Sur un gigantesque campus:
Un jeune homme portant l'uniforme d'été courait jusqu'à une immense porte devant laquelle il s'arrêta complètement essoufflé. Il ouvrit le battant et vit d'incroyables piles de papiers sur un bureau. Il passa derrière le bureau et trouva deux autres jeunes hommes: un blond et l'autre avec une chevelure bleue. Le second surveillait soigneusement le premier qui apposait son tampon ou sa signature sur les feuilles.
"Président, vous avez du courrier qui semble urgent et important" dit le brun.
"Le Président a beaucoup de paperasse urgente à régler" dit le surveillant. "Ce courrier peut attendre un peu, non Akira ?"
"Mais Suo... Ce courrier vous est adressé aussi"
"Comment ça ?" interrogea le Président en levant un oeil perplexe vers Akira.
"Fais-moi voir" dit Suo en attrapant l'enveloppe.
Il lut rapidement son contenu puis soupira.
"Akira, pourras-tu tenir le Bureau pendant une semaine ?" demanda-t-il. "Nokoru et moi devons nous absenter"
"Euh... Bien sûr" répondit le trésorier général.
"Ca veut dire... Plus de papier à signer pendant une semaine !" explosa de joie Nokoru en envoyant valser toutes les piles du bureau, mélangeant celles signées et celles qui ne l'étaient pas.
"Oui mais à ton retour, tu reprendras le travail" dit froidement le secrétaire général.
"Du moment que tu me laisses cette semaine de liberté, je ferai tout ce que tu veux après !" assura le Pésident.
"On ferait mieux d'aller faire nos valises"
"Nous partons maintenant ? C'est génial !"
Suo soupira tandis que Nokoru dansait au milieu d'un déluge de feuilles, devant un Akira désespéré.
Sur le même campus, dans une base secrète souterraine:
Deux jeunes hommes se faisaient réprimander par une jeune femme blonde.
"Vous êtes toujours aussi nuls !"
"Mais on a fait du mieux qu'on pouvait" s'exclama le premier.
"Dis plutôt que j'ai fait de mon mieux pendant que tu essayais de prendre le plus d'onigiri possible !" s'insurgea le second.
"Ca suffit ! Heureusement, je suis débarrassée de vous pour une semaine..." dit la blonde.
"Comment ça !" s'étonnèrent les deux éphèbes en chœur.
"Vous partez pour une semaine de vacances sur une île paradisiaque"
"Quoi ? Juste Takechou et moi ? Rien que nous deux ? Tu veux dire que c'est un voyage en amoureux ?" s'écria le premier.
"Quoi ? Une semaine ? Tout seul avec lui ? Mais pourquoi faut-il toujours que ça tombe sur moi ? Et arrête de m'appeler Takechou ! C'est Takeshi !"
"Tenez, lisez ça. Vous en saurez un peu plus. Allez vous préparer, vous devez partir au plus vite"
"Misère..." soupira Takeshi en secouant la tête.
"Youpi" hurla joyeusement Kentaro.
Sur une île près de la Grèce:
Une jeune femme montait lentement les marches d'un escalier de pierres réchauffé par le soleil qui brillait haut dans le ciel en cette fin de matinée. Elle avait à la main deux grandes enveloppes cachetées adressées à quatre de ses chevaliers. Elle arriva enfin devant la première maison du sanctuaire, celle dont l'entrée était ornée d'un signe représentant un bélier. Elle jeta un oeil noir sur la première enveloppe, puis inspira et expira plusieurs fois afin de se calmer. Elle pénétra la maison du premier chevalier d'or et trouva les quatre intéressés occupés à discuter avec Mu. Tous s'inclinèrent lorsqu'il la virent arriver:
"Que nous vaut donc l'honneur de votre présence Athéna ?" demanda le bélier.
"Shiryu, Seyar, j'ai reçu ceci pour vous" répondit-elle en leur présentant la lettre d'une main tremblante tant la jalousie la dévorait.
"Qu'est-ce que c'est ?" s'enquit Pégase tandis que le Dragon ouvrait l'enveloppe.
"En voici une pour vous deux" ajouta Saori en donnant une seconde à Shun et Hyoga.
"Ouah, c'est génial !" s'exclama le brun. "Des vacances !"
"Je crois que nous devrions nous préparer" dit sagement Shiryu.
"Oui. Allons-y" ajouta Andromède.
La soit disant déesse resta seule avec le chevalier du Bélier qui mit sa main devant sa bouche pour ne pas éclater de rire. La mauvasse devint rouge tant elle bouillonnait. Celui qu'elle croyait sien l'ignorait royalement et elle ne pouvait le supporter. La jalousie la rongeait mais...
"On ne peut rien face à la force d'un amour réciproque" pouffa Mu avant de monter jusqu'à la maison de la Vierge où Shaka l'attendait depuis une bonne demi-heure.
Dans le restaurant "Honky Tonk":
Un jeune homme en chemise blanche à queue de pie lisait quelque chose d'important tandis qu'une petite tête blonde tournait autour de lui dans l'espoir de savoir de quoi il s'agissait.
