note: je réedite ce chapitre! j'avais fait une grosse erruer: ressuciter Albus Dumbledore! (oui..quand même..) merci à Ysa et Vif D'Or de m'avoir prévenue, vous étes adorables ! et moi j'ai honte.; donc je modifie ! désolée..désolée...

en plus de ça, Samantha se retrouve appelée Jennifer ici ( c'était le nom qui lui était destiné au début..).. hum..toutes mes excuses... je change donc!


La ptite rubrique de Bidibou :Salut à tous ! je tenais à m'excuser pour le long long retard… un mois déjà que vous attendiez ce chapitre, je suis désolée, j'avais un gros manque d'inspiration et une autre fiction à finir, j'ai donc mise celle là de coté, comme j'ai du l'expliquer dans les reviews.. enfin bref, cette fois, est la bonne, je me remets à cette fic, et je compte bien la finir assez vite ! trèèès bonne lecture !

Et merci de votre compréhension !

Merci aussi à toi Shaia (ma petite poulette moutonnée au style rétro toute toute belle!) d'avoir motivé les troupes, d'avoir lu, rit pendant que je faisait déborder le repas du soir (t'as même pas vu que j'avais dégueulassé la cuisinière que t'avais nettoyé au matin !mdr) et de m'avoir rassuré et posé des petites questions sur le comment des inspirations.. merci de m'avoir fait ton exposé oral sans quoi, j'aurais pas eu l'idée des nœuds et des ponts et pis.. euh… voilà.. bisous grande sœur ! (nb : y a de la place dans votre équipe de scénaristes Tv, je veux en être !)


rar :

Merci à Gin, Lightofmoon, susu, son dita, la shinegami , slydawn, vif d'or, lu-phenix, emery et Wilyheart, Luna, Emilie, lolie et ma Poulette! GSPR n'avoir oublié personne…

Lightofmoon: c'est vrai? je suis ravie que tu aimes cette petite fic. ! je ne savais pas que tu la lisais! merci! bisous! désolée de prendre du retard à mettre la suite..

SLYDAWN: bonjour! oui, c'était un joli petit cadeau, pas vrai? lol, mais le problème c'est que là, je la néglige cette fiction.. je suis désolée, je ne sais pas encore quand je mettrais la suite qui n'est pas encore écrite, je ne sais pas comment commencer le prochain chapitre et de ce fait, j'arrive à rien! mais j'abandonne pas! ah, je suis bien contente que tu ai ri à ce passage que j'ai trop aimé écrire! oui, la cafetière, elle est pas mal, mdr, mais je m'étais avancée loin avec tous les boutons dessus, fallait que je leur trouve une utilité.. oui, bon, excuse minable, n'empêche qu'une cafetière comme ça, j'en veux bien , pour faire joujou avec parce que j'aime pas le café! lol! heureusement que je reviens au titre, lol, je me base dessus, c'est ce que j'ai avant même de commencer! drago est lui même, en perpétuelle évolution et là ça a fait du bien à son ego! rraaah, Tom et Dan, ne les séquestre pas trop, tu me les file après? hi hi!

Bien je t'en prie pour la rar, ça me fait super plaisir d'y répondre! et encore plus de savoir que tu souriais! un peu comme moi en ce moment… je te fais de gros bisouuuuussss, et te souhaite une merveilleuse année avec plein de magie!

Emilie: merciiiiii! ta métaphore ne l'est pas moins! bisouuus!

Gin: helllo! comment commencer l'année 2006 sur de mauvaises bases? en étant bloquée sur la suite de Black coffee.. gin, je suis désolée, j'ai énormément de retard sur cette fiction… il faut vraiment que je m'y remette mais j'avoue que c'est dur, je m'en suis un peu déconnectée…. Enfin, rassure-toi, c'est juste suspendu pour un temps! rien n'est définitif! en tout cas, merci, d'aimer cette fic, et de me le dire, j'apprécie énormément! alors de gros bisous pour toi, Gin! à bientôt!bidibou!


Disclaimer : rien, encore ne m'appartient. tou est à Jk Rowling.

Pairing : pg-13. Pas de M ici ..

Néanmoins : relations HOMOSEXUELLES :HOMOPHOBES S'ABSTENIR !


Chapitre 7 : the point is 'Risks'.

- « Revenons-en où nous nous étions arrêtés hier, si vous le voulez bien, Mr Potter..

- D'accord.

- Vous maintenez toujours cette version ?Rien d'autre ne vous est revenu en mémoire ? Même un détail insignifiant ?

