Bonjour à tous!
Voici la quatrième scène en off. Pour celle-ci accès sur la saint Valentin, on remonte un peu dans le temps.
J'espère que cela va vous plaire!
Une meilleure compréhension nécessite à mon avis la lecture d'abord de USGS, mais rien ne vous empêche de lire ces petites histoires sans avoir lu USGS, juste, ne vous étonnez pas alors de l'apparition de personnages que j'ai introduit dans USGS.
Pour mémoire, Jules et Emma sont des personnages originaux qui apparaissent dans USGS et USGR, ce sont les parents de Marc.
Disclainer: L'univers et la majorité des personnages appartiennent à Rowling, à l'exception de l'histoire et de quelques personnages.
PS: j'ai remarqué que lorsque le site enregistre le document certaines phrases sont parfois en partie manquante, j'ai vérifié et donc normalement il ne devrait pas y avoir de problèmes, mais n'hésitez pas à me signaler si vous en voyez.
Mise à jour 15 février: un grand merci à LoupSpell pour sa relecture et correction de ce texte.
Bonne lecture!
Scène en off 4: Jules et Emma: Une boîte à musique spéciale.
Los Angeles — Le 14 février 1973.
Jules était penché sur la table de son salon, la tête entre ses mains. Jamais il n'y arriverait ! Il avait passé l'épreuve des parents, enfin, son père à lui, qui lui avait donné sa bénédiction, trouvant son choix parfait pour lui. Pour ce qui est de sa mère à elle, c'est mission impossible, elle le méprise et le trouve indigne de sa fille.
Et maintenant qu'il y était presque, il n'arrivait pas à se décider sur la musique qu'il allait mettre dans cette fichue boîte à musique. Il avait passé des heures à sculpter lui-même la boîte dans le bois. Il avait fait tout cela sous l'œil exigeant d'Arthur dont c'était la passion. Il ne l'avait pas épargné et l'avait fait refaire au moins six fois. Heureusement qu'il s'y était pris trois mois à l'avance.
Ensuite Chrys et Paige, surtout Paige, l'avaient aidé à trouver les enchantements pour rendre la boîte magique et unique. Et maintenant il ne restait qu'une seule chose à faire et il n'y arrivait pas !
— Alors cousin, toujours pas d'idée ?
— Arthur, fiche-moi la paix, rouspéta Jules en le chassant d'un geste vague de la main, ce qui ne fit qu'engendrer un rire chez son cousin, non, plutôt ses cousins.
Jules pivota légèrement pour se retrouver face à Arthur, Madelyn, Chrys, Paige, Julio et Alice. Il ne put s'empêcher de gémir, sachant avec une quasi-certitude ce qui l'attendait… des moqueries… des moqueries typiques de sa famille… Il pourrait croire que les filles l'aiderait mais elles pouvaient être les pires. Elles avaient après tout épouser ses cousins et étaient capables de leur tenir tête et de leur rendre coup pour coup.
Jamais elle n'acceptera de rentrer dans sa famille de fou ! Et la différence d'âge il en parle ! Il a onze ans de plus qu'elle, c'est énorme ! Elle a l'âge qu'aurait eu son cousin Bénédict, dit Ben, s'il n'avait pas été dans cette maison trois ans plus tôt pour fêter ses dix-sept ans. Ils auraient dû tous y être dans cette fichue maison. Mais ils avaient presque tous eu un contretemps. Les sauvant par la même occasion d'une mort certaine lorsque la maison a explosé, mais entraînant leur exil pour les protéger. Arthur posa une main sur son épaule avant de prendre la parole.
— Écoute, c'est devenu rare que l'on arrive tous à se regrouper, ou presque tous, alors j'espère qu'avant que l'on doive partir tu nous annonces tes fiançailles. Donc tu choisis quelle chanson ?
— Tu crois que c'est facile de choisir, râla Jules.
— Mais enfin, intervint Madelyn pour empêcher son époux Arthur d'en rajouter une couche, s'était à son tour à elle. Vous vous êtes rencontrés dans une école de musique et cela a été le coup de foudre. Il n'y avait pas une musique qui passait à ce moment-là ?
