Disclaimer : On est vraiment obligé de le dire à chaque fois ? De toute façon, ils appartiennent à personne alors c'est pas la peine de se torturer pour rien. Bref, les personnages de Gundam Wing ne m'appartiennent pas et le personnage de James Bond appartient à Ian Flemming tandis que les autres personnages faisant partie du monde de James Bond, je sais pas à qui ils appartiennent mais je peux vous dire qu'ils ne sont pas à moi non plus.

Titre : Demain ne sera pas

Auteur : Ephemeris

Résumé : Duo Maxwell, l'agent secret 007 se voit confier la mission de mettre la main sur un dangereux criminel qui a la fâcheuse manie de semer des explosions.

Couples : 1x2, 2xR (ah ah, je rigole, vous allez comprendre)

Genre : James Bond, donc je dirais que c'est de l'action (ce que je vais essayer de rendre) et de la romance avec James Bond le bourreau des coeurs...

Rating : On va dire T, je me protège. Les films de James Bond classés dans la catégorie Action, je crois que c'est la meilleure chose à mettre.

Warnings : AU, Yaoi. Je me suis basée sur le concept des films de James Bond. Ce sont les même personnages mais incarnés par les personnages de Gundam Wing. Sans vous dévoiler la distribution dès le début, je laisse les connaisseurs découvrir par eux même à qui j'ai subtilisé les G-Boys et Cie.

Chapitre 9

Désert du Sahara, Afrique, 9h30

Duo regardait autour de lui les tas de cadavres qui gisaient sur le sol, le sang s'écoulant des endroits de leur corps où il y avait eu impact de balles. Il reporta son attention sur Heero, comme s'il venait de comprendre ce qu'il venait de lui dire, mais sans en saisir vraiment le sens.

« Comment ça, tu veux détruire le monde ? »

Et il se mit à rire sous les regards extrêmement sérieux de Heero et Dorothy. Il posa les yeux sur Dorothy, cherchant la confirmation que Heero plaisantait, mais elle lui répondit par un signe négatif de la tête. Son hilarité se transforma alors en rire nerveux et il sentit le besoin de s'asseoir.

Appuyé sur le mur, il balaya du regard encore une fois la salle ensanglantée et se rendit compte que c'était sérieux. Pourquoi Heero aurait-il tué tout le monde, même son chef, si son intention n'était pas celle qu'il venait d'exposer ?

« Mais, pourquoi ? »

La réponse n'était pas encore venue qu'il se leva et qu'il sortit de la pièce d'un pas rapide, ne supportant plus l'odeur du sang qui régnait dans la salle. Heero ne bougea pas, craignant un affrontement avec Duo. Dorothy se rendit compte de l'état d'esprit de son ami et, après lui avoir fait comprendre par une pression sur son bras qu'elle ne lui en voulait pas, elle partit à la suite de Duo.

Heero se retrouva alors seul au milieu de tous ces morts dont il était la cause. Son regard s'arrêta sur Zechs et un sentiment de remord s'empara de lui. Il s'agenouilla à ses côtés et se mit à lui parler doucement.

« Je suis désolé de t'avoir empêché d'exercer ta vengeance, mais sache que la mienne englobe la tienne. Ton rêve était trop petit pour moi, tu le savais, mais tu m'as laissé faire. Je t'en remercie et je te jure que je ferai ce qu'il y a de mieux pour tout le monde. Les choses ne peuvent pas rester comme elles sont. Je dois tout détruire, tu comprends ça, n'est-ce pas ? »

Heero voulut se relever, mais ses jambes ne le portaient plus. D'un coup, il fut pris de panique et commença à trembler. Il regrettait d'avoir tué son patron. Maintenant, il se sentait abandonné, mais comme un enfant fugueur qui s'ennuierait de ses parents. Il resta là, par terre à côté de Zechs pendant un long moment, laissant sa crise d'angoisse passer.

L'image de tous ces cadavres en feu lui vint alors à l'esprit et lui redonna vie. Heero fouilla dans une de ses poches et en sortit un briquet.

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Duo marchait d'un pas assez rapide, mais s'arrêtait souvent pour changer de direction, ne sachant pas vraiment où aller. Il errait dans les couloirs à la recherche de la chambre qu'il avait quitté peu de temps auparavant, mais sans succès.

« Saleté ! Quelle idée de faire des endroits aussi grands sans fournir un plan pour aller avec ! »

Il tourna un coin et se retrouva face à face avec Dorothy qui le fit sursauter.

