Disclaimer : On est vraiment obligé de le dire à chaque fois ? De toute façon, ils appartiennent à personne alors c'est pas la peine de se torturer pour rien. Bref, les personnages de Gundam Wing ne m'appartiennent pas et le personnage de James Bond appartient à Ian Flemming tandis que les autres personnages faisant partie du monde de James Bond, je sais pas à qui ils appartiennent mais je peux vous dire qu'ils ne sont pas à moi non plus.
Titre : Demain ne sera pas
Auteur : Ephemeris
Résumé : Duo Maxwell, l'agent secret 007 se voit confier la mission de mettre la main sur un dangereux criminel qui a la fâcheuse manie de semer des explosions.
Couples : 1x2, 2xR (ah ah, je rigole, vous allez comprendre)
Genre : James Bond, donc je dirais que c'est de l'action (ce que je vais essayer de rendre) et de la romance avec James Bond le bourreau des coeurs...
Rating : On va dire T, je me protège. Les films de James Bond classés dans la catégorie Action, je crois que c'est la meilleure chose à mettre.
Warnings : AU, Yaoi. Je me suis basée sur le concept des films de James Bond. Ce sont les même personnages mais incarnés par les personnages de Gundam Wing. Sans vous dévoiler la distribution dès le début, je laisse les connaisseurs découvrir par eux-mêmes à qui j'ai subtilisé les G-Boys et Cie.
Chapitre 12
Sibérie, Russie, 22h30
Dehors, un vent glacial, digne de la profonde Sibérie, soufflait à tout rompre, faisant virevolter la neige qui tentait de se frayer un chemin du ciel jusqu'au sol. À l'intérieur, un froid similaire à celui de l'extérieur s'était installé entre Heero et Duo qui se tenaient pourtant tout près de la cheminée où le feu crépitait toujours.
« La dernière étape, » répéta Duo, en état de choc.
Heero acquiesça sans poursuivre avec plus d'explications. Duo se contentait de le regarder, cherchant le peu de courage qui lui restait pour faire face à la situation, mais il peinait pour en trouver. Ils étaient déjà arrivés à la dernière étape du plan, la dernière étape avant la destruction du monde. Il fallait être fort, tenir jusqu'à la fin au moins pour la résolution qu'il avait prise. Cette pensée fit renaître le sourire sur le visage de Duo.
« Et quelle est cette dernière étape ? Qu'as-tu prévu ? »
Heero fixa Duo, suspicieux. Il sentait la trahison prête à lui exploser à la figure et il voyait tout son merveilleux plan anéanti alors qu'il ne l'avait même pas encore énoncé au traître. Mais il n'en fit pas la remarque à Duo, il l'aimait trop pour ça et il avait peur que de découvrir qu'il était démasqué, l'ex-agent secret ne décide de s'en aller avant la fin du plan et de l'abandonner alors qu'il avait tant besoin de lui, qu'il voulait mourir avec lui et profiter de chaque seconde en sa présence.
« La prochaine étape consiste à poser le reste des bombes qui sont disposées un peu partout sur la planète à des endroits que j'ai déjà déterminés. Toutes ces bombes seront reliées à un détonateur que nous enclencherons lorsque le moment sera venu. Dorothy et moi avons placé la grande majorité des bombes dans la dernière année lors de nos missions pour Zechs. »
Duo hocha la tête, faisant un effort surhumain pour ne pas hurler et tout faire pour convaincre Heero que cette histoire était de la folie. Il sourit simplement et, pour ne pas que son manque de réaction paraisse louche, il voulut montrer son intérêt au projet.
« Est-ce que tu tiens vraiment à appuyer sur le détonateur ou je peux le faire ? »
Cette question étonna Heero, mais il n'en montra rien. Dans l'art de cacher ses émotions, il était passé maître. Il repensa alors à leur première rencontre, dans la base de Viennes.
« La dernière fois, tu m'as volé mon détonateur pour faire exploser ma base, tu veux donc recommencer ? »
Duo afficha un grand sourire pour toute réponse, voulant montrer de l'enthousiasme et amusé par le souvenir qui venait de refaire surface. Heero accéda donc à sa demande, incapable de résister à ce sourire qui lui généra une douleur immense dans la poitrine.
