Avertissemnt 1 : SLASH ! RELATIONS ENTRE HOMMES ! homophobes, fermez cette fenêtre !

Avertissement 2 : SPOILER TOME 6 ! je dis bien qu'il y a des détails figurants ds le dernier tome paru en anglais, pour ceux qui veulent garder toute surprise, la lecture est déconseillée….

Beta readeuse toute attentionnée et follement géniale : Violette-ceresse ! merci du fond du cœur !

RATING : PG-13 pour le moment..


rar:

Onarluca : salut Artemis ! prête à humer cette étrange odeur d'amertume dans l'air ? Prête à retrouver deux beaux gosses que la caféine rend diablement alléchant ? oui ? alors hop bonne lecturrrre !

Arch-nemesis's : hello !mdr, oki, message enregistré !tu es une adoratrice ! ta note en parenthèse me dérange pas du tout du tout !lol . Draco on en a tout plein dans ce chapitre, une partie de lui en pleine compréhension de sa vie, et l'autre à la fois attendrissante puis…heu..tu verras /D ! très bonne lecture !bisous !

lilou : merlin merlin ! comme Draco ne serait pas ravi de savoir que tu te moques de lui !lol ! tu te rends compte, Harry le dédaigne pour un café ! Oui comme tu dis, il ne va plus trop aimer ça !c'est pas toi et moi qui feraient ça(l'abandonner pr un jus de chaussettes ) , pas vrai… ? Mais pour un bon chocolat chaud, ché pas.. lol . C'est vrai, tu as raison, il y a cette raison que tu développes à savoir qu'entouré de haine il ne pourrait le supporter. C'est d'ailleurs ce qu'il dit.. si je me souviens bien de ce que je lui ai fait dire… . Et puis il y a aussi le fait que je veux qu'il soit au dessus d'un tas de bafouilles inutiles et de minauderies, ça lui ôterait sa clase, tu ne crois pas ? pour l'horcruxe on ne le sait pas ici, mais on sait pourquoi.. « , j'ai peur que Snape soit vraiment un enfoiré de première qui a tué lachement Dumbledore! Sutout avec J.K.R ont peu s'attendre à tout et en particulié le contraire de ce que l'on pense! »mon dieu !oui !moi aussi ça me tracasse, je te jure ! tout pleins de bisouuus Lilou !

Gin : c'est vrai !kyyyyaaa !je sens un parfum de bonne humeur dans l'air ! lol ! tu sais, j'ai des mèches blondes, pour garder ma couleur de cheveux d'enfance, alors ne t'avise pas de te moquer des blonnndess !rrrggggrrr !non je rigole ! le problème à Ryry, mis, il le dit (lol) il a soiiifff ! (mais bon , je suis d'accord il éxagére, il aurait pu dire qu'il avait soif de son beau blond.. mais non ! c'est pas ma faute, tu sais ! je ne les contrôle pas ! niak niak ! ) pr la chaîne de Drago, t'es pas loin, pas loin du tout, la réponse doit être dans ce chapitre 3 justement.. c'est un nom qui devrait te mettre le botruc à l'oreille. hé hé !gros bisouuuus !

Tiffany Shin : salut !merci beaucoup et bonne lecture !

marion-moune : merci, n'est ce pas qu'ils le sont !je suis entièrement d'accord !hé hé :D !bonne lecture !

élodie : salut pitite lectrice de fanfic qui m'a fait me tordre de rire par son arrivée spectaculaire !merci de ta reveiew tte gentille ! je réponds à tes questions : le tome 6 : choquant ! trop trop choquant, j'en ai eu des heures de sommeils perdues dés que j'ai eu finir de ligne la dernière ligne en anglais, jubilatoire, alléchant, l'envie de ne plus tourner les pages pour en avoir toujours à en tourner, et ..choquant ! pauvre Dumbledore ! ça m'a vraiment perturbé cette histoire et j'ai besoin de savoir !non, mais sérieux, ce tome m'a vraiment vraiment époustouflé ! il est génial ! vraiemnt ! j'ai trop adoré ! et toi ?

slydawn : pas rave Slyt'en a eu deux fois plus à lire !et moi je me remets, t'inquiètes, j'en ai passé une nuit blanche de ne pas avoir eu de review de toi mais je consent à pardonner !mdr ! je rigole bien sur ! ta rentrée ? seulement là ?rrahh ! je suis jalouse ! tu es en quoi, si je suis pas indiscrète ? et plein de gros bisous !

