Disclaimer : rien à moi, tout à JKR.
Note :
Alors comment allez-vous en ce mercredi ? Moi je suis un peu fatiguée, dure journée de travail, mais une bonne nuit de sommeil et il n'y paraitra plus Sinon je suis vraiment contente que le chap 4 vous ait fait rire autant qu'à moi, et espère qu'il en sera de même pour le 5, même si vous aurez envie de me tuer à la fin lol.
Je vais maintenant répondre à quelques questions que j'ai lu dans les review :
1) Hé ben, Sirius il va se marier avec Severus.
2) Disons que les Malefoy ne conjuguent pas aussi facilement le verbe "aimer" que le commun des mortels.
Voilà. Je vais pas m'attarder d'avantage parce que je suis vraiment creuvée et que j'ai plein de chose à faire. Vous fais donc un gros bisou à tous et vous merci pour vos encouragements et vos compliments
A demain et Bonne lecture
Dédicace : A Umbre77, grâce à qui j'ai découvert de fabuleuses fics.
Lorsque Harry se réveilla le lendemain, il eut l'impression d'être dans un cocon agréablement douillet et protecteur. Il retarda le plus possible le moment d'ouvrir les yeux, et ainsi revenir à la réalité, pour savourer à sa juste valeur cette délicieuse sensation. Il finit tout de même par lever les paupières avec un soupir résigné, pour se rendre compte qu'il était effectivement dans un cocon. Celui des bras de Draco.
Il était à demi allongé sur son fiancé, la tête reposant sur son large torse, une jambe en travers des siennes et un bras sur sa cuisse. Une main enfouie dans ses cheveux et l'autre jalousement arrondie sur ses fesses, le blond le tenait étroitement contre lui, l'enrobant de sa chaleur, de son essence. Harry se rendit compte qu'il aimait beaucoup cette position. Il aimait le corps de Draco pressait contre le sien, son odeur s'imprégnant à la sienne, son souffle se mêlant au sien. Maintenant qu'il avait accepté l'attirance que lui inspirait le blond, il n'avait plus peur de s'avouer ce genre de chose. Il n'avait plus qu'une envie : aller jusqu'au bout de leur étreinte.
De tout façon, pourquoi résister ? Ces deux dernières années étaient comme un trou dans sa vie sentimentale. Il en avait presque oublié qu'il était un être humain avec des besoin et des envies comme les autres. Il n'avait fait que survivre en barricadant son cœur et en préservant son corps de la convoitise d'autrui. Mais il était fatigué d'être toujours sur ses gardes. Draco avait su le faire réagir, sans même être particulièrement séducteur. Il l'avait sorti de cette pièce amorphe et morose où il s'était enfermé pour ne plus souffrir. Il l'avait fait revivre. Pourquoi lui résister ? Pourquoi vouloir retourner dans cette vie terne ? Il n'avait plus envie de se morfondre dans son coin en regardant les autres vivre.
En plus, une relation à couteau tiré encore les parents n'était pas sain pour les enfants. En songeant qu'il aurait la possibilité d'engendrer, Harry se sentit mollir. Depuis qu'il s'était rendu compte de son penchant plus qu'affirmé pour les hommes, Harry s'était fait une raison : il n'aurait pas d'enfant. C'était un revers de médaille bien amer pour lui qui les adorait. Mais il s'était résigné. Sans le savoir, Draco lui avait rendu espoir.
Rien que pour cela son fiancé méritait ce qu'il y avait de mieux. Harry décida qu'il était ce mieux. Il ferait tout pour que leur mariage réussisse, pour qu'aucun d'eux ne regrette cette union. Et qui sait, avec le temps des sentiments plus forts se développeraient peut-être. En tout cas, sur le plan physique, ils n'auraient aucun problème !
Sa décision prise, il eut l'impression qu'un énorme poids s'enlevait de ses épaules, que tout s'éclairait autour de lui, que le monde retrouvait ses couleurs. Il aimait cette sensation.
Soupirant d'aise, il releva doucement la tête, contempla un instant le visage assoupi de son fiancé. Qu'il était beau ! Poussé alors par un irrésistible élan, il passa le bout de la langue sur ses lèvres, les redessinant, avant de pénétrer dans l'ancre de sa bouche. Avec un faible grognement, Draco répondit à son baiser tout en le serrant davantage contre lui si c'était possible.
« J'aime ce genre de réveil. » souffla Draco un peu plus tard.
Harry eut sourire aguicheur.
« Moi aussi. Surtout que je dois me faire pardonner. »
Draco arqua un sourcil perplexe.
« Te faire pardonner ? »
« De m'être endormi aussi égoïstement, hier soir. »
Les yeux de son fiancé s'assombrirent en comprenant ce qu'il avait l'intention de faire.
« Je suis tout à toi. » chuchota-il.
