Disclaimer : Rien a moi, tout à JKR.

Note :

Salut à tous et à toutes !

Et un chap 4 que voilà ! Personnellement, c'est mon préfère avec le chap 6. Vous verez pourquoi en lisant. En tout cas, j'espère qu'il vous fera rire comme moi il m'a fait rire.

Je tiens à rassurer les personnes qui me menace de mort, de suicide et autres amabilités de ce genre : ne vous inquiétez, je ne vais pas l'arrêter (elle est déjà terminée, et si vous lisez un peu les notes, vous le sauriez, non mais oh!) et les up-dates ne vont pas mettre 300 ans contrairement à mes autres fics (quand une fic est entièrement écrite, je n'ai généralement qu'une hâte c'est de la publier, si les up-dates sont si longs c'est parce que je mets 300 ans à écrire et que ma féniantise naturelle n'arrange pas les choses, snif).

Je répète donc que cette fic fait 7 chap (elle est pas longue je sais) et comme les chap sont anormalement cours pour une de mes fics, et bien tous les points ne sont pas développé, j'en suis désolée. Je sais, pour avoir lu les review (c'est pas parce que je réponds pas que je lis pas), que certains d'entre vous attendent avec impatience plus de détail sur certains évènements ou personnages. Cela ne sera malheureusement pas possible.

Cette fic est surtout centré sur la relation Draco/Harry, donc le reste passe un peu ens econd plan. Mais peut-être que j'en ferais une suite avec plus de détail. Cependant, je ne ferais cette suite que si je m'en sens capable (comme m'a écrit Tobby un jour, les suites ne sont pas toujours à la hauteur) et si Umbre77 le désire.

Pour les RAR, je vous jure que j'ai essayé de les faire, hier mais au bout de la première ça ma gavé parce que le système de FF est franchement nul si vous voulez mon avis. Faut attendre 3 plombs entre chaque review, non mais oh, ils croyent que les gens on rien d'autres à faire ! J'ai été sidérée, je dois le dire. Et puis après, Umbre est venue me perturber et ma féniantisse naturelle a repris le pas sur ma faible volonté, snif désolée snif. Résultat des courses, ben j'ai répondu qu'à une seule review, oui je sais c'est pathétique... aujours d'hui j'ai fait quand même mieux, j'ai répondu à 2 review (celles des personnes qui m'ont mis leur adresse mail, je dois dire que c'est beaucoup plus simple pour moi, j'ai pas à faire 36000 manip), je suis fière de moi !... Comment ça, il n'y a vraiment pas de quoi ? Non mais oh, vous vous rendez pas compte de l'effort que ça m'a demandé ! Pffffffff

bon j'arrête mais connerie et vous poste le chap, je sais bien de toute façon que vous n'allez pas lire ma note, on se demande même pourquoi je me casse la tête à l'écrire. Enfin, je tiens tout de même à vous remercier tous pour vos encouragements et vos compliments, j'espère que la suite ne vous décevra pas.

Vous dis à demain si tout va bien.

Bisou et bonne lecture.


Quand il revint à lui, Harry était allongé sur un canapé. Agenouillé à côté de lui, Malefoy lui tenait la main. Il percevait des voix mais il ne pouvait distinguer d'autres visages de celui de son futur mari.

Durant les pénibles années qu'il avait passé chez les Dursley, il ne s'était pas évanoui une seule fois malgré la malnutrition et les mauvais traitements. Et s'il avait ardemment souhait quelque chose, c'était qu'un jour un parent fasse irruption dans la maison immaculée des Dursley et l'emporte loin de cet horrible placard.

Il s'était sorti tout seul de sa cellule et avait perdu espoir qu'un jour une connaissance de ses parents le reconnaisse. Pourtant cela s'était enfin produit. Et Il s'était évanoui.

« Ca va ? » demanda Malefoy avec une sollicitude sincère.

« La photo, où est-elle ? » souffla Harry.

« Tu ne l'as pas lâchée. »

En effet, le cliché était toujours entre ses doigts crispés. Harry la porta à ses yeux et détailla avec avidité les traits de ses parents. Car il n'avait plus aucun doute à présent : c'était bien ses parents. L'homme grand et mince aux cheveux en bataille lui ressemblait trop pour que se soit une coïncidence. Quand à la belle jeune femme qu'il enlaçait, il suffisait que Harry croise son regard pour savoir que c'était sa mère. Ses parents… ils étaient beaux…

« Je suis désolé de mettre montré aussi brusque, Harry. »

Ce dernier leva la tête vers Sirius penché par-dessus l'épaule de Malefoy.

« J'ai eu un tel choc en te voyant que je n'ai pas réfléchi. Comment te sens-tu ? »

Harry garda le silence. Il avait du mal à s'habituer à l'idée terrifiante que cet homme le connaissait alors qu'il était un parfait étranger pour lui. Par-delà du choc occasionné par ces incroyables retrouvailles, il ressentait une profonde terreur. En effet, si tous ce que les sorciers venaient de lui dire étaient vrais, il était alors réellement Harry Potter, le héro que toute une communauté vénérait. Et cela, c'était vraiment effrayant.

Il comprenait un peu mieux les regards adorateurs que les serviteurs de Malefoy posaient sur lui. Ils l'avaient tous reconnu. Harry se raidit en songeant que Malefoy aussi avait du le reconnaître depuis le début. Alors pourquoi ? Pourquoi ne lui avait-il rien dit ? Il prit ce mutisme comme une trahison.

Une main virile se posa sur son épaule pour la serrer fermement. Harry releva la tête et plongea le regard dans celui orage de Malefoy. En voilà un qui aurait mieux fait de ne pas lui rappeler son existence ! D'un geste brusque, il chassa la main de cette saleté de blondinet, en le fusillant du regard.

« Pourquoi ne m'avez-vous rien dit ? » demanda-t-il d'un ton accusateur.

« Tu m'aurais cru ? » rétorqua-t-il calmement.

Il ne niait même pas le fait qu'il l'avait reconnu. Son sang-froid ne fit que renforcer l'irritation de Harry. Mais avant qu'il ne puisse déverser un flot d'injures sur le malotru, Sirius le força à se tourner vers lui. Il lui mit quelque chose dans la main. Harry reconnut son pendentif. Seul différence d'à l'accoutume, il était ouvert.