- Non.. Rien de nouveau… Elle a juste et dit 'plan B ! Improvisation, Potter !' »

Il note. Scrupuleusement. Je fouille ma mémoire. Les flashs m'assaillent. Mes cauchemars me sont revenus. Lui, écrit tout. L'encre de sa plume est bleu azur. Couleur que mon ciel semble perdre un peu plus chaque jour.

J'aurais dû m'en douter !

J'aurais dû me douter qu'elle parviendrait à ses fins et que je serais traîné comme un vulgaire ballot de linge sale hors de chez moi pour entrer dans ce tambour infernal de sèche-linge.

Ginny me mène toujours part le bout du nez !

Alors voilà, je suis dans la machine. Tout tourne autour de moi et le bruit me vrille les oreilles.

Les rouages sont en route et j'ai la trouille… j'ai peur qu'ils me broient… et qu'ils le broient aussi, lui qui se retrouve mêlé à cette sordide affaire.

Je croyais pourtant qu'on lavait la linge sale en famille chez les sorciers... mais non.

On case tout le monde. Allez hop. On shampouine, on frotte, on malaxe, on rince on essore…

Mes mains sont moites.

Je monte à la barre des accusés.

OOo Flash back. oOO

Quatre semaines plus tôt…

Elle arrive à Godric's hollow, tout sourire, ses pieds élégants dans l'âtre cendreuse.

Elle fait trois pas, prend soin de s'essuyer les semelles sur le tapis à frange et m'avise. Une bise chaleureuse, une poussée.

Voilà, je suis calé dans le fauteuil le plus confortable du salon, elle est debout, débarrassée de son sac à main et de sa cape, prête à faire le ménage. Dans ma vie... et bien sûr, à tout chambouler. Du Ginny tout craché.

- « Salut perlimp- commençais-je.

- Harry, trésor, j'ai tout prévu ! »

- « Ah bon ? je demande en me frottant le menton.

- Scrimgeour, il va sans dire, souhaitait que tu sois écroulé en huis-clos. Heureusement, Hermione a obtenu que les audiences soient ouvertes au public ! bien, ne reste pas prostré dans ce fauteuil, il faut y aller !

- Où ?

- A Londres, Harry ! Tu n'imagines pas que ta défense se fait d'elle même dans ce trou à rat dans lequel tu te terres ! »

Je m'extrayais de ce fauteuil confortable dans lequel elle m'a fait si délicatement prendre place mais j'en retombe aussi sec.

Elle sourit toujours.

- « Tu as reçu ta convocation, non ? »

j'acquiesce. Oui. Ce matin même. Dans une jolie enveloppe de vélin tabac avec un sceau de cire bleu cobalt.

- « Je comparais d'ici quatre semaines, je n'ai pas vraiment l'envie, d'ici là, d'aller affronter des hordes d'hystériques de journalistes, chaque matin, en allant chercher du pain frais au bout de ma rue ! »

Elle vient s'asseoir sur l'accoudoir et croisse ses longues jambes gainés de bas noir.

- « Ce sera un coup de pouce, positif, trésor !

- Ah oui ? je ricane. Ginny, j'ai attendu si longtemps d'avouer à tous cet incident ! Mais pas comme ça ! Ca prend des proportions démesurées ! Ils ne respectent pas même Shannen ! Ils me relèguent dans la catégorie des fous dangereux, ce que je suis peut être, c'est vrai, après tout, j'ai..

- Non... Ne sois pas...

- Toujours est-il qu'en m'accusant de cette faute professionnelle, on va tout remettre en question ! Scrimgeour a monté le pays entier contre moi. Ce n'est plus la mort de Shannen qui prime ! C'est limite si on ne va pas me juger pour crime contre l'humanité. Alors autant que j'arrive entier si possible ! je serais plus à même de les convaincre de mon innocence ! Et arrête de m'appeler Trésor, je ne suis pas si mal en point que ça.. n'est ce pas ?

-.. …

- N'est ce pas ? »

Je grince. Ginny se mord la lèvre inférieure et caresse le cuir du canapé tout en me dévisageant.

- « Non ! Tu as juste une tête de déterré ! Ecoute, Harry ! Ce n'est pas ton rôle. Toi tu vas venir, on va te poser des question, et tu vas sourire, jouer le mielleux et laisser l'avocat faire le boulot ! Crois-moi, il est en or celui que je t'ai déniché !

- Qui ?

- Oskar Broundt. Tu te souviens. Il est excellent ! Il a retourné la cas de Rogue en trois tours de louche à chaudron !»

Je pousse un cri de panique.

- « Oskar Broundt ! Je hurle en m'extrayant du siège. Gin ! Nuance : il était excellent.. Avant d'être virtuellement radié du banc pour avoir osé défendre un mangemort qui n'en était pas un ! Il est devenu alcoolo, faut-il te le rappeler ! »

Elle décroise les jambes. Le Nylon crisse.

