Chapitre 28 : Joyeuse Saint Valentin
Grâce à la gentillesse de Dumbledore, les cours du lundi après-midi, du mardi et du mercredi matin avaient été supprimés pour pouvoir préparer le bal et se remettre d'une nuit blanche.
En ce lundi 13 février, veille de la Saint Valentin, jour tant attendu, les filles de Gryffondor, Poufsouffle et Serdaigle s'étaient réunies dans la salle sur demande afin de se préparer pour le bal du lendemain, le plus important selon elles.
Il y avait des sorcières de tous les âges, de la première à la septième année. Évidemment, Hermione et Ginny y étaient. La première n'avait révélé à personne qui serait son cavalier. Par contre, tout le monde était au courant pour Ginny et Harry et était heureux pour eux.
Hermione, Ginny, les jumelles Patil et leurs camarades de classe ainsi que quelques amies de Poufsouffle, dont Susan et Hannah s'étaient rassemblées dans un coin de la pièce, fermé par des paravents.
Les robes attendaient, cachées dans des housses, accrochées dans une imposante armoire. Les maquillages et nécessaires à coiffure étaient disposés sur une table au centre.
Ayant décidé de suivre l'ordre alphabétique à l'envers, c'est Ginny Weasley qui fut la première à passer. Elle enfila sa somptueuse robe, bleu nuit, ornée de broderies dorées. Cette tenue affinait sa silhouette et mettait en valeur ses formes féminines. Longue jusqu'aux chevilles, avec un grand décolleté en V, cette robe était vraiment magnifique. Ginny fut coiffée d'un chignon dont aucune mèche ne s'échappait, maintenu par un filet doré. On ajouta du fard à paupière bleu ciel et du rouge à lèvre rose pâle.
Lorsque vint l'heure du déjeuner, elles décidèrent de ne pas sortir et se firent apparaître quelques sandwichs.
Après cette pause, ce fut le tour de Lavande. Sa robe, couleur myosotis était formée de multiples volants bordés de fils blanc. Un maquillage classique et une simple demi-queue lui allaient à merveille. Elle était classique, sans fioritures, mais magnifique selon ses amies. Elle, elle ne pouvait s'empêcher d'en douter tant que Ron ne l'aurait pas vue ainsi.
Le soir, elles se séparèrent. Les jeunes sorcières ne devaient se retrouver que juste avant le bal pour s'habiller. D'ici là, elles passeraient leur temps avec leurs petits amis respectifs, profitant de la Saint Valentin.
Le lendemain, 14 février, le village de Pré au Lard était ouvert aux élèves à partir de la troisième année. Si Harry et Ron y avaient invité Ginny et Lavande, Drago et Hermione avaient préféré rester dans leur salle commune, à l'abri des regards indiscrets.
Pour tout le monde, ce fut une journée de rêve, digne d'un conte de fée. Pour le déjeuner, Drago avait installé une petite table au centre du salon commun, éclairée par un chandelier. De petites étincelles rouges s'échappaient des flammes pour se transformer ensuite en petits cœurs.
Une heure avant le dîner, toutes les filles de Poudlard, même celles de Serpentard, s'éclipsèrent afin de se changer. Elles s'aidèrent mutuellement à enfiler les tenues, se maquiller et se coiffer, se racontant quelques blagues pour essayer de se détendre.
Une douce mélodie retentit, appelant les sorciers pour le dîner. Les garçons attendaient leurs cavalières dans le hall. Celles-ci descendaient en petits groupes des différents escaliers. Elles semblaient toutes plus belles les unes que les autres et leurs cavaliers avaient du mal à les repérer parmi toutes ces tenues colorées.
Un grand sourire aux lèvres, Ron rejoignit Lavande au bas du grand escalier. Il l'embrassa tendrement et la félicita pour sa tenue magnifique, ce qui la fit rougir. Se tenant par la main, ils entrèrent dans la Grande Salle où ils choisirent une table deux places, décorée d'un bouquet de roses.
-Harry ?
Le jeune brun se retourna et vit…
-Ginny ! Tu es magnifique !
-Merci.
Elle se mit sur la pointe des pieds et embrassa son sorcier préféré. Elle l'aimait depuis longtemps et était heureuse de sortir avec lui. Elle était sûre que ça allait durer, pas comme avec Dean. Toute la vie ? Elle l'espérait.
Harry, dans son smoking noir, la prit par la taille et l'emmena dans la salle. C'est ainsi que, un grand sourire aux lèvres, ils s'installèrent non loin de Ron et de Lavande.