Le cœur du jeune homme manqua un battement, alors que les larmes embaumèrent soudain sa vue. Combien de fois avait-il tenté d'ouvrir ce pendentif, recroquevillé sur son petit lit dans son placard, espérant trouver une photo, un indice, une trace même infime de ses parents ? Il n'y était jamais parvenu, comme si une force supérieure l'en empêchait.

Il réprima ses pleures au prix d'un immense effort et contempla la photo que dissimulait le pendentif. Il y avait un bébé confortablement blotti dans les bras d'une femme rousse, elle-même enlacé par un homme aux cheveux en bataille. Harry reconnu sans mal ses parents. Alors le bébé, ce devait être…

La main de Harry tenant le pendentif se mit à trembler. Se sentant sur le point de craquer, il détourna le regard de la photo. Il vit alors une inscription : « Harry James Potter. 31 juillet 1980. ». Le jour de ses huit ans, Dudley avait voulu lui faire de la peine en se moquant du fait qu'il n'avait pas de cadeau pour son anniversaire. C'était ainsi que Harry avait appris la date de sa naissance. Son cousin n'avait jamais su que ce jour-là, il lui avait fait le plus beau cadeau d'anniversaire qu'il soit.

Alors il ne put plus se contenir. Serrant le bijou contre ses lèvres, il se mit à pleurer silencieusement.

« Pleure, Harry, pleure. Cela te fera le plus grand bien. »

Quand il se calma enfin, un long moment plus tard, Harry se rendit compte qu'il était dans les bras de Sirius. Il se dégagea avec un sourire penaud.

« Où sont les autres ? » demanda le brun, constatant qu'ils n'étaient plus que trois dans la pièce.

Il sentit un absurde pincement au cœur en avisant que Malefoy était parti.

« Ils ont préférés nous laisser seuls. Nous avons beaucoup de choses à nous dire. Mais tout d'abord, laisse-nous nous présenter. Voici un ami de longue date de tes parents : Remus Lupin. »

L'homme à la mine épouvantable qu'il paraissait s'écrouler à la moindre pichenette.

« Bonjour Harry, heureux de te revoir. » dit-il gentiment.

« Moi de même. » murmura le brun, mi-intimidé, mi-curieux.

« Quand à moi, je m'appelle Sirius Black… »

« Le dangereux évadé ! » le coupa brusquement Harry, les yeux écarquillés d'horreur.

Sirius eut une grimace.

« Laisse-moi t'explique… »

Sirius parla longtemps. Il lui raconta comment une simple prophétie avait bouleversé toute leur vie car un timbré l'avait cru ; comment Peter Pettigrow les avait trahi en dénonçant ses parents ; comment Sirius avait été accusé à sa place après s'être fait piégé ; comment durant douze ans il avait passé une existence précaire à Azkaban, la terrible prison des sorciers ; comment il s'était échappé en reconnaissant Pettigrow sous sa forma animagus sur une photo d'un journal ; comment ce sal rat avait de nouveau réussi à s'enfuir un soir de pleine lune 1993 ; comment Sirius l'avait retrouvé deux ans plus tard et forcé à se rendre, retrouvant enfin son honneur et la liberté.

Il lui relata la guerre, la peur sourde qui contrôlait les gens, les risques que prenaient les membres de l'ordre du Phénix, la menace qui pesait sur ses parents. Il lui expliqua les mesures prises par un certain Albus Dumbledore pour le protéger contre les partisans de Voldemort en liberté après la chute de leur maître. Ce Dumbledore avait décidé de le cacher chez la sœur de sa mère en scellant la maison d'un puissant sort. Comme à cette époque le Ministère de la magie était infesté de Mangemort, Dumbledore avait enchanté le pendentif de Harry pour sa magie soit absorbée en cas de manifestation. Cela évitait que des personnes mal intentionnées découvrent où il était caché et ne cherchent à lui faire du mal.

Malheureusement, Dumbledore était mort avant la fin de la Chasse aux Mangemorts, sans communiquer à personne l'endroit où était gardé Harry. Si bien que lorsque Sirius avait été réhabilité, il n'avait su où le trouver. Quand il avait enfin su à qui Dumbledore l'avait confié, il était déjà trop tard : Harry s'était enfui. Depuis Sirius le cherchait sans relâche le plus discrètement possible car certains partisans de Voldemort étaient encore en liberté.

Il lui parla aussi longuement de ses parents. De leurs années à Poudlard, l'école de sorcellerie anglaise, de la construction de leur couple, de leur mariage. Sirius partit même chercher des albums photo chez lui pour les lui montrer. En voyant les clichés, Harry avait de nouveau pleuré. Remus Lupin prit peu la parole, mais ce fut à chaque fois avec une émotion vive.

Il lui révéla sa célébrité dans le monde sorcier – cela Harry le savait déjà, même chez les moldus, Harry Potter était célèbre ! Quelles conséquences cela aurait sur sa vie ? En tout cas sûrement pas des bonnes, il en était certain ! –, de la fameuse cicatrice en forme d'éclair qu'il avait sur le front, vestige du sort mortel que Voldemort avait envoyé sur lui. On était bien loin de l'accident de voiture invoqué par les Dursley.

Quand Sirius se tut, ce fut au tour de Harry de raconter sa vie. Le jeune homme hésita tout d'abord beaucoup à révéler les mauvais traitements des Dursley à son endroit. C'était une chose dont il n'avait jamais parlé à personne, pas même à Evy, trop honteux de son passé pour se confier – pourtant, il en aurait eu besoin toutes les fois où il s'était réveillé en sursaut, se croyant emmuré vif dans cet horrible placard.

Finalement, il décida d'être honnête, du moins en partie. Il y avait des choses indicibles ou du moins trop dure à exprimer à voix haute. Ce fut avec beaucoup d'hésitation, mais aussi de douleur, qu'il raconta son enfance solitaire dans une maison où tous les occupants ne souhaitaient qu'une chose : qu'il disparaisse. Lorsque Sirius apprit qu'il n'était même pas allé à l'école, que c'était Evy qui lui avait enseigné l'écriture et la lecture ; Harry et Remus durent se mettre à deux pour l'empêcher de transplaner sur le champ dans le salon des Dursley pour leur dire sa façon de penser.

Après cette scène, Harry jugea plus prudent de passer sous silence ses maigres repas – quand ils existaient – et sa séquestration dans le maudit placard ; même s'il avait été ému par la sollicitude de son parrain. Il ne voulait pas le perdre alors qu'il venait à peine de le trouver. Quand il en vint à sa rencontre avec Evy et Flo, son visage s'éclaira, ses yeux jusqu'alors voilés, brillèrent et un large sourire incurva ses lèvres. Il ne fallait pas être un génie pour deviner qu'il aimait profondément sa mère et son frère d'adoption.