Elle m'adresse son sourire le plus enchanteur et bat des cils. Elle a quelque chose sur le bout de la langue... Je sens qu'elle ne va pas tarder à me surprendre.

-« Il ne l'est plus !» Claironne-t-elle.

Je l'entends presque faire 'et toc' dans sa petite tête.

Je me penche vers elle, en croisant les bras.

Suspicieux, je la prie de prendre la peine de développer.

- « Et depuis quand ?

- Depuis mon passage ! Hier ! »

Voilà. Elle m'a surpris. Elle a ce don.

Mais j'ai franchement connu de meilleures surprises. A tel point que je fais exploser une bûche morte dans un panier d'osier prés de la cheminée.

Elle ferme les yeux.

-« Calme-toi…

- Que je me calme ! J'explose à mon tour. Tu le congédies, c'est clair, Ginny ! D'accord, je vais sortir d'ici, je vais tous leur rendre visite, aux avocats, et je vais en trouver un bon, un valable ! Quelqu'un qui ne sera pas en cure de désintox ! Quoi ? quoi ? Pourquoi tu te dandines comme ça ?

- Tu perdrais ton temps !

- Bien sur que non !

- si ! Soutient 'elle et un vase se fracasse sur le rebord de la cheminée.

- Oh, je t'en prie, reconnais que tu aurais pu accepter quelqu'un d'autre ! M'échauffais-je ce qui a pour conséquence de mettre d'extraire les tiroirs d'un secrétaire hors du meuble.

- Non, justement, Harry... Oskar Broundt est le seul qui ai accepté de te défendre.. Tu comprends.. C'est toi ou le Ministre… »

Silence. Oh Oui.. Evidemment ! je ne fais pas vraiment le poids.. Je ne leur assure pas un avenir prometteur.. j'ai juste contribué à tuer le plus grand malade de l'histoire Sorcière... Et c'est très peu… Le Minsitre, Scrimgeour, à ce jour, est plus effrayant pour eux que le grand Malade que j'ai mis à terre autrefois…

Je déglutis. Je suis calmé. Totalement vidé. Abattu, même.

- « Très bien. » je dis.

Je ferme les yeux. Ginny me prend la main et la serre très fort.

- « Rien n'est perdu, Harry, et c'est pour ça que je suis venu te chercher. Je suppose que tu n'as pas écouté la radio et que tu attends que ces chouettes dehors renoncent à te délivrer leurs messages, mais il faut que tu saches que tu es soutenu..

- Je sais, j'ai des amis supers.. »

Elle sourit bravement et secoue la tête.

- « Pas seulement... Il y a des manifestations dans la rue… Il y a des chansons en ton honneur.. Sans parler de Drago.. Il formate sa petite troupe de témoins dans l'ombre… Enfin, c'était avant que… Oh, Merlin !

- Avant que quoi ?

.- Que...

- Avant quoi ?" Je grince.

Elle répond en serrant les dents et en arrondissant les yeux :

- "Mmh ? Qu'il soit arrêté et placé en détention provisoire au quartier des Aurors, Harry…

- Scrmgeour ?

- Oui... Il a saisi l'occasion de le juger aussi… »

Les bûches prennent feu dans le panier d'osier. Ginny, aussitôt, l'arrose d'un puissant jet d'eau.

- « Respire ! Conseille-t-elle .

- Ok ! On y va, Ginny. »

Je passe mon bras autour de ses frêles épaules et elle me tapote ma main dans laquelle elle a planté ses ongles.

Elle m'a convaincu.

On transplane.

Direction Londres.

OOo

Oskar Broundt cherche à ne pas laisser ses yeux dévier vers la table basse du salon qui renferme, dessous un plateau de verre, quelques bonnes bouteilles d'alcools apéritifs.

Il croise et décroise nerveusement ses jambes et un accroc se découvre sur l'ourlet de sa robe bleu-marine un rien élimé. Toussotant, il tourne trois pages de son calepin spiralé, remonte des lunettes rectangulaires sur son nez rondouillard et se penche en avant.

- « Vous saviez que ce charme lancé à votre défunte amie était potentiellement dangereux. Répète-t-il d'une voix grasse.

- Oui. Tout sort destiné à arrêter un ennemi a un caractère offensif. Celui là est mortel.

-Non.