Vif d'or : « C'est ce qu'on peut appeler un chapitre "agace", non? Juste nous pousser a bout, un peu plus. Mdr » tu crois ? lol.. je m'en étais pas rendue compte.. :D ! me ferias je pardonner dans un chapitre un 'tit peu plus tristounet voir noir ? on verra bien, je tente le tout pour le tout ! gros mercis Vif et bises !

loryah : Ohh ! la petite gourmande qui s'et enfilée trois chapitre d'un coup ! lol ! c'est terrible comme je te comprends, quand on plonge dans un Drarry, on en sort plus !mouarf ! ohhh !merci !merci ! toi aussi tu défends Snape !je t'aime ! hi hihi !c'est tellement rare ! (pas que j'aime qqun mais qu'on appuie le fait que Snape soit un gentil méchant ! 'je me comprends' ) d'ailleurs ma théorie est dans ce chapitre, donc ça devrait te plaire ! gros bécots ! mERCIIII ! bidibou.. ps : j'ai oublié la question : je dirais 5 voir 6 chapitres, Miss.. ça te va ?
la-shinegami : hi ! qu'est ce que ça veut te dire ton joli pseudo ? merci beaucoup ! je suis super contente que tu aimes ! j't'embrasse ! et à très vite , j'espère ! -

Ma Lolie !
Kikouuu Jolie loliette !et toi ta semaine ? pas trop de boulot ? Ni d'interro ? ni une ambiance à casser au couteau ? comment va Draco le furet ? et oui, c'est le quart d'heure interrogation ! lol ! réponds y soigneusement surtout, ce n'est pas noté mais je tiens à ce que tu mer certifies que tuas la pèche que tu t'es un peu reposée pendant ce long week end et que tu es prête pour tenir jusqu' aux prochaines vacs ! ze passe à la review si tu veux bien ? oui ? tu veux ? alors Oki, c'est Partiiii (mon Kikiii) ! oups. ;sorry… humour décadent… !ah non, s'il te plait ne dit pas de Draco qu'il a un sourire dentifrice tu vas rendre Gigi jaloux !Pauvre chou ! Il a vraiamnet pas besoin de concurrence niveau buccal sinon il va en faire un caca boudin ! c'est lui le pro des sourires forcés.. !Lui et lui seul ! pour Draco c'est inné ! vachement mieux non ? ..En tout cas, moi je suis partante pour ce club..Comment tu dis déjà : « CFSMJ 'Club des fans du sourire de Malfoy Junior'. »remarque si on commence à adhérer à plein de club et qu'on y donne jamais signe de vie.. C'est vrai, déjà qu'on à délaissé… Euh.. je ne sais plus son nom.. qui faisait parti du Severus Club ! Enfin, je sais pas, ou sinon on fait un mixte le « CFSMJ&SSCGNSMAQM » ce qui donne en français : Club des fans du sourire de Malfoy Junior'& de Severus Snape aux Cheveux Gras et au Nez Saillant Mais Qu'on Aime Quand Même ! » hummm ? Dis moi ce que t'en penses ? lol ! donc bn moi, vice présidente, ça me branche pas mal ! revenons à nos botrucs… euh, j'adore ton raisonnement ici : « je ne pense pas que ce soit ce qu'il attende mais je ne pense pas non plus que ce na lui fasse pas plaisir de l'entendre… » ! c'et trop vrai ! ..euh..a mon tour de rougir.. Etudier mes cours en français.. attends je me mets en situation.. je vois déjà la prof dire « alors, voilà, commentaire sur Bidibou. Qui, jeunes gens, grattez bien sur vos copies, ne savait pas faire l'accord des COD placé devant l'auxiliaire avoir et oubliait des « S » ! prenons l'exemple de cette phrase tiré de ce navet qu'elle a osé appeler Black Coffee, voulant monter là qu'elle connaît deux mots de bases en anglais moderne…et blablabla !' mdr ! me revoilàmorte de rire, avec une autre de tes remarques : « Moimoimoi ! je veux bien être transformé en bout de papier et être posée sur le rebord de la cheminée ! », je t'imagine presque sautiller sur une chaise et lever la main vers le ciel, un peu comme hermione ds le tome 6 lorsque Ron l'imite !tu crois que ça va se créer un jour des robots Draco ou Harry ou Sev ? Ce serait géant ! la référence aux choses magnifiques pouvant se produire sur ce magnifique sofa me laisse croire que ton esprit vagabonde drolement.. mais on ne peut pas t'en vouloir.. On ne peut pas associer, Harry, Draco et sofa sans penser… « soirée légume devant la Tv devant l'émission 'la vie passionnante des Pittiponcks' présenté par Thala Ssa ! » ! lol, programme magnifique pour un plein de culture .. en fait, je crois que ce n'est pas à ça que tu faisais référence…. Mais ne détourne pas mon esprit par des pensées mal placées tu veux ..lol .sérieusement, tu penses qu'il faut que je boucle cette fic par un lemon ?sur le sofa ? ..j'ai rien contre pouffsouffle !Rien du tout ! je crois que c'est pour ça que j'aime qu'il dise ça ! t'es toujours en deuxième année ? pour le parallèle « mon poing ma photo.. » euh.. j'en sais rien.. ça c'est fait comme ça.. j'aime bien haché mes idées, peut être parce que chez Tupperware ils ont un super robot mécanique pour déchiqueter.. ollalallalla ! je suis folle… !
« ce type est un démon qui veut nous faire pécher… » Moi aussi je veux pécher ! je veux la damnation éternelle ! je veux absoudre mes fautes dans ….humm… ben voilà ! fallait pas que je développe sur le sofa tu vois où ça me mène !Je crois d'ailleurs que pour éviter de débloquer de trop je vais te laisser ici découvrir la suite que tu as déjà découvert !lol.. bon on va dire découvrir les petits bouts rajouteés ou qui ont changés !merci pour tout ma belle !énormes bisouuuuus !