Au fur et à mesure, le hall se vidait des sorciers, leurs cavalières étant arrivées.
-Alors, Drago ! Tu es tout seul pour le bal ?
-La ferme, Pansy !
Effectivement, il ne restait plus que Drago dans le hall. Pansy et Blaise venaient d'y entrer, laissant le blond seul. Celui-ci commençait d'ailleurs à s'inquiéter. Pourquoi Hermione n'était-elle pas encore arrivée ? Avait-elle changé d'avis et ne voulait donc plus se montrer avec lui ?
Il fut interrompu dans ses pensées par un bruit de pas feutré derrière lui. Il se retourna et la vit arriver en haut de l'escalier principal. Il la reconnut du premier coup d'œil, son cœur fit un bond lorsqu'il vit la tenue de sa cavalière, c'est celle qu'il lui avait offerte pour son anniversaire. Longue robe rouge, moulante jusqu'aux hanches, puis vaporeuse, elle possédait une traîne d'un mètre environ. Complétée par quelques broderies vert émeraude et de longs gants dorés, elle était maintenue par un tour de cou argenté. Le fard à paupière d'un dégradé de bleu soulignait ses yeux noisette, un rouge à lèvre mat mettait sa bouche en valeur. Quelques taches de rousseur ajoutée au crayon et un peu de rose pâle accentuaient ses pommettes. Ses cheveux, longs jusqu'aux épaules, étaient coiffés de boucles anglaises.
Elle descendit gracieusement les marches, un sourire aux lèvres. Le blond s'avança dans son smoking blanc, la prit dans ses bras dès qu'elle fut en bas et l'embrassa tendrement.
-Tu ne m'en veux pas pour le retard ? demanda Hermione.
-Qui en voudrait à une princesse ? répondit-il en l'embrassant à nouveau.
Elle le regarda, un sourire de bonheur illuminait son visage.
-Je crois qu'on nous attend. On ne passera pas inaperçu… fit Drago.
Il lui tendit un bras qu'elle saisit volontiers. La porte s'ouvrit d'elle-même pour les laisser passer. Toutes les têtes se tournèrent vers eux et les suivirent jusqu'à ce qu'ils atteignent la dernière table libre, ornée d'une magnifique gerbe de fleurs blanches.
Dans tous les yeux, on pouvait lire de l'étonnement, du dégoût, de la jalousie et même de la haine. Les élèves faisaient là un grand étalage d'expressions. Seul Dumbledore semblait content de cette union, qui pourrait être le début d'un rapprochement entre les deux maisons.
Pendant le repas, les deux préfets s'efforcèrent d'oublier les regards qui pesaient sur eux depuis leur entrée. Pansy était verte de rage de voir que Drago lui avait préféré une Gryffondor. Harry et Ron comprenaient maintenant pourquoi elle avait refusé de leur dire le nom de son cavalier, ce qui ne les empêchait pas de ne pas comprendre son choix. Ginny, de son côté, était contente pour son amie qui rayonnait de bonheur. À la table des professeurs, Rogue affichait une expression plus mauvaise que d'habitude, McGonagall avait un sourire pincé tout en les regardant discrètement.
Puis, vint l'heure du bal. Frappant dans ses mains, le vieux directeur invita les préfets à ouvrir les danses. Drago se leva et invita Hermione à danser, qui prit sa main et le suivi sur la piste. La douce mélodie de "Ti amo" commença alors que les préfets se mettaient en place.
Ti amo, redis-moi ti amo,
Garde-moi, ti amo,
Hermione se plaça face à Drago, elle lui tenait encore la main.
Même si je sais que je ne suis pas ton unique et que tu l'aimes aussi,
Que la vie est ainsi,
Ti amo c'est mon cri,
Entends-moi même dans le silence dans lequel j'ai plongé ma vie,
Le Serpentard posa ses mains sur le bas du dos de sa cavalière.
Sans toi je ne serais plus moi,
Je l'envie et je t'aime,
Comme l'oiseau déploie ses ailes tu t'envoles vers elle,
Il sentit les bras de la jeune fille derrière sa nuque.
L'amore che a letto si fa,
Rendimi l'altra meta,
Oggi ritorno da lei. Primo maggio, sù, coraggio,
La plupart des sorciers présents les suivaient du regard avec un air méchant, mauvais.
Io ti amo, e chiedo perdono,
Ricordi chi sono...