« Mais ça va pas de surgir comme ça devant les gens ! Qu'est-ce que tu veux ? »

Dorothy ne répondit pas, elle se contenta d'attraper Duo par le bras et l'entraîna dans la direction d'où venait le jeune homme. Duo ne posa pas de question, se contentant de suivre. De toute façon, il ne savait pas où aller, autant la suivre, peut-être certaines choses pourraient être éclaircies.

Ils arrivèrent à une chambre qui semblait être celle de la jeune fille. Cette dernière fit entrer Duo à l'intérieur et l'installa dans un fauteuil pour s'asseoir elle-même en face de lui.

« Maintenant, ça suffit les enfantillages. C'est quoi ton problème ? »

Duo la regarda, incrédule. Un peu sur les nerfs, il répondit :

« Mon problème ? Mon problème c'est que Heero veut détruire le monde. Tu ne vois pas là-dedans ce qui pourrait me déranger ? »

« Je sais que c'est quelque chose de difficile à avaler, mais si tu l'aimes, tu ne pourras pas l'empêcher d'accomplir cette mission qu'il s'est promis de mener à terme. Et je peux te dire qu'il serait très peiné que tu ne le comprennes pas, il t'aime sincèrement alors ne gâche pas ça. »

« Mais justement, j'essaie de comprendre sa logique. Je l'aime, il m'aime, pourquoi veut-il détruire ça avec le reste du monde ? »

Dorothy secoua la tête.

« Tu ne comprends pas. Ce n'est pas ça le plus important- »

« Non, je ne comprends pas, » la coupa Duo. « Comment peux-tu être si à l'aise à parler de ça avec ce que j'ai vu tout à l'heure ? »

« De quoi tu parles encore ? »

« Ben, je parle de Heero qui a tué ton petit ami sous tes yeux. »

« Duo, je n'ai pas de petit ami. »

Le jeune homme la regarda encore plus perdu qu'avant. Elle se moquait de lui ou quoi ? Il avait bien vu comment elle avait réagi quand Heero avait tué…

« Et Zechs, c'est quoi, une chèvre ? Ne me dit pas que tu ne sortais pas avec lui, ou bien tu l'aimais en secret sans être vraiment avec lui. »

Elle éclata de rire sous le regard inquiet de Duo qui comprenait de moins en moins la situation.

« Tu n'as rien compris, Duo. Je n'étais pas amoureuse de Zechs, je l'admirais. C'était la personne qui comptait le plus dans ma vie après Heero. Si j'ai mal réagi tout à l'heure, c'est parce que je n'ai jamais été d'accord avec la partie du plan qui consistait à le tuer et je suis restée surprise parce que je ne croyais pas que Heero le ferait avec les changements qui sont survenus dans sa vie ces derniers temps. »

« Ah, je comprends mieux… Mais non je ne comprends pas ! » s'emporta-t-il. « Comment tu peux accepter ça ? Et d'ailleurs, c'est quoi le « plan » ? Je voudrais savoir ce que Heero a l'intention de faire et quel rôle il veut me faire jouer dans tout ça. »

« Exactement, je ne sais pas. Il m'avait mis au courant du plan jusqu'à la mort de la bande et de Zechs, ensuite, je ne sais pas comment ça va se dérouler. Ce que je peux te dire, c'est qu'il a l'intention de détruire le monde pour que les hommes ne puissent plus commettre d'injustice. C'est sa vengeance. »

« Sa vengeance sur quoi ? Sur qui ? »

« Ce n'est pas à moi de te raconter ça. Tu lui demanderas en personne. Maintenant, il va falloir que tu ailles le voir et que tu écoutes ce qu'il va te dire. Et dis-toi que si tu es encore en vie, c'est parce qu'il tient à toi, ne le déçois pas. »

« Ouais, d'accord, je dois tout lui laisser passer tandis que moi- »

Duo s'arrêta et se mit à regarder partout autour de lui. Dorothy, qui attendait la suite de la phrase, s'énerva de l'attitude de Duo.

« Qu'est-ce qu'il y a encore ? »

« Tu sens pas quelque chose, comme un odeur de fumée ? »

Comme si l'odeur vint l'assaillir d'un coup, elle se leva comme paniquée et sortit de la pièce en courant.

« Oh merde, Heero. »

Duo la suivit, de plus en plus perdu, jusqu'à la grande salle d'où il s'était enfui. Elle poussa les grandes portes et entra dans la pièce qui laissa s'échapper un énorme nuage de fumée noire. Duo la suivit et balaya la salle du regard à la recherche de Heero. Il le vit, assis sur le sol, les yeux fixés sur les flammes, un petit sourire en coin.