- Si. Puisque Shannen…

- Non, Monsieur Potter ! Vous m'avez dit que tout était une question de prolifération bactérienne. Ce sort peut être mortel. Il le peut. Il ne l'est pas. Ne vous sentez pas coupable alors que vous n'êtes que responsable… »

A mon tour de toussoter et de croiser et décroiser les jambes. Je me lève vivement. Ce questionnaire, cet état de remise à niveau m'est presque insoutenable. Insoutenable, car, pour une fois, depuis l'incident, comme je me force à appeler ce moment tragique, on apporte une vision objective aux faits. Et cette vision là conforte celle de mes amis. Cette vision là me défend. Cette vision là me sauve. Elle m'acquitte des manigances, que, je n'en doute pas, Scrimgeour formate dans l'ombre.

- « Hum…Monsieur Broundt, vous voulez boire quelque chose, une petite bière, du vin ? » Proposais-je.

Il blêmit et je me gifle mentalement.

- «Euh, un café, Monsieur Potter, si vous avez? »

oOo

Quelques dizaines de minutes plus tard…

Allongé sur un lit bas rudimentaire, mains croisées derrière la nuque, yeux rivés au plafond fissuré, Draco pense.

Des barreaux vert fluorescents anti-transplanage et quelques courts mètres nous séparent. Il n'ébauche pas un geste à l'entente de nos pas. Gawain me tapote l'épaule avant de me murmurer le code déverrouillant ce système régulièrement remis à jour. Une poignée de main cordiale, l'assurance de son aide et de celle de mes anciens collègues et il me laisse le soin de libérer cet accusé assez sympathique -malgré son passif- dont il avait été chargé de l'arrestation la veille au soir. Je l'entends fermer la porte de communication du bureau et j'avance vers la geôle carrée qui m'intéresse.

Sur mon passage, les autres retenus s'agitent. l'un, sans doute depuis peu en ces lieux, se précipite vers moi, oubliant un instant fatal cette barrière magique entre lui et moi. Une éblouissante lumière blanche s'en dégage et il recule, grimaçant et pestant, encore blessé de la décharge électrique qu'il a reçue. Un autre m'apostrophe, prenant garde à ne pas frôler les montants luminescent.

-« Hey ! Petit ! Petit ! Viens voir par ici ! »

Je passe devant lui, sans un regard. J'entends le rire sarcastique de Draco, un peu plus loin.

-« Salut ».Lui dis-je.

J'ai vue sur le haut de son crâne. Il sursaute au son de ma voix et un sourire joyeux s'étire sur ses lèvres. Il ne bouge pas de sa couchette.

- «Le fou exterminateur Potter vient rendre visite à un méchant mangemort ? Badine-t-il.

- En fait, c'est le sympathique Survivant qui vient te sauver… » Répartis-je.

J'appose mes mains sur un des barreaux en murmurant le contresort du jour. Les barreaux se dissolvent en de minuscules particules noirâtres qui se dispersent dans l'air.

Je regarde avec fierté la disparition de ce charme qui me séparait du blond, toujours, sereinement, allongé sur une couverture d'un jaune passé. J'ai moi-même breveté le sort après de nombreux essais d'emprisonnement de ma propre personne.

Draco bouge enfin. Il fait pivoter ses longues jambes et pose pieds à terre. Sans me regarder, il traverse les deux mètres qui nous sépare et me dépasse.

- « Merci d'avoir payé ma caution. » dit-il, considérant ce qui se passe droit devant lui, soit une jeune sorcière peinturlurée qui mâchouille avec bruit un bubble-gum péteur.

L'attitude lointaine de Draco me déstabilise.

- « Une broutille. » Fais-je d'un ton morne.

Après un long instant posé sur Draco, les yeux noirs de la midinette courent sur ma personne de haut en bas puis de bas en haut. Elle sourit et nous adresse des clins d'œil trop aguicheurs.

- « Salut, mes mignons… » Susurre -t-elle d'une voix désagréablement aigre.

Je grimace et pivote pour croiser le bleu du regard de Draco. Il cille. Puis, l'instant d'après, il est contre moi. Ses mains m'enserrent la nuque et son souffle chauffe mon oreille gauche.

- « Tu me manquais tellement que j'ai pris l'alternative de ne pas me méfier, histoire qu'on se croise par hasard dans cet endroit sordide et que tu grimaces, toi aussi à sentir le regard plus qu'insistant de cette fille peroxydée sur chaque partie de ton corps… Chuchote-t-il.

- Tu n'es qu'un idiot, Malfoy ! Ricanais-je

- Mais sacrement goalé, comme toi, mon cœur ! Hurle la fille d'en face.

- Pitié.. Harry.. Allons-y.. » s'exaspère Draco.

Il y a un tel accent d'urgence dans sa voix que je lui restitue aussitôt sa baguette et que nous disparaissons dans deux pops à peines audibles.

OOo

- « Lorsque vous avez intégré le centre de formation des Aurors, que vous ont ils dit des responsabilités ? Du statut ?