J'espère n'avoir oublié personne ! TRES BONNE LECTURE A TOUS ! un mot d'ordre : Enjoy ! ou plusieurs : faites le plein de magie !


Chapitre 4 Chapitre 4 : Nuance & Cement

Il naquit le cinq juin1980.

Dés sa naissance, on le dit beau et on lui donna un avenir.

Pour lui, c'était ça, grandir dans l'amour. A Noël, il avait des cadeaux colorés et variés. A son anniversaire aussi. Il mangeait bien et il avait des compagnons de jeu. Oui, selon lui, il baignait dans l'amour. Mais, il voyait faux. Il ignorait que cet amour là ne s'incarnait pas dans la tendresse d'un rose affectif. C'était un amour gris et terne. Presque noir.

Le noir d'une vie maudite. Le noir d'un néant de mort. Ses parents étaient sbires voyez-vous. Sbire d'un mage noir profondément pervers et ambitieux. Ses parents étaient mangemorts. Et, lui, grandit dans l'espoir, qu'un jour sûrement, il servirait à une cause qui les rendraient fiers.

Alors il était entré à Poudlard. Un jeune garçon avait refusé sa main, car il préférait traîner avec des bouseux, des gens d'une sorte qui ne savent pas servir des causes. Lui grandit, il fit le paon, et il croyait toujours. Même après que son Père fut arrêté et envoyé à Azkaban, jugé comme meurtrier. Il croyait toujours qu'il faisait parmi d'une élite.

Il avait cru tout cela Drago Malefoy lorsqu'il avait mis genoux à terre pour baiser l'ourlet de robe de cette Majesté des Ténèbres, si sacro-sainte qu'on ne pouvait prononcer son nom sans en crever de peur ou l'entendre sans rater quelques battements de coeur. Il l'avait cru quand on l'avait chargé d'une mission, quand il s'était mis en tête de réunir les ingrédients nécessaires à l'accomplissement de celle-ci. Il l'avait cru, chez Barjow & Beurk, en terrorisant le marchand, et aussi quand il avait explosé le nez de Potter dans ce compartiment du train.

Il pensait que sa vie allait se résumer à s'asservir pour servir les siens.

Il avait tort.

Mais il le sut trop tard.

Les remords avaient accompli leurs néfastes tâches, la miséricorde fuyait, tout comme le sommeil et sa mère.. Sa mère.. Elle pleurait ! Elle pleurait de tièdes larmes au goût amer. Chaque nuit, chaque jour. Il le voyait bien sur chacune des lettres qu'elle lui envoyait !

Pendant ce temps, son Père mourait, Severus Snape le surveillait, et lui, subissait le courroux du Lord.

Draco en était devenu malade. Souvent, il allait dans ces WC désaffectés, pour vomir… Puis, là, il avait rencontré une charmante jeune fille. Elle ne ressemblait pas du tout à Pansy.

Pansy, elle, aimait qu'on l'épate.

Mimi, elle, préférait parler. Ou écouter. On entend tellement de silence une fois mort.

Elle était ainsi Mimi, toute en nuance : Mi-Blanche, mi-incolore, lactescente, non palpable et pourtant quand elle vous frôlait, on la sentait. Déjà morte mais toujours vivante, à demi partie, mais toujours là.