Ces mots galvanisèrent Harry qui lui donna un long, très long baiser, avant de disparaître sous les draps. Etrangement la pensée de ce qu'il allait faire ne le choquait nullement. Au contraire même, il ressentait l'envie irrépressible de le goûter de la plus intime des manières qu'il soit. Son sang s'affola dans ses veines rien qu'a l'idée de partager cette délicieuse intimité ave lui. Il n'était pas très expérimenté en la matière, mais il se laissa guidé par son instinct. Lentement, il le prit dans sa bouche.
Paupières closes, il apprécia toute la longueur de son membre, redessinant ses veines du bout de la langue, savourant la texture tendre de sa peau, s'enivrant de son odeur mâle. Puis, il remonta doucement, suçant consciencieusement son gland pourpre, recueillant amoureusement les quelques gouttes âcres qui s'en étaient échappées. Il refit plusieurs fois les mêmes caresses, le célébrant comme il aurait aimé qu'on le célèbre, avec passion et douceur.
Il n'entendait pas les gémissements de son fiancé, ses cris de plaisir, ni ses supplications, tout comme il ne remarqua pas que le blond avait retiré les draps pour le voir à l'œuvre. Pour la première fois, Draco Malefoy perdit totalement le contrôle de lui-même, comme Harry l'avait tant souhaité depuis qu'ils se connaissaient. Mais trop investi dans sa tâche, il n'en prit pas garde. Seul comptait pour lui, le plaisir enivrant de sentir le sexe de Draco vibrer sous sa langue.
Mais quand il sentit les mains de son fiancé lui agrippé les cheveux, il sortit de cette étrange transe. Il lui jeta un coup d'œil et fut totalement subjugué par l'image de pure débauche d'évoquer le blond en cet instant. Les yeux fermés, les lèvres entrouvertes, les cheveux tombant sur son visage tendu d'attente, il était tout simplement irrésistible. Cette vision ne fit s'exacerber le propre désir de Harry qui, sans en avoir conscience commença à se caresser avec une ardeur presque démente. Ne voulant plus perdre une miette de ce Draco abandonné, il reprit sa délicieuse exploration, le regard braqué sur son fiancé, les oreilles bourdonnant de ses cris de plaisir.
Le simple fait de songer à l'érotisme de cette scène suffisait à augmenter le désir de Harry. Il accéléra le rythme affolant de sa bouche. Draco ne résista pas longtemps à ce traitement et finit par rendre les armes. Dans un râle rauque, il jouit dans sa bouche, le corps arqué. Voir son fiancé sombrait dans la jouissance, fut largement suffisant pour que Harry s'abandonne à son tour.
« Des débuts de journée comme celle-ci, j'en réclamerais tous les jours si la crainte de la monotonie ne pesait sur la balance. » souffla de contentement Draco, après avoir échangé un langoureux baiser avec Harry.
Le brun pouffa.
« Est-ce qu'il t'arrive de parler normalement ? » demanda-t-il moqueur.
« Parler normalement ? »
« Oui. Sans faire de longues phrases grandiloquentes et snobinardes. »
« Je ne vois point ce que vous insinuez, très cher. » répondit Draco d'un ton suffisant.
Harry éclata de rire. Rire qui mourut dans la bouche de Draco. Ils étaient bien partis pour une autre exploration quand quelqu'un toqua à la porte.
« Draco, Harry, levez-vous ! Cessez de faire les enfants ! Je vous rappelle que nous avons moult choses à faire, aujourd'hui ! Si dans cinq minutes vous n'êtes pas à table, c'est à coup de sort que je vous extrais du lit ! » menaça la voix glaciale de Narcissia Malefoy de l'autre côté du battant.
Cela eut au moins le mérite de les refroidir.
« Ma mère est charmante, n'est-ce pas ? » ironisa Draco, un regard noir sur la porte de la chambre.
Harry s'esclaffa de nouveau.
« A ta place, je ne rirais pas. Si ma mère est venue nous chercher en personne, c'est qu'elle a envoyé auparavant trois ou quatre elfes sans succès. » grimaça le blond.
« Et alors ? » demanda un Harry légèrement indifférent du nombre de domestiques que sa futur belle-mère aurait envoyé les réveiller.
Il était bien plus occupé à savourer la chaleur de son fiancé.
« Sache que ces stupides créatures ont la fâcheuse tendance d'apparaître dans une pièce sans frapper à la porte au préalable. »
Harry se redressa d'un coup, blême. Il avait un très mauvais pressentiment.
« Ne me dis pas que… ? » s'horrifia-t-il, les yeux écarquillés d'épouvante.
« Et oui, nous avons dû leur offrir un joli spectacle ! »
« Et moi qui pensais que jamais je n'éprouverais plus de honte que le moment où le cochet a ouvert la porte de la calèche, hier ! » se consterna Harry en s'enfouissant le visage dans l'oreiller.
Ce fut au tour de blond de rire.
« Il vaut mieux nous presser avant que Mère ne mette ses menaces à exécution. Elle peut devenir fort désagréable lorsqu'on contrecarre ses plans. »
Pour gagner plus de temps, ils décidèrent de prendre leur douche ensemble. Harry ne s'était jamais lavé avec personne, auparavant, et il découvrit que c'était une chose qu'il aimerait faire plus souvent à l'avenir. Surtout si son partenaire lui faisait autant de choses délicieuses avec ses mains que Draco !