- Oh.. Ils ont beaucoup parlé d'un coté administratif que j'avais occulté..

- « Hum hum.. acquiesce-t-il. Autre chose ? Comme une chose qui vous aurez étonné ? »

Sa plume court. Azur rectiligne. Ponts. Tiges. nœuds. Que des aperçus de l'horizon sur la petite page blanche.

- « Bien.. En fait, il y a bien, un truc... »

Je ris doucement.

- « ça m'a juste... Marqué…

- Je vous écoute, Mr Potter...

- Gawain... Enfin à cette époque Mr Gawain, le patron inabordable, insistait lourdement sur... Le...

.- Oui ? »

la plume s'immobilise en l'air. je souffle le mot.

- « Danger.

- Et ?

- Avec Ron, nous nous sommes regardés. Autour, ils avaient des airs hallucinés, les autres admis, je veux dire. Comme s'ils entraient dans le vif du sujet, et ils avaient peur. Avant même d'en savoir plus, ils se sont mis à chuchoter entre eux. Avec Ron, on, s'est penché en avant, sur nos chaises, d'un même geste irréfléchi, et on a écouté plus attentivement encore, si possible... on a toujours besoin d'en savoir plus sur ce sujet, même si lui et moi avons baigné dedans quasi quotidiennement… Voilà. C'est tout. »

La plume libère son bleu clair.

D.A.N.G.E.R Ecrit-elle.

En lettres capitales. Majuscules. Pas de nœuds. Pas de ponts. Juste des barres. droites. Fermes. Et deux traits dessous. Bien nets.

Oskar Broundt pose sa plume.

- « Café ? je propose.

- Volontiers. » Sourit-il.

OOo

Le lendemain…

Hermione me tire du lit.

Elle a beaucoup de mal à se baisser pour m'attraper le bras et m'inciter à me lever, mais par contre, saisir la chaude couette et la laisser glisser à terre n'est pas tâche trop ardue pour elle et son gros ventre. Il me reste la chaleur humaine. De mauvaise fois, je me pelotonne contre Draco.

- « C'EST PAS BIENTÔT FINI VOS GAMINERIES ! J'AI DIT DEBOUT ! Hurle Hermione.

- Tu vas rendre ton fils sourd, Hermione. » Baille Draco avant de déposer un doux baiser dans ma nuque.

Hermione rumine quelque chose et Draco me délaisse soudain. Je l'entends quitter la chambre, pieds nus, et j'ai froid. Je roule sur le ventre pour enlacer le traversin.

- « Laisse-moi dormir.. suppliais-je.

- Cette fois, ça suffit ! Et regarde moi quand je te parle ! »

Je tourne la tête et ouvre les yeux.

Ma si tendre amie, se tient poing sur les hanches, voûtée, les pieds en canard, belle comme jamais, et terriblement en colère contre moi.

- « Harry Potter toi et moi avons un lourd programme, tu vas me faire le plaisir de te lever et tout de suite ! Je t'attend dans la cuisine, illico presto ! Siffle-t-elle, avant d'ajouter, rougissante : enfile quelque chose, avant tout de même… »

Elle quitte la pièce en se dandinant.

J'éclate de rire.

oOo

Je la regarde avec horreur.

-« Tu peux répéter, Hermione ? »

Elle plante ses aiguilles dans une pelote de laine jaune avant de se lever, avec difficulté, et de prendre mon visage entre ses petites mains.

- « Tout va très bien se passer, Harry. Ce ne seront pas des photos de propagande, cette fois…Tu y feras la tête que tu veux.

- Il ne truquera rien, c'est certain ? vérifiais-je.

- Colin s'est spécialisé dans les portraits animaliers. Crois tu que les superbes licornes qui paraissent dans ce magasine scientifique avec lequel il m'arrive de collaborer quelque fois, soient des chevaux peints en argent ?

- Hum… Non ? »

Elle me tapote la joue.

- « Et il ne va pas fonder un nouveau fan club 'vive Potter'? Tu prends le risque de rappeler à sa mémoire le monopole fourni par Harry ? »

Draco semble dubitatif. Il pose une fesse sur le bord de la table et restant sur un pied, entreprend de faire une mayonnaise pour accompagner un pain de saumon aux courgettes qu'il a cuisiné hier soir.

- « Colin Crivey s'est assagi, comme chacun d'entre nous. Et un fan club ne nuirait en rien à Harry dans la situation actuelle, Draco. Colin n'a accepté qu'en souvenir de ta tolérance, Harry. Il sait à quel point il a du être... Gluant... »

Je ricane en hochant du menton.

