Chapitre 2
Sur le quai 9 ¾ de la gare londonienne, il régnait une agitation commune à tous les 1er septembre. Tout le monde essayait de retrouver ses amis, mais on ne voyait que des têtes rousses, brunes, blondes en mouvement. Néanmoins, on reconnaissait dans l'ensemble les 1 ères années, effrayés et intrigués, les 3èmes, 4èmes, 5èmes et 6èmes années, blasées et les 7èmes années, nostalgiques puisque c'était leur dernier voyage pour Poudlard. Et dans tout ce monde, il y avait une personne perdue, mais vraiment perdue : Lily Evans.
Elle avait appris la jour d'avant la mort de sa meilleure amie, Estelle Darm, la seule d'ailleurs. Et la seule aussi à l'écouter, à qui elle pouvait raconter certaines choses, car Lily était une fille très secrète. Une fille à qui elle avait avoué son début d'amour pour Potter, même si c'était à contrecœur et à mots couverts. Elle ne devait pas penser à elle. Ne pas y penser, ne pas y penser… trop tard.
Une larme avait perlé de ses yeux verts, si beaux. Le sifflet du départ résonna quelque part dans ses oreilles. Mais Lily ne l'écoutait pas, elle était dans son propre monde, où Estelle vivait encore… où Estelle n'avait pas été tuée par Voldemort…
James l'avait tout de suite vu en traversant le mur qui séparait le monde des moldus au monde des sorciers. La vision de la rousse aux yeux verts si ardant lui avait sauté aux yeux, il n'y pouvait rien, s'il en était amoureux… Elle était là toute seule, perdue et immobile au milieu de la cohue qui gravitait autour d'elle. Elle était magnifique ainsi, si fragile, si vulnérable, si belle… Il semblait qu'il aurait suffit d'un coup de vent pour l'enlever. Mais il crut que son monde si merveilleux allait s'effondrer lorsqu'il vu une unique larme couler le long de sa joue. A ce moment-là, il entendit le sifflet du train. Tout le monde se précipitait dans le train, sauf elle. Elle semblait totalement déconnectée de la réalité. Tout en elle criait le désespoir. Il avait l'impression qu'elle demandait de l'aide. Il ne réfléchit pas.
D'un coup de baguette, sa valise fut soulevée et transportée dans le train. Il courut sur le quai, l'empoignât et comme elle ne bougeait toujours pas, le prit dans ces bras d'une facilité déconcertante (« elle est si légère ! ») Et courut après le train. Il put de justesse entrer dans celui-ci. Il avait eu chaud ! Et elle était toujours dans ses bras ! James crut qu'il allait s'envoler ! Il était tellement heureux !
Bien sur, il avait aussi appris que Estelle Darm avait été assassinée, mais il n'aurait jamais cru que cela affecterait autant Lily. Qu'il était idiot ! Comment cela n'aurait pas pu toucher Lily ! C'était sa meilleure amie et de toute façon, Lily était déjà tellement sensible, tellement innocente, angélique en un mot. Il se promit à l'instant, en se rappelant l'air désemparée qu'elle avait tout à l'heure, qu'il ferait tout, il avait bien dit tout, pour la consoler et l'aider à surmonter ça ! Il ne voulait plus JAMAIS revoir cette même expression sur son visage si joyeux d'habitude. Oh oui ! Et rien que de la voir dans ces bras, ça payait déjà !
- Potter ! Cria une voix furieuse. Qu'est-ce que TU fous avec MA petite amie dans tes bras ? REPONDS !
C'était Tim Swan, le nouveau petit ami de Lily. Le monde de James s'écroula de nouveau. (Note de James à l'auteur : Quand même deux fois par jour tu trouves pas que c'est beaucoup ? Bon ok je rectifie !). Le cœur de James s'arrêta un instant puis reparti à un rythme beaucoup trop rapide pour être normal.
- Hein ? Arrive à sortir James. … tu… tu… ta… ta… petite… amie ? James était au bord du suicide. Lily sortait avec… avec… 1 me…avec CA ?
- Nan… je viens te demander si tu n'as pas vu passer de canaries vert fluo tirant des éléphants bleus turquoise en string rose bonbon. Voyant le regard halluciné de celui-ci, il ajouta : Mais bien sur ! Je sors avec elle depuis environ deux semaines. Bon maintenant, voudrais-tu bien, s'il te plait, lâcher Lily ? Vois-tu je n'aimerai pas devoir te couper en rondelle de 2,3 cm d'épaisseur notre nouveau capitaine de quidditch, dit-il avec un ton qui disait le contraire. Déjà qu'est-ce qu'elle fout dans tes bras ?
- Ben euh…
- Ca t'arrive de construire des phrases complètes ? Rigola Tim.
- De temps en temps, mais demande à Sirius, chez lui c'est pire ! Pour Lily, le train allait partir, et elle, elle ne bougeait pas du quai. Il préféra oublier le fait qu'elle pleurait. C'est à ce moment-là qu'il se rendit compte qu'elle le tenait par le cou et sanglotait. Euh… écoute… je te la rends… dès que possible… nan… je veux dire, je vais l'emmener dans notre compartiment parce qu'il y a… sa veste... puis je te la remmène, ok ?