Lorsqu'ils sortirent de la chambre, un elfe de maison les attendait dans le couloir. Au coup d' œil de biais mi-adorateur, mi-consterné qu'il lança à Harry, celui-ci se demanda si c'était lui que sa futur belle-mère avait envoyé les chercher avant qu'elle ne vienne elle-même. A cette simple pensée, il se sentit plus embarrassé que jamais.
« Qu'y a-t-il, Olvery ? » questionna sèchement Draco.
« Maître votre père vous demande dans son bureau, accompagné de votre fiancé, maître Draco. » répondit précipitamment l'elfe en s'inclinant bien bas.
Les deux jeunes hommes s'échangèrent un regard perplexe. Ils se rendirent donc au bureau de Mr Malefoy s'interrogeant sur le but de cette convocation. Ils y trouvèrent le père de Draco, mais aussi, son parrain, celui de Harry et Remus Lupin. Et à leur mine sombre, Harry comprit tout de suite que quelque chose n'allait pas.
« Que se passe-t-il ? » demanda Draco en asseyant.
Pour toute réponse, son père lui tendit un journal. Harry se pencha sur son épaule pour voir de quoi il retournait. Ce fut avec stupeur qu'il fit face à un lui-même à la mine ronchonne, fusillant du regard tout personne osant porter les yeux sur lui. Juste au-dessus de la photo s'étalait en gros titre : « Est-ce le bon, cette fois-ci ? ».
« Comment ça : le bon ? » s'étonna-t-il.
« Il y a eut de nombreuses impostures par le passé. » l'informa son parrain.
« Des impostures ? »
« Être Harry Potter confère bien des avantages non négligeable, en plus de l'accès à la fortune familiale, bien évidemment. L'appât du gain et la notoriété en ont inspiré plus d'un. » expliqua sarcastiquement Rogue.
« Comment vous avez fait pour savoir qu'ils n'étaient pas moi ? »
« Et bien, il existe un moyen très simple et fiable de le savoir : leur faire traverser le seuil du coffre-fort des Potter, à Gringotts. Il est protégé de telle sorte que seul l'héritier en titre de la famille puisse accéder sans dommage à son contenu. » dit Remus.
« Je vois. Et qu'est-il arrivé aux imposteurs ? »
« Aux dernières nouvelles, ils sont toujours à St Mangouste. » répondit Rogue avec un plaisir non dissimulé.
« Je vois. » déglutit Harry.
Une pensée terrible lui traversa l'esprit. Et s'il n'était pas Harry Potter ? S'ils s'étaient tous trompés ? Il n'avait pas envie de finir en légumes, lui ! Et puis il perdrait toute la nouvelle famille qu'il venait de gagner. Il aimait déjà Sirius et Remus à un point incroyable étant donné qu'ils ne s'étaient rencontrés que la veille. Et puis, il y avait Draco…
« Tout ira bien. » souffla ce dernier à son oreille alors qu'il pressa plus fortement sa main.
Cela suffit à remettre Harry en confiance. Apaisé, il lui fit un sourire qu'il n'eut pas conscience d'être d'une douceur extrême. Les yeux de Draco s'assombrirent, exprimant clairement le désir qu'il avait de Harry. Cela suffit pour éveiller celui du brun.
« Les enfants, ne nous égarons pas. » les rappela à l'ordre Mr Malefoy, avec un sourire amusé.
Harry piqua un tel fard que les autres en rirent.
« Nous devons discuter de la conduite à tenir face à la presse et au ministère. » reprit Mr Malefoy avec plus de sérieux. « J'ai déjà reçu un hibou de Fudge demandant à rencontrer Harry, aujourd'hui même. Il a organisé une conférence de presse cette après-midi à Gringotts où il annoncera si vous êtes ou pas Harry Potter après le test du coffre-fort. Lorsqu'il aura la confirmation de votre identité, il voudra vous accaparer en soirées mondaines et autres frivolités fastidieuses, pour que tout le monde sache que lui et vous êtes inséparables. »
« Pas si j'ai mon mot à dire ! » marmonna Harry.
Cela fit sourire les autres.
« Il faudra aussi maintenir la presse à l'écart de Harry. Ces vautours ne le lâcheront plus dès sa sortie de Gringotts. » déclara Mr Malefoy.
« Père, je vous fait confiance pour vous occuper de ce problème. Il va falloir aussi tenir à l'œil les anciens partisans du Seigneur des Ténèbres toujours en liberté. Je suis sûr que le retour de Harry Potter ne les laissera pas indifférent. »
« J'ai déjà contacté plusieurs membres de l'Ordre du Phénix pour protéger Harry et sa famille d'accueil. » informa Sirius.
« Evy et Flo sont en danger ? » s'inquiéta aussitôt Harry.
Il s'aperçut alors avec horreur que depuis que Draco était entré dans sa vie, il ne s'était pas inquiété de leur sort. Une intense culpabilité le submergea. Il ne se pardonnerait jamais s'il leur arrivait quelque chose.