Elle l'avait écouté geindre, pleurer à gros sanglots ou en silence, s'arracher les cheveux, régurgiter son malaise, hurler de rage et trembler, et elle avait compris une chose.. Elle avait compris une chose bien avant lui.

Et elle le lui avait dit. Clairement. Alors qu'il se refusait à le comprendre. Ça :

« Tu n'es pas un meurtrier, Draco ! »

Elle avait cherché à le lui faire comprendre. Maintes et maintes fois.

Elle essayait encore de lui ouvrir les yeux quand Potter était arrivé et l'avait trouvé là.

C'était l'instinct de celui qui n'a jamais vécu que pour lui seul qui avait poussé Draco à pointer sa baguette sur l'intrus.

Potter violait son intimité. Potter le violait.

Il avait visé et crié. Les yeux brûlants de larmes rageuses. Il s'étaient battus. Top brièvement. Lui, il ne voulait qu'une chose : que Potter s'en aille, qu'il ne s'en mêle pas, qu'il oublie. Il ne voulait pas de sa pitié. C'était bien assez de le savoir constamment sur son dos, de se savoir espionner en permanence. Potter devait lui foutre la paix. Une paix royale.

Il crevait de peur face aux conjectures folles que le Gryfondor avait dû mettre sur son compte et déblatérer au vieux Directeur. Mais quand on est sous l'emprise de la colère, la peur s'efface et les coups bas pleuvent. En rafale. C'est ça, la guerre.

Alors, il n'avait plus rien craint, il croyait n'avoir rien à perdre. Il avait commencé à hausser le niveau, prononçant un sort impardonnable, submergé par la haine.

Oui, la peur s'efface. Et oui, les coups bas pleuvent.

La preuve : il en avait reçu un de plein fouet.

Il ne connaissait pas ce charme.

La douleur avait suivi la surprise. Il avait senti sa poitrine se fendre. Il avait lâché sa baguette. En tombant, la tige de bois avait résonné sur le carrelage froid qui l'appelait à lui.

En un instant, Draco avait tout vu. Non, pas défiler sa vie, comme on pense souvent. Mais chaque détail de son environnement : les fêlures d'une dalle, sa main poisseuse de sang chaud. Mimi tétanisée, flottant dans l'air sans un seul bruissement brumeux. Les yeux de Potter.. Brillants ! Brillants. Et ce sang ! Ce rouge ! Ce Rouge partout ! S'étalant sous son corps gisant et tremblant douloureusement.

Rouge ! Rouge !Violence ! Passion ! Fureur ! Rouge ! Rouge comme la vie ! Rouge comme le sang qui jaillissait de lui comme d'une fontaine.

Et c'était à cause de Potter !

Et C'était grâce à Potter !

C'était grâce à lui qu'il avait compris !

Il avait saisi quand Potter avait dit qu'il ne voulait pas. Il entendait sa voix dans un bourdonnement métallique. Il l'avait entendu paniquer. Ou du moins, il l'avait senti à travers ce froid qui l'avait envahi.

Et il s'était dit qu'ils se ressemblaient finalement. Si ce n'est que Potter était trop impulsif. Mais, dans le fond, tous deux n'étaient pas des meurtriers. Potter n'avait pas voulu.

Il avait fermé les yeux.

Et ça avait été les Ténèbres. Le froid.. Et un retour à la vie. Un retour à une mort préméditée. Un retour à sa mission. La voix de Rogue qui s'écoulait comme une mélopée sinistre..

Une chose, cependant, avait changé : Draco savait.

Il l'avait senti.

Ça avait déferlé en lui.

La révolte !

Mimi avait au raison. Comme Potter, il ne voulait pas. Il n'était pas un assassin. Il n'était pas comme son Père !

Il savait mais n'avait pas eu le temps d'y réfléchir. Il avait encore ce goût de mort en lui. Alors, il avait continué à suivre son plan. Il s'était dit qu'il verrait en temps voulu. Il devait le faire. Il devait faire comme si.

Quand le sage, du haut de cette tour, sous la Marque, lui avait dit ce qu'il n'osait avouer tout haut. Il avait nié.

Tout.

En bloc.

La honte.

L'orgueil.

La peur panique.

Il savait qu'il se damnerait si jamais il tuait. Mais, il avait tout de même élevé sa baguette. Férocement.

Savoir ne rend pas la foi. Savoir rend tout plus difficile, pensait il.

