… Avant de commencer …

Encore une fois, merci à tout ceux qui m'ont fait part de leur commentaires. Je suis très contente que cela vous ait plus. Continuez à me laisser vos commentaires, j'adore savoir ce que vous pensez et ça m'incite à être plus productive :-)

Comme à l'habitude, je tiens à mentionner que cette histoire appartient à Potter25 (et JKR évidemment!) et que je ne détiens absolument rien de tout ça.

Et merci à Kamala pour m'avoir aidé dans ma traduction.

J'espère que vous aurez plaisir à lire ce chapitre. Les événements deviennent de plus en plus intéressants.
Et en passant, Bonne Saint-Valentin à tous les amoureux!

Et maintenant, à vos marques… Prêts? Lisez!

Chapitre 3 – Un été épouvantable

Lily soupira alors qu'elle se pencha au dessus du livre qui était ouvert devant elle. Elle frotta ses yeux endormis puis jeta un coup d'œil à l'horloge. Il était déjà 8:00 et ils n'avaient toujours pas soupé. Comme en réponse à sa pensée, son estomac émit un fort gargouillis l'avertissant qu'elle ferait mieux de manger bientôt.

Cela faisait, au total, quatre semaines qu'elle était à la maison, et son été se passait comme à l'ordinaire. Pétunia était une vraie peste, comme toujours, mais une fois les deux premières semaines passées, on prenait l'habitude d'entendre constamment ses insultes. On apprenait à les prévoir. Par contre, cet été était quelque peu meilleur que les précédents, car Pétunia avait un nouvel petit-ami.

Personnellement, Lily trouvait que le nouveau petit-ami de Pétunia était un vrai trou du cul. Chaque fois qu'il venait à la maison, il prenait bien soin de lécher les bottes de ses parents dans le but de les amener à l'aimer et lorsqu'ils étaient seuls, il était tout aussi horrible que Pétunia. Mais Lily s'efforçait de l'endurer puisqu'il tenait Pétunia à l'écart. Mais elle s'assurait d'être auprès de ses parents lorsqu'il était dans les parages.

Elle pensait que Pétunia et Vernon étaient parfaits l'un pour l'autre. Tout deux étaient peu attrayant, de telle sorte, qu'ils auraient probablement eut de la difficulté à trouver quelqu'un d'autre s'ils ne s'étaient pas trouvés. Tout deux était également coléreux. A bien y penser, c'était le couple parfait.

La porte de sa chambre s'ouvrit brusquement et heurta bruyamment le mur. Le son se propagea jusqu'au bas de l'escalier. Lily releva la tête pour apercevoir Pétunia qui se tenait dans le cadre de la porte.

« Je prends ton chemisier rouge, perdante » Elle jeta un coup d'œil au livre quid gisait sur son lit, et grogna.

Lily devint rouge de colère. Pétunia savait que ce chemisier était son favori, elle avait supplié leur mère de bien vouloir lui acheter pour Noël.

« Tu ne touches pas à mon chemisier »

« De toute façon, il me va bien mieux, et puis j'ai une sortie avec Vernon ce soir. » dit-t-elle froidement.

« Et tu voudrais porter quelque chose que j'ai déjà touché? » répliqua Lily.

Pétunia sembla réfléchir un instant.

« Tu sais, tu as raison. Jamais je ne voudrais toucher quelque chose que tu as déjà touché. Alors je crois que j'aurai juste à me laver les mains après. »

Sans attendre la réaction de Lily, elle traversa la pièce jusqu'à la penderie pour s'emparer du chemisier en question.

« Ne touche pas à ça Pétunia! » grogna Lily.

« Et pourquoi pas? » Elle prit le chemisier du bout des doigts et fit un grimace à l'adresse de Lily.

« Repose-le. » dit Lily qui s'était levée et qui se trouvait maintenant aux côtés de sa sœur.

« Je ne crois pas, non. »

Lily attrapa un bout du fameux vêtement et tira dans l'espoir de l'arracher à Pétunia.

« Rend-le moi espèce d'horrible Moldue! »

« Qu'est-ce ça veut dire? » cria Pétunia.

« Tu n'aimerais pas le savoir! » cria à son tour Lily.