— Si, mais il n'y a pas que celle-ci qui est importante. Il y a aussi la première fois qu'elle a eu un solo, la première qu'on a composé ensemble, la première sur laquelle on a dansé, la…
— C'est bon on a compris, le coupa Chrys. Il y a trop de choix, tu es fini.
— N'écoute pas cet imbécile. Il n'y en a pas une sur laquelle vous dansez plus souvent, qu'elle aime écouter avec toi ? demanda Paige en faisant fit de la mine outré de son mari qu'elle venait de traiter d'imbécile.
Pour seule réponse, Jules soupira et plongea la tête dans les bras croisés. Il y avait trop de choix, trop d'incertitudes à chaque fois. Il ne savait pas quoi choisir. Et il était sûr qu'elle allait dire non. Cela ne faisait après tout même pas un an qu'ils se connaissaient et à peine plus de six mois qu'ils étaient ensemble. Et en plus de cela, il devra lui révéler la vérité sur son identité. Et si elle refuse tout cela, il devra l'oublietter et son père et lui devront déménager à nouveau.
Si Jules avait été plus attentif, il aurait vu ses trois cousins, Arthur, Chrys et Julio, jetant discrètement un sort sur la boîte à musique, le tout sous le regard courroucé de leurs épouses respectives, qui les trainèrent dehors en les regardant avec colère.
Ce fut en entendant la porte claquée qu'il trouva LA musique. Celle sur laquelle ils ont eu le plus de fou-rire ensemble, lorsque Jules avait décidé de lui apprendre quelques pas de danse. De plus, il ne joue ni n'écoute ce morceau avec personne d'autre, et il savait que c'était son cas à elle aussi, alors il procéda à l'enchantement comme indiqué par Paige.
Une fois la boîte enchantée, il la regarda avec plus d'attention. Il n'osa pas l'ouvrir, de peur de se projeter un peu trop en écoutant la musique. Son père lui avait donné l'alliance de sa mère pour cette occasion, et il l'avait glissée à l'intérieur de la boîte avant même de choisir la musique. Il se rappelait très bien le couple de danseurs qui était représenté à l'intérieur puisque si Arthur lui avait fait refaire la boîte extérieur au moins six fois, après une dizaine d'essais pour le couple les représentant Emma et lui, Arthur en avait eu assez et l'avait fait lui-même. Il les avait vus danser plusieurs fois ensemble et il avait une ou deux photos pour modèle, là où Jules avait passé plusieurs jours à essayer de faire cette sculpture, il n'avait fallu que quelques heures à Arthur.
Ces cousins étaient peut-être lourds et fatigants parfois, mais au moins il savait qu'il pouvait compter sur eux lors des moments importants. Ils avaient appris à se serrer les coudes et à se soutenir plus qu'ils n'auraient dû avec tous les décès dans leur famille. Il secoua sa tête avec vigueur, ce n'est pas le moment de penser à des choses tristes.
Jules releva brusquement la tête lorsqu'il entendit l'horloge sonner six heures et blêmit. Il se regarda ensuite, et se leva précipitamment, pour courir à la salle de bain et se préparer. Il devait être chez Emma dans trente minutes, en se dépêchant un peu il devrait pouvoir arriver à l'heure.
Une fois prêt, il oublia tout de son éducation et courut dans les escaliers. Il atteignait la porte lorsqu'il fut retenue par sa "tante" Isabella. En réalité, il s'agissait d'une cousine par alliance à son père. Mais dans sa famille, si on cherche le détail des liens on se perd, alors hormis les parents et grands-parents, tous ceux qui était adulte lorsqu'il était enfant ont l'étiquette d'oncle et tante. Il la regarda s'approcher et lui arranger sa cravate. Elle tremblait dans ses gestes, et lui parla d'une voix légèrement brisée par l'émotion.
— Tu aurais pu te coiffer un peu.
— Tante Isa, tu sais bien que coiffer le nid d'oiseau qui sert de cheveux à notre famille est impossible.
Malgré les dires de Jules, Isabella passa sa main dans ses cheveux pour tenter de les discipliner un peu plus. Elle lui chuchota alors des mots qu'il espérait entendre.