« Leurs noms sont apparus dans la presse. A l'heure actuelle, leur quartier doit grouiller de moustics. » expliqua Remus.
« Seigneur ! » s'écria Harry, horrifié. « Evy est malade, elle ne doit pas être surmenée ! »
« Ne vous inquiétez pas, Harry. Dès que j'ai lu la Gazette, j'ai envoyé Pansy et Théodore les chercher. D'ailleurs, ils ne vont sûrement plus tarder. »
Harry émit un soupir de soulagement. Soulagement qui fut de courte durée.
« Oh mon Dieu, j'espère qu'ils arriveront entier ! »
« Pansy et Théo ne leur feront pas de mal, Harry, je te l'assure. » fit valoir Draco avec douceur.
« C'est pour eux que je m'inquiète justement ! »
« Comment cela ? » s'enquit Sirius.
Comme pour répondre à sa question la porte du bureau explosa, répandant des bouts de bois de partout, et laissant place à un jeune homme d'une vingtaine d'année, un bazooka à la main, le regard farouche. Derrière lui, une veille dame maigre et pâle tenait Narcissia Malefoy en joue. Les suivant avec précaution, une Pansy échevelée et un Théodore avec un cocard à l'œil gauche, se tenaient à une distance de sécurité raisonnable des deux moldus et leur otage.
« Miss Evelyn Marsh et Mr Florian Marsh, monsieur. » annonça le majordome avec un flegme hallucinant.
« Le premier qui bouge, je lui troue la cervelle ! » prévint Evelyn Marsh, sexagénaire, ex-membre de la résistance contre les nazis et les Mangemorts, et militante active pour l'émancipation des femmes de son état.
« Oh non ! » se consterna Harry s'enfouissant le visage dans ses mains.
Les sorciers étaient tellement stupéfaits qu'ils en restèrent figés. Harry aurait bien ri de leur têteq s'il n'était pas si occupé à tenter de disparaître dans le canapé. Ce qu'il redoutait le plus s'était produit. Avec son caractère bien trempé, sa manie de tomber dans des conclusions hâtives – souvent erronées – et ses relations douteuses d'ex-résistante, Evy avait échaudé un plan de sauvetage dès plus foireux pour l'arracher des griffes des terribles Malefoy !
« Poussin, viens vite ! » ordonna Evy.
« Harry, je pense qu'il serait temps d'expliquer à votre mère que vous n'êtes absolument pas en danger. » intervint Mrs Malefoy, suprêmement calme.
« Toi, la coincée du cul, ferme-là ou je te bute ! » ordonna sèchement Evy, en lui enfonçant un peu plus le pistolet dans la gorge pour appuyer sa menace. « Poussin, tu attends quoi pour venir, que j'aille te tirer par la peau des fesses ? »
« Evy, tu n'y es pas du tout. Je ne sais pas ce que ton esprit fertile a encore imaginé, mais les Malefoy ne m'ont pas kidnappé, torturé, ensorcelé, maudit, électrocuté, violé, battu, étripé, séquestré, et j'en passe des meilleurs ! Je suis simplement ici car je vais me marier dans quatre jours avec Draco Malefoy. » expliqua posément Harry, tout en s'approchant lentement de la vieille dame.
« Te marier ! Avec le fils Malefoy ! Et dans quatre jours, en plus ! » s'écria Evy, sidérée. « Seigneur Dieu ! C'est plus grave que je ne le pensais ! Ils lui ont lobotomisé le cerveau ! »
« Mais non, Evy, je t'assure que… »
« Chaton, ligote-le vite avant qu'il se mette à nous parler de coup de foudre et d'amour éternel ! » coupa Evy.
« Flo reste où tu es ! » ordonna Harry qui sentait la moutarde lui monter au nez.
Son frère d'adoption alla tranquillement s'asseoir sur le canapé qu'avait libéré le brun, le bazooka posé entre ses longues jambes.
« Surtout n'en faite rien. » conseilla-t-il en voyant Draco bondir, sa baguette en main. « Laissez-les résoudre leur problème. »
« Ma mère est en danger ! » s'exclama celui-ci, furieux.
« Le pistolet n'est pas chargé. Elle a oublié de le faire. » informa nonchalamment Flo.
« Seigneur Dieu, Chaton, ils t'ont eu toi aussi ! » s'horrifia Evy.
« Espèce de vieille folle, tu vas m'écouter, oui ? Puisque je te dis qu'ils ne me veulent aucun mal ! Ta cervelle de dégénérée arrive à traiter l'info ou il faut que je te le dise en italien ? » s'écria soudain Harry.
« Seigneur Dieu, comment oses-tu me parler sur ce ton, sale gosse ? Je vais t'apprendre la politesse, moi ! » ragea la vieille dame.
Elle jeta littéralement Mrs Malefoy sur le côté – seule la promptitude et l'agilité du majordome empêcha celle-ci de s'effondrer sur les étagères de livres – avant de foncer sur Harry à une vitesse incroyable pour une dame de son âge, pour lui assener de rude coup d'un large éventail sortit de nulle part.
