Sur une petite île perdue au milieu de l'océan:

Un jeune homme dormait au soleil confortablement installé dans un hamac. Le vent jouait doucement dans ses cheveux bruns et balançait le hamac. A part les feuilles de palmiers qui bruissaient, les mouettes qui tournoyaient au-dessus de la mer et le ressac des vagues rien ne troublait le calme qui régnait sur la plage.

"Sora... Sora... Sora..." murmura à son oreille un autre garçon à la chevelure argentée.

"Hum... Qu'est-ce que tu veux Rikku...?"

Le dénommé Rikku s'allongea dans le hamac et passa un bras autour des épaules de son ami. Celui-ci se blottit contre lui et l'écouta lire une lettre qui venait de leur parvenir. Sora était tellement heureux d'apprendre une telle nouvelle qu'il faillit les faire tomber du hamac. Une brunette qui passait par là, vint les voir:

"Qu'est-ce qu'il vous arrive tous les deux ?" demanda-t-elle en jetant un regard noir à Rikku.

"Je sors avec Rikku !" s'exclama Sora avec un sourire qui faisait deux fois le tour de sa tête.

"Ca je le savais déjà" répondit sèchement la jeune fille en croisant les bras.

"Ce qu'il veut dire Kairi, c'est qu'on s'envole pour faire la fête" dit Rikku en l'enlaçant.

La brune ne supportant pas leur amour, elle les laissa se papouiller.

Au dôjô Kamiya:

"Sanoo... Lâche-moi... Sinon Kaoru va me tuer..." se plaignit un petit roux en kimono.

"Allez... Encore cinq petites minutes..." supplia un jeune homme torse nu.

Allongés sur un futon, tous deux paressaient jusqu'à ce qu'un sabre traverse la pièce et se fiche juste à côté du rouquin qui émit un "Oyo ?".

"Quel est l'imbécile qui a lancé ça !" s'exclama le brun, en super pétard.

"C'est moi" répondit un beau ténébreux avec une grande veste et une frange dans les yeux.

"Aoshi, pourquoi as-tu lancé ton katana sur moi ?" s'enquit l'autre.

"Parce que je lui ai demandé de le faire" dit un autre ténébreux qui fumait.

"Saito, espèce de malade !" hurla le brun en pointant son doigt sur le nouvel arrivant.

"Boucle-la tête de coq" rétorqua Hajime en passant devant lui. "Lis ça Battosai"

Le policier tendit au rouquin une missive. Kenshin la lut attentivement:

"Euh... Je comprends rien du tout à cette histoire"

"Alors on va devoir y aller pour savoir ce qui se trame" dit l'ancien capitaine.

Sanosuke poussa un soupir après avoir lu la lettre à son tour. Il secoua la tête d'un air désolé:

"Vous êtes à côté de la plaque. Y'a absolument pas de code caché. Le seul 'blème c'est qu'on va devoir trouver des fringues et un transport"

Dans une immense maison perdue dans les montagnes de Chine:

Une jolie demoiselle aux cheveux verts grimpait tranquillement une interminable volée de marches qui aboutissaient à une porte où de nombreux écriteaux interdisaient l'accès à quiconque n'y étant pas autorisé sous peine de représailles. Lorsqu'elle fut à destination, la jeune femme frappa doucement à la porte. L'esprit d'un immense ancien guerrier chinois traversa le battant et la salua avant de repasser de l'autre côté. La porte s'ouvrit en grinçant sur une chambre sombre où de l'opéra tournait à plein régime. Allongés sur l'immense lit, deux jeunes garçons dormaient paisiblement blottis l'un contre l'autre. Le premier portait des vêtements traditionnels chinois et avait des cheveux noirs aux reflets mauves. Le second, entre ses bras, avait ses cheveux bleu ciel coiffés en brosse et était vêtu assez chaudement. La jeune femme s'approcha du chinois et le secoua doucement par l'épaule:

"Ren... Ren... Réveille-toi..."

"Hum... Jun... Qu'est-ce qu'il y a...?" demanda-t-il d'une voix pâteuse.

"Tu as du courrier. Ca a l'air d'être important" répondit sa sœur en lui donnant une grande enveloppe cachetée.

"Merci Jun" dit le jeune Tao en prenant le pli.