Il y eut un lent et sonore bruit de déchirement. Lily ferma ses yeux trop effrayée pour voir ce qui s'était passé. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, ce fut pour constater que son chemisier favori avait été déchiré en deux. Ses yeux se remplirent de larmes de fureur.

« TOI... ESPECE DE CHIENNE! » hurla Lily.

« LILY MARIE EVANS! » résonna la voix de son père depuis la salle de séjour jusqu'à dans sa chambre.

Lily fixa son chemisier maintenant ruiné et serra très fort ses poings. Elle releva les yeux et vit Pétunia lui sourire méchamment.

Lily bouillonna.

''Comment ose-t-elle?' pensa-elle.

Puis, quelque chose que Lily n'aurait jamais cru possible se produisit; Pétunia lui cracha au visage.

« Tu l'as bien mérité toi, espèce de sale pourriture. Je déteste dire que tu es ma sœur, tout ce que tu es c'est un immense encombrement. » lança-t-elle avant de tourner les talons et de sortir de la chambre.

Lily tendit la main vers son bureau pour y prendre un mouchoir et essuya la bave offensante de sa joue. Elle n'avait jamais été aussi insultée de toute sa vie, elle était si furieuse. Elle jeta le vêtement déchiré au pied de son lit et elle s'assit sur le bord de son lit. Elle se mit à frapper son oreiller et ne s'arrêta que des larmes de fureur se mirent à s'écouler de ses yeux. Elle se roula en boule sur son lit et pleura la tête enfouie dans son oreiller. Comment avait-elle pu? Lily était habituée de se faire insulter mais se faire ruiner ses effets personnels préférés et à se faire cracher dessus, c'était un changement de comportement des plus désagréables de la part de sa sœur.

Lily resta comme ça un bon moment, elle ne pouvait dire combien de temps exactement. Tout ce qu'elle savait c'était qu'elle était restée ainsi jusqu'à ce que sa mère l'appelle pour le souper. Pendant ce temps, ses larmes avaient eu le temps de se sécher et il ne restait plus que les marques qu'avaient fait les larmes le longs de ses pâles joues. Elle se précipita à la salle de bain et à l'aide d'un linge humide, essuya son visage jusqu'à ce qu'elle soit de nouveau présentable.

Elle descendit piteusement les escaliers menant à la salle à dîner. Elle pouvait sentir l'odeur de son repas favori, des pâtes et du pain frais. Elle sourit. Elle adorait l'odeur du pain frais, ça lui remontait toujours le moral.

Lorsqu'elle pénétra dans la salle à dîner, sa mère et son père levèrent les yeux vers elle et froncèrent les sourcils.

« Lily chérie, pourquoi Pétunia et toi étiez en train de vous quereller tout à l'heure? » demanda sa mère.

« Ou mieux encore. Pourquoi as-tu trouvé nécessaire de crier le mot C...de façon à ce que tout le voisinage puisse entendre les mots grossiers que tu as adressés à ton unique soeur? Je croyais que nous vous avions élevées mieux que ça. » ajouta Mr. Evans d'un ton désappointé.

'Oh, alors tout était de ma faute? Si seulement ils pouvaient savoir à quel point leur fille aînée était une chienne sans coeur! Oh bien.' pensa-t-elle.

« Pour rien papa, c'est juste qu'elle a fait quelque chose. Ecoute, on peut oublier ça? » demanda Lily avec une lueur d'espoir dans les yeux.

Son père ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais Mme Evans agita sa main à l'adresse de sa fille.

« Ce qui est fait est fait. Mangeons. »

Lily prit place sur sa chaise et se servit quelques pâtes et commença à manger tranquillement. Elle voulait retourner à l'étage pour pouvoir terminer ses travaux scolaires. Elle voulait en finir immédiatement afin de ne pas avoir à s'en soucier plus tard. Et puis, ça lui faisait de quoi s'occuper.

Une fois terminé, elle s'excusa auprès du reste de la famille et ramena son assiette à la cuisine pour aider sa mère à débarrasser. Puis, elle s'empressa de remonter à sa chambre. Son chat, Floyd était étendu, les pattes écartées, sur son livre de potions. Elle ne put s'empêcher de sourire. Il leva la tête vers elle et lui fit aussi un petit sourire.