Savoir lui permettait de douter quand l'autre lui offrait son aide. Ce vieux fou mourant ! L'aider !

Sa baguette tremblait… Tremblait..

L'indécision..

Le doute finalement..

Et si..

Et si.. S'il pouvait finalement ? L'aider ?

Et puis, Draco, encore, se sentait épié. Il le sentait.

C'était cette même impression que les regards de Potter Sur le Chemin de Traverse à la rentrée, puis tout au long de l'année, quand il s'asseyait à table, quand Rogue et lui, le soir de la fête de Slug, s'étaient querellé dans une pièce isolée.

Draco ne voulait pas tuer Dumbledore. Il ne voulait pas être lâche face à cet homme dont les principes de grandeur le laissaient frissonnant d'humanité. Il ne voulait pas tuer son dernier espoir.

Alors, il avait laissé faire Rogue.

Et il avait pris la fuite..

Il était faible tout de même, au final.

Et sa mission accomplie. Par un autre.

Mais sa mère sauvée. Et lui, sauf.

Mais au-dessus de tout ça.. il y avait ce résidu qui pesait sur son cœur…

Il se sentait perdu. Il se croyait mort

Il n'était ni l'un ni l'autre. Rogue le maintenait en vie. Et le guidait.

Severus Rogue en qui Narcissa avait placé ses plus chers espoirs et que sa tante Bella avait tant fourvoyé.

Severus Rogue que le Lord avait, aussitôt, fait placé à sa droite, que Narcissa avait étreint et que Bellatrix avait sifflé, admirative, finalement, et convaincue.

Severus Rogue.. . Draco avait vu son visage haineux, sa bouche tutrice prononcer ce sort que sa gorge bloquée refuser de laisser franchir :

" Avada Kedavra."

Il avait vu tant de choses, Draco. Rogue tuer, fuir, le sauver, gronder Potter, l'interdire de le traiter de lâche. Draco n'avait pas saisi la fureur de Potter. Il n'avait vu que le noir de ses yeux fanatiques.

Draco trouvait le monde noir. Un noir de suie. Un vrai gouffre. Un tombeau.

Pourtant, quand il s'était retrouvé chez Rogue, et qu'il avait saisi le verre que son ancien professeur lui tendait, l'hydromel n'était pas sombre. C'était un liquide ambré.

Et les yeux de Rogue brillaient. Plus tard, Draco compris que c'était la fièvre.

Et le rouge était revenu aux joues de sa mère quand elle l'avait vu entier.

Il avait vu les nuances.

Cette fois, il ne se sentit pus qu'excentré.

Le Lord ne s'était pas vengé. Il finissait d'échafauder des plans pour la suite. Draco ne faisait rien. Il regardait la fumée l'usine s'élevait au-dessus des toits de tuile. Il regardait l'azur du ciel ou les crépuscules. Il n'avait rien de plus à faire. Le rat, Queudver, souvent bougonnait derrière lui, il parlait de Potter. La vermine lui décrivait tout de Potter, de l'instant où il l'avait connu dans le Poudlard Express, à l'instant où il lui avait permis sa misérable évasion.

« Un peu naïf. Mais loyal. » Disait-il.

Alors, Draco pensait à Potter. C'était étrange de ne plus sentir ce regard venimeux sur lui.

Les jours passaient, Rogue sortait souvent. Et dormait mal. Quand il dormait.

Il passait des nuits entrecoupées de cauchemars. Il se réveillait souvent, hagard. Il tâtonnait dans la pénombre pour ne pas réveiller son nouveau colocataire. Mais, quand il passait dans un rayon de lune, Draco voyait : le visage blanc comme un cierge d'église et luisant de sueurs froides, la bouche tordue de cette même grimace destinée à Albus Dumbledore ce soir là. Draco ne bougeait pas dans son lit, il faisait semblant et ouvrait les paupières pour deviner. Deviner les yeux noirs de Rogue, emplit de cet éclat vert qu'il avait destiné à l'homme qui l'avait préservé du néant durant près de deux décennies.

Une nuit, pris d'insomnies, Rogue, but. Plus que de coutume. Ivre, il laissa échapper, une parole, le regard fixé sur le foyer éteint.

" Vous n'auriez pas du m'ordonner ça, Albus. Vous n'auriez pas du.. Ça ne mènera à rien. Je suis trop faible pour aider ce gringalet.. Trop faible.. Sinon, j'aurais refusé que vous ne commandiez ma main ce soir là.."

Et là, encore, Draco avait compris.