Dorothy se précipita sur le premier extincteur qu'elle trouva et se mit à arroser la salle pour étouffer le feu qui commençait à prendre de l'ampleur. Elle en vint finalement à bout et lorsque les flammes eurent totalement disparu, elle lâcha l'extincteur et se jeta devant Heero.

« Mais ça va pas, t'es complètement fou ou quoi ? » hurla-t-elle. « Tu te rends compte que tu aurais pu te tuer et nous avec toi ! »

Heero la fixait, mais ne semblait pas la voir, toujours sous l'emprise du feu et de l'étourdissement qu'il lui procurait. Dorothy le secoua assez violement pour le faire revenir à lui et il sembla reprendre conscience. Se sentant bousculé, il l'attrapa par le coup et la plaqua au sol, reprenant l'avantage de la situation. La reconnaissant, il lâcha la jeune fille et se releva, regardant les corps autour de lui qui n'étaient maintenant plus que poussière.

« Pourquoi as-tu éteint mon feu ? » lui demanda-t-il alors qu'elle se relevait.

« Je l'ai éteint parce qu'il a failli tous nous tuer. Pourquoi as-tu allumé un feu à l'intérieur ? Tu pouvais pas sortir pour assouvir ton désir ? »

« Attendez, c'était pas un accident ? » les coupa Duo qui croyait avoir mal compris les insinuations de Dorothy.

« Ben non, » dit calmement Heero. « C'est moi qui ai mis le feu. Qu'est-ce que tu croyais ? »

Duo se mit à rire nerveusement.

« Alors là, c'est complet. C'était bien moins compliqué quand il n'y avait pas de sentiments, quand c'était juste physique. En plus d'être tombé amoureux, il a fallu que ce soit un pyromane terroriste qui veut détruire le monde… »

« Duo- » tenta Heero. Mais Duo, d'un signe de la main, l'enjoignit de se taire.

« Et le pire, » continua l'ancien agent secret, « le pire, c'est que ça ne me dérange pas plus que ça et que je ne peux pas m'empêcher de t'aimer encore et encore plus chaque fois que je pose les yeux sur toi. Mais ça ne suffit pas et je le sais. Tu as ta vengeance à accomplir et je ne ferai rien pour t'empêcher de faire quoi que ce soit. Je ne sais pas ce que tu as prévu pour moi, mais je suis d'accord. Je te suis comme elle elle te suit, » finit-il en pointant Dorothy.

Heero, très surpris par cette déclaration, ne bougea pas tout de suite, assimilant ce que le jeune homme venait de lui dire. Il se dirigea ensuite vers lui et le prit tendrement dans ses bras, plongeant sa tête dans ses cheveux.

« Merci, » murmura-t-il à son oreille.

Duo lui rendit son étreinte, heureux de le sentir à nouveau contre lui.

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MI 6, 19h30

« Patron, qu'est-ce qu'on fait pour Duo ? »

« Hilde, contentez-vous de répondre au téléphone et de prendre mes rendez-vous au lieu de poser des questions idiotes. »

« Ça c'est trop fort ! Comment osez-vous me parler de la sorte ? »

« Et vous répondez en plus ? Mais vous avez trop côtoyé Maxwell, c'est pas possible ! »

« Justement, je suis très attachée à Duo et je trouve scandaleux que vous ne fassiez absolument rien pour le retrouver. Il s'est quand même fait enlever ! »

« Oui, il s'est fait enlevé, mais il s'est laissé faire et de bon cœur en plus. Je n'ai donc aucune raison de rechercher un agent qui a changé de camp et qui est parti avec l'ennemi, et vous connaissez aussi bien que moi la situation, alors arrêtez de m'embêter avec ça ! Maxwell est parti, et bon débarras ! »

Hilde sortit du bureau de son patron en claquant la porte. N'ayant pas le courage de se remettre au travail, elle décida d'aller voir où en étaient Trowa et Quatre qui travaillaient toujours sur l'affaire des bombes qui avaient pris du retard suite à l'incident « Duo Maxwell ». Elle les trouva penchés sur des dossiers ouverts dont les papiers étaient éparpillés un peu partout dans le laboratoire.

« Wufei est encore plus infect que d'habitude, c'est l'horreur ! Alors, rien de nouveau ? » demanda-t-elle sans grand espoir.

« Absolument rien, » lui répondit Quatre sans lever les yeux. « Ça fait deux jours qu'on épluche tous ces dossiers, qu'on étudie les moindres petits détails et rien, pas la plus petite trace d'un indice qui nous permettrait de savoir quelle est la prochaine étape de leur plan. »

« Heero, » dit Trowa.