« Hey Flo. » dit-elle en s'assoyant sur le bord de son lit pour caresser la douce fourrure noire et blanche de l'animal. Elle aimait son chat très fort. Il était toujours là quand les choses n'allaient pas bien et en plus, il ne parlait pas. Elle pouvait donc lui raconter tout ses problèmes et lui ne faisait que la regarder avec ses grands yeux jaunes. La seule raison pour laquelle elle ne l'emmenait pas à l'école, était que sa mère lui avait dit qu'une fois qu'un chat s'est habitué à un environnement, tu ne peux pas le changer ou il se mettra à déprimer. Elle n'avait pas bien compris mais elle n'allait tout de même pas contredire.

A ce moment, il y eut un brut sec à la fenêtre. On frappa fortement contre le double vitrage de la fenêtre. Lily releva la tête et reconnu la forme familière du hibou au plumage brun. Celui-ci continuait de frapper la fenêtre de son bec dans le but d'attirer son attention. Elle se leva et alla ouvrir la fenêtre rapidement, laissant voler le hibou bien connu à l'intérieur de sa chambre.

Floyd se redressa brusquement arquant le dos devant cet intrus. Il émis un faible sifflement sans lâcher l'oiseau du regard.

« Oh ça suffit Flo. »

Elle empoigna son entêté de chat et le déposa de l'autre côté de la porte qu'elle referma immédiatement. Elle revint vers le hibou.

« Hey Magi! » dit Lily en caressant les plumes de l'oiseau.

Magi était le hibou de May et Lily était plus que ravie d'avoir des nouvelles de son amie. Elle détacha le fardeau du pied de l'animal. Elle déchira le cachet et ouvrit la lettre avec impatience et commença à lire.

Chère Lily,

Je suis tellement désolée de devoir t'écrire cela. Je sais que tu espérais venir passer le mois prochain à la maison, mais mes grand-parents ont décidé d'aller aux Etats-Unis pour les vacances. Nous allons en Floride. Je serai de retour une semaine avant le retour à l'école. Je suis désolée que tu aies à passer ton été avec ta maudite sœur. Je te promets qu'à mon retour, tu viendras me rejoindre et nous irons au Chemin de Traverse ensemble. Je t'en pris, ne soit pas trop déprimée! Et n'oublies pas de manger! Je te connais trop bien.

Vraiment désolée, mais souviens-toi : SOURRIS! (Tu te sentiras mieux, May

Lily fronça les sourcils mais replia la lettre et la rangea dans son bureau. Elle retourna près du hibou et lui donna une petite gâterie avant de le laisser s'envoler pour rejoindre May. Elle referma la fenêtre et retourna à son lit.

Elle était déçue mais autrement elle allait bien. Elle tira les chaudes couvertures de son lit et grimpa à l'intérieur. Sa tête tomba lourdement sur son oreiller et en quelques minutes elle s'endormit, oubliant du même coup ses travaux scolaires (qu'elle aurait amplement le temps de terminer de toute façon) et oubliant qu'il n'était que 9h30.

Le lendemain matin, Lily se réveilla la tête enfouie dans son oreiller, ses cheveux épars autour de son visage. Elle avait un affreux mal tête et elle savait pourquoi, le fait d'avoir dormi toute la nuit le visage enfouie dans son oreiller ne lui avait pas permis d'avoir suffisamment d'oxygène au cerveau.

Elle se frotta paresseusement les yeux et s'assit dans son lit. Elle s'étira et porta une main à sa tête endolorie. Elle repoussa les couvertures et renifla la bonne odeur qui flottait dans l'air. Elle pouvait sentir le bacon que l'on faisait cuire. Elle sourit. Elle se leva et glissa ses petits pieds gelés dans ses chaudes chaussettes.

Elle ouvrit la porte et la délicieuse odeur se fit plus prononcée. A pas de loups, elle commença à descendre l'escalier. Elle entendit un cri d'excitation et rire ravi. Cela ressemblait à sa mère et à Pétunia. Elle entendit leur voix s'élever de la cuisine.

« Mère, il a demandé ma main! Je suis tellement excitée, je dois aller à la fête annuelle de son collège. Oh mon Dieu, qu'est-ce que je vais bien pouvoir mettre? » demanda Pétunia.