Rogue avait tué sa Rédemption en abattant Dumbledore.

Rogue avait deux faces. Il en avait éboulé une pour l'aider lui, parce que lui non plus n'avait pas eu le choix.

Il avait obéi à cet homme à la longue barbe blanche. En tout. En tuant le mourant, en fortifiant sa place dans le rang des Hommes de main du Lord, en sauvant Draco, et.. En veillant un gosse qui le haïssait. En veillant Potter. En tirant dans l'ombre, les ficelles abandonnées de Dumbledore.

Rogue était condamné à être haï de ceux qui l'avaient cru, et avec raison, un des leurs.

Rogue, lui, n'était lâche que d'une chose : d'avoir obéi à un vieillard qu'il admirait.

Draco se sentit misérable.

Lui n'avait rien fait. Il était resté neutre ! Et c'était bien pire.

Il pris une décision. Il ne voulait plus respirer l'odeur aigre des regrets. Il voulait s'envoler au-dessus de tout ça, et fit en sorte que cela advienne.

Il fit un choix. Il voulut bannir le Lord, il voulut que le bien Triomphe. Il appris la connaissance d'une prophétie obscure. Et de ces drôles d'objets : les Horcruxes.

Draco se fixa un mot d'ordre.

Il chercha. Peina. Souffrit. Découvrit d'autres nuances. En parla à Rogue, puis le seconda.

Puis vient le jour où ils progressèrent.

Draco trouva une occasion, décela un mécanisme étrange dans son cœur, et me trouva moi.. A qui il pensait sans cesse..

En, fait non. Il fit mieux que me trouver.

Il mit fin à ma quête.

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Son café est froid.

Il continue, de sa petite cuillère argentée à le mélanger, machinalement. Il ne le boira pas. Même si je le lui réchauffe.

Pourtant il a soif.

Draco Malfoy a soif. C'est indéniable.

Voilà trois heures qu'il me parle de sa vie et des nuances. Trois heures qu'il me déballe tout d'une voix ferme, toujours un peu traînante c'est vrai, mais qui distille en moi une empreinte tiède et colorée.

Ça fait trois heures que je me focalise sur sa voix, nonobstant celle d'un chanteur à la radio, Starac Addemmi, il s'appelle, celles de gosses paillant pour avoir un milk-shake choco-coco-citrouille et les rires des fêtards ou des engueulades de poivrots sur un trottoir nimbé d'ennui.

Je me concentre sur sa voix à lui. Car elle seule est à même de reconstruire mes bases. Et elle le fait. Elle le fait depuis que j'en ai émis la demande.

Draco se renverse à demi sur sa chaise, penchant sa tête blonde en arrière pour m'observer dessous ses cils fournis.

« Alors, je t'ai donné cet objet… Voilà, tu sais tout. » Conclue t-il.

Du pouce et de l'index, j'envoie bouler une miette de mie de pain vers le sucrier d'étain.

« Comment ai-je pu être aussi obtus ?" Me demandais-je.

" Un mystère ». Sourit-il, et il se penche en avant, tendant la main pour refréner ce tic de mes doigts.

Un monceau de boulettes de pain au lait s'accumule à coté du pot à sucres.

Je frissonne en sentant la chaleur de ses doigts sur les miens. Je lâche le pain pour avoir un maximum de contact avec lui. Il ne sourit plus. Il a un air grave. Il nous regarde. Il regarde nos doigts. Au bout d'un court instant, il relève la tête et croise mon regard. Alors, il s'y greffe.

Un toussotement sec retentit là entre nos deux regards et nos deux mains. Et nos deux contacts prennent fin. Nous ne nous touchons d'ordinaire jamais en public alors Draco a retiré sa main et mes doigts s'en ennuient déjà. Parce que, voyez-vous, parler, c'est bien. Ça nous guérit de notre agressivité maladive l'un envers l'autre. Mais parler ne fait pas tout. C'est un instant éphémère et exceptionnel comme celui-ci qui me l'apprend.

Je pivote vivement vers un serveur, au bon embonpoint chargé d'un plateau et d'un verre à liqueur.

« Un problème peut être ? » Sifflais-je, cinglant.

L'homme blêmit mais cela ne l'empêche pas de jeter un regard profondément dégoûté sur la personne de Draco. Je pince les lèvres. C'est exactement ce genre de comportement que je n'apprécie pas. Celui qui clame haut et fort que le Survivant n'a pas à être assis à la même table qu'un prétendu Mangemort, le regarder ou pire jouer avec ses doigts !