— Ta mère aurait été tellement fière de toi. Et elle aurait beaucoup aimé Emma, j'en suis sûre.
Jules dû retenir ses larmes face à ces paroles. Sa mère lui manquait, ses frères lui manquaient. Il aurait tant aimé partager ce moment-là avec eux. Il se rendit compte qu'il n'avait pas tant réussit que cela à retenir ses larmes lorsqu'il sentit la main de sa tante se poser sur ses joues pour les effacer.
— Allez, reprends-toi, lui ordonna-t-elle, et profite de ta soirée. Je compte bien avoir à organiser un mariage dans les prochains mois.
— Je ferai tout mon possible pour.
Jules embrassa sa tante sur la joue avant de se tourner vers la porte. Il avait la main posée sur la poignée quand il entendit un raclement de gorge qu'il ne connaissait que trop bien. Il se tourna alors vers son père en se disant qu'il allait vraiment être en retard, ce qu'il lui fit remarquer.
— Père, je vais finir par être en retard.
Son père lui sourit avant de lui tendre la boîte à musique qu'il avait dû oublier sur la table du salon.
— Je pense que tu t'en serais voulu si tu l'avais oublié. Après tout le temps que tu as passé dessus.
Jules sourit et se contenta d'un hochement de tête. Il attrapa la boîte et sortit sans dire un mot de plus. A travers la porte, il entendit l'horloge sonner la demie. Il avait réussi à être à l'heure. Il poussa un soupir et se dirigea vers l'allée jouxtant sa maison. Il vérifia que personne ne le regardait avant de tourner sur lui-même et de disparaître dans un pop sonore.
Il arriva dans une autre ruelle, remplie de maisons plus luxueuses, non loin du manoir de la famille Liverdon. Le père d'Emma, était un mage noir sang-pur, qu'il avait dû combattre près de deux mois auparavant, libérant ainsi Emma et sa mère de sa folie. Il passa le portail et ne put s'empêcher de sourire en voyant sa peut-être future belle-mère l'attendre en haut du perron, droite et fière, comme si elle comptait l'impressionner et lui rappeler qu'il n'était rien par rapport à leur famille. Si seulement elle savait qui il était réellement… Mais il avait promis à son père d'attendre qu'il soit fiancé et que Emma ait tout accepté pour lui annoncer la vérité à cette vieille…
— Monsieur Williamson, c'est toujours un déplaisir de vous voir ici. Que nous vaut votre visite ?
— Je viens voir Emma.
— Vous l'avez vu ce matin à l'école de musique, répliqua-t-elle bien décidé à ne pas le laisser passer.
— Et nous avons convenu de nous revoir ce soir.
— Cela m'étonnerait, Emma est partie il y a une dizaine de minutes avec…
— MÈRE !
Jules ne put s'empêcher de sourire en entendant cette voix et releva la tête pour voir Emma penchée à la fenêtre.
— Comment osez-vous ! Jules, rentre, je descends dans une minute.
Jules passa à côté de Lady Liverdon, un sourire en coin. Lorsqu'il arriva dans le hall, il pria tout de même pour que le "une minute" d'Emma soit réellement une minute et pas plus. Il ne savait pas combien de temps il arriverait à supporter les piques de sa mère.
— Vous osez venir chercher ma fille les mains vides. Votre manque de bonne éducation se ressent. J'ai tout de suite vu que vous étiez un malotru des bas quartiers…
— Mère ! Voulez-vous bien vous taire ? Jules ne fait pas attention à ses propos, son vieil âge commence à lui monter à la tête.
— Mon vieil âge ? Jeune fille comment osez-vous ?
Mais Emma ne répondit pas à sa mère, trop occupée qu'elle était à traîner Jules en dehors du manoir.
— Alors, où allons-nous ? lui demanda Emma.
Jules mit quelques secondes à réfléchir. En un instant il avait décidé de changer ses plans. Il ne ferait pas les choses dans l'ordre. Il allait d'abord lui dire la vérité sur lui et sa famille.
— Je pensais profiter de ton jardin pour discuter un peu.