Sa mère émit un petit rire puis Lily entendit quelqu'un courir tourner le coin. Lily reprit sa descente de l'escalier lorsque Pétunia arriva et enjamba les marches à une vitesse folle, un large sourire aux lèvres. Elle remarqua Lily et lorsqu'elle la croisa, elle poussa fortement l'épaule de Lily. Celle-ci bascula sur le côté et tomba contre la rampe d'escalier. L'impact lui fit lâcher un cri de douleur.

« Oh! Est-ce que j'ai fait ça moi ? Désolée chère sœur. J'aurais dû faire ça mieux que ça. » dit Pétunia d'un ton sarcastique. Sur ce, elle poussa Lily avec vigueur la faisant encore tomber contre la rampe mais cette fois, Lily se rattrapa avant de frapper la rampe.

« Manqué, Pet. » dit froidement Lily. Sur ce, elle reprit calmement son chemin laissant une Pétunia grimaçante dans les escaliers.

Lorsque Lily arriva à la cuisine, sa mère leva les yeux et sourit à la vue de sa plus jeune fille.

« Oh Lily, cette lettre est arrivée pour toi ce matin, par hibou. » dit-elle gentiment.

Lily s'empara de la lettre, il y avait l'estampille de Poudlard sur le dessus. Elle brisa le sceau, ouvrit la lettre et prit rapidement connaissance du contenu.

Mademoiselle Lilian Evans,

J'ai l'honneur de vous annoncer que vous avez été choisi pour tenir le rôle de préfète en chef cette année. Vous occuperez cette fonction conjointement avec James Potter également de la maison de Gryffondor. Je suis persuadé que vous vous acquitterez avec brio de votre nouvelle fonction.

Vous trouverez également ci-joint la liste du matériel requis pour cette année. Veuillez noter que l'année commencera ce 1er septembre, à la plate-forme 9 et trois-quarts.

Sincèrement vôtre, Albus Dumbledore.

Lily fixa le parchemin soudain alarmée. Elle ne voulait pas être nommée préfète en chef, elle n'avait pas non plus voulu être préfète mais elle avait été embriguée là-dedans quand même, mais ce n'était pas aussi mauvais que ça, lorsqu'elle était une préfète, elle réussissait toujours à rester brillante. Maintenant, elle devait s'occuper des autres préfets. Pourquoi cela lui arrivait-il à elle? Tout ce qu'elle voulait s'était de passer inaperçue. C'était dans l'un de ces rares moments que Lily aurait aimé avoir de moins bonnes notes ou être quelqu'un de moins bien.

Mais il y avait autre chose qui lui venait à l'esprit, elle devrait travailler de paire avec James Potter ! Elle n'arriverait jamais à le faire !

Mme Evans jeta un coup d'œil à sa fille et remarqua la panique gravée sur son visage.

« Lily chérie, qu'est-ce qui se passe ? » demanda-elle un brin d'anxiété dans la voix.

Lily baissa les yeux et contempla ses pieds un moment avant de regarder sa mère droit dans les yeux.

« On m'a élue préfète en chef. » répondit-elle calmement.

« QUOI? C'EST FANTASTIQUE! » s'exclama Mme Evans mais en voyant le visage décomposé de sa fille elle demanda « N'est-ce pas ?».

Lily haussa les épaules. « J'imagine. » Elle tourna les talons et s'empressa de remonter à sa chambre. Lorsqu'elle entra dans la pièce, un hibou, à sa grande surprise, frappait à la fenêtre. L'oiseau lui était inconnu, il possédait un plumage aussi blanc que la neige. Il était vraiment magnifique. Lily traversa la pièce et lui ouvrit la fenêtre. Le majestueux hibou entra à l'intérieur et se posa sur la chaise de son bureau. Il tenait un parchemin dans sa patte. Lily l'en débarrassa et l'ouvrit.

Chère Lily,

Hey! Comment se déroule ton été? Je sais que tu te demandes qui peut bien t'envoyer cette lettre, alors regarde la signature.