« Ce n'est pas ainsi que je t'ai élevé ! Un peu de respect pour les vieilles dames sans défense, que diable ! Honte à toi, sale morveux ! » s'époumonait-elle entre deux coups de gaffeur.
Harry esquivait tant bien que mal en vociférant.
« Sans défense ? Laisse moi rire ! Une veille sénile complètement timbrée, oui ! Aïe, arrête de me frapper ! On devrait t'enfermer dans un asile ! Nananèreuh, va apprendre à viser, la vieille ! »
« C'est toujours comme ça ? » s'enquit un Sirius hébété.
« Oh non ! La plupart du temps, ils sont plus exubérants. » répondit Flo avec un sourire affable.
« Il faut l'arrêter. Je ne tiens pas à ce que mon fiancé ressemble à un veracrasse le jour de nos noces. » dit Draco en avançant.
« Oooh ! Il est courageux ! » constata Flo, impressionné.
« Vous, par contre, ça n'a pas l'air de vous préoccuper outre mesure. » nota Rogue, blasé.
« Oh, vous savez, s'ils ne se tapent pas dessus au moins trois fois par jour, ces deux-là, c'est que quelque chose ne va pas. » sourit aimablement le jeune homme. « Et puis, j'ai suffisamment d'instinct de survie pour ne pas me mêler de leurs stupides disputes. »
« On a du mal à croire qu'elle est malade. » fit remarquer Remus, éberlue.
« Pourtant c'est bien le cas. » dit Flo, la mine soudain assombrie. « Jamais Harry ne pourrait si facilement esquisser ses coups de baffeur si elle avait tous ses moyens. »
« Ah parce que vous trouver qu'il esquisse facilement, vous ? » intervint Rogue, sardonique, en contemplant une pluie de coup d'éventail s'abattre sur la tête de Harry.
« Maintenant, cela suffit ! » intervint sèchement Draco en arrachant le baffeur des mains de Evy.
« Mais de quoi elle se mêle, cette petite fouine ! » se scandalisa aussitôt la vieille dame.
« Fouine ! » s'étrangla Pansy.
« Pour son fiancé, madame. » répondit le blond avec arrogance.
« Au moins, il s'est reconnu. » fit remarquer Théo.
« Madame ! » s'étrangla Evy.
« Oups, il vient de dire le mot interdit. » constata platement Flo.
La vieille dame sortit un autre éventail d'on ne savait où, tremblante de rage.
« Espèce de petit impertinent ! » s'égosilla Evy en assenant des coups de baffeur sur un Draco stupéfait.
« Evy, arrête ! Mais arrête enfin ! Laisse Draco tranquille ! » s'écriait Harry en tentant de lui prendre l'éventail sans lui faire mal.
La situation était si cocasse que Pansy et Théodore ne purent se retentir plus longtemps. Ils s'esclaffèrent à gorge déployée, en se tenant le ventre. Sirius ne tardèrent pas à se joindre à eux.
« Nom de Dieu, Flo, viens m'aider au lieu de rigoler comme un bossu ! » s'énerva le brun qui tenait sa mère adoptive alors qu'elle essayait d'atteindre un Draco traumatisé.
Avec un soupir résigné, son frère adoptif se leva, non sans avoir averti les sorciers que le premier qui touchait à sa petit Bertha – son bazooka – était mort. Il prit doucement le visage colérique de sa mère dans ses mains, la forçant à le regarder.
« Evy, calme-toi. N'est-ce pas une bonne nouvelle que Harry est enfin trouver son prince charmant ? N'est-ce pas ce que tu voulais avant d'aller courser les Saints de l'Eden ? »
La vieille dame s'arrêta aussitôt de vociférer et d'agiter son baffeur dans tous les sens. Prudemment, Harry la libéra, se tenant tout de même prêt à l'arrêter dès qu'elle montrait des signes du syndrome de la matraque. Elle se tourna vers lui, le jaugea un instant du regard.
« C'est vrai ? Ils ne t'ont pas drogué, lobotomisé, ensorcelé, possédé… » demanda Evy, visiblement sceptique.
« Puisque je te dis que non ! » coupa le brun, agacé.
« Oh, mon tout petit poussin ! » rénifla soudain la vieille dame faisant sursauter tout le monde.
A la grande surprise générale, elle prit Harry dans ses bras, s'étouffant dans une étreinte aussi violente que poignante.
« Ca finit toujours comme ça. » commenta Flo, désinvolte.
« Il va se marier ! Il va se marier ! Je n'arrive pas à y croire ! Il semble que c'était hier qu'il échangeait son premier baiser avec le petit blaireau ! »
« Argh, Evy, ça va ! Lâche-moi, tu m'étouffes ! Et arrête de raconter ma vie devant tout le monde ! »
« Mowahahahahaaaa ! Il faut absolument que je le dise à cette vieille peau de Telma Sping ! Elle qui se vante toujours de son calamar de fils ! » ricana méchamment Evy, des flammes ardentes dans les yeux. « Et Alfonse a un excellent métier ! Et Alfonse a eu des proportions d'une agence de mannequin ! Et Alfonse a un merveilleux petit ami ! Pwoafpwoafpwoaf ! La tête qu'elle va faire quand elle saura qui est ton mari, poussin ! Nyark, nyark, nyark ! »
« Cette femme est folle. » conclut posément Mr Malefoy.