— Oh, bien sûr.
Emma, bien que surprise car s'attendant à aller dans un restaurant ou un lieu romantique, le conduisit vers les jardins situés à l'arrière de la maison. Alors qu'ils passaient sur la droite de la maison, Jules se rendit compte qu'il n'y avait pas de vis à vis et aucune fenêtre. Il stoppa sa marche et retint Emma, qui s'étonna. Il la rapprocha de lui et l'embrassa délicatement. Ils n'étaient encore jamais allés plus loin que quelques baisés au grand damne d'Emma, et elle espérait bien changer cela ce soir, et ce même si c'était contraire aux anciennes traditions. Elle comptait bien perdre sa virginité avec Jules ce soir-là.
Jules de son côté connaissait son espérance à ce sujet, mais son statut le lui interdisait. Il comptait faire d'elle une princesse, et même si cela pouvait paraître obsolète alors qu'ils avaient fuis leur propre pays, et pour certains vieux jeux, mais il voulait la bénédiction de Magia le jour de son mariage pour cela. Après quelques secondes il s'éloigna un peu faisant grogner légèrement Emma.
— Et bien Miss Liverdon, un tel comportement n'est pas digne d'une lady.
— Pitié n'imite pas ma mère maintenant.
Jules rigola avant de prendre un air sérieux et de s'éloigner d'un pas, en passant la main dans ses cheveux, détruisant par ce même geste le travail de sa tante.
Emma, de son côté, commençait à s'inquiéter du comportement de son petit-ami. Une de ses amies lui a dit que s'ils n'avaient pas encore fait l'amour c'est qu'il ne l'aimait pas vraiment. N'ayant pas d'expérience sur ce sujet, elle ne savait pas quoi en penser, si ce n'est qu'elle avait remarqué que Jules et les membres de sa famille qu'elle avait rencontrés pouvaient être assez vieux jeux sur certains points.
Elle le regarda alors retirer sa veste, puis déboutonner sa manche avant de la retrousser. Maintenant qu'elle y réfléchissait, elle ne l'avait jamais vu avec des manches courtes. Il semblait vouloir remonter sa manche au-dessus du coude mais il n'y arrivait pas.
Comme le supposait Emma, Jules voulait lui montrer son biceps, et ne parvenait pas à remonter cette chemise. Après quelques minutes, et un coup de baguette pour déchirer sa manche, il parvint à faire apparaître son biceps et surtout ce qui était dessus. Et la réaction d'Emma ne se fit pas attendre.
— OH par merlin… Mais comment est-ce possible ? Je croyais que seul…
— Que seul les membres de la branche principale avait survécu ? C'est ce que l'on a voulu faire croire.
— Mais vous avez tous survécu alors ?
— Non, malheureusement nous… enfin… voilà. Je te fais confiance Emma. A un point que tu ne peux pas imaginer, reprit Jules en se rhabillant correctement. Mais…
— Mais tu vas vouloir un serment devant Magia pour être certain que je garde le secret n'est-ce pas ?
— Oui… malheureusement si tu refuses…
— Tu me jetteras un sort d'oubliette et….
— et nous ne pourrons plus nous voir.
Emma prit une profonde inspiration. Le choix qu'elle s'apprêtait à faire allait sans doute changer sa vie. Mais elle n'arrivait pas à s'imaginer sans Jules. Certains diront qu'elle est trop jeune, mais non. Il lui était inimaginable de le quitter parce qu'il lui a menti sur son nom, surtout quand on sait quelle est l'importance de sa famille. Et il ne pouvait pas lui faire de plus beau cadeau que de l'inclure dans un tel secret. Il lui restait une chose à vérifier.
— Magia ? demanda-t-elle d'une petite voix.
— Elle nous laisse libre, murmura-t-il, craignant presque sa réponse.
— Alors c'est d'accord.
Jules sentit son cœur exploser lorsqu'elle accepta. Il n'avait pas encore fait sa demande mais son acceptation de son secret était déjà énorme.
Jules procéda au serment devant Magia. Puis, dans sa joie, il se mit à l'embrasser avec passion.