- .. « A l'époque de Poudlard… Poursuit la future maman. Il va redonner une image positive de toi à la population ! ça va être super ! »

Je fixe d'un air absent les mouvements rapides du fouet de Draco dans le saladier de verre translucide. La mayonnaise prend.

- « Si tu le dis, Herm.. Bon.. il arrive quand ? »

Le sort d'anti-intrusion se met en route. La sonnerie retentit stridente.

Surpris, Draco lâche le saladier. Sa mayonnaise barbouille le sol.

- « Je l'ai jamais aimé ce gars et ça ne changera pas aujourd'hui ! On ne dérange jamais un chef qui fait de la mayonnaise, c'est une règle élémentaire de savoir vivre ! »

oOo

Hermione avait raison. Colin s'est assagi.

Il avait l'air d'être passé sous un sèche-cheveux géant quand je lui ai ouvert la porte de l'appartement et s'est contenté de dire :

- « Wouh. Une arrivée ne passe pas inaperçu chez toi, Harry ! ça va ? »

Ce à quoi j'ai répondu que « ouais, mais ça aurait pu aller mieux. »

il a hoché sa tête blonde, m'a suivi dans la cuisine, sans me poser une autre question, me félicitant juste pour le dernier match de la saison, et cela avec une rapidité qui m'a laissé pantelant. Si je me souviens bien, maintenant que son flash crépite et m'aveugle, m'empêchant de voir net les lettres du journal que je survole, il a dû dire « tu te débrouilles toujours aussi bien au Quidditch, c'est chouette ! ».

Il a bien entendu eu un choc quand un Draco Malfoy furieux a entrepris de casser la coquille calcaire d'un œuf sur le haut de son crâne pour lui apprendre a être civilisé, mais je ne l'en blâme pas. Draco, furieux, est somme toute, toujours aussi inquiétant. Puis la surprise de le savoir chez son ancien meilleur ennemi devait être pour quelque chose au fait que Colin en tombe sur le postérieur.

Une heure plus tard, et nous voilà dans le salon. Il n'a rien dérangé de la pièce, aucune lumière n'a été modifiée, il ne m'a même pas demandé de mettre des habits seyants. Mon vieux pull de laine semble convenir. Colin me dit juste de faire une chose qu'il ne m'aurait jamais demander avant :

L'oublier.

Le problème est que, dans un premier temps, je n'y arrive pas. Je trouve ça terriblement stressant de me demander à quel moment il va me sauter dessus pour avoir un autographe. Puis, je me dis qu'il me croit peut être coupable. Mais, devant mon air scrutateur, il sourit, gentiment, en changeant sa pellicule avec dextérité.

- « On va leur montrer que tu n'es pas un marginal, ok ? Que tu vis comme eux, que tu lis les mêmes quotidiens qu'eux, que tu manges les même trucs dégueulasses..

- Je te défends de critiquer ma cuisine, Crivey ! » siffle la voix de Draco, de la pièce voisine.

Hermione, qui surveille toute la scène depuis le canapé, glousse.

Colin porte son appareil à ses yeux, me vise, appuie sur le déclencheur, me prenant totalement au dépourvu et marmonne quelque chose, comme « ouais, naturel ! »

Puis, il désigne du doigt la porte de la cuisine.

- « Ils ne savent pas que tu es gay, bien sûr ? » demande-t-il, sachant bien la réponse.

J'acquiesce. Draco entre dans la pièce, sourcils froncés, s'essuyant les mains dans un torchon propre.

- « Crivey, je -» commence mon petit ami.

Colin nous jauge tous les deux. Il a vraiment l'air professionnel.

- « Qui plus est avec Draco Malefoy.. chuchote le photographe, pensif.

- ça te pose problème, peut être ? » lâche Draco d'un ton mielleux en m'enlaçant.

flash.

Rouge colère.

- « Que je te reprenne à ça -

- « Calme, Malfoy.. Celle là, c'est cadeau souvenir pour vous. Sourit Colin.

- Ah... Bien... »

Je me laisse aller à poser ma tête contre celle de Draco. Colin a changé. Vraiment. Il est bien. Il est sympa. Il a du répondant. Du tact. Il m'apaise presque. Il est aux antipodes de ce qu'il était avant la guerre, avant que son jeune frère ne meurt dans la mêlée sanglante de cette bataille terrible.

Flash.

- « Mais les autres, non ! Sourit Colin.

- Tu es sûr ? Je demande, peu certain.

- Il est temps qu'ils voient ton cœur, Harry.. Le tien aussi, Malfoy. La parole de Dumbledore va bien sûr faire écrouler ces accusations sur ta qualité de Mangemort. Mais, on peut aider aussi en ce sens ! Votre inclination peut émouvoir la population ! Bon, on commence. Qu'est ce que tu fais, le matin, Harry ?