Il s'était enfin remis du choc de voir une furie sexagénaire menacer toute sa famille d'armes illicites – autrement dit moldues. Cette rencontre pour le moins mouvementée, n'améliorait pas l'opinion qu'il avait des moldus. Au contraire même, elle confirmait toutes leurs bizarreries.
« Qui tu traites de folle, la vipère ! » s'énerva aussitôt Evy en lui balançant à la figure son éventail.
Il eut un silence incrédule. Tous attendaient la réaction du maître des lieux. Harry se mit automatiquement devant sa mère d'adoption pour la protéger. Celle-ci était bien la seule à ne pas se soucier des faits et gestes de Lucius Malefoy, trop occupée qu'elle était à l'insulter copieusement. Soudain Mrs Malefoy éclata de rire.
« Merlin, si tu voyais ta tête, Lucius ! » pouffa-t-elle.
Fait totalement surréaliste, son mari ne tarda pas à la suivre.
« Harry, mon poussin, es-tu sûr de vouloir te marier avec cette petite fouine ? » chuchota Evy à l'oreille du brun. « Ses parents ne m'ont pas l'air très équilibrés. »
Le jeune homme la contempla, blasé, trouvant qu'elle était tout de même culottée de dire ça après la prestation digne d'une détraquée qu'elle venait d'offrir. Elle avait plutôt de la chance que Mr Malefoy l'ait pris à la rigolade. Harry n'osait imaginer ce qui se serait passé autrement. Quand il se fut calmé, Mr Malefoy vint se poster devant eux.
« Miss Marsh, laissez-moi me présenter : je suis Lucius Malefoy. » dit aimablement leur hôte en lui faisant un baisemain.
Evy rougit aussitôt en lâchant un rire coquet sous l'œil consterné de ses fils adoptifs.
« Voici ma femme, Narcissia Malefoy. » poursuivit-il.
« Enchanté de faire votre connaissance. » dit celle-ci.
« Moi de même, ma chère, moi de même ! J'espère que vous me pardonnerez de vous avoir quelque peu brusqué, tout à l'heure. » répondit Evy telle une femme du monde.
« Bien évidemment. Moi-même aurais fait bien pire si j'avais pensé que mon petit Dray chéri était tombé entre les mains de dangereux malfaiteurs. »
« Mère, ne m'appelez pas ainsi ! » protesta vivement Draco, rouge de honte.
Cela surprit agréablement Harry qui le trouva vraiment mignon avec ses petites joues colorées.
« Dray chéri, voyons, est-ce une façon de s'adresser à la femme qui a combattu mille morts pour te mettre au monde ? » se moqua Blaise, qui était arrivé entre temps en entendant tout le raffut.
« Appelles-moi encore une fois comme ça et on verra si tu survivras aussi bien. » avertit sèchement le blond.
« Cesse de faire l'enfant, Dray chéri. » se moqua Harry. « Ton surnom n'est pas pire que le mien ! »
« Qu'est-ce que tu reproches… »
Mais Evy ne put aller plus loin. Soudain elle vacilla, blême. Elle serait tombée à terre, si Mr Malefoy ne l'avait pas rattrapé.
« Evy ! » s'écria Harry, alarmé.
« Vite, ses médicaments ! » s'exclama Flo en ouvrant une petite boîte rempli de pilules blanches.
« De l'eau ! » demanda expressément Harry.
Aussitôt un verre d'eau se matérialisa dans sa main. Ils eurent du mal à lui faire avaler le médicament, mais finir par y parvenir à coup de menaces et autres douceurs. Quand la respiration de Evy devint plus stable, ils la montèrent dans une chambre à l'étage. Lorsqu'elle fut confortablement installée, les sorciers les laissèrent entre Marsh, conscients qu'ils avaient besoin d'un moment d'intimité.
« Voilà ce qui arrive à jouer les Rambo, la Vieille. » murmura tendrement Harry en bordant la vieille dame.
« Sale petit insolent… » soupira Evy dans son sommeil.
Harry eut un sourire plein de douceur et de tristesse.
« Alors comme ça tu vas te marier dans quatre jours avec l'héritier Malefoy ? »
Harry eut une grimace. A la tête que faisait Flo, il comprit que l'heure des explications étaient venues. Il lui raconta tout, de la cassette vidéo jusqu'à la découverte de sa véritable identité, n'ayant jamais été capable de mentir avec efficacité à Flo. Son frère en resta bouche bée.
« Harry Potter ! » siffla-t-il ébahit.
« J'en ai bien peur. » sourit timidement le concerné.
Il eut un silence.
« Ouais ben je te conseille de ne jamais dire à Evy comment tu vas pouvoir financer son hospitalisation. Sinon, Harry Potter ou pas, elle termine le travail de Tu-Sais-Qui ! » finit par dire Flo, toujours égale à lui-même.
