Roy était encore sous le choc, autant par la grosse connerie qu'il venait de balancer que par ce que lui avait répondu Hawkeye.Elle avait raison, si elle n'avait pas été à ses cotés, il serait mort plus d'une fois. Il fallait qu'il la rattrape, il devait s'excuser. Il se leva et se précipita vers la porte.


Riza était hors d'elle, comment osait-il dire une chose pareille ? Si elle ne « profitait pas de sa vie » comme il lui avait fait si gentiment remarquer, c'était pour le protéger. Si elle tirait sur des gens, c'était pour le protéger, lui. Si elle était à ses coté, c'était pour le protéger, encore et encore, quitte à sacrifier sa propre vie. Elle se l'étaient promis et cette promesse, elle devait la tenir, coûte que coûte, quoi qu'il arrive.Elle aurait juste voulue un peu de reconnaissance… c'est tout. C'était stupide, elle ne devrait pas se vexer pour si peu. De plus, elle avait perdu son sang froid et se le reprochait. Il fallait qu'elle se calme, se calme avant qu'elle ne puisse plus se contrôler…


Ed était à bout de souffle, lui et son frère s'étaient réfugiés dans un bureau inoccupé où il n'y avait qu'une table, une chaise et une armoire.

--On a eu chaud, pas vrais ? lui dit-il en reprenant haleine.

--Mais quelle idée de les espionner aussi !

Ed haussa les épaules pour réponse. Al allait répliquer quand ils entendirent encore une fois les pas rapides du lieutenant Hawkeye s'approcher.

--C'est pas vrais ! fit Ed en lançant un regard paniqué à son frère.

En effet, le couloir se terminait sur cette pièce et les deux frères ne pouvaient pas sortir sans croiser la jeune femme.


--Hawkeye ! Attendez ! lança Mustang au lieutenant qui venait de pénétrer dans le dernier bureau du couloir.

Riza avait fermé la porte derrière elle et s'était assise à l'unique table de la pièce, la tête dans les mains pour tenter de se calmer.

Quelques secondes plus tard, le colonel ouvrit la porte et la referma délicatement derrière lui, afin de ne pas attirer plus l'attention des autres soldats qui déjà, se posaient pas mal de questions. Il s'approcha d'elle mais resta néanmoins à deux mètres de distances afin de pas l'énerver encore plus.

--Lieutenant… commença-t-il, pardonnez-moi, je ne voulais pas dire ça, je…

--Dans ce cas il ne fallait rien dire. Le coupa-t-elle toujours immobile.

Roy baissa les yeux.

--Je suis désolé.

Voyant qu'elle ne répondait pas, il ajouta :

--Vous avez raison, je ne suis qu'un abruti. C'est que quand je fais une connerie que je me rend compte de men extrême stupidité. Sans vous je n'aurais pas le poste que j'ai actuellement parce que je n'aurais pas assez travailler et surtout, parce que je serais déjà mort 15 fois. En fait, sans vous je ne serais tout simplement « rien ».

Riza esquissa un sourire qu'il ne vit pas.

--Je sais que je n'ai pas le droit de vous demandez ça après ce que je vous ai dit mais… il l'a suppliait maintenant, s'il vous plaît, ne partez pas, ne me laissez pas…

Elle tourna la tête et le regarda, lui fixait toujours le sol.

--Sans vous je ne pourrais jamais atteindre le but que je me suis fixé, je suis même près à me consacrer uniquement au travail et à abandonner… les rendez-vous galants… finit-il la gorge nouée.

Il osa enfin relever la tête et il l'a vit, souriante, ce n'était de l'ironie, ni de l'amèreté, c'était de la reconnaissance.

La jeune femme pris alors la parole :

--Vous avez un but à atteindre, colonel, et je serais toujours là pour vous le rappeler à moins que j'échoue dans ma mission… mais jusque là, vous pourrez compter sur moi.

Roy poussa un soupir de soulagement. Il allait ajouter quelque chose quand un bruit grinçant se fit entendre. Ça venait de l'armoire. Il y eu une secousse, comme si quelque chose avait dérapé puis un choc contre la porte du meuble ce qui, l'entrouvrit de quelques centimètres.

Les deux soldats se regardèrent, interloqués.

Une respiration saccadée se fit entendre aussi.