- Je lis le journal ?

- ok, où ?

- hum.. A la bow-window.»

il tend le bras et m'invite à faire comme si de rien. Je ramasse le journal sur la table passe. Draco retourne dans la cuisine, j'assure Hermione qu'elle peut aller à son cours de relaxation prénatale et je m'installe.

Le flash crépite. Je reprends confiance.

oOo

- « Bien alors.. Laissez-moi illustrer cela d'une autre façon : l'Avada Kedavra… L'Avada Kedavra. Qu'en pensez-vous, Monsieur Potter ? »

je hausse les épaules. S'il savait ce que j'en pense. J'essaie de résumer.

- « Mortel... Injuste. Inacceptable… Trop brusque.

- Et donc ? demande Oskar Broundt, me fixant avec intensité, attendant que je le dise.

- Dangereux. Lâchais-je enfin.

- Exact ! Acquiesce-t-il en riant. Autre exemple, maintenant… Une zone à séisme.. oui mais le prix du terrain est faible, les gens s'y engouffrent.. Cette fois, quel est votre avis ?

- Dangereux et stupide.

- Mais encore ?

- Je ne sais pas… Fréquent ?

- Voilà ! Pourquoi ?

- Les gens prennent le risque.

- Vous avez le doigt dessus ! Le risque ! »

Il est totalement euphorique en appuyant sur ce mot ridiculement banal. Il arpente la pièce. Il a une robe neuve. Il a un meilleur teint aussi et ses yeux ne vont plus vers la table basse.

- « Le risque ? répétais-je, incrédule.

- Oui. »

il ne sourit plus. Il s'arrête et se penche vers moi. Il me fait l'effet d'un instituteur considérant le potentiel d'un nouvel élève.

- « Shannen et vous aviez pris le risque d'improviser, ce soir là, n'est ce pas ? Vous présumiez un danger potentiel ? Comme à chaque mission. Arrêtez-moi, si je me trompe..

- …

- Alors, Mr Potter ? Avez-vous pris le risque ? Le risque d'arrêter ces truands, de courir derrière eux sur ce toit glissant, de vous rompre le cou, le risque de réussir et d'ensuite aller boire un pot avec votre amie, ou encore le risque du plan B... ou le risque que l'opération échoue.. Foire.. Que l'un de vous deux meurent dans l'exercice de sa fonction.. ? »

oOo

Deux jours plus tard…

Ron finit la poêlée de légumes.

Hermione sirote doucement, de l'eau aromatisée à la violette. Je ressers un peu de ce bon vin rosé sélectionné par Draco à Blaise, Ginny jette un nouveau regard à ce dossier spécial 'Harry Potter, sa vraie personnalité' paru dans le Chicaneur grâce à un bon coup de pouce de Luna et Draco me fait du pied sous la table en essayant d'empêcher Drake de picorer le pain tiède au milieu de la table lestée de bons plats.

- « Moi, je dis que c'est plutôt pas mal.. et même mieux que ça ! Colin a fait du bon boulot ! Me rassure Ginny.

- Tu as eu des retombées, Harry ? Demande son compagnon.

- Courrier ! Tout plein de courrier . euk euk.. piaille l'oiseau.

- Drake exagère. Dis-je. Juste deux dizaines de lettres. »

Je tais le fait important. L'une d'elle était de Scrimgeoour. Il me sommait d'arrêter de suite toutes « ces absurdes tentatives de ralliement de la populations à coups d'articles élogieux »,. Je lui ai envoyé une réponse expéditive. Un seul mot suffisait. Un 'non'.

Je pense au nombre croissant de lettres qui ne devraient pas tarder à arriver... demain en fait... quand la suite du dossier paraîtra : 'Harry Potter, se dévoile entièrement : sa relation avec Draco Malfoy !'

- « Le principal est que tu tiennes le coup ! Que ton moral soit bon ! Souligne Hermione.

- A mon avis, si je tombe, Herm ce serait de fatigue. Toi et Ginny ne me laissait pas un moment de repos !

- Et toi, Draco, comment ça se passe au 'Verre émeraude' ?

- Pour la première fois dans l'histoire de la restauration, un établissement a fermé ses portes à peine un mois après son ouverture. »

il boit une longue gorgée de vin et fait claquer sa langue. Il s'efforce de sourire.

Hermione soupire avec consternation et les autres ne savent pas quoi dire.

- « Ce n'est que provisoire. Affirme-t-il. Le temps que les procès soient de l'affaire ancienne. »

Ginny se penche par dessus la table pour lui tapoter la main.

- « Quand tu rouvriras, nous serons tes premiers nouveaux clients ! S'écrie-t-elle, enthousiaste.