« Il va me doubler. Il croit pouvoir m'arrêter en s'enfuyant à la dernière minute avec le détonateur. Tu me prends pour un amateur Duo ? La trahison, je connais, je la pratique depuis bien longtemps. Tu ne m'auras pas sur ce coup-là Duo, non. C'est trop important pour moi. »
Heero se leva et tendit la main à Duo pour qu'il fasse de même. Le jeune homme, une fois debout, regarda Heero d'un doux regard avant de le prendre dans ses bras et de le serrer tendrement. Heero lui rendit son étreinte et lui dit, dans un murmure :
« Je dois aller parler à Dorothy. Attends-moi dans la chambre, je te rejoins dès que j'ai fini. »
Duo se détacha alors et posa ses lèvres sur celles de Heero avant de se diriger vers les escaliers. Lorsqu'il entendit la porte de la chambre se refermer derrière Duo, Heero monta à son tour et alla directement vers la chambre de Dorothy qui avait été la chambre de Zechs lors de ses séjours dans ce pays et où il était déjà venu avec Heero et Dorothy.
« Tu as vu ses yeux, il veut me doubler. Il transpire la trahison et je n'arrive pas à le détester. Je sais qu'il m'aime, mais il ne me comprend pas. Et il veut avoir le détonateur. Très bien, il en aura un, mais moi j'en aurais un autre, le vrai. Même s'il s'enfuit avec l'autre, je pourrais toujours tout faire exploser, il ne pourra pas m'en empêcher. »
Il s'arrêta dans son discours, se rendant compte que son amie ne l'écoutait pas vraiment. Elle était couchée sur le lit, le visage dans l'oreiller, respirant l'odeur qui y était imprégnée. Des larmes silencieuses coulaient librement sur ses joues. Heero s'approcha d'elle, ne comprenant pas la réaction de la jeune fille. Celle-ci le regarda et dit, des sanglots dans la voix :
« Il y a encore son odeur. »
Et elle éclata en sanglots sans retenue, cachant son visage dans les draps, ce qui déstabilisa Heero au plus haut point.
« Il y a une dizaine de chambres dans cette maison, pourquoi as-tu choisi celle-là ? »
Mais elle ne répondit pas, les mots restant coincés dans sa gorge. Heero se rendit compte alors que ce qu'il croyait mort et enterré ne l'était pas du tout. Dorothy n'avait pas tiré un trait sur Zechs et, pour la première fois de sa vie, Heero regretta une de ses actions. Il aurait tout fait pour qu'elle arrête de pleurer et qu'elle lui fasse un sourire. Il aurait voulu le faire revenir d'entre les morts, mais c'était impossible. Même lui qui considérait avoir le pouvoir sur le monde, se trouvait dans l'incapacité de faire une telle chose.
« Dorothy… »
« Non, vas-t'en, assassin ! »
À cette appellation, Heero recula d'horreur jusqu'au mur avant de le heurter et de s'effondrer au sol. Cette appellation l'avait frappé de plein fouet. Oui, il était un assassin, mais pas aux yeux de Dorothy. Jamais elle ne l'avait traité comme un vulgaire criminel. Ce n'était pas ça, pas ça du tout. Lorsqu'elle se rendit compte de ce qu'elle avait dit et qu'elle le vit ainsi, en train de se recroqueviller légèrement sur lui-même, elle se précipita sur lui pour le prendre dans ses bras.
« Pardon Heero. Je ne sais plus ce que je dis. Tu sais bien que je ne le pense pas. »
« Il n'y a pas de fumée sans feu. Au fond de ton cœur, tu me considères comme le meurtrier de Zechs, et ça ne pourra jamais changer. »
Les larmes se remirent à couler sur les joues de la jeune fille qui n'osa rien dire de plus, de peur d'aggraver la situation. C'était vrai qu'elle lui en voulait toujours pour la mort de Zechs, qu'elle en souffrait toujours, mais elle ne voulait pas que Heero soit affecté par ça, lui-même aux prises avec sa propre souffrance en ce qui concernait sa mission et Duo dont il doutait.
« Je ne t'en veux pas, je t'assure, mais il me manque tellement. »
« Je sais et j'en suis vraiment désolé. »
Elle se releva et se réinstalla sur le lit, serrant l'oreiller qui avait si souvent accueilli la tête de Zechs.
« J'essaie de me convaincre que sa mort était nécessaire, qu'il nous aurait gêné dans nos plans, mais je n'y arrive pas. La pensée qu'il suffisait simplement de tuer ses hommes de main et de faire de lui notre otage sans le tuer ne cesse de me trotter dans la tête. Je sais qu'il comprenait ce qui se passait dans ta tête, ce qui te motivait à faire ce que tu fais. »
Elle se releva un peu et essuya les larmes de ses joues avant de fixer Heero dans les yeux.
« Mais tu dis que Duo veut te trahir ? À quoi vois-tu ça ? »
Heero revint alors à sa pensée première et se rembrunit, toujours aussi énervé par la situation de mensonge dans laquelle il était avec son amant.