Apri la porta a un guerriero di carta igienica e,
Le pire était Rogue. Malefoy, jusque-là son élève préféré semblait être devenu celui qu'il détestait le plus, presque autant qu'Harry, ce qui n'est pas peu dire.
Ti amo de tout mon être,
Mon coeur, mon corps et ma tête,
Je crains toujours tes "peut-être",
Ron semblait être sur le point de faire un meurtre. Apparemment, il croyait que si Hermione avait cassé avec lui, c'était pour aller avec le Serpentard.
Dammi il sono di un bambino che fa,
Sogna... cavalli e si gira,
D'ailleurs, il faut bien avouer qu'il n'avait pas tout à fait tort.
E un po'di lavoro,
Fammi abbracciare una donno che stira cantando,
Harry les suivait du regard avec une expression neutre. Alors, comme ça, voir son ennemi danser avec sa meilleure amie ne lui fait ni chaud ni froid ?
Ti amo, Je t'ai dans la peau,
Je ferai tout ce qu'il faut pour effacer tes défauts,
Toutes ses promesses, rien que des mots,
Il essaie peut-être de se contrôler, ne voulant pas faire de peine à Hermione.
Io ti amo, e chiedo perdono,
Ricordi chi sono...
Ti amo, ti amo, ti amo, ti amo, ti amo,
Drago baissa la tête et déposa un baiser sur le front de sa cavalière.
Ti amo de tout mon être,
Mon coeur, mon corps et ma tête,
Je crains toujours tes "peut-être",
Entendant quelques sifflements à travers la pièce, il leva la tête et fusilla tout le monde du regard, même Rogue.
Dammi il sono di un bambino che fa,
Sogna... cavalli e si gira,
Hermione, ne voulant pas voir la haine qui dansait dans les yeux des autres élèves, posa sa tête contre le torse de Drago et ferma les yeux, se laissant bercer par la musique.
E un po'di lavoro,
Fammi abbracciare una donna che stira cantando,
Drago, voulant profiter de la fin de la chanson, ferma les yeux à son tour.
Ti amo, je t'ai dans la peau,
Je ferai tout ce qu'il faut pour effacer tes défauts,
Toutes ses promesses, rien que des mots
Le Serpentard serra la Gryffondor plus étroitement contre lui.
Ti amo, ti amo, ti amo, ti amo, ti amo, ti amo, ti amo, ...
Hermione ouvrit les yeux, leva la tête et embrassa son Serpentard.
Autour, les réactions ne se firent pas attendre. Les Poufsouffle et les Serdaigle tournèrent la tête, refusant de voir ce "spectacle". Les Serpentard semblaient vouloir tuer Hermione, et Drago par la même occasion. Les Gryffondor, eux, regardaient Hermione avec dégoût, la considérant comme une traîtresse, et Drago avec une haine grandissante.
Lorsque le Serpentard mit fin au doux baiser, il vit avec horreur que tous les regards étaient braqués vers eux. Sans la moindre hésitation, il prit la main de la rouge et or et l'entraîna hors de la Grande Salle, fermant la porte derrière eux. Courant, ils partirent pour la tour d'astronomie, la plus haute du château. La porte verrouillée, ils y seraient en sécurité, en espérant que Dumbledore saurait calmer les autres élèves.
Essoufflée, Hermione s'assit à même le sol. La tête appuyée sur la pierre froide, elle tenta de reprendre son souffle. Drago, lui, était encore debout. Il surveillait par l'une des fenêtres, l'oreille tendue. Il était prêt si un élève arrivait à l'improviste.
-Qu'est-ce qu'on va faire s'ils arrivent ? interrogea Drago contre toute attente.
Sa voix tremblait légèrement, montrant qu'il n'était pas aussi assuré qu'il ne voulait le montrer.
-J'en sais rien, mais je pense que Dumbledore les calmera. Du moins, j'espère, répondit-elle, la mine sombre.
Pendant ce temps, dans la Grande Salle, le calme était revenu, par un simple regard de Dumbledore. Il avait adressé à ses élèves, pour la première fois de sa vie, le regard qu'il réservait à Voldemort, celui qui effrayait tout le monde, même le Lord.
-Que la fête continue ! s'était-il alors exclamé.
La musique avait recommencé et la piste s'était à nouveau remplie. Peu à peu, on oublia cet incident. Du moins, en apparence. Au fond d'eux-mêmes, les élèves étaient loin de l'oublier. Hermione Granger, Gryffondor, et Drago Malefoy, Serpentard, qui sortent ensemble et osent s'afficher en public, ça constituait la pire trahison selon de nombreux sorciers.