- En attendant, je crois que tu n'as pas tort..

- J'ai quelques petites choses pour toi.. ça sort droit des archives du bureau.. le surprend Ron, agitant vigoureusement sa fourchette et un bout de rosbif en son bout. »

Draco toussote.

- « Merci ! » chuchote-t-il.

Il rougit, embarrassé, encore si peu habitué à la générosité des amis et Blaise prend sur lui de lui venir en aide en lançant une conversation sur le sport.

Drake sautille sur la table, éparpillant de son bec des bouts de croûte de pain doré. Il renverse mon verre de vin. Je le siffle avant qu'il ne cause plus de dommages.

Puisqu'il a retrouvé ses couleurs, il les exhibe avec fierté prenant le soin de faire le tour du lustre avant de se poser sur mon épaule.

Je souris à Draco. Il m'adresse un clin d'œil et son pied se faufile au dessus de mon genoux.

-« Fromage ? demandais-je, d'une voix rauque.

- Vas–y, vieux ! »

Le pied de Draco réintègre sa chaussure et je me lève en emportant les plats vides, Drake toujours sur l'épaule.

- « T'as besoin d'aide ? demande Gin.

- Laisse, j'y vais. »

Draco me rejoint dans la cuisine.

J'apprécie beaucoup que mes amis ne nous fassent pas remarquer la longue attente du fromage, les rougeurs de nos joues et lèvres ainsi que notre souffle court.

oOo

- « Alors, avez-vous pris le risque, Hary ?

-Oui.

- …

- Oui, je l'ai pris.

- Expliquez-moi. Je ne comprends pas. »

Il pose sa tasse de café. Il y rajoute toujours un nuage de lait.

Il comprend très bien. Il veut que j'exorcise.

- « C'est le métier qui veut ça. Murmurais-je amer.

- En effet, c'est le métier.. Alors, dites, quel est le facteur cause de la mort de votre collègue et amie Shannen ? Vous.. ou la faute à pas de chance ? »

Fatalité… Voilà, le coupable.

oOo

Quelques jours plus tard…

Je prie Ron de m'excuser un instant et il réfléchit déjà à la façon tortueuse de me mettre en échec et mat. En un coup.

Draco s'est absenté pour prendre l'air, seul, et faire le point, avant que nous ne comparaissions.

Je traîne des pieds vers l'entrée et marque un temps d'arrêt en voyant qui se trouve sur le seuil.

- « Salut, Harry. »

Je m'adosse au chambranle.

- « Samantha? »

Samantha dodeline de la tête. Elle sourit et se hausse sur la pointe des pieds, me fat une bise, puis se rétracte, mal à l'aise.

- « Je suis venue m'excuser. D'avoir été aussi conne. Blessante... si peu compréhensive.. Et aussi de n'avoir jamais vraiment chercher à voir plus loin sur toi que tes prouesses sportives... Puis de cette attitude ridicule au restaurant de... euh... ton petit ami, c'est ça ?

- c'est ça. » Concordais-je, sèchement.

Elle sort une coupure de journal de la poche de sa cape.

- « Vous êtes mignons. » Dit elle.

Et je sais qu'elle est sincère. Je ne l'ai jamais vu mentir.

- « Tu veux entrer ? » Proposais-je en m'effaçant.

Elle refuse.

- « Non. Non, merci Harry.. je venais juste te dire.. Si tu as besoin d'un témoin.. je peux venir parler de ton intégrité, de tes prises de risque souvent gagnantes, et ton entrain, cet allant que tu as... Voilà... Dans l'équipe, on est tous avec toi... Courage, coéquipier.»

Elle m'adresse un petit signe de la main et transplane.

Je n'ai même pas eu le temps de la remercier.

D'avoir compris.

De voir la réalité.

oOo

Oskar Broundt me sourit. Il hoche la tête avec approbation.

- « Maintenant que vous êtes convaincu de ne pas être un criminel, nous allons attaquer le vif du sujet. »

Exclamation surprise alors que je rends le sourire.

- « Pardon ? le vif du sujet ? » S'exclame Draco.

Il se lève du siège au fond duquel il suit tous nos échanges verbaux dans le plus profond silence, jusqu'à s'en laisser oublier.

Il regarde Oskar Boundt de biais en avançant vers lui.

- « Ce n'est pas ce que vous faites 5h00 par jour, 7 jours sur 7 depuis près d'une semaine et demi ?

- Non. Répond mon avocat.

- Ah. »

à suivre…


hi hi hi…

voilà c'est tout pour cette semaine !

j'espère que vous n'aviez pas oublié toute l'histoire !

pleins de bisouuuuus

bidibou