Quand ils sortirent enfin du salon, la nuit était tombée et le dîner servit. Harry fut officiellement présenté à tout le monde, avant de s'asseoir à table entre Remus et Sirius. Il se rendit compte alors qu'il était juste en face de Malefoy. Mais il était déjà trop tard pour qu'il demande à changer de place sans paraître impolie. Lorsqu'il vit le visage impassible de Malefoy, Harry eut envie de lui jeter son verre à la figure, histoire de le punir un peu de ses mensonges par omission. Mais, contrairement à ce que pensait son fiancé, il avait du savoir-vivre, lui. Il tempéra donc son impulsivité, se disant qu'il aurait son heure tôt ou tard.

Cependant toute intention de vengeance disparut quand il vit qui était à côté de son fiancé. Anshan la Glue. Celle-ci fixait ouvertement son front avec une lueur incrédule dans les yeux. Fronçant des sourcils, Harry se demandait si une corne lui était soudainement poussé sur la tête, quand il comprit qu'elle regardait sa cicatrice.

« Anshan, cesse de dévisager notre illustre invité ainsi, tu lui coupes l'appétit. » conseilla Pansy Parkinson, un sourire au coin.

La voisine de Malefoy cligna des yeux, avant de jeter un coup d'œil mauvais à Parkinson. En avisant le sourire amusé de Harry, elle se reprit vite et lui lança un regard défiant, disant clairement qu'elle ne s'avouerait pas vaincue, même s'il était Merlin en personne. Harry plissa les yeux, jouant avec son couteau. Quand Carrow se pencha sur Malefoy pour lui parler à l'oreille, le verre qu'elle tenait à la main explosa. La sorcière poussa un cri aigu en tenant la main blessée. Surpris, Harry fixa les bouts de verres éparpillés sans les voir. Il ne sut comment il avait fait ça, mais il était sûr qu'il n'était pas étranger à ce petit accident.

Malefoy se pencha sur elle pour examiner les dégâts. Le blond noua un mouchoir autour de la main de cette « pauvre Anshan » comme disait Mrs Axley. Il se leva, incita Carrow à faire de même. Mais avant que celle-ci ne se redresse, son siège se déroba, étalant son occupante à terre. Un autre cri perçant retentit dans la salle. Entre deux exclamations compatissantes, toute la tablée se répandit en théories fumeuses sur la soudaine mobilité de la chaise.

Harry entendit des rires étouffés à sa droite. Il croisa le regard de Pansy Parkinson qui lui fit un clin d'œil complice. A côté d'elle, Blaise Zabini semblait aux bords de l'étranglement par le rire. Mrs Axley, elle, n'en finissait plus de déplorer les déboires de cette « pauvre Anshan ». Alors que Malefoy allait aider la jeune femme à se relever, un couteau passa à quelques centimètres de sa main secourable. Il recula d'un bond et lança un regard médusé à Harry. Celui-ci fit mine de ne rien voir et prit un air compatissant d'une hypocrisie totale.

Du coin de l'œil, Harry vit Zabini s'effondrer sur Parkinson secouer d'étrange spasmes. Celle-ci le repoussa d'un coup d'épaule exaspérée, en levant les yeux au ciel. Ce fut finalement Mrs Malefoy qui s'occupa de la « pauvre Anshan ». Étrangement, nul phénomène inexpliqué ne vint l'empêcher de faire son devoir d'hôtesse.

« Excusez-nous un instant. Nous ne serons pas longues. » dit Mrs Malefoy en emmenant la blessée d'un pas gracieux.

Aussitôt que la porte fut fermée, Zabini laissa libre court à son amusement. D'un coup de baguette, Wilfried, le majordome, effaça toute trace de l'incident. De nouveaux couverts vinrent remplacer les autres et les morceaux de verres disparurent.

« Et bien, Draco, il semblerait que tu es déniché un partenaire dont la jalousie est à la hauteur de la tienne. » railla Théodore Nott.

Malefoy avait repris son masque imperturbable. Il se rassit mais fixait toujours Harry avec quelque chose d'indéfinissable dans son regard qui troubla énormément le brun. Pour se donner une convenance, Harry but une gorgée de vin, avant de faire un sourire dés plus innocent à Nott.

« Dois-je prendre cette remarque pour moi, Mr Nott ? » demanda-t-il, affable.

« Il semblerait. » répondit ce dernier sur le même ton.

« Mon Dieu, devrais-je comprendre que vous me soupçonnez d'être responsable des mésaventures de cette pauvre Anshan ? » s'horrifia faussement Harry.

« Evidemment non. » répondit Nott, plein d'ironie.

« J'en suis soulagé. » soupira Harry d'un air affecté.

Sirius était mort de rire

« Tu es redoutable, Harry ! » ricana-t-il.

« Je vais finir par me sentir offenser. » se vexa faussement son filleul.

« Votre magie a été sevrée durant vingt-quatre ans, la moindre émotion vive suffit à la faire réagir. » expliqua Rogue d'un ton doc.

« C'est bon à savoir. Mais je vous assure que je n'y suis pour rien. » se défendit encore Harry.

« Harry, c'est pas la peine de continuer, on a tous vu l'aura meurtrière qui s'est échappée de toi pour foncer sur Anshan. » dit Sirius, moqueur.

« Argh, je te déteste, Harry ! » pleura Pansy. « J'aurais tellement voulu le faire moi-même ! »

« Je croyais que vous étiez amie avec Miss Carrow ? » s'étonna le brun.

« Amie avec cette… ? Accorde-moi un peu plus de discernement, par pitié ! » déplora la jeune fille, une main théâtralement posée sur le front.

« Mais tout à l'heure, vous êtes allée la consoler… » rappela Harry, perplexe.

« Je suis seulement allée me moquer d'elle. Je n'ai pu résister à la tentation, je l'avoue. » ricana Pansy. « Au faite, tu peux me tutoyer, tu sais. »

« Seulement si tu en fais de même. » sourit Harry.

« Elle n'a pas attendu votre permission pour ça, Harry. C'est à se demander dans quelle condition elle a été élevée, cette petite impertinente. » gronda Nott, faussement réprobateur.

« A force de fréquenter des gens de moindre qualité, ils déteignent sur moi. » répliqua Pansy en posant un regard appuyé sur Zabini.