« Quoi ? » demanda Quatre qui ne voyait pas le lien que venait de faire le scientifique.

« Duo a dit qu'il s'appelait Heero. Il ne nous reste plus qu'à chercher Heero et Duo ne sera sans doute pas très loin. »

Il se leva et laissa tomber la photo où figurait le terroriste sur la table au milieu des autres papiers.

« Je vais aller consulter les archives. »

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Désert du Sahara, Afrique, 22h45

Deux corps retombèrent sur le matelas dans des soupirs d'aise. L'un se rapprocha de l'autre qui l'accueillit à bras ouverts. Une de ses mains passa dans de longs cheveux alors que l'autre se laissait aller à des caresses d'une grande douceur sur le visage posé sur son torse. Le récipiendaire de ces caresses, laissant ses propres mains vagabonder sur la peau halée à sa portée, savourait les attentions de son amant. Mais son esprit était préoccupé et avait besoin de réponses.

« Heero ? »

« Hn… »

« Qu'est-ce qui t'est arrivé pour que tu en veuilles au monde comme ça ? »

Heero le regarda, puis détourna les yeux.

« Quand j'étais petit, je devais avoir dix ans, la maison où je vivais avec mes parents a été victime d'un bombardement, faisant exploser tout le terrain et faisant flamber la maison. Ma mère m'avait envoyé faire une course pour elle, mais elle et mon père étaient dans la maison quand le bombardier est passé au-dessus de notre terrain. On nous a dit par la suite qu'un défaut de l'appareil avait été la cause de la fuite de la bombe. Mais si les hommes n'étaient pas aussi obnubilés par leur envie de pouvoir et de conquête, mes parents seraient encore là et je n'aurais pas à exterminer toute cette vermine. »

Duo ne dit rien, trop choqué par cette confidence pour ouvrir la bouche.

« C'est ce jour-là, » continua Heero, « que j'ai découvert le feu. J'étais là, devant la maison en flamme, et je sentais une chaleur m'envahir de l'intérieur, une chaleur agréable que je n'ai cessé de rechercher par la suite. Je savais que mes parents étaient en train de mourir par ces mêmes flammes, je pouvais entendre leurs cris dans ma tête, mais je m'en foutais tant c'était beau. C'est après que je me suis rendu compte que j'étais seul, que je n'avais plus d'amour autour de moi. »

« Et dire que je me plaignais de ne pas avoir de souvenir de mes parents. Je crois que c'est pire de perdre quelque chose qu'on a connu que de ne jamais connaître une chose que les autres ont et que l'on voit autour de soi. »

« Peut-être, mais j'ai quand même eu la chance d'avoir vécu dix merveilleuses années, d'avoir eu une vraie enfance et d'avoir été aimé… Et comme j'ai tout perdu du jour au lendemain, je ne voulais pas connaître l'amour encore une fois. »

« Mais, pourquoi ? »

« Parce que l'amour, c'est pire que la mort. Si la mort te prend, ce n'est pas grave parce que tu n'es plus là, mais si l'amour te prend, quand la mort prend celui que tu aimes, c'est fini pour toi. »

À ces paroles, Duo se releva et fixa son regard plein d'eau sur Heero. Une larme s'échappa et glissa sur la joue du jeune homme qui l'essuya d'un geste.

« C'est pour ça que je suis avec toi et que j'en profite avant qu'on meurt, » dit Duo avec une voix pleine d'émotion. « Je sais que c'est important pour toi alors je suis à fond avec toi, sans condition. Dis-moi ce que tu veux que je fasse et je le ferai. Et puis, si Dorothy a pu se faire à la mort de Zechs et continuer dans ta voie, je ne vois pas pourquoi moi, je ne pourrais pas le faire. »

Un petit sourire apparut sur le visage de Heero et il se refléta dans celui de Duo, heureux d'avoir finalement compris la pensée de son amant.

« Donc, » demanda Duo, « en quoi pourrais-je t'être utile, mon amour ? »

À suivre…

Note de l'auteur : Chapitre plein de révélations et d'explications. Je suis vraiment désolée pour le retard, mais j'ai eu une fin de session à l'école vraiment atroce qui m'a empêché toute écriture. C'est très mauvais pour moi dans ces cas-là parce qu'en plus de ne pas écrire, il y a des idées de nouvelles fanfics qui me sautent dans la tête et qui ne veulent pas me laisser en paix. Déjà que j'ai trois histoires commencées, j'en ai une quatrième en préparation, mais c'est un oneshot, c'est déjà moins horrible. Alors, en espérant que ce chapitre vous aura plu, je vous dis à bientôt.

-Ephemeris-