Après plusieurs minutes à être enlacé Emma s'éloigna et l'entraîna à sa suite dans le jardin ou ils discutèrent pendant de longues minutes. Jules se sentant maintenant libre de lui parler de son enfance et de sa famille sans crainte de faire d'impairs. Après plusieurs minutes, ou peut-être même plusieurs heures, ils ne savaient pas trop, ils décidèrent de s'arrêter sous le kiosque situé au fond du jardin.
Jules regarda Emma s'asseoir sur un des bancs. Il sentait que c'était LE moment. Emma le regarda intriguée attendant qu'il s'assoit à ses côtés. Cependant, quelle ne fut pas sa surprise de le voir s'agenouiller devant elle, non elle n'arrivait pas à y croire. Il lui avait déjà fit un grand honneur en lui révélant la vérité et maintenant…
Jules sortit la boîte à musique de sa poche et lui rendit sa taille avant de la tenir devant lui.
— Emma, je sais que cela peut paraître soudain. Nous ne sommes pas ensemble depuis bien longtemps, mais tu as su me redonner le sourire et me redonner goût à la vie. Ton sourire et ton rire sont les plus belles choses qui m'aient été donné de voir. Tu es une personne d'une bonté infini avec un cœur en or. Et j'aimerai avoir l'honneur de pouvoir dire que ce cœur m'appartient. Emma Liverdon, me ferez-vous l'immense honneur d'accepter de m'épouser et de devenir ma Princesse ?
Tout en prononçant ces quelques mots, Jules ouvrit la boîte à musique, laissant retentir les premières notes de ce morceau qu'ils aimaient tant, Le Danube Bleu, mais surtout laissant apparaître LA bague.
Bouleversé par l'émotion Emma mit ses mains devant sa bouche et réussit à murmurer un oui. Jules, pas sûr de l'avoir entendu, lui fit répéter. Une fois certain de sa réponse, les mains tremblantes de bonheur, Jules posa la boîte à musique aux côtés d'Emma et en sortit la bague qu'il lui passa au doigt. L'émotion était telle qu'il dû s'y reprendre à deux fois. Une fois la bague à son doigt, Emma lui sauta au cou, les faisant, du même geste, tomber au sol. Jules ne se fit pas prier et emprisonna ses lèvres avant de les redresser. Il s'inclina légèrement devant elle :
— Me feriez-vous l'honneur de m'accorder cette danse ?
Emma acquiesça et prit la main qu'il lui tendait. Jules l'entraîna alors dans une valse. A la fin de leur danse, une fine lumière vint les entourer, et un bracelet apparût à leur poignet. Magia venait de bénir leurs fiançailles.
— Mais je ne comprends pas, nous n'avons pas prononcé les mots d'usages.
— Avec ma famille pas besoin. Et tu seras officiellement ma princesse le vingt août de cette année. Ce qui nous laisse environ six mois.
— C'est court, commenta Emma.
— Mais non, cela va aller, tu verras.
Avant qu'Emma ne puisse répondre, une musique rock assez agressive sortit de la boîte à musique. Jules se précipita sur la boîte pour la refermer en poussant un juron. Sous le rire d'Emma, il maudit ses cousins et promit de leur faire payer. Cette dernière lui prit la boîte à musique des mains et la contempla d'un regard attendri.
— C'est toi qui l'a faite n'est-ce pas ?
— Oui, avec l'aide de mes cousins, même si je me serais passé de leur dernier sortilège. Bon et je dois t'avouer que c'est Arthur qui a sculpté les danseurs.
— C'est magnifique, chuchota Emma.
Jules l'observa reposer la boîte à musique sur le banc avant qu'elle ne passe ses bras autour de son cou et ne vienne l'embrasser tendrement. Jules se perdit dans ce moment et il ne sut combien de temps ils restèrent là à profiter simplement de la présence de l'autre.
Lorsque vint l'heure pour Jules d'ouvrir son cabinet, il ne put que prier pour ne pas avoir de nombreux patients car il n'avait pas fermé l'œil de la nuit… Mais sa soirée, ou plutôt sa nuit en valait bien la peine.