« Ses yeux me disent qu'il ne me comprend pas. Ses changements d'expressions me laissent de grands doutes. Il fait tout pour paraître à l'aise avec le projet, mais sa physionomie dit tout le contraire. Il ne veut pas, mais il fait comme si. »
« Et tu veux donc le mener en bateau en lui faisant croire que ce sera lui qui détruira le monde tout en préparant un plan à côté. Où est donc la confiance dans tout ça ? »
« Crois-tu vraiment que je peux lui faire confiance après ce qu'il t'a dit ? »
« Parce que tu écoutes aux portes maintenant ? »
Elle rit doucement, mais d'un rire amer. Zechs ne voulait en rien trahir Heero, il l'aurait même appuyé sans discuter, mais Duo, Duo qui ne savait pas quoi choisir entre ses propres convictions et celles de Heero, lui, on ne le tuait pas alors que Zechs n'avait même pas eu droit à la parole. Mais elle ne dit rien, ne voulant pas affliger Heero plus que ce qu'il l'était déjà. Elle savait qu'il était très perturbé et que ça ne servirait à rien de remuer le couteau dans la plaie. Mais elle voyait bien qu'en fait, il ne savait pas du tout comment réagir, ne voulant pas perdre Duo.
« Eh bien va le rejoindre et profite du temps qu'il te reste avec lui. Toi au moins, tu peux le faire. »
Cette phrase déchira le cœur de Heero, mais le sourire que lui fit la jeune fille le rassura sur l'état d'esprit de son amie. Il sortit donc de la chambre pour se rendre à la sienne où l'attendait Duo.
Lorsque il entra, Heero trouva Duo endormi dans les draps, ses vêtements éparpillés sur le sol. Heero se déshabilla aussi avant de se glisser à son tour dans le lit de façon à ne pas réveiller son amant. Il resta un moment immobile, observant le jeune homme à ses côtés en train de dormir. Ce qu'il était beau ! Jamais on aurait pu penser qu'il avait commis des crimes.
Jamais on aurait pu se douter que ce visage d'ange cachait un traître dont la trahison était toute proche. Mais il ne fallait pas penser à ça, Dorothy avait dit de profiter du temps qu'il restait ; profiter, il ferait donc. Il se rapprocha un peu de Duo et ressentit le besoin de le toucher, de le sentir contre lui. Il passa un de ses bras autour du jeune homme et glissa l'autre sous l'oreiller où reposait la tête de Duo.
Sa main rencontra alors un objet froid qu'il reconnut comme étant un revolver. Il le prit dans sa main, mais sentit quelque chose le saisir par le poignet, le faisant lâcher prise. Duo s'était réveillé au contact qu'il avait senti sous son oreiller et avait saisi la main, un peu trop curieuse à son goût, au passage. Ayant remonté jusqu'au propriétaire de cette main, il avait découvert qu'il s'agissait de Heero et l'avait lâché. Il lui fit un grand sourire avant de se coller à lui pour le serrer dans ses bras.
« Pourquoi gardes-tu ton revolver sous ton oreiller ? » demanda Heero.
« L'habitude. Depuis que je me promène avec un flingue, j'ai toujours fait ça. Ça m'a toujours bien protégé, sauf une fois… »
Heero le regarda, intrigué.
« Qu'est-ce qui s'est passé ? »
Duo se mit à rire au souvenir qui refaisait surface et expliqua la chose à Heero.
« La première fois qu'on s'est rencontré, dans la base de Viennes, j'ai voulu te tirer dessus, mais mon chargeur était vide. Tu t'en rappelles ? »
Heero acquiesça même s'il ne voyait pas bien le rapport.
« Et bien, si mon chargeur était vide, c'est parce que le matin, j'avais menacé Relena avec et qu'elle me l'a vidé quand j'étais sous la douche. »
Et il éclata de rire à cette pensée, revoyant le visage de Relena lorsqu'elle avait dit tout naturellement que c'était dangereux d'avoir un revolver chargé avec soi. Mais Heero ne riait pas du tout. Une jalousie maladive s'empara de lui et, s'il n'avait pas déjà tué cette fille, il serait parti dans la seconde pour le faire.
« En fait, » continua Duo tout en roulant sur Heero, « je devrais plutôt la remercier parce que tu ne serais plus de ce monde sans elle. »
Duo se pencha vers les lèvres de Heero et y déposa un doux baiser qui s'enflamma rapidement, faisant tout oublier aux deux garçons, la fin du monde ne semblant plus si proche et la jalousie de Heero s'en allant aussi vite qu'elle était venue. Duo avait le don de tout lui faire oublier simplement par un geste, un regard. Il était vraiment à sa merci. Mais c'était si bon qu'il ne s'en souciant aucunement.
