entre vous deux… exactement ? » demanda-t-il après un moment.
J'ouvris la bouche pour lui dire qu'il n'y avait rien entre nous, qu'on était juste amis… Mais, je ne pouvais pas m'y résoudre, pas après ce qui s'était passé entre nous, à peine quelques heures plus tôt… pas après ses baisers, ses caresses, ses yeux qui me regardaient avec tant de désire… Je soupirai, et me résolus à mentir.
« Rien… nous sommes… juste amis. » répondis-je la tête baisée, honteuse de lui mentir après toute l'histoire que je lui avais fait pour m'avoir menti…
« Vraiment ? » insista-t-il.
J'hésitai. « Je… Je ne sais pas… Je ne sais plus… » murmurai-je après un moment, enfouissant ma tête dans mes mains.
Mon père toussota, et je relevai la tête pour le regarder. « En tout cas, quoi que tu fasses, je respecterais ton choix. Au moins, lui, il pourra te protéger. » dit-il.
Je levai les sourcils, surprise par sa déclaration, et sourit, le remerciant du regard.
Il eut un moment de silence, dans lequel seul le bruit des fourchettes et couteaux interrompait.
« Dis-moi, Videl. » commença mon père. « Aimerais-tu aller quelque part, pour les vacances de printemps ? »
Je relevai la tête, le regardant d'un air surpris. La dernière fois que nous étions partis en vacance me paraissait si loin que je ne me souvenais même plus de quand c'était.
« Tu veux dire… partir, tous les deux, en famille ? » demandai-je doucement, osant à peine y croire.
« Oui, c'est ça. » Il but une gorgé de son verre de vin, puis le reposa sur la table. « Voudrais-tu aller quelque part, en particulier ? »
Je souris. « Je ne sais pas trop… Pourquoi pas à la campagne ? »
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C'est avec le sourire que j'allais me coucher, ce soir là. J'avais tellement hâte qu'on soit aux vacances ! On avait prévu d'aller dans les montagnes, loin des journalistes, de la pollution, de la ville…
De Gohan…
Ah non ! Justement quand je ne pensais plus à lui ! Pourquoi faut-il toujours que, quoi que je fasse, quoi que je pense, mes pensés finissent toujours par aller vers lui ? Bon, d'accord, je suis peut être un peu attirée par lui… de ses yeux si profonds, son corps si musclé, ses lèvres délicieuses…
Houlà ! Du calme !
Je secouai vivement la tête, tentant de le chasser de mes pensés. Poussant un profond soupir, je fermai les yeux, et je vis Gohan… il était tellement beau ! Je souris malgré moi, puis des images de ce qui c'était passé entre nous quelques heures plus tôt envahirent mon esprit, et je me sentis rougir, cachant mon visage derrière mes mains. Je les retirai après un moment, puis soupirai, sombrant peu à peu dans un sommeil rempli de rêves sur un certain jeune homme…
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Je marchais tranquillement en direction du lycée, perdue dans mes pensés, quand j'entendis une voix familière m'appelait. Je me retournai pour voir Erasa qui courrait vers moi. Elle s'arrêta une fois m'avoir atteint, reprenant son souffle, les mains sur ses genoux. Son souffle retrouvé, nous reprîmes le chemin du lycée.
« Alors, » commença-t-elle, incapable de rester sans rien dire bien longtemps. « Qu'est-ce que t'as fais ce week-end ? »
Tournant mon regard à la direction opposée d'Erasa pour qu'elle ne voie pas que je rougissais, pensant à ce que j'avais fais ce week-end, je répondis : « Rien de spécial, et toi ? »
Erasa entreprit alors de me raconter, dans les moindres détails, ce qu'elle avait fait ce week-end. Je l'écoutais à moitié, hochant la tête de temps en temps pour lui montrer que je suivais. C'est alors que je vis Gohan de l'autre côté de la rue, marchant tranquillement, les mains dans les poches. Il me regarda quelques instants, puis retourna son regard devant lui. Je soupirai.
« -et alors, tu ne devineras jamais ce qu'il a fait ! » continua Erasa, puis elle remarqua que je n'écoutais pas. « Videl, tu m'écoutes ? »
« Mmhm… » fis-je distraitement.
Erasa suivit mon regard. « C'est Gohan que tu regardes si intensément ? Y aurait-il quelque chose que tu ne m'aies pas dis, Videl ? »
Je rougis légèrement, protestant furieusement, et Erasa éclata de rire.
« Ça va, ça va, je plaisantais ! » dit-elle entre deux fous rires.
Je baissai la tête, fixant mes chaussures, mes joues ayant toujours une légère teinte rose en pensant à Gohan.
« Bon alors, comme je disais… »
Et c'est reparti pour un tour.