"Ban-chan, Ban-chan, Ban-chan, Ban-chan, Ban-chan, Ban-chan, Ban-chan ! Qu'est-ce que c'est ? Dis, qu'est-ce que c'est ?"
"C'est une lettre que m'a filé Heaven" lâcha enfin le Ban-chan en question, fatigué d'avoir un haut-parleur ambulant qui criait son nom depuis vingt bonnes minutes déjà.
"Eh bien, vous en faites du raffut" dit un androgyne en ouvrant la porte du café.
"Kazu-chan !" s'exclama le blondinet en lui sautant au cou.
"Pour ne pas changer de d'habitude" répondit le tenancier derrière son bar.
"Ah vous aussi vous avez reçu la même lettre" remarqua un autre jeune homme avec une paire de lunettes de soleil en s'asseyant à la table des récupérateurs.
"Comment ça la même lettre ?" demanda Midô en se levant de sa place.
"Tiens regarde" fit Kazuki en lui mettant sous le nez une enveloppe pareille en tous points à celle qu'il avait entre les mains, mis à part les personnes auxquelles elles étaient adressées.
"C'est bizarre cette histoire" dit le jeune homme assis en face de lui.
"Jûbei, ce n'est qu'une lettre. Elle ne présente aucune menace. Au contraire, ce serait bien si on y allait"
"Le cracheur d'aiguilles a raison. C'est peut-être un piège"
"Aller où ça ?" s'enquit Ginji qui avait retrouvé sa taille normale.
"Sur une île pour se détendre" répondit le tisseur en lui montrant une des photos qui accompagnaient la missive.
Tous les quatre débattirent un long moment pour savoir s'il fallait s'y rendre ou non. Jusqu'au moment où un homme suivi d'animaux entra et mit fin à leur problème en se rangeant du côté de Kazuki et Ginji qui tentaient de convaincre leurs compagnons respectifs qu'il n'y avait aucun danger sur cette île.
"Bon, si tu veux..." capitula Kakei face à la détermination de son ami.
"Moi, je persiste à dire qu'on devrait pas y aller"
"Allez, Ban-chan, dis oui... S'il te plaît..." supplia Amano.
L'anguille se débrouilla tant et si bien que Midô finit par accepter car une quatrième opinion appuya ses dires et ceux du Beast Master en la personne d'Akabane Claude:
"Je me suis renseigné. Il n'y a absolument aucun problème pour se rendre sur cette île en toute sécurité. Nous pouvons donc partir pour une semaine tranquille"
"Ah oui. Et comment tu as eu ces renseignements ? Et pourquoi tu viens ?" demanda Jûbei.
"C'est moi qui l'ai informé" répondit un blond habillé d'un chic costume blanc. " Et nous sommes tous les six invités. J'ai pris l'initiative de faire préparer vos valises. Et si on y allait ?"
Dans une ville un peu délabrée:
Un chien au poil marron un peu plus grand que la normale et avec des bracelets sur une de ses pattes avant trottait dans une ruelle, un sachet de courses, volé à une femme qui n'avait rien remarqué, dans la gueule. Le canidé arriva devant une porte et s'arrêta. Il posa sa prise sur la petite marche, se mit sur ses pattes arrières et geignit en griffant le battant en bois. Celui-ci s'ouvrit, laissant apparaître un jeune homme à la peau un peu foncée vêtu de cuir de la tête aux pieds et arborant une cicatrice en forme de "x" sur le haut du torse:
"Eh ben, c'est pas trop tôt" bougonna-t-il, s'effaçant pour que l'animal puisse entrer.
"Désolé... Mais j'ai failli me faire prendre..." s'excusa un éphèbe aux cheveux carrés portant exactement les mêmes bracelets que le chien.
"Fais attention la prochaine fois"
"Où sont Hige et Kiba ?" demanda le jeune homme.
"Sais pas et m'en fous. J'ai faim" répondit simplement l'autre. "En plus on doit plier bagages, alors magne-toi de prendre tout ce dont tu as besoin pour une semaine. On décolle dans vingt minutes. Allez grouille" le houspilla-t-il.
"Mais Tsume... Où est-ce qu'on va ?"
"Toboe, fais ce que je te dis sinon je te flanque mon pied au cul" fit le bronzé avant d'avaler une saucisse fumée entière sans la mâcher.
"D'accord, d'accord..." soupira le jeune homme.
Il disparut de la pièce où il était et se rendit dans une chambre désordonnée. Il fourra dans un sac tous ses vêtements et tous les objets auxquels il tenait, puis il l'amena dans le petit couloir devant la porte par laquelle il était entré. Un autre sac était posé sur le sol. Tsume sortit de la cuisine, le sachet de provisions à la main et mâchonnant un morceau de pain. Il lança une corde de saucisses à son compagnon qui commença à les manger avidement.
"Si t'es prêt, on y va" dit-il en sortant, son sac sur le dos.
"J'arrive" fit Toboe la bouche pleine en jetant le sien sur son épaule avant de fermer la porte.