En haut, les deux préfets étaient toujours silencieux, ne sachant pas quoi dire, ne sachant pas quoi faire.
-Manquait plus que ça, râla Drago en se levant brusquement, le dos trempé.
Effectivement, une pluie torrentielle venait de s'abattre sur le château, les obligeant à quitter la tour s'ils ne voulaient pas attraper la crève. Ils dévalèrent les marches où l'eau de pluie commençait à former un torrent en furie.
-Qu'est-ce que vous faites ici, jeunes gens ? interrogea une voix désagréable dans leur dos.
Drago ne pu réprimer un frisson, cette voix lui glaçait le dos. Hermione ferma un instant les yeux puis se retourna.
-Vous devriez être dans la Grande Salle, au bal, avec vos amis… insista l'individu d'une voix mauvaise.
Le jeune Serpentard détestait cette voix depuis sa première année, il l'associait avec un mauvais souvenir, l'un des pires. C'était une nuit passé dans la forêt interdite, avec Hagrid, Harry, Ron et Neville. Ils avaient été punis à cause d'une histoire sordide de dragon, de rendez-vous à minuit dans la tour d'astronomie.
Hermione fusilla un bref instant l'inconnu du regard avant de partir vers la Grande Salle, suivie de près par Drago qui semblait avoir du mal à se remettre de cette rencontre.
-Ouh, frissonna Drago, il me fout la chair de poule, celui-là.
-Ne me dis quand même pas que le grand Drago Malefoy a peur de Rusard, simple concierge de Poudlard ?
Ils parcoururent, main dans la main, de nombreux couloirs qui leur paraissaient interminables.
-J'avais oublié qu'on était partis si loin…
-Te pleins pas, Drago, c'est toi qui m'y a emmenée, je te rappelle.
Il y eut un court silence, que le blond s'empressa de briser.
-Ne te retourne surtout pas, je crois qu'il nous suit…
Hermione retint à grand peine un fou rire en entendant le ton à moitié apeuré de son compagnon.
-C'est pas drôle, 'Mione.
Alors qu'ils arrivaient devant la porte de la Grande Salle, une ombre sortit du couloir voisin et leur ouvrit la porte.
-Rusard, je le déteste, marmonna le vert et argent en le voyant.
Prenant leur courage à deux mains, les deux tourtereaux franchirent la porte. Comme peu de temps auparavant, leur entrée discrète était ratée, et ce grâce à ce maudit concierge que le Serpentard traitait silencieusement de tous les noms, plus injurieux les uns que les autres.
-Bonne soirée, souhaita le concierge avec une grimace, indiquant qu'il pensait, et souhaitait, tout le contraire.
Ils furent accueillis par nombre de regards assassins.
-Bonjour l'ambiance ! fit Drago, un sourire forcé aux lèvres.
Crabbe et Goyle eurent une tête plus débile que d'habitude, essayant de comprendre ce que venait de dire le Serpentard. Pansy semblait au bord de la crise de nerf, Blaise avait l'air idiot avec sa tête de poisson hors de l'eau, la bouche ouverte, le regard vide. Theodore, compagnon de chambre de Blaise, plongea sa main dans la poche où il chercha fébrilement sa baguette magique.
-Theodore, je te le déconseille, dit Drago de sa voix traînante, un regard mauvais et un grand sourire narquois.
-Euh… je… je…
Plus loin, Millicent Bulstrode, garçon manqué à la forte carrure donna un coup de poing rageur dans la malheureuse chaise qui se trouvait à côté, la brisant net. Le voyant, Drago avala difficilement sa salive, n'osant pas imaginer l'effet d'un tel coup sur lui.
-Elle semble charmante, Millicent, remarqua Hermione, d'un ton d'apparence calme.
Les yeux vert émeraude d'Harry lançaient des éclairs. Le jeune homme se serait sûrement déjà jeté sur le préfet si Ginny ne le retenait pas. Cette dernière ne semblait pas choquée par ce couple si… inattendu. Ron prenait peu à peu une dangereuse couleur rouge, qui s'étendait aussi bien sur ses oreilles que sur son visage. Pour un peu, on se serait attendu à le voir fumer, indiquant qu'il était mûr. Dean lançait des regards meurtriers aux deux arrivants, imité par son meilleur ami, Seamus. Neville, comme d'habitude, ne semblait pas comprendre ce qui se passait autour de lui. Lavande, sentant son cavalier commencer à avancer lui attrapa le bras.