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Je m'installai à ma place habituelle, tandis qu'Erasa continuait, encore et toujours, de parler. Dieu ce qu'elle est bavarde…
Gohan entra dans la classe, son regard se posant sur moi un bref instant, et alla s'asseoir à sa place, à côté de moi, me saluant d'un signe de la tête, et je fis de même.
Le professeur entra dans la salle, et commença le cours, que je suivis distraitement, jetant de temps en temps un coup d'œil à mon voisin. Parfois, nos regards se croisaient, auxquels cas je le détournais rapidement, rougissant.
Après ce qui me parut une éternité, ce fut enfin l'heure du déjeuner. J'allai à mon casier pour prendre la capsule qui contenait mon déjeuner, et quand je l'ouvris, je vis une note.
Je dois te parler. Retrouves moi sur le toit à l'heure du déjeuner.
Gohan
« Alors, Videl, qu'est-ce que tu fabriques ? » s'impatienta Erasa.
Je cachai le bout de papier dans ma main avant qu'elle ne le voit, et lui dis que j'avais quelque chose à faire.
Tournant doucement la poignet de la porte qui menait au toit, je l'ouvris. Je le vis assis sur le bord, regardant paisiblement le ciel, les jambes se balançant dans le vide. Il se tourna vers moi, et tapota la place à côté de lui, me faisant signe de m'asseoir. Avec un peu d'hésitation, je m'assis.
On resta ainsi un moment, sans rien dire.
« Que voulais-tu me dire ? » demandai-je, brisant le silence.
Il ne dit rien pendant un moment, ses yeux fixant toujours le ciel. Il tourna son regard sur moi. « A propos de ce qui s'est passé hier… » commença-t-il.
Je rougis instantanément, regardant mes mains.
« Je… Je me suis laissé emporter… On n'aurait pas dû… C'était une erreur. » dit-il.
« Je ne regrette rien. » murmurai-je, mes yeux toujours fixés sur mes mains.
Il eut un moment de silence. Il soupira. « Je ne suis pas celui qu'il te faut. »
Je me tournai vers lui. « Mais moi je… je… »
Je t'aime.
« Je crois qu'il vaudrait mieux qu'on ne se voit plus. »
« Mais je… je… »
Je t'aime !
« Crois-moi, c'est mieux comme ça. »
Je sentais mes yeux me piquer. « Mais je… je… » tentai-je désespérément.
Je t'aime !
Il me sourit tristement, puis se leva, se dirigeant vers la porte.
« Gohan ! » l'appelai-je. Il se retourna. « Je… Je… »
JE T'AIME !
« Au revoir, Videl. Sois heureuse. »
Je tentai de le rattraper, mais je glissai et tombai… dans le vide…
« AAAAAAAAAAAAAHH… ! » criai-je.
« VIDEL ! »
Gohan sauta dans le vide, se transformant en Super Saïya-jin au passage, et m'attrapa avant que je ne touche le sol.
La main sur la poitrine, je tentai de reprendre mon souffle.
« Idiote. » dit-il, fronçant les sourcils.
J'enfouis ma tête au creux de son cou, le serrant contre moi, des larmes coulant de mes yeux. Je sentis la main de Gohan me frotter le dos, et sans que je m'en rende vraiment compte, nous étions de nouveau sur le toit, Gohan, qui avait repris son apparence normal, était assis parterre, tandis que j'étais assise sur ses genoux, refusant de le lâcher.
Je finis par m'arrêter de pleurer, mais ne le lâchai pas. Il me souleva doucement le menton, essuyant mes larmes avec sa manche, et je rougis un peu.
« Tu m'as fais une de ces peurs… » dit-il.
Je hoquetai, reniflant plusieurs fois. « Désolée. J'ai glissé. »
Il rit doucement. Je souris, puis posai ma tête contre son torse, enroulant mes bras autour de sa taille. Je sentis des bras hésitants m'entourés, et son menton se posé sur ma tête.
C'est le moment. Aller, un peu de courage, Videl… juste trois petits mots…
« Je… Je t'aime. »
Voilà, je l'ai dis… ou plutôt, murmuré. Quoi qu'il en soit, il le sait maintenant. Il sait que je l'aime.
Je le sentis se raidir, puis il me prit les épaules, me redressant devant lui. Je levai la tête pour voir sa réaction ; il avait les yeux écarquillés.
« Tu… quoi ? »
Je détournai le regard, les joues brûlantes. « Je t'aime. »
A suivre…
Kisa-kun : AAAHH...! Ca y est ! Elle lui a enfin avoué ses sentiments ! Comment Gohan va-t-il réagir ?
N'oubliez pas de me laisser une review please!
Ciao!