Lily reporta son regard au bas du parchemin et resta figée. Par chance, personne n'était là pour la voir. La lettre était signée 'James Potter'. Pourquoi lui écrivait-il? Elle retourna au début de la lettre et continua sa lecture.

Félicitations pour ton poste de préfète en chef! J'ai grand hâte de pouvoir travailler avec toi, et par le fait même, apprendre à mieux te connaître. Je crois que nous allons faire une bonne équipe. Ok, hé bien, je n'ai plus grand chose à raconter. Alors, si tu t'ennuies et que tu veux parler n'hésite pas à m'envoyer un hibou, je serai toujours là! Je serais très heureux de t'écrire. Et je serai chez Sirius pour les deux dernières semaines de vacances, n'hésite pas à écrire. Nous irons au Chemin de Traverse probablement à quelques reprises lors de la dernière semaine de vacances. Peut-être qu'on se verra là-bas? Alors, je te laisse.

Ton copain, James Potter.

Elle se sentit un peu embarrassée. Elle ne s'était pas attendue à ce que James Potter veuille devenir son ami et honnêtement, cela la terrifiait. Et si ce n'était qu'une mauvaise blague? Il ne ferait pas ça n'est-ce pas? Non, ça ne lui ressemblait pas. Elle savait qu'elle devait lui répondre quelque chose, mais que pouvait-elle bien lui dire? Elle ne s'était jamais retrouvée dans une telle situation.

Elle s'empara d'une des plumes qui se trouvait sur son bureau et en trempa l'extrémité dans son encrier. Elle déposa délicatement la plume sur un parchemin vierge et pensa à ce qu'elle était pour écrire. Elle commença avec.

Cher James,

Salut.

Elle devait écrire plus que ça.

Cher James,

Salut, mon été est tout ce qu'il y a de plus ordinaire, c'est la routine. Comment se passe le tien? Félicitations à toi aussi pour le poste de préfet en chef! J'ai bien hâte moi aussi de travailler avec toi. Je suis vraiment désolée à propos de tout ce qui s'est passé à bord du train, je suis vraiment embarrassée. J'espère que le nez de Malfoy est mieux, je ne voulais pas le briser. C'est arrivé c'est tout.

Sincèrement, Lily Evans

Jugeant que c'était suffisant, elle noua le parchemin autour de la patte du hibou, l'envoya par la fenêtre et le regarda disparaître au loin.

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Une autre semaine passa et elle n'avait toujours pas reçu de réponse de la part de James. Elle supposa que c'était dû à quelque chose qu'elle ignorait, mais elle ne laissa pas cette histoire la tracasser.

Finalement, à la fin de la semaine, alors qu'elle était une fois de plus harcelée par Pétunia, un hibou se montra, lui épargnant d'avoir à écouter les insultes de sa sœur puisque celle-ci s'était sauvée en courant comme si le diable lui-même était à ses trousses. Pétunia avait une peur monstre des oiseaux quels qu'ils soient et s'était là un avantage d'être une sorcière car chaque fois que Lily se trouvait près d'un hibou, Pétunia la laissait tranquille ce qui rendait les choses plus commodes.

L'oiseau entra dans la pièce et Lily remarqua qu'il s'agissait du hibou de James. Elle prit le parchemin et commença à lire.

Chère Lily,

J'ai été très content d'avoir de tes nouvelles! Désolé si j'ai été si long avant de te répondre, j'étais à la maison de Rémus, tu sais ce que sais, avec le groupe (désolé si je ne t'ai pas averti que je m'en allais là mais je ne l'ai su moi-même que la journée de mon départ). Oh, et il n'y a vraiment AUCUNE! raison d'être désolée! Pour ce qui est du nez de Malfoy, c'est bien fait pour lui, laisse-le tel qu'il est, pauvre con. A bientôt!

James.

Lily soupira. Sa lettre lui paraissait plus amicale et moins formelle que la première. Elle se sentait un peu inconfortable à cette idée mais cette pensée disparue aussi vite qu'elle était venue. Elle savait qu'il était pour être son ami durant l'été mais le serait-il encore une fois à l'école? Elle n'en était pas certaine. Elle savait qu'il était le garçon le plus gentil qu'elle pouvait rencontrer mais il avait également une réputation à maintenir. Alors, elle ne laisserait pas l'idée d'une possible amitié envahir ses pensées. Elle ne voulait pas avoir mal lorsqu'ils retourneraient à l'école et qu'il l'ignorerait de nouveau. Elle replia la lettre et la rangea avec la première.