« Ce fut un honneur de vous accueillir au sein de notre établissement, Monsieur Potter. La direction et le personnel tenaient à vous offrir le repas et à vous souhaiter une bonne fin de soirée, » Récite l'employé en omettant délibérément d'inclure Draco dans ses vœux hypocrites.

C'est une pression furtive du genou de mon compagnon contre le mien qui m'exhorte à reprendre mon calme. Je souris faussement en tendant un pourboire bien trop généreux au garçon et ce dernier pose devant moi un digestif maison.

Délibérément, je l'offre à Malfoy. Il me cueille d'un regard bourrasque mais boit. Il a très bien compris mon manége et, dans un sourire, il converse poliment :

« Vous ferez nos compliments au chef . »

J'admire sa tenue exemplaire alors que ma main est crispée sur ma baguette et qu'il me démange de jeter un sort de Croque-en-jambe à cet imbécile en uniforme aux couleurs tape-à-l'œil !

« Je ne doute pas que ce digestif était également un vrai plaisir pour la bouche. Tu m'y feras goûter bien sur ? » Demandais-je à Draco en souriant toujours.

Draco cille, mais le serveur ne bronche plus, embarrassé au possible. C'est avec un teint tirant sur le vert qu'il délaisse notre table pour s'en retourner à la cuisine.

Je considère Draco.

Je sens qu'il a la même idée que moi alors qu'il range sa main, l'air de rien, dans sa poche et que je massacre, de nouveau, l'aliment moelleux.

« Sortons prendre l'air. » Proposais-je.

Et il hoche la tête, se lève, vif, et se couvre chaudement d'une cape bleue-roi et d'une écharpe en cachemire blanc. Il a ce regard désapprobateur quand je me contente d'enfiler un chandail. Il trouve sans doute que je suis négligent de ma propre santé en m'habillant si peu.

On sort. L'air frais me fait du bien.

Le vent souffle, un peu, et on marche cote à cote sur le trottoir. Il fait noir. Mais les quelques rares réverbères n'ont pas été allumés.

C'est étrange, j'ai pourtant l'impression d'avancer en pleine lumière.

Machinalement, nos pas nous portent jusque dans sa rue. Nous n'échangeons aucun mot, aucun geste, aucun regard. On ne fait aucune allusion à l'incident au restaurant. Nous savons tous deux de quoi il en retourne. Alors on regarde droit devant, et ça ne me dérange pas.

Ça ne me dérange pas qu'il ne cherche pas à enrouler ses doigts aux miens alors que les longs pans de sa cape se prennent sans cesse, en de souples caresses possessives, à mes mollets sous l'action du vent.

Cela fait deux semaines que ça ne me gêne pas. Ces frôlements soudains et involontaires qu'on camoufle aussitôt et mes yeux qui dardent sur lui de façon pénétrante avant de se soustraire vers un autre décor qui ne m'intéresse pas.

On ne s'apprivoise pas lui et moi. Peut être car on n'est pas un « nous ». On le deviendra, je pense. Mais plus tard. Pas maintenant. Il faut attendre que le ciment prenne et englue fortement nos bases communes. Ça prend du temps. Et on n'est pas pressé.

Alors, ça fait deux semaines que nous parcourons cette route et que je le dépose devant sa résidence. Sur le seuil. Devant une porte de verre.

Deux semaines que cette rengaine journalière a lieu. On se donne rendez-vous, après le travail pour lui et les entraînements intensifs de vol pour moi, on va boire un café bien noir, bien serré, et je le ramène… Et là.. Là, sous le porche, il croise mon regard et ne le lâche plus, et moi, et moi, je prends ses mains et je ne les lâche pas plus.. Et alors, l'obscurité abrite la passion bestiale de trop rares baisers.

On ne s'apprivoise pas, je vous aie dit.. On se dévore. Mais seulement sous ce porche.

Collé à moi, le souffle haletant, ses lèvres chaudes contre mon oreille, Draco parle.

« La prochaine fois, Harry Potter, c'est ton tour". Fait-il.

" Mon tour ?"

" De raconter. De raconter tout. »

Il me ravit les lèvres et je n'oppose aucune résistance, attendant jusque que mon souffle vienne à manquer pour lui rétorquer, d'une voix saccadée :

"Les journaux…."

"Les journaux ne disent pas pour quelles raisons l'Auror Potter a quitté la profession de ses rêves pour finir Attrapeur vedette pas plus qu'ils - - … »

Il est interrompu par un cri perçant que j'identifie rapidement et qui couvre sa voix douce à mon oreille.