« Et moi, je peux te tutoyer ? » demanda ce dernier à Harry, avec une moue de chien battu, inconscient de l'attention que lui portait Pansy.

« Non ! » fut la réponse catégorique de Malefoy père et fils, Sirius, Remus, Rogue, avant même que Harry ouvre la bouche.

Tout le monde rit, sauf Zabini, horriblement froissé.

« En tout cas, belles scènes de ménage en perspective. » prédit Nott.

« Il me tarde d'y être. » dit le concerné, avec un mince sourire.

« Et moi donc ! » renchérit Harry, jetant un regard sournois à son futur par dessus son verre à pieds.

« Holala ! Les réconciliations vont être brûlantes, je le sens ! » se moqua Parkinson.

A ces mots, Harry rougit violemment, perdant d'un coup toute sa superbe.

« Q-quoi ? Mais pas du tout ! » protesta-t-il vivement.

Les autres ricanèrent.

« Si vous voulez bien, j'aimerais que ma vie intime ne soit pas le sujet de conversation de cette assistance. » prévint sèchement Malefoy.

Un lourd silence s'en suivit.

Comment tuer l'ambiance en dix leçons par Draco Malefoy, se moqua intérieurement Harry, pourtant soulagé.

« Quel dommage que la réception dut être annulé ! » finit par soupirer dramatiquement Mrs Axley.

« Remettez-vous, ma chère. Elle n'est que reportée. » fit sèchement remarquer son mari, exaspéré.

Sa femme lui jeta un regard noir et bouda dans son assiette. Comprenant que la soirée donnée en l'honneur des fiançailles de son parrain était annulée, Harry s'en sentit responsable.

« Je suis véritablement désolé d'avoir perturbé vos projets. » s'excusa-t-il, penaud.

« Tu n'y es pour rien, Harry. » le rassura Sirius. « C'est plutôt à moi de m'excuser au près de Narcissia. Elle s'est donnée tant de mal. »

« Moi, je vous en suis reconnaissant, Potter, bien au contraire. » marmonna Severus Rogue.

« Severus ! » le réprimanda sévèrement Sirius.

Rogue haussa des épaules.

« Severus trouve cette idée de réception totalement incongrue car elle l'oblige à sortir son redoutable habit d'apparat. » expliqua Lucius Malefoy à Harry devant son air étonné.

C'était la première fois qu'il s'adressait directement au brun. Harry se sentit mal à l'aise sous ses yeux gris perçant, mais ne baissa pas pour autant la tête.

« Mais que ne ferait-il pas par amoûûûûûûûrr ! » chantonna Blaise Zabini, avec un air attendri qui lui valut un regard à dresser les cheveux sur la tête de la part de Rogue.

Blaise se tut soudain très pâle, la tête rentrée dans les épaules comme un gamin pris en faute. Harry déglutit, content de ne pas être la cible d'un tel regard.

« Ne le fixe pas ainsi, Sev, ou je vais être jaloux. » se moqua Sirius.

Lui aussi eut droit à son flot de regard-de-la-mort-qui-tut.

« En parlant de réception, quand comptez-vous en donner une pour annoncer officiellement les fiançailles de Draco, Lucius ? » demanda Mrs Axley, soudain toute émoustillée.

« Le plus tôt sera le mieux. Nous nous marions dans cinq jours. » répondit son futur mari.

« QUOI ! »

« Puis-je savoir la cause de toute cette exaltation ? » demanda posément Mrs Malefoy, sur le seuil de la porte.

Elle s'avança avec grâce, Anshan Carrow sur les talons. Son mari se leva galamment pour lui tirer la chaise alors que son fils faisait de même pour leur invitée. Carrow remercia Malefoy d'un sourire éblouissant avant de fusiller Harry du regard. Apparemment elle aussi le tenait pour responsable de ses déboires. Comme si c'était sa faute si elle ne savait pas tenir un verre ou s'asseoir correctement !

« Draco viens de nous annoncer qu'il se mariait dans cinq jours. » informa Mr Malefoy.

« C'est une plaisanterie ! » s'exclama aussitôt son épouse tournant vivement la tête vers son fils.

Carrow, elle, semblait aux bords de l'asphyxie.

C'est ça, étouffe-toi, sale greluche !

« Absolument pas, mère. » lui assura le blond, lançant un coup d'œil amusé au brun.

« Mais enfin, Draco, cela ne suffira jamais ! » protesta sa mère. « Je te ferais remarquer que tu parles d'un mariage de sept cents invités au moins. Et cela rien que de notre côté ! »

« Plutôt un millier, à moins que tu ne veuilles froisser la haute société et une partie de notre famille. » corrigea nonchalamment son mari.

Un millier ? Ils comptent inviter toute la communauté magique, ma parole !

Devant la mine effarée de Harry plusieurs convives sourirent.

« Tu rentres chez les Malefoy, mon gars. La folie des grandeurs est le maître mot de cette illustre famille ! » ironisa Sirius.

Les regards glacials que tous les Malefoy posèrent sur lui, le convainquirent de s'en tenir là pour les louanges.

« Le mariage de ma cousine Hortense était loin d'être si important mais elle a mis huit mois pour le préparer. » souligna Parkinson.

« Il faudrait au minimum un an pour tout organiser. » renchérit Mrs Malefoy.

« Il n'en est pas question. » trancha son fils.

« Mais chéri, que veux-tu que je fasse en cinq jours ? » s'irrita sa mère, nullement impressionnée par le ton impérieux de son fils.

« Avec tous les domestiques du manoir, je ne pense pas demander l'impossible, mère. Cinq jours seront amplement suffisants. »

« Non d'un dragon, tu la mis en cloque pour être aussi pressé ? » s'étonna Zabini avec un tact achevé.

Harry s'étrangla avec son morceau de viande alors qu'une pluie de regards assassins tomba sur l'indélicat.

« Blaise évites d'exposer si clairement ta bêtise au monde. » rétorqua sèchement Malefoy.

« Ce n'était pas dit de la manière la plus diplomate qu'il soit, mais il n'a pas tord. » souligna Rogue ce qui lui valut son flot de coup d'oeil indignés. « Pourquoi tant d'empressement, Draco ? »

Il eut un long silence tendu. Harry était aux bords de l'évanouissement. Il se sentait acculé, menacé. Il ne voulait pas que son parrain apprenne qu'il s'était adonné au chantage, même s'il avait une bonne raison pour de le faire. Il ne souhaitait pas que les amis de son père aient une mauvaise image de lui. Il lança un coup d'œil nerveux à Malefoy. Celui-ci semblait parfaitement à son aise. Harry lui envia amèrement son self-control. Le blond prit la peine de boire une gorgée de vin avant de répondre.

