Dans une église:

Deux êtres avec des ailes blanches se recueillaient en silence à genoux devant l'autel. L'un avait une longue chevelure blonde et un air noble et assez fragile. L'autre avait les cheveux courts et blancs aux reflets argentés. Il semblait fougueux et impulsif malgré son air froid et sérieux. Un être aux ailes noires entra avec fracas suivi par deux autres créatures semblables à lui. Ces êtres étaient des jumeaux pour peu qu'ils se ressemblaient trait pour trait. Enfin une quatrième personne entra. Il s'agissait d'un humain normal.

"Que venez-vous faire ici, sales démons !" s'écria l'ange aux cheveux courts.

"Allons, Shekil. Du calme" dit le second ange en posant sa main sur épaule.

"Mais Ios..." commença l'archange.

L'ange blond sourit aux arrivants et les invita à s'asseoir sur un banc. Les doubles s'installèrent derrière l'humain et le démon aux cheveux courts.

"Alors, qu'est-ce qu'il y a ?" s'enquit Ios auprès de son ennemi.

"Il y a ça" répondit-il. "Tu m'expliques, parce que si c'est une blague c'est pas drôle du tout"

L'être céleste lut la feuille que lui tendait le démon. Au fur et à mesure qu'il avançait dans sa lecture, il devenait de plus en plus rouge. Sa gêne inquiétait beaucoup Aria:

"Ios, qu'est-ce que tu as ? Tu vas bien ?"

"Je... euh... Tiens..." bafouilla-t-il en lui passant la lettre. "Franchement... Je ne sais pas quoi te dire Sword... Je suis confus..."

"Ah ça, jamais !" s'exclama Shekil. "Vous m'entendez: JAMAIS"

"Je crois qu'on a pas vraiment le choix..." fit Ranpû.

Tous poussèrent un soupir sauf l'archange qui faillit déchirer la feuille de rage.

Dans une chambre somptueuse:

La porte blanche s'ouvrit lentement. Un regard bleu vérifia que tout était calme dans la pièce. Le chérubin se glissa dans la chambre silencieusement et referma rapidement la porte. Il faisait sombre. Les rideaux étaient tirés. Il jeta un oeil vers le lit à baldaquin. Les lourdes tentures de velours bleu nuit étaient attachées, seuls les légers voiles de soie azur masquaient le corps étendu. L'ange s'approcha doucement, souleva les voiles et s'assit sur le bord du lit. L'être qui dormait avait de longs cheveux cendrés, voire même électriques. Il se pencha sur lui:

"Rochel-sama... Mezameru... Rochel-sama..." murmura-t-il.

L'être céleste s'étira lentement, sensuellement. Son interminable chevelure se mouvait sur sa peau nue et le drap s'échappa, dévoilant les courbes et les formes parfaitement dessinées de son corps. L'ange majeur attrapa son disciple et d'une poussée ferme et douce à la fois, il le renversa sur sa couche. L'ange inorganique se colla à lui et caressa sa joue du bout des doigts:

"Qu'y a-t-il, Katan ?" s'enquit-il à son oreille.

"Vous avez reçu ceci, Rochel-sama" répondit le chérubin gêné en lui présentant une lettre.

Rochel décacheta l'enveloppe et lut attentivement le courrier. Il le reposa et regarda langoureusement Katan. L'esprit glissa ses doigts sous sa veste et chuchota:

"Je sens que nous allons bien nous amuser..."

Dans la chambre à côté:

Un jeune homme blond était accoudé à la fenêtre. Le soleil entrait à flots dans la pièce aux murs blancs, une légère brise soulevait les rideaux et les tentures du lit. Un souffle de vent un peu plus fort ébouriffa les mèches blondes du cadet. Il regardait vaguement la nature environnante quand quelque chose dans le parc attira son attention. Ce quelque chose était un éphèbe à la sombre crinière qui se promenait tranquillement, un sabre à la hanche et un livre sous le bras. Il semblait absorbé par la lecture d'un papier important.