Harry fit une grimace comique, conscient que son frère avait parfaitement raison.
« En tout cas, tu te sacrifies pas trop, dis-moi. J'ai surpris les regards énamourés que tu lui lançais à ta petite fouine, l'air de rien. » nargua Flo.
« C'est absolument faux ! » protesta vivement Harry, rouge.
« Allons, allons, ne fais pas ton timide ! Tu le dévorais littéralement du regard. » pouffa le jeune homme. « Mais, je te comprends. Il est à tomber, le Malefoy junior ! » ajouta-t-il d'un ton rêveur.
« Et il est déjà pris ! » rappela quelque peu sèchement Harry.
« Et il ne sais pas le paquet de jalousie qu'il s'apprête à épouser ! » pouffa Flo, nullement impressionné par les éclairs qui valdinguaient vers lui.
« Ha, ha, ha ! Très drôle ! »
« En tout cas, je suis content que tu es enfin trouvé quelqu'un pour oublier ce salaud de Brice. Même si tu ne l'épouses pas pour les meilleures raisons du monde, il est évident qu'il existe une très forte attirance et une grande complicité entre vous. »
« Complicité ? » répéta Harry, sceptique.
« Toujours aussi aveugle ! » soupira dramatiquement Flo, avant d'esquiver de justesse le coup de point de Harry. « Toujours est-il qu'il te rendra heureux parce qu'il t'aime. »
« Tu affabules, mon pauvre ! Où tu as pris que Draco m'aimait ? »
« Mais de toi. » affirma Flo d'un ton d'évidence.
Stupeur du côté de Harry qui ne se souvenait pas avoir dit une telle chose.
« Les goût et les couleurs ne se discutent pas, je cite. »
« Et alors ? Je ne vois vraiment pas le rapport. C'est juste une phrase bateau. »
« Malefoy n'est pas le type d'homme à faire des déclarations de ce genre, surtout si elles paraissent clichés. » lui assura Flo.
Harry ne put épiloguer d'avantage sur le sujet car on frappa à la porte.
« Entrez ! » lança Flo.
Mrs Malefoy apparut.
« Votre mère va mieux ? » demanda-t-elle.
« Elle ronfles comme un bœuf, c'est bien le signe qu'elle va bien. » répondit Flo, amusé.
« Tant mieux. » approuva Mrs Malefoy avec un sourire. « Harry, il est temps de se rendre à Gringotts. »
Il fallut toute la force de persuasion de Flo – c'est-à-dire se trouver dans la ligne de tire de son bazooka – pour que Harry accepte de quitter Evy. Ils firent le voyage jusqu'à la banque des sorciers par Portauloin, pour le plus grand désespoir de Harry, qui décidément n'apprécier que modérément ce moyen de transport. Heureusement, son fiancé le rattrapa de justesse à son atterrissage, sinon il se serait étalé aux pieds du ministre de la Magie. Ce qui aurait été du plus mauvais effet, voyez-vous !
« Merlin, vous ressemblez tant à votre père que s'en est saisissant ! » s'exclama Fudge, le ministre de la Magie, en lui serrant la main.
Harry le salua du bout des lèvres, encore secoué par le voyage.
« Monsieur le Ministre, est-ce que vous pensez qu'il s'agit réellement de Harry Potter, cette fois-ci ? »
Cette question, fusant dans l'air, attira l'attention de Harry sur l'immense foule aux pieds des marches de la banque, retenue tant bien que mal par des Aurors. Des flashs crépitaient à tout va et les questions fusaient de tout part. Quand elle vit qu'elle avait toute son attention, la foule scanda son nom. Harry fit un pas en arrière, terrifié.
« Mais qu'est-ce que… ? » s'étrangla-t-il, ahuri.
« La Pottermania, très cher. » répondit sarcastiquement Draco.
« C'est une blague ? » se consterna Harry en fixant les banderoles où son nom s'étalait en lettres multicolores clignotantes.
« Si seulement ! » marmonna Rogue, dégoûté par toute cette ridicule agitation.
Sans être remis du choc, Harry fut entraîné dans la banque de sorciers. Il découvrit avec un certain émerveillement mêlé de répugnance, le personnel tenant l'établissement : les gobelins. N'ayant pas de travail à faire – la banque avait été fermée au public au vu de l'événement – toutes les petites créatures fixaient intensément Harry derrière leur guichet. Ils furent accueillis par le directeur en personne. Ils montèrent par trois dans des petits wagons qui s'enfoncèrent très profondément dans un véritable labyrinthe de galerie, à une vitesse vertigineuse qui grisa Harry.
Finalement, les wagonnets finirent par s'arrêter devant une petite porte très simple. Une fois qu'ils furent tous descendus, Fudge trouva qu'il était de son devoir de faire un petit discours. Au grand amusement de Harry tous les sorciers présents connaissaient le dit discours par cœur pour l'avoir entendu au moins cinq fois chacun. Sirius le récita même à la virgule près sur un ton pompeux qui mit Harry au supplice. Il dut se casser au moins trois côte à réprimer son fou rire. Quand Fudge se tut enfin, tout le monde paraissait soulagé.