« La mère de Harry est malade. Nous voulons nous marier avant qu'elle ne suive sa thérapie à St Mangouste et plus en tardera, plus sa vie est en danger. »

Cette nouvelle chagrina toute la tablée et Harry eut bon nombre de preuve de sympathie. Il remercia chaleureusement chacun.

« Je comprend bien, mais tout de même ! Pourquoi avoir choisi un délai si court, voyons ? Quatre jours, c'est impensable ! » se lamenta Mrs Malefoy.

« Sûrement parce que Dracounet s'impatiente de passer à l'action ! » pouffa Zabini avant que Parkinson ne le réduise au silence en lui fourrant un petit pain dans le gosier.

« Parce que j'en ai décidé ainsi. » répondit Malefoy d'un ton péremptoire.

« Harry n'a pas eu son mot à dire ? » s'enquit Sirius, cassant.

« C'était une décision mutuelle, évidemment. » précisa le blond nullement affecté par la mine colérique du parrain de Harry.

« Harry ? » fit son parrain pour avoir confirmation.

« Evidemment. » ironisa l'intéressé, un sourire au coin.

« Harry soit sérieux ! »

Le brun leva les yeux au ciel.

« Oui, c'était une décision mutuelle. » affirma-t-il. « Dès que l'on s'est vu, ça été le coup de foudre. Et quand Draco chéri a demandé ma main, je n'ai pu refusé. »

« Ah oui, le romantisme malefoyen ! » pouffa Parkinson. « Raconte-nous ça, Harry. »

Le brun eut un sourire qui ne présageait rien de bon. Sans quitter Malefoy du regard, il inventa une petite histoire qui entamerait forcément la réputation de glaçon de son futur.

« Et bien lors qu'un petit dîner aux chandelles chez moi, Draco a soudain mis genou à terre et m'a chanté une chanson d'amour, avant de demander ma main. » dit rêveusement Harry, les yeux brillant d'étoile.

« Oh, comme c'est romantique ! » pleurèrent presque Mrs Axley et Mrs Weasley.

Les autres convives semblèrent incrédulité.

« C'est une plaisanterie ? » grimaça Rogue en fixant son filleul.

« Ils n'ont pas l'air, mais les hommes Malefoy sont très romantiques. » affirma Mrs Malefoy. « Lucius, par exemple… »

« Stop ! » coupa précipitamment son mari, l'air catastrophé.

« Oui, comment Lucy s'est déclaré ? » s'enquit aussitôt Sirius, avide de curiosité.

« Le sujet est clos, Black ! Et ne m'appelle pas comme ça ! » assena sèchement le concerné en lui lançant un regard meurtrier.

« Tu as vraiment fait ça, Draco ? » s'enquit Pansy, les yeux ronds.

« Puisque Harry le dit. » répondit celui-ci en levant son verre vers son futur.

Le brun décocha un sourire étincelant à son fiancé dont le visage resta immuable.

« J'aurais bien aimé voir Draco à genou, chantant la sérénade, moi. » regretta Blaise.

« Draco chante-il bien ? » demanda Théodore, ironique.

« Aussi bien qu'un concert de pots d'échappement. » répondit affablement Harry.

Les rires retentirent dans la salle. Mr Malefoy eut son premier vrai sourire depuis que Harry l'avait rencontré, ce qui changea complètement sa physionomie. Il était encore plus beau, si possible, lorsqu'il souriait. Seule Carrow sera de marbre, le regard vénéneux posé sur Harry. Sûrement que Malefoy ne lui avait jamais chanté la sérénade à elle. Elle devait être jalouse à mort. Nyark !

Mais à toi non plus, il n'a pas chanté de sérénade ! s'indigna sa conscience très mal venue à cet instant.

Pfff ! Détail insignifiant ! rétorqua Harry avec une parfaite mauvaise fois.

Malefoy, lui, lui lança un coup d'œil qui disait clairement : « tu me paieras ça ! ».

« Comment vous vous êtes rencontré ? » demanda Mrs Axley, une lueur commère dans les yeux.

« Harry a embouti ma voiture en tentant de faire un créneau. Aujourd'hui encore, je me demande comment il a pu m'accrocher avec son petit tacot alors qu'il y avait de la place pour amarrer un bateau. » raconta Draco.

Tout le monde éclata de rire. Le brun lui décocha un regard indigné. Ce fut autour du blond de lui faire un sourire clinquant. Sale petit con ! Quelle basse vengeance ! Et les autres qui se gaussaient comme des bossus !

« Je m'étonne que Harry soit toujours en vie. Toi qui tient plus à ta voiture qu'à ton balai ! » souligna Nott.

« Dès que j'ai vu sa petite frimousse désolée, j'ai complètement oublié ma fureur. » expliqua Malefoy avec un sourire tendre.

« Oh, c'est tellement romantique ! » s'extasièrent Mrs Axley et Mrs Weasley.

« C'est l'amoûûûûûûûûrrrr ! C'est l'amoûûûûûûrrrr ! » chantonna joyeusement Blaise.

« Je chante mieux que lui j'espère ? » grimaça le blond.

« Et bien, à vous deux, vous formeriez un excellente arme psychologique. Vos voix suffiraient à rendre fou un sourd ! »

Pansy rit tellement qu'elle dut recracher ce qu'elle avait dans la bouche.

« Harry, ne croyez pas en voyant cette créature, que toutes les femmes du monde sont aussi dénuées d'éducation. » dit Nott avec une moue dégoûtée.

« Tu disais ! » s'indigna Pansy, le couteau pointé vers Nott.

« Un peu de tenu, que diable ! » intervint sévèrement Mr Malefoy.

Les deux jeunes gens baissèrent la tête, honteux.

« Harry, êtes-vous libre, demain après-midi ? » demanda Mrs Malefoy. « Nous devons allez chez Mrs Guipure pour la robe de marié. Ah ! et puis il faudrait que vous me communiquiez la liste de vos invités. »

« Demain après-midi ? » réfléchit le brun. « Je ne pense pas, non. Je dois rendre visite à Evy. Quand aux invités, il n'y aura que trois personnes : Evy, Flo et Justin. »

« Evy ? La moldue qui s'est occupée de toi ? » s'enquit Sirius.