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Deux mois plus tard, Lily en eut assez de Pétunia et elle le lui fit savoir. Elle la frappa violemment avant de courir se réfugier dans sa chambre. Elle lui lança par la tête tout ce qu'elle avait sur le cœur et qu'elle gardait pour elle depuis des années : à quel point elle l'avait blessée, comment elle avait ruinée la belle amitié qu'elle entretenait avec elle et qui était si importante pour elle, à quel point elle se sentait misérable jusqu'à ce qu'elle rencontre May. Elle lui dit qu'elle avait eu tort et qu'elle était restée la même personne qu'elle avait toujours été excepté que maintenant, elle pouvait se défendre si elle persistait à la chercher. Car maintenant, elle avait une baguette.

Pétunia rit de manière peu convaincue pour camoufler sa peur.

« Tu n'oserais pas toucher un de mes cheveux. » dit-elle avec haine.

« En es-tu certaine ? » questionna Lily avant de monter en courant à sa chambre. Ca y était, c'était sa dernière année à Poudlard et après la fin de l'été, elle ne reverrait plus jamais Pétunia, jamais.

Elle fut plus qu'heureuse lorsqu'elle reçu la lettre de May l'invitant à passer la dernière semaine des vacances chez elle. Elle descendit les escaliers quatre à quatre et sauta au cou de ses parents.

« Je vais passer le reste de l'été chez May, d'accord maman ? »

Sa mère sourit et serra sa fille dans ses bras. Lorsqu'elle relâcha son étreinte, Lily courut jusqu'à son père et le serra dans ses bras à son tour.

« Au-revoir papa. »

« Au-revoir mon cœur, passe une bonne année. » Il l'embrassa sur le dessus de sa tête.

« J'y tâcherai, bye. »

« Est-ce que tu vas dire au-revoir à Pétunia? » demanda Mme Evans.

Lily décida de ne pas faire attention à une possible réprimande. Ce n'était pas comme si elle allait retourner à la maison l'année d'après, non, elle allait vivre à Pré-au-Lard ou quelque part ailleurs, n'importe où pourvu que Pétunia n'y soit pas.

« Mon Dieu non! » Son père leva les sourcils.

« Ce n'est pas pour vous offenser, mais Pétunia et moi ne nous entendons pas bien du tout. »

« Depuis quand? » demanda sa mère surprise.

« Depuis que j'ai onze ans, et bien bye. » Elle embrassa ses parents et laissant ses parents abasourdis derrière elle, elle pressa le pas vers la salle de séjour pour utiliser le réseau de cheminées jusqu'à la maison des grand-parents de May.

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Durant les deux journées qui suivirent Lily fut exceptionnellement joyeuse, ce qui était assez rare. Elle était libérée de Pétunia POUR DE BON! Que pouvait-il lui arriver de mieux? Elle n'avait pas réécrit à James depuis la dernière lettre qu'il lui avait envoyée et elle était quelque peu soulagée qu'il ne lui ai pas retourné de lettre. Peut-être avait-il tout simplement oublié à propos de devenir son ami. Elle pouvait seulement espérer. Elle n'en avait pas parlé à May non plus, mais qu'est-ce qu'elle aurait pu lui dire?

Alors, pour le reste de la semaine, Lily ne pensa pas du tout aux lettres oubliant totalement tout à propos de James. Du moins, elle essayait d'oublier jusqu'au jour où ils allèrent au Chemin de Traverse et que, bien entendu, c'était la journée où les Maraudeurs décidèrent également d'y aller.

May et Lily entrèrent dans un magasin d'équipements de Quidditch, le « Quality Quidditch supplies », pour jeter un coup d'oeil aux nouveaux balais. Lily aimait voler et les balais la fascinaient, ils étaient supers et le plus récent balai, le Comète 360, était le plus rapide jusqu'à ce jour. Il l'intriguait

Du coin de l'œil, elle aperçut un jeune homme aux cheveux blonds cendrés qui marchait dans leur direction. Lorsque Lily put apercevoir le visage du garçon, elle eut le souffle coupé. Il s'agissait de Rémus Lupin. Elle attira May derrière un présentoir de souaffles.