Enfin le directeur de Gringotts ouvrit la porte du coffre. Un nuage vert se forma aussitôt. Quand la nuée se dissipa, Harry se figea de stupeur devant la montagne de pièces en or, argent et bronze qui s'y trouvait. Bien sûr, on lui avait dit qu'il était riche, mais jamais il n'aurait pensé à ça !
« Harry… » l'appela doucement Draco.
Avec un sursaut, il revint à la réalité. Il fit un sourire un peu tremblant à son fiancé. Il sentit le silence quasi religieux enveloppant le petit groupe. Reportant son attention sur la porte, il se décida enfin à avancer. Il en franchit le seuil avec un pas étonnamment ferme pour quelqu'un dont tout le corps tremblait. Il sentit une onde piquante mais accueillante lui traverser le corps. Puis plus rien. Le silence devint alors si pesant qu'il en était oppressant.
« C'est lui ! C'est lui ! » chantonna presque Fudge, comme un gamin ayant reçu exactement les cadeaux qu'il avait commandé à Noël.
« Evidemment que c'est lui. Ne vous l'avais-je pas affirmé ? » fit remarquer Mr Malefoy, un rien dédaigneux.
« Oui, oui, mon cher Lucius ! Comment d'habitude, vous avez raison ! » claironna le Ministre, comme un gamin pris en faute. « Parfait, tout est parfait ! Maintenant, Harry, il est temps d'aller à la conférence de presse. » annonça-t-il, avec un enthousiasme débordant. « Le monde nous attend ! » ajouta-t-il avec emphase.
« Je crains malheureusement que cela ne soit pas possible. » intervint Mr Malefoy.
« Que dites-vous, Lucius ? »
« Toute l'agitation autour du retour de Harry a beaucoup éprouvé sa mère adoptive dont la santé est très fragile. Harry est très inquiet pour elle, et n'est venu ici que parce qu'il n'avait pas le choix. Mais vous comprenez que maintenant que son identité est confirmé, il veuille se rendre au plus vite au chevet de sa mère adoptive. Et puis, avec toute cette foule, c'est une occasion rêvée pour les partisans du Seigneur des Ténèbres encore en liberté. Même si la sécurité a été renforcée, il y a trop de monde, c'est donc trop dangereux pour Harry. Je pense qu'il serait préférable de repousser la conférence de presse jusqu'à ce que Harry se sente mieux. »
Voyant que Fudge allait protester, Mr Malefoy ne lui en laissa pas le temps.
« Sans oublier les dangers que vous courrez vous-même, Mr le Ministre. »
« Moi ! » glapit Fudge, horrifié.
« Bien sûr, vous serez obligatoirement dans le sillage de Harry. Il serait malheureux que vous vous preniez un sort perdu. »
L'éventualité d'une menace sur sa personne sembla donner à réfléchir au Ministre.
« Vous avez raison, Lucius, comme d'habitude ! » finit pas s'exclamer Fudge. « Malheureusement, on ne peux pas transplaner dans la banque. Nous sommes obligés de sortir par la porte principale. »
« Cela n'est pas un problème. J'ai un Portauloin avec moi. Il me suffit simplement d'avoir l'autorisation de l'activer dans l'enceinte de la banque. »
« Décidément, mon cher Lucius, vous pensez à tout ! » s'enchanta le Ministre, la mine soulagé. « Mais les journalistes ne vont pas être contents. » grimaça-t-il.
« Annoncez-leur qu'ils pourront interviewer Harry demain après-midi, au manoir. »
« Voilà qui est une bonne idée, mon cher Lucius ! » s'empressa d'approuver le Ministre.
Ce problème résolut, ils remontèrent dans les wagons. Le grand hall de la banque était toujours aussi vide. Seul quelques Aurors patrouillaient ci et là. Alors que Mr Malefoy allait activer le Portauloin, l'un des officiers quitta subitement son poste et fit face à Harry.
« TU VA PAYER, POTTER ! AVADA KEDAVRA ! »
Tout se passa comme au ralenti. Harry, interpellé par la voix agressive de l'homme, avait tourné la tête vers lui, le regard interrogateur. Il vit venir vers lui un rayon vert, douloureusement familier mais pourtant inconnu. Il n'eut pas le temps qu'esquiver ou riposter – comment de tout façon ? Il n'avait même pas de baguette ! –, et se le prit de plein fouet. Il fut protégé en arrière par la puissance du sort et retomba mollement sur le sol, les yeux grands ouverts.
Il eut comme l'impression qu'on lui arraché son âme. Il n'eut pas conscience que des gobelins en panique, gesticulant dans tous les sens. Il ne vit pas une horde d'Aurors se jetait sur son agresseur. Il ne remarqua même pas que Draco était penché sur lui, une expression angoissé sur son beau visage, lui cirant, lui suppliant de vivre.
Tout n'était devenu que silence.