Harry hocha la tête.

« Pourrais-je venir avec toi alors ? » dit Sirius en même temps. « J'aimerais la remercier pour tout ce qu'elle a fait pour toi. »

« Bien sûr. Elle sera très heureuse de te connaître, j'en suis sûr. » accepta son filleul, ravi.

« Qui est Justin ? » demanda Malefoy d'un ton de conservation.

Il s'attira bon nombre de sourires moqueurs qu'il ignora royalement.

« Vous ne savez pas qui est Justin ? Voilà qui est étonnant ! » répliqua narquois son fiancé.

« Depuis tout à l'heure je me demande : comment cela se fait-il que tu vouvoies Draco, alors qu'il te tutoie ? » dit Pansy.

« C'est un jeu entre nous. » répondit Harry avec un petit sourire.

« Et quel en est l'enjeu ? Lequel sera au-dessus pendant la nuit de noce ? » demanda Blaise avec un vif intérêt.

Pansy l'étouffa presque avec un autre petit pain avant que Draco n'ait pu dire sa façon de penser à son ami. Les autres justifièrent le manque d'éducation de Blaise par un « C'est un Zabini ! » blasé. Harry, lui, atteignait des teintes de rouge jamais soupçonné jusqu'alors.

« Vous n'avez vraiment personne d'autre à convier ? » insista Mrs Malefoy tirant son futur beau-fils de sa gêne.

« Non. »

« Je viendrais avec vous demain. » décréta Malefoy.

« Draco, tu dois venir avec moi chez Mrs Guipure. » lui rappela sa mère.

« Rencontrer ma future belle-famille est plus important. » dit simplement le blond.

« Lucius, raisonnes ton fils ! »

« Je vous laisse entre Black. » rétorqua moqueusement son mari.

« Oh ! Dès qu'il fait sa tête d'hippogriffe, c'est un Black, bien sûr ! » s'offusqua sa femme alors que la tablée éclata de rire.

« Tout comme dès qu'il est de mauvaise foi, c'est mon fils, bien évidemment. » rétorqua son mari, l'air royale.

« Les Black ne sont pas réputés pour exceller dans cette qualité, en tout cas. » souligna Sirius, jetant de l'huile sur le feu.

« Exactement ! » renchérit victorieusement Mrs Malefoy.

« Non, eux, c'est pour leur côté borné qu'ils sont réputés. »

« Merci, Severus ! » approuva Mr Malefoy.

« Deux par tout ! » annonça Blaise qui s'était autoproclamé arbitre de ce duel verbal.

« Blaise chéri, tais-toi. » ordonna mielleusement Pansy, jouant avec son couteau un peu trop près de la gorge de son voisin.

« Comment pourrais-je te résister, ma douce succube ? » biaisa ce dernier, ayant des sueurs froides sous le regard meurtrier de Pansy.

« Cessez vos enfantillages ! » ordonna sèchement Draco.

« Parles sur un autre ton à tes parents ! » rétorquèrent sévèrement Mr et Mrs Malefoy en même temps.

« Ne vous liguez pas contre mon filleul ! » intervint Rogue.

« Où se déroulera la cérémonie ? » demanda posément Remus, pour couper à cette étonnante parenthèse verbale.

Harry était tellement sidéré qu'il ne savait plus que penser. Ce n'était pas ainsi qu'il avait imaginé son entrevu avec les proches de son fiancé. Avec leur réputation, il s'était presque attendu à leur servir de repas et non à partager un délicieux dîner avec eux dans un atmosphère conviviale et bonne enfant. Cela lui rappelait les repas chez Evy. Il eut un doux sourire qui ne passa pas inaperçu.

« Je comprends pourquoi tu l'as choisi, Draco. » affirma un Théodore, médusé.

« Vraiment ? » rétorqua ce dernier, fixant son ami, les yeux plissés.

La tablée fut partagée entre l'amusement et l'exaspération. Harry, lui, était étonné par la possessivité du blond. Il savait reconnaître un homme jaloux quand il en voyait un, et Malefoy était de toute évidence sujet aux affres de ce sentiment. Mais loin de le flatter, Harry fut persuadé que le comportement du blond n'était dicté que par pur égoïsme. Personne ne devait toucher sa « propriété privée », même du regard.

« Tu as le sourire de ta mère, Harry. » dit tendrement Sirius.

A ces mots, le sourire du brun s'élargit et il oublia totalement son fiancé. Que voilà un merveilleux compliment !

« Merci. »

« La tradition veut que les Malefoy se marient toujours au manoir. » dit Mr Malefoy, répondant à la question de Remus.

« Ce sera un mariage sorcier ? » s'enquit Mrs Weasley.

« Evidemment. » dit Malefoy.

« Je crains que ce ne soit pas si évident que ça. » coupa Harry en fronçant des sourcils.

Tous les regards se tournèrent vers lui, surpris.

« Vous ne pensez pas faire un mariage moldu tout de même ? » dit Mrs Axley avec dédain.

« Je ne vois pas où est le problème. Il est tout à fait envisageable de faire une cérémonie mixte. » expliqua Harry, d'un ton conciliant.

Il y eut un long silence où tous dévisagèrent le brun avec plus ou moins d'incrédulité. Seule Carrow paraissait satisfaite de la tournure de la conversation, animée apparemment d'un espoir saugrenu de voir les fiançailles rompues pour cause d'incompatibilité de tradition.

« Les Malefoy ne se marient pas à la moldue. » désapprouva fraîchement le maître des lieux.

« Et bien, il y a un début à tout. » déclara fermement Harry.

« Jeune homme… » commença son futur beau-père.

« Je veux que Evy assiste à mon mariage. Elle ne comprendrait pas qu'un prêtre ne bénisse pas mon union. Et son avis est très important pour moi. » coupa Harry, peu intimidé par la voix grondante de Mr Malefoy.

« Il en sera donc ainsi. » trancha son fiancé.

« Draco, je te prévins… ! »

Mais une fois de plus, Mr Malefoy fut interrompu, par son fils cette fois-ci.

« Père, le manoir Malefoy n'est pas le seul endroit où je peux me marier. »

A nouveau le silence. Les deux hommes se mesurèrent du regard, chacun voulant faire céder l'autre. La tension était palpable et nul n'osait émettre un son. En définitive, ce fut Mrs Malefoy qui décida.

« Nous ferons selon le souhait de Harry et Draco. »

« Mais Narcissia… » voulut protester son mari.