Dans un tourbillon polychrome, un oiseau fond sur nous. Je m'éloigne légèrement et l'oiseau atterrit sur mon épaule gauche. Mon perroquet.

« Rouquine en colère ! Rouquine en colère ! Piaille le volatile. Grabuge à la maison, mon p'tit loup ! Faut rentrer ! Rouquine en colère ! »

Draco recule et s'adosse à la porte de verre. Sa stupéfaction a laissé place à un air orageux et ses sourcils se froncent devant les caresses dispensées à mon messager personnel.

« Dis-lui que j'arrive et qu'elle ne saccage rien. » Chuchotais-je à l'Ara.

Je souris quand Drake prend son envol après m'avoir mordillé l'oreille.

Je le regarde disparaître, souriant toujours. Puis baisse les yeux. Ma bouche s'incurve vers le bas. Draco Malfoy me fixe, un air revêche sur chaque courbe du visage.

« Les Journaux ne font pas non plus grands états de ton cas : Tu es bien le seul à avoir un perroquet comme animal de compagnie. » Dit il d'un ton mordant.

Ses yeux brillent furieusement. Je hausse les épaules.

« Mais franchement, Potter ! Pour qui me prends-tu depuis ce jour là ? Ta mascotte ? » Crie-t-il à voix basse en se rapprochant de moi d'une démarche roulée.

Je comprends là, qu'il me faut calmer le jeu.

« Drake n'est pas… » Commençais-je.

Je lui attrape une main qu'il retire aussitôt à l'entente du nom.

Il grimace et fronce le nez. Il prend une grande respiration comme pour s'extorquer au calme et finalement hurle :

« Parce qu'en plus tu as osé l'appeler.. Drake !"

" Ce n'est qu'un oiseau, Malfoy . Il remplace Hedwige, mon ancienne chouette. Je le nourris et il me tient compagnie. »

S'enfermant dans sa bouderie, Draco croise ses bras sur sa poitrine.

«Faux, Potter ! Tu. L'as. Apprivoisé ! Tu as apprivoisé ce putain d'oiseau qui ressemble à mon animagus ! Qui me ressemble ! Ce ne peut être qu'intentionnel ! Alors, écoute-moi bien… »

Je n'aime pas l'éclat dangereux de ses yeux. On dirait ceux d'un animal prêt à charger. Il s'avance vers moi. Je n'apprécie pas plus de voir sa bouche pincée, ni même cet index pointé vers moi.

« Malfoy, Nom d'une limace, cesse de.. "Haussais-je le ton à mon tour.

"Non ! Teint les plumes de cet oiseau en noir, trouve-lui un autre nom ou ne m'adresse plus la parole. Est ce clair ? »

Il a greffé ses iris glaciers au mien, et j'y lis un parfum de menace et de sourde colère, surtout que d'une voix grinçante, il embraye :

« Parce qu'on ne m'apprivoise pas, Potter ! Compris ? On ne m'apprivoise pas ! »

Furieux, il pivote et, sa cape, une fois de plus, vient se heurter à mes mollets. Mais le tissu me semble sec. Et ça me dérange.

A peine ai-je le temps de comprendre qu'il n'a vraiment, vraiment, pas semblé apprécier l'existence de Drake, Malfoy a ouvert la porte, s'est faufilé à l'intérieur et le martèlement rapide de ses pas sur les marches cesse de me parvenir à travers la porte vitrée scellée magiquement.

« Et merde ! » Jurais-je.

Je ne sonne pas. Il ne répondra pas.

Je ne regarde pas plus s'il y a de lumière à son appartement. Je tourne le dos et traverse pour le trottoir d 'en face.

J'arrive dans une flaque de lumière, et j'y vois tout noir.

J'ai beau me dire que c'est la faute à cette furie de Ginny qui a fait venir Drake, je sais bien que je me mens. C'est ma faute. Entièrement ma faute ! Draco Malfoy a raison.

Drake : c'était un substitut .

Drake : je le caressais en songeant à ce qui avait fait de Malfoy un allié.

Et Drake : je l'ai apprivoisé…

Draco a vu juste, et j'en suis désolé..

Mais le pire dans tout ça, ce ne sont pas les mots que Ginny et moi allons nous envoyer à la figure pour nous passer les nerfs l'un sur l'autre, ni mon éblouissante cécité.

Le pire : c'est que le ciment n'a pas eu le temps de prendre. Nos nuances se sont effritées. A leurs bases.


merci d'avoir lu jusqu'ici!

à dans deux semaines!