"Kira-sempaï !" s'écria le blondinet. "Qu'est-ce que c'est ?"

Le sempaï en question leva les yeux et sourit. Il plia la feuille qu'il tint entre ses lèvres, s'agrippa au lierre sur le mur et grimpa rapidement jusqu'à la fenêtre. Le brun s'assit sur le rebord et se recoiffa d'un geste de la main, puis il tendit la lettre à son cadet.

"C'est bien beau, mais où est-ce qu'on va en trouver ?"

"T'inquiète Setsuna, on se débrouillera" répondit Kira.

Dans une tour:

"Maaaaaaîîîîîître" cria un blondinet en gravissant un escalier sans fin.

Il ouvrit une porte et trouva son maître enlaçant tendrement un adonis aux cheveux rouge coupé au carré. L'apprenti s'empourpra et referma la porte, très gêné.

"Qu'est-ce qu'il y a Magic ?" demanda le sorcier en se grattant la tête.

"Excusez-moi Maître... Je ne voulais pas vous déranger..."

"Ca va, abrège..."

"Ah oui ! Vous avez du courrier urgent !" s'exclama le disciple en remettant le dit courrier à son mentor.

Orphen déchira l'enveloppe et déplia la feuille. L'éphèbe à la chevelure flamboyante se lova contre son amant.

"Alors, qu'est-ce que ça raconte ?"

"Ca raconte qu'on doit se bouger"

Le sorcier étreignit Hartia et tous deux s'effondrèrent sur le lit dans de grands éclats de rire.

"Pitié, pas quand je suis là..." se plaignit Magic.

Dans un bâtiment administratif:

Une jeune femme blonde courait dans les couloirs et ses collègues se retournaient sur son passage, étonnés. Elle allait tourner au coin d'un corridor quand elle percuta une masse de muscle.

"Et bien, Sous-Lieutenant Hawkeye ! Pourquoi courez-vous si vite ?" demanda cette dernière.

"Aaah... Je suis désolée Major Armstrong mais je suis pressée"

Louis l'aida à se relever et elle repartit aussitôt. Elle faillit renverser une jeune fille qui portait une immense pile de livres et s'excusa en détalant à nouveau. Elle s'arrêta enfin devant une porte, hors d'haleine. Le Sous-Lieutenant frappa et attendit.

"Entrez" répondit une voix.

La blonde poussa le battant et salua son supérieur. Un ado était assis sur le bureau et faisait tourner sa montre en argent. Elle lui jeta un regard froid, déposa le pli sur le bureau et se retira.

"Décidément, elle m'aime pas" dit Edward. "C'est quoi cette lettre ?"

"C'est une lettre qui dit qu'on sort" répondit simplement le colonel en lui la lui montrant.

Dans un château du Japon féodal:

"Non, non et non ! Il est hors de question que j'y aille" fit un samouraï en noir.

"Mais c'est un ordre de la princesse" répondit une femme à la peau sombre.

"J'en ai rien à foutre que ce soit un ordre ou pas !"

Une jeune fille apparut dans un superbe kimono et la jeune femme s'inclina.

"Kurogane, c'est une invitation. Tu dois y aller" dit la jeune fille, tout sourire.

"Jamais ! Et surtout pas avec ce malade !" rétorqua-t-il en pointant son doigt vers un jeune homme à l'air nonchalant qui lui souriait gentiment.

"Allons Kuro-chan, on va bien s'amuser" dit celui-ci.

"Dans tes rêves ! J'ai pas envie de me taper la honte alors la ferme !"

"Surveille tes paroles devant la princesse Tomoyo !" s'exclama la suivante.

"Ce n'est rien Sôma" la calma la princesse. "Kurogane si tu n'y vas pas avec Fye, je demande à Yûko de t'envoyer dans une autre dimension. Hohohohoho !"

"Grrrrr ! Tu me le paieras Tomoyo ! Je le jure !" menaça-t-il tandis que le magicien le traînait par le bras, le sourire aux lèvres et chantant gaiement.