Sa femme lui jeta un tel coup d'œil qu'il préféra rendre les armes et bouder dans son coin. Cette scène était si insolite que Harry en resta sidéré. Jamais il n'aurait cru que le redoutable Lucius Malefoy puisse s'écraser ainsi en un seul regard de sa femme. Mais que connaissait-il de ses hôtes, à part des rumeurs visiblement infondées ? Il fixa tout de même Mrs Malefoy avec une admiration non feinte.

Sirius, lui, éclata de rire en asticotant le maître des lieux sur la poigne de fer de son épouse. Ce qui se finit par la promesse des pires tortures de la part de Mr Malefoy. Mais cela n'impressionna pas outre mesure Sirius, qui continua à le taquiner sur qui tenait la baguette au manoir.

« Est-ce que vous voulez que la réception se déroulant ensuite soit mixte aussi ? » demanda la maîtresse de maison à Harry.

« Cela m'est égale. Mais, je pense que Evy raffolerait d'un mélange dès deux cultures. Je pourrais même demander à Justin d'être le DJ. »

« Qu'est-ce qu'un dit-j'ai ? » demanda Mrs Axley.

« DJ. » corrigea Harry. « C'est une personne qui anime les soirées ou les boîtes de nuit en mettant de la musique. Justin est très doué. »

« Et bien soit, nous ferons comme vous le voudrez, Harry. » acquiesça Mrs Malefoy sous les yeux horrifié de son mari.

Ils planifièrent ainsi les détailles du mariage tout le long du repas. Une fois le dîner terminé, ils allèrent tous boire un digestif dans un grand salon bleu. Le reste de la soirée fut encore consacré aux préparatifs du mariage de Harry. Il fut décidé qu'il dormirait au manoir car le lendemain matin il devait se rendre au Chemin de Travers avec son fiancé pour acheter une baguette. A cette pensée, les yeux de Harry brillèrent. Il se retint in extremis de sauter au plafond en hurlant de joie. C'était un rêve d'enfant qui se réalisait.

En allant se coucher, tard dans la nuit, Harry était étreint d'un sentiment de bonheur incomparable. Il était d'autant plus joyeux que Anshan la Glue avait enfin compris qu'il fallait se tenir loin de son fiancé, lorsqu'elle avait failli se faire assommer par un vase aussi magnifique que coûteux alors qu'elle collait d'un peu trop le blond au goût de Harry.

Harry étouffa un bayement – mine de rien, la journée avait été longue et riche en émotion – et ouvrit la porte de la chambre mise à sa disposition. Il s'arrêta net sur le seuil, figé d'émerveillement. C'était une véritable chambre princière ! Avançant timidement dans la pièce, il laissa ses yeux courir sur les meubles en bois précieux plein de charme, sur les tableaux paysagiste mouvants, sur la cheminé en marbre gris.

Avisant une porte adjacente, il ne put résister à l'envie de pousser plus loin la visite. Il ouvrit et de nouveau un resta muet de saisissement dans l'encadrement. C'était une magnifique salle de bain avec des carreaux de porcelaine crème et or, une baignoire encastrée poussant aisément accueillir dix personnes, une douche plus grand que la propre salle de bain de Harry. Et sur tout un pend, une fresque féerique.

Comme si on s'attendait à ce qu'il prenne un bain, la baignoire était remplie d'eau parfumée et mousseuse. Ne pouvant résister à cet appel, Harry déboutonna sa robe qu'il laissa glisser le long de son corps. La caresse sur tissu sur sa peau le fit frissonner. Il défit son pantalon et se pencha pour l'enlever.

« Quelle vue imprenable ! »

Sursautant violement, Harry perdit l'équilibre et tomba la tête la première dans la baignoire. Heureusement, celle-ci était suffisamment profonde pour qu'il ne se fasse pas mal. Revenant à la surface, les yeux brûlants et crachotant de l'eau savonneuse, il incendia un Malefoy mort de rire du regard.

« Saleté de blondinet ! »

Peu intimidé par sa colère – fallait dire qu'avec son air de chat mouillé, il n'était pas très crédible –, Malefoy s'accroupit aux bords de la baignoire avec un sourire amusé. Ulcéré, Harry lui jeta au visage le tas de chiffon dégoulinant qu'était devenu son pantalon d'un geste rageur. Son fiancé l'esquiva habilement avec un petit rire. C'est tout ce qu'il fallut à Harry pour qu'il se jette sur lui et le fasse tomber dans l'eau. Ce fut à son tour de ricaner alors que le blond toussait violemment après avoir refait surface.

Nyark, nyark, nyark, bien fait !

« Puis-je savoir ce que vous faite dans ma chambre, plus précisément ma salle de bain ? » demanda-t-il d'un ton impérieux.

« Notre chambre, plus précisément notre salle de bain, tu veux dire. » corrigea Malefoy d'une voix dangereusement basse.

« Q-quoi ! » s'écria Harry, horrifié.

Il était si déconcerté qu'il ne prit pas garde à son fiancé, qui avançait lentement vers lui, avec un sourire carnassier.

« Il n'existe pas une règle dans la noblesse qui interdit aux fiancés de dormir dans la même chambre avant le mariage ? » ragea Harry, avec un rictus.

Malefoy l'attira brusquement contre lui, sa main descendant langoureusement le long de sa cuisse.

« La noblesse sorcière est bien plus clémente que celle des moldus. »

« Mais qu'est-ce vous faites ? Lâchez-moi immédiatement ! » s'écria Harry alors que son fiancé le soulevait pour l'asseoir sur le rebord de la baignoire.

Il aurait donné cher pour se débattre mais comme à chaque fois que le blond le touchait, il sentit toute volonté le quitter. Ce n'était pas juste !

« Tu vas aimer, je te l'assure. » affirma le blond en lui butinant le cou de baiser fiévreux.

« V-vous m'apportez un bon de garantie ? » rétorqua Harry, les dents serrés pour ne pas gémir sous les attentions de Malefoy.

Il tremblait de tous son corps mais il était encore capable de lui lancer une réplique acerbe.

« A toute épreuve ! » sourit son fiancé, arrogant. « Non, n'essaie pas de te cacher. J'ai le droit de te regarder. »

De ce fait, il dévora Harry des yeux, s'attardant sur son visage mince, son torse fin, ses cuisses ferme, son sexe érigé bien malgré lui.

« Je suis un homme chanceux. » murmura le blond d'une voix rauque qui fit frissonner Harry, avant de s'emparer de ses lèvres.