-Ron, arrête ça… supplia la jeune Gryffondor.
Du côté des professeurs, ce n'était pas mieux. Certes, ils ne cherchaient pas à lancer des sorts à leurs deux élèves, mais leur expression voulait tout dire. Rogue n'approuvait pas, mais alors pas du tout ce couple, McGonagall gardait un air sévère, ne préférant pas montrer son opinion. Dumbledore, contrairement à tous les autres sorciers présents dans cette salle, ne se gênait pas pour afficher sa satisfaction.
-Si quelqu'un a un problème, qu'il vienne me voir ! s'exclama Drago d'une voix forte, défiant du regard les élèves.
Ces derniers détournèrent le regard, préférant probablement ne pas s'attirer les foudres du jeune homme. D'un signe du préfet, les musiciens recommencèrent à jouer.
-Un slow, murmura Drago. M'accordes-tu cette danse ?
-Bien sûr, répondit la préfète, les yeux plongés dans ceux de son cavalier.
Ils passèrent une bonne partie de la soirée à danser, oubliant complètement où ils étaient et, surtout, qu'ils n'étaient pas seuls, mais entourés de sorciers qui ne les portaient plus dans leur cœur.
De temps en temps, ils partaient se reposer un peu au buffet, se régalant de gâteaux, se rafraîchissant et discutant beaucoup entre deux fous rires.
-La fin du bal approche, annonça Dumbledore.
À ces quelques mots, la piste de danse se vida. Les préfets s'avancèrent, Drago et Hermione étaient bien sûr ensemble. Les premières notes d'une valse s'égrenèrent joyeusement. Un sourire aux lèvres, ils dansèrent, sans se quitter des yeux, traversant toute la pièce, sans faire attention aux autres danseurs qui avaient rejoint les préfets.
De quelques coups d'œil discrets, ils virent que certains sorciers ne les fixaient plus avec haine, mais avec jalousie, envie et… amusement ?
Une fois la danse finie, les deux tourtereaux s'éclipsèrent de la Grande Salle, sachant pertinemment qu'ils allaient être l'objet de nombreuses conversations pendant un certain temps. Main dans la main, ils partirent vers la salle commune qu'ils partageaient.
S'embrassant longuement, ils s'avancèrent vers le feu afin de se réchauffer, les couloirs de Poudlard étant toujours gelés. À bout de souffle, ils se regardèrent, front contre front, les yeux illuminés, un grand sourire, mais la respiration saccadée.
À contrecœur, ils se séparèrent afin d'aller se coucher. Drago ferma la porte de sa chambre, un peu frustré sans savoir pourquoi. Il allait enlever son smoking quand un cri retentit.
-Hermione, murmura-t-il d'un air inquiet, en se précipitant vers la chambre de celle-ci.
Il la vit debout, à côté de son lit, apparemment en bonne santé. Mais alors, pourquoi l'avait-elle appelé ?
-Qu'est-ce qu'il y a, 'Mione ?
-J'arrive pas à enlever la robe, la fermeture est bloquée.
Un sourire amusé aux lèvres, il s'approcha doucement d'elle.
-C'est pas drôle, Drago, te moque pas de moi, protesta-t-elle mollement.
À la lueur qui dansait dans les yeux de la rouge et or, il comprit que la robe n'était qu'un prétexte pour qu'il vienne. La fermeture, n'opposant aucune difficulté, confirma ses soupçons. La robe, ouverte dans le dos, tenait encore sur les épaules de la jeune fille, mais menaçait à tout instant de tomber à ses pieds.
Drago se plaça devant Hermione et la regarda dans les yeux avant de l'embrasser délicatement. La Gryffondor ouvrit un à un les boutons de la veste de son cavalier, les yeux brillants, les joues rouges, alors que le vert et argent faisait glisser la robe le long de ses bras…
Pendant ce temps, Harry avait raccompagné Ginny à sa chambre de préfète, où elle le retenait pour la même excuse bidon qu'Hermione. Tout comme le Serpentard, il avait compris le message…
Au dernier étage, Ron et Lavande faisaient une petite promenade nocturne, dans les couloirs du septième étage. Par chance, Rusard n'était pas dans les parages. Ils atteignirent sans encombre la salle sur demande, où ils passèrent la nuit…
Fin chapitre 28