Jamais il n'avait ressenti autant de choses que depuis qu'il avait rencontré Duo. Au début, un sentiment d'incertitude et d'incompréhension l'avait envahi, ce qui ne lui était jamais arrivé auparavant. Il avait ensuite ressenti du désir pour ce jeune homme, désir qui avait amené rapidement de l'amour, sentiment qu'il avait oublié, tout l'amour qu'il ait jamais connu étant parti en fumée avec ses parents.
Depuis cet accident, il ne ressentait plus grand chose, ni amour ni haine, mais il avait une énorme envie que ce monde qui l'avait rendu insensible n'existe plus. Jusqu'à ce qu'il rencontre Duo et qu'il redécouvre le monde des émotions et des sentiments humains. À cet instant, il repensa à l'état dans lequel il avait retrouvé Dorothy quelques minutes plus tôt. Sans doute que s'il n'avait pas rencontré Duo, il ne se serait pas senti aussi affecté par la peine de la jeune fille, même s'il lui portait une grande estime.
Heero se laissait submerger par ce que lui faisait ressentir Duo en cet instant, s'en délectant et en profitant le plus possible, sachant la fin très proche. Il en oubliait même le déchirement que lui procurait la prochaine trahison de son amant qui n'en montrait rien. Heero se dit que, la dernière étape approchant, c'était sans doute la dernière nuit qu'ils allaient passer ensemble. Duo se dégagea un peu, ayant senti Heero se crisper un peu alors que cette pensée lui était venue en tête. Il le regarda dans les yeux et crut comprendre la pensée qui venait de traverser l'esprit de son compagnon. Il lui sourit, comme pour le rassurer.
« Ne t'en fais pas Heero. C'est la bonne chose à faire. Il ne faut pas regretter maintenant. »
Il semblait si sincère que ça en fit mal à Heero. Et dire qu'il pensait tout le contraire de ce qu'il disait. N'est pas agent secret qui veut. Il fallait sans doute avoir de grands dons de comédien pour faire un métier pareil. Son amour était-il sincère au moins, ou lui avait-il menti depuis le début ? Non, il aurait déjà attaqué s'il avait été en mission pour le MI 6. Ça ne pouvait être ça. Mais le doute persistait et Heero n'aimait vraiment pas ça. Mais il ne le saurait sûrement jamais puisqu'il ne voulait rien dire avant que son plan soit exécuté et qu'une fois le plan exécuté, il ne resterait personne pour poser des questions.
Heero fit basculer la situation pour se retrouver au-dessus de Duo. Il le fixa longuement dans les yeux avant de l'embrasser passionnément. Duo fut surpris de voir Heero si entreprenant, mais le laissa faire avec plaisir, s'abandonnant aux caresses que lui procurait le jeune homme. Lui aussi savait que c'était sa dernière nuit d'amour avec Heero et il ne pensait à rien d'autre que d'en profiter un maximum.
La nuit fut douce et agréable, mais, autant pour l'un que pour l'autre, elle fut beaucoup trop courte. Cependant, elle ne fut que trop longue pour Dorothy qui ne ferma pas l'œil de la nuit, aux prises avec sa peine, entourée de tant de choses qui lui rappelaient Zechs.
Errant dans la chambre du jeune homme, elle regardait les photos qui s'y trouvaient, elle ouvrait les tiroirs qui contenaient des vêtements à lui, des livres d'école de son enfance et, dans une petite boîte, une petite pierre aux couleurs bleues et vertes. Dorothy serra cette petite pierre dans sa main et la glissa dans une de ses poches.
Les larmes coulaient toujours, incapable qu'elle était de les faire cesser. Elle prit la décision de ne plus sortir de cette chambre jusqu'à la réalisation du plan de Heero. Elle resterait dans cette atmosphère qui lui rappelait en toute chose Zechs, cet homme auquel elle s'était tant attachée. Elle ne souhaitait plus que la mort vienne vite, très vite. Que tout cela finisse.
A suivre…
Note de l'auteur : Ouais, c'est pas très encourageant tout ça. Mais il est hors de question que je donne des indices sur ce qui va suivre. Je n'avais pas vraiment prévu une telle scène avec Dorothy, mais je l'aime beaucoup et je tenais à la mettre. L'histoire devrait s'achever en un chapitre plus un épilogue qui, je vous le promets, sera explosif (attention, dit-elle ça dans son sens propre ou figuré ?) J'espère en tout cas que ce chapitre vous aura plu et que la fin vous plaira également.
-Ephemeris-