« Qu'est-ce que tu fais? » demanda May perplexe. Lily fit un geste de la tête en direction du blond « Oh. »

Celui-ci ne les remarqua pas et continua son chemin jusqu'aux balais.

« Hey Si! Par ici! Regarde-moi ça, c'est la nouveauté.»

Rapidement, Sirius Black fut aux côtés de Rémus en souriant joyeusement à la vue du manche poli et de la finesse des brindilles.

« Wow! C'est… Je suis sans voix! »

Rémus ricana.

« Combien il coûte? »

« Probablement une petite fortune. » répondit Rémus.

Puis soudainement, une dame aux cheveux bruns entra accidentellement en collision avec May qui accrocha Lily qui tomba dans le présentoir. Lily trébucha et tomba à la renverse parmi les boîtes de souaffles tombés au sol. Les boîtes bleu clair qui portaient les souaffles tombèrent sur Lily qui fut rapidement ensevelie sous les boites.

La dame s'excusa plusieurs fois auprès de Lily et tenta de l'aider à se remettre sur pieds, mais Lily était enterrée sous les boîtes. De son côté, May riait aux éclats, elle ne se souvenait pas d'avoir déjà vu May rire autant.

« Qu'est-ce qui - » Rémus et Sirius s'approchèrent de la scène.

« May? » demanda Sirius « Qu'est-ce qui c'est passé? »

Mais May riait tellement fort qu'incapable de parler, elle dut se contenter de pointer du doigt en direction de Lily. Quand les deux garçons baissèrent les yeux sur Lily, ils éclatèrent de rire. Celle-ci devint cramoisi et tenta d'enlever les boîtes qui la recouvraient. A ce moment, quelqu'un d'autre arriva sur place et Lily aurait aimé prendre toutes les boîtes pour s'enterrer davantage.

« Patmol! Lunard! Enfin je vous trouve, je vous cherchais parto- » Il aperçu May en train de rire et la regarda confus.

« Hey May. »

May lui fit un petit signe de la main. Le visage de Lily ressemblait maintenant à une tomate mais elle se fâcha rapidement. Ils l'ignoraient! Et elle avait besoin d'aide et ils riaient d'elle!

« EXCUSEZ-MOI! PAR ICI! OUI MOI CELLE SOUS LES BOITES QUE VOUS IGNOREZ DEPUIS TOUT A L'HEURE! UN COUP DE MAIN JE VOUS PRIE. » cria une Lily en colère.

James tourna la tête dans sa direction et ses lèvres s'étirèrent dans une grimace. Elle aurait voulu crier.

« Lily! Quel plaisir de te revoir ici, comment vas-tu? » demanda-il poliment.

Elle éclata.

« MAINTENANT! S'IL VOUS PLAIT! »

« Pas besoin de te fâcher. » taquina James.

« TRÈS BIEN! »

Elle commença à pousser les boîtes qui la recouvraient mais il y en avait beaucoup. Les autres tentèrent d'arrêter de rire pour donner un coup de main à Lily. Lorsque Lily fut finalement remise sur pied, elle se tourna vers les quatre autres personnes et força un sourire.

« Merci, ça ne vous a pris qu'une minute ou deux avant de réagir! »

Ils lui sourirent.

« Où est la dame qui s'est cognée contre toi May? » demanda Lily.

« Je ne sais pas, je crois qu'elle est partie. » Elle laissa échapper un petit rire mais son rire tourna en toux lorsque Lily la fusilla du regard.

Le propriétaire accouru en hurlant.

« Qu'est-ce qui s'est passé ici! »

« Je. Nous. Elle.» bégaya May en pointant un peu partout apparemment terrifiée par la colère du petit homme bedonnant qui se tenait en face d'elle.

« Une femme est entrée en collision avec elle. Elle est entrée en collision avec moi et je suis tombée dans le présentoir. » expliqua Lily.

« Hé bien vous allez me nettoyer tout ça! Je ne laisserai pas des adolescents foutre en l'air les heures de travail de mes employés! »

Lily acquiesça. Le petit homme bedonnant s'en alla furieux tout en marmonnant quelque chose à propos de l'irresponsabilité des adolescents.