Ce fut un baiser vorace, mouillé et long, très long. Malefoy se place entre les jambes écartées de Harry, le pressant si fort contre lui que le brun eut l'impression qu'il voulait se fondre en lui. Les sexes se frottaient l'un contre l'autre de manière aussi lascif qu'insupportable, mettant les nerfs de Harry à rudes épreuves.

Leur baiser ne se rompit que pour leur permettre de reprendre leur souffle. Malefoy en profita pour lui dévorer le cou alors que ses mains se faisaient baladeuses, s'appropriant le corps du brun à chaque caresse.

« Non, je vous en prie… » soupira Harry sans grande conviction alors même que ses bras enserraient le cou de Malefoy pour qu'il ne s'éloigne pas de lui.

« J'aime la contradiction existant entre tes actes et tes paroles. »

Harry ne put répliquer car sa bouche fut de nouveau fort occupée. Il le voulait. Contre ce besoin, il ne pouvait lutter, il se l'avouait enfin. Alors, il se blottit contre lui, lui rendant son baiser avec une fougue qui fit gémir Malefoy. Dans un moment de fol égarement, il insista le brun à nouer les jambes autour de ses reins et, le plaquant brutalement contre lui, il les fit couler dans l'eau parfumée, leur bouche ne se quittant pas.

Quand ils revinrent à la surface, ils étaient tout deux à bout de souffle, mais ne s'étaient pas détachés l'un de l'autre. Soudain Harry se sentit soulevé hors de l'eau.

« Mais qu'est-ce que tu fais, idiot ? » pouffa-t-il alors que Draco le portait dans leur chambre.

Il était naturellement passé au tutoiement, abandonnant la protection du « vous ». Les yeux de son fiancé se mirent à briller avec intensité alors qu'il traversait la chambre.

« Je te porte. » murmura-t-il, avant de l'embrasser à nouveau.

Même en sentant le mœlleux du couvre-lit sous son dos, Harry ne redescendit pas sur terre. De tout façon, il était bien trop occupé à rendre caresse pour caresse, baiser pour baiser, pour se soucieux de mouiller les draps. Toute pudeur l'avait abandonné. Et il était à mille lieux de la peur irrationnelle qui s'emparer de lui dès qu'un homme le touchait intimement.

Installé entre les jambes largement écartées de Harry, Draco se frottait sensuellement contre lui, frictionnant leurs sexes l'un contre l'autre. Le brun poussa un long gémissement, sûr qu'il allait mourir tant son cœur battait vite. Ses mains pétrissant les fesses bombés de son fiancé, il se colla à lui, suivant ses mouvements avec délice.

Il ne put réprimer un grognement de mécontent quand Draco s'éloigna de lui. Cela arracha un sourire amusé à son fiancé. Il prit son visage en coupe dans ses mains, repoussa doucement les mèches brunes un peu trop longues, lui tombant devant les yeux et lui donna un long baiser dévastateur pour le satisfaire. Quand il libéra ses lèvres, Harry resta pantois, chamboulé jusqu'au très fond de son âme.

Draco posa sur lui un regard ardent, rendant ses prunelles plus sombres, plus belles. Il traça alors de sa langue humide un sillon brûlant le long du corps de Harry, s'attardant sur ses tétons dressés, sur chaque muscle tendu de son torse, sur son ventre plat, son nombril quémandeur, zappa son sexe avec un sadisme achevé pour honorer l'intérieur de ses cuisses avec convoitise.

« Draco… » supplia Harry en s'agrippant au lit.

Le blond frissonna, ferma les yeux.

« Dis-le encore. » ordonna-t-il d'une voix rauque.

« Q-quoi ? » halta le brun, les yeux noyés de frustration.

« Mon prénom… »

« Draco… » chuchota Harry.

Le blond fut à nouveau parcouru de frissons.

« J'aime le son de mon prénom dans ta bouche. » confessa-t-il.

Harry se mit donc à le lui susurrer, arrachant à chaque fois un frisson de ravissement à son fiancé. Et quand celui-ci le prit totalement dans le gouffre brûlant de sa bouche, il se mit à le lui hurler. Suffocant sous la vague de sensation délicieuse qui déferla sur lui, Harry se cambra, en demandant plus.

« Draco ! » geignit Harry, frustré que son fiancé cesse ses attestions.

Le blond eut un sourire taquin et doucement souffla sur le gland rouge de sang pointé vers lui. Harry fut si exalté qu'il en agrippa l'oreiller. Un coup de langue, et à nouveau cette petite brise brûlante, et encore cette langue humide. Harry crut qu'il allait devenir fou. Le corps tendu, le souffle court, il supplia sans honte son futur mari, n'en pouvant plus, en pleurant presque.

« Que veux-tu ? » eut l'audace de demander Draco, avec un sourire vicieux.

Harry eut d'abord l'envie de lui foutre son pied dans la gueule pour lui apprendre à être aussi sadique, mais eut une idée bien plus diabolique. Il prit la main de Draco et sensuellement lécha, suça, aspira son index dans sa bouche, l'enroulant de sa langue, redessinant chaque courbe, humidifiant chaque creux. Les yeux de Draco devinrent de l'argent en fusion. Il se mordit sauvagement la lèvre inférieure, en fermant les yeux.

« Voilà ce que je veux. » murmura Harry en délaissant son doigt.

« Théo a raison : tu es machiavélique. » souffla Draco.

Harry éclata de rire. Rire qui s'étrangla dans sa gorge quand il fut de nouveau dans le fourreau humide qu'était la bouche de son fiancé. Il gémit tandis que le blond imprimait un rythme lent, sensuel, à sa gorge accueillante. Peu à peu, Draco accéléra la cadence plongeant Harry dans un maelström de sensation exquis. Sa respiration se fit plus saccadée et son corps était tendu à l'extrême. Puis soudain, Harry eut l'impression de pénétrer dans un monde de lumière dorée, flottant bien haut au-delà du monde. Avant que le monde ne chavire brusquement, le noyant au plus profond d'un abysse de plaisir.

Eperdu, Harry tentait de reprendre une respiration normale. Draco l'attira contre lui, déposant un tendre baiser sur son front, à l'emplacement exact de sa cicatrice. Les yeux lourds de fatigue – les attentions de son fiancé n'étaient pas fait pour le reposer – Harry donna un profond baiser au blond, goûtant la saveur de son propre plaisir, avant de s'endormir comme un bébé.