L'aînée des Tao sortit de la chambre. Le jeune garçon parcourut la longue feuille, ensuite il réveilla son ami.

"Horohoro... Eh... Horohoro... On doit partir..." murmura-t-il.

"Où... Où est-ce qu'on va ?" interrogea le jeune shaman.

"Là où on peut s'amuser et se détendre sans qu'on nous regarde comme des bêtes curieuses"

Dans une pharmacie:

Une livraison de cartons à moitié ouverte gênait une allée. Apparemment le pharmacien et ses employés avaient désertés la place. Des voix parlaient derrière une petite porte.

"On a une nouvelle mission" dit un homme avec des lunettes en montrant une enveloppe aux trois autres personnes présentes.

"Et on sera payé combien ?" demanda un petit blond, plein d'espoir.

"Vous ne serez pas payés, gamin" répondit un grand baraqué avec des lunettes noires.

"Qu'est-ce que vous voulez dire monsieur Saiga !" s'inquiéta le gamin.

"En fait il ne s'agit pas d'une mission, mais d'une semaine de vacances sur l'île d'une connaissance" fit le pharmacien.

"C'est louche ton histoire Kakei" marmonna le quatrième jeune homme en parcourant la lettre.

"Allons mon p'tit Rikuo, tu doutes de ce cher Kakei ?" s'enquit Saiga.

"C'est chouette, une semaine de vacances !" s'exclama le blondinet.

"Ils viennent avec nous, Kazahaya" dit Rikuo en lui montrant l'enveloppe. "Et en plus regarde" ajouta-t-il en pointant son doigt sur une phrase de la lettre.

"Quoi !" fit Kudo en retombant dans le canapé. "C'est pas juste..."

"Voyons, nous partageons votre calvaire cette fois" rit Kakei.

"Oui, mais c'est pas juste quand même..." soupira Kazahaya.

Dans un petit temple de Tokyo:

Une jeune fille blonde frappa à la porte. Une voix masculine lui répondit et elle entra. Sur le sol, il y avait un matelas en plus d'un lit. Sur celui-ci un grand jeune homme était assis à côté d'un autre éphèbe un peu plus petit. Tous deux discutaient tranquillement et se souriaient.

"Oni-chan, tu as du courrier" dit la jeune fille.

"Oh, merci Kotori" répondit le grand costaud en prenant la grande enveloppe avant de retourner à ses occupations.

Voyant qu'aucun des deux garçons ne faisaient attention à elle, Kotori sortit un peu jalouse de son grand frère.

"C'est une lettre de quoi ?" demanda le plus petit des deux.

"C'est une invitation" fit Fuma en lui montrant le pli.

"Oh ! Rien que nous deux ? C'est génial !" s'exclama Kamui.

"Je prépare mon sac et ensuite on passe prendre tes affaires à ton appartement, ok ?"

"Je donne un coup de main" dit le jeune Shiro, tout sourire.

Dans un appartement à Tokyo:

Les rideaux étaient en partie tirés, laissant le lit dans la pénombre. Un homme assis sur le bord du matelas alluma une cigarette. Il lui manquait un oeil. Allongé derrière lui, un jeune homme dormait encore. Le soleil éclairait le téléphone posé sur le sol. Il y eut un bruit de pas dans le couloir derrière la porte, puis quelqu'un glissa quelque chose sous le battant. L'homme souffla un rond de fumée, se leva et s'arrêta devant le battant. Le sakurazukamori se pencha et ramassa l'enveloppe. Dessus, il était inscrit Subaru-san et Seishiro-san. Il retourna s'asseoir sur le lit et passa une main dans les cheveux de l'exorciste qui lui tournait le dos. Celui-ci se mit sur le dos, ouvrit lentement les yeux et sourit à son amant:

"Regarde Subaru-kun. On a reçu ça. J'ignore comment mais la personne qui nous a envoyé ça, sait que nous sommes ensemble"

"Et qu'est-ce qu'il y a dedans ?" demanda le chef du clan Sumeragi d'une voix pâteuse.

"Une invitation pour une fête, il semblerait. Avec une semaine sur une île de rêve tous frais payés. Ca m'a l'air intéressant"

"Hum... Du moment qu'on est ensemble, je me fiche où on va"