Lily soupira et se mit à quatre pattes pour mieux rassembler les boîtes qui étaient tombées. May suivit son exemple. Les garçons restèrent derrière elles en souriant. 'Qui aurait pensé que Lily Evans et May Delfin auraient pu causer autant de problèmes? Cela leur donnait un air plus humain. Lily et May sentirent le regard des garçons dans leur dos et se retournèrent pour les regarder.

« Vous pouvez y aller, vous n'êtes pas obligés de rester. » dit May.

« On le sait. Hey, est-ce que ça vous dirait de venir nous retrouver dans une heure pour manger une glace? » demanda Sirius.

Lily et May s'interrogèrent du regard. Lily haussa les épaules et se retourna pour remettre quelques boites dans leur position d'origine sur le joli étalage. May se tourna vers les garçons.

« D'accord. » Et elle se retourna pour empiler quelques souaffles.

Les garçons restèrent encore un petit moment Juste en les regardant, ils étaient vraiment surpris qu'elles ne se soient pas mises à vénérer le sol sur lequel elles marchaient. S'ils avaient demandé à n'importe quelle autre fille de les rejoindre pour manger une glace, elles auraient sauté au plafond en se disant quelle chance elles avaient. Ils préféraient de beaucoup leur comportement, ça leur donnait l'impression d'être plus humains.

« Hé bien, à tout à l'heure. » James leur sourit et partit avec Rémus et Sirius.

Une heure plus tard, Lily et May avaient enfin terminé de remplacer les souaffles et faisaient leur chemin pour aller retrouver les Maraudeurs. Lily était un peu inquiète. Pourquoi les garçons les plus populaires de l'école s'intéressaient soudainement à May et elle? Ça ne tournait pas rond.

Une fois sur place, elles trouvèrent les garçons facilement. Ils étaient entrain de rire à l'une des tables. Il y avait deux chaises vides à leur table et elles prirent pour acquis qu'ils les avaient réservées pour elles. Lily fut immédiatement sur ses gardes. Elles marchèrent vers eux avec prudence. Quand Rémus les aperçut, il leur fit un petit signe de la main pour les inciter à les rejoindre.

Lily pris place entre Sirius et Rémus car James lui faisait un peu peur. James fronça les sourcils lorsqu'elle s'assit à côté d'eux plutôt qu'à ses côtés. May prit place entre Sirius et James.

« Alors, comment c'était? » demanda Rémus en souriant à Lily.

Lily lui retourna son sourire.

« C'était épouvantable. »

Ils ricanèrent.

Lorsqu'ils eurent terminé leur glaces, Lily avait une glace menthe et pépite de chocolat, May une aux fraise, James au chocolat, Sirius l'avait choisie au café et Rémus à la vanille, ils parlèrent. A vrai dire, Sirius, Rémus et James parlèrent, May et Lily se contentaient d'écouter. Mais c'était bien comme cela, c'était intéressant d'écouter les Maraudeurs parler, ils avaient toujours une histoire amusante à raconter. Actuellement, ils racontaient comment ils avaient amené Malfoy à avouer avoir eu ses règles un jour en potion, et plaindre toutes les filles de la terre en sachant combien étaient horribles ces crampes menstruelles.

May avait rit comme une folle tandis que Lily souriait avec une lueur de culpabilité dans ses yeux verts. James s'en aperçut et capta son attention. Il lui sourit et lui fit un clin d'œil. Elle sourit en retour, et commença à rire avec May.

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Cette nuit là, lorsque Lily fut parée pour aller se coucher, May et elle parlèrent de l'étrange comportement des garçons. Elle était aussi incertaine que Lily, mais elle n'était pas autant inquiète. Lily omit encore de mentionner les lettres qu'elle et James s'étaient échangés au cours de l'été mais elle avoua à May avoir passer une très agréable journée. A ces mots, May rougit.

« Je suis bien d'accord. » murmura-t-elle un petit sourire aux lèvres.

Cette nuit là lorsque Lily vint pour s'endormir, elle se demanda la raison de ce rougissement et de ce sourire.