- Mmmhh… Bon Lily, si il t'embète, tu me le dis, et je me ferais un plaisir de le hacher menu.
Heureusement pour James, Lily hocha de la tête à ce moment-là.
- James, tu peux la laisser marcher, tu sais ?
Et il partit. James emmena Lily dans le 1er compartiment qu'il trouva. Celui-ci était occupé par des premières années à qui il ordonna de partir, en sa qualité d'aîné. Il pu ainsi converser avec Lily au calme.
- Lily, Lily ?... réponds moi. Qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi tu pleures ? Bon oki, t'es pas obligé de me répondre, mais dis moi si j'ai raison, au moins, d'accord ? Tu hoches la tête si j'ai raison.
- Eh ! J'suis quand même pas aussi idiote !
- AH ! Enfin du mouvement ! Bon commençons !
- Tu veux bien me laisser tranquille, dis donc ? Déjà que tu m'as vu pleurer ! Tu vas pouvoir aller crier ça sur tous les toits ! Te moquer de moi ! La Grande, La Sage, La Féroce, La Courageuse, La Forte Lily est en train de pleurer ! Allez, vas y ! T'attends que ça !
- Tu… tu penses vraiment ce que tu dis ? Demande James, surpris. Jamais je ne dirais à quiconque ce qui c'est passé. Jamais. Ce n'est pas dans mon habitude. Je t'aime, Lily, même si tu ne veux pas le reconnaître et jamais je ne ferais quelque chose qui puisse te faire du mal.
- Vraiment ? Demanda Lily avec une petite voix peu sûre.
- Vraiment. Je t'aime trop pour ça.
- Mer… merci.
James pouvait voir oh combien ça lui en coûtait de dire ce petit mot à son plus ancien ennemi. Et il lui en était reconnaissant. Bon ne pas la gêner plus qu'elle ne l'était déjà, il changea de sujet.
- Bon on commence ? Bon alors, tu pleurais à cause d'Estelle ? Lily hocha de la tête. S'il te plait arrête de pleurer. Je déteste quand tu pleures. J'ai l'impression que le monde va s'écrouler. Lily releva la tête au son de cette voix si douce.
- Tu sais que certaines filles diraient que t'es un mec super romantique, dit-elle en lui faisait un clin d'œil.
- Ouais, mais tu n'es pas « certaines filles », et c'est toi que j'aime, pas elles. C'est que avec toi que je suis romantique. Hé ! Je rêve ou tu viens de me faire un clin d'œil ?
- Tu rêves…
- C'est bien ce que je pensais. Déjà rien que de te parler seul à seul, c'est un rêve.
Et il la prit dans ces bras pour la réconforter et se réconforter lui-même que ce n'était pas un rêve. Il savait que pour elle s'était déjà beaucoup de la réconforter ainsi. C'était tout ce dont elle avait besoins à cet instant, juste du réconfort. De l'aide, un peu de chaleur humaine. Au bout d'un moment qui sembla une éternité pour James, il relâcha son étreinte et la regarda dans les yeux. Ces beaux yeux. Son visage était tellement proche, il pouvait voir sa peau de porcelaine, sa peau si parfaite. Il avait envie de la croquer, de l'embrasser, de lui faire l'amour, là, dans ce compartiment. Il avait le sentiment que ça pourrait l'aider à surmonter l'épreuve. Mais Lily méritait mieux qu'un sordide compartiment. Beaucoup mieux que ça. Elle méritait le meilleur. Et il voulait lui offrir le meilleur.
Il avait tellement envie de l'embrasser, mais il savait que s'il faisait ça, il allait se faire rabrouer, et pire il aurait l'impression de profiter d'elle dans un moment de faiblesse. Et ce n'était surtout pas cet effet qu'il voulait donner !
C'est alors qu'il eut un des plus grands chocs de sa vie : Lily l'embrassait ! ILS S'EMBRASSAIENT ! STOP ! Retour en arrière rapide. Ca ne pouvait pas être vrai ! Pas de Lily ! Elle le détestait ! Il avait dû en profiter sans s'en rendre compte pendant qu'il réfléchissait… « Y'avais pas un sage pour dire que le corps ait différemment que le corps ? C'était quoi de nouveau cette citation ? On la trouve dans tous les romans à l'eau de rose… C'était pas le corps a des raisons que la raison oublie ? » Bon, je crois que c'est assez rembobiné. PLAY. Donc, envie de l'embrasser (aucun mouvement), remords et raison (toujours aucun mouvement) et puis contact buccal. « YYYOOOOUUUUUPPPPPIIIIIII ! C'était elle qui avait fait le mouvement ! » Concentre-toi ! CONCENTRE-TOI ! La fille de tes rêves t'embrasse et toi tu fais de phylo ? Non mais ça va pas ? APPRECIE ! Cerveau LA FERME ! Je pourrais peut-être en profiter ! « Mais euh… » TA GUEULE !
- Euh… James… excuse-moi… je ne sais pas ce qui m'a pris, murmura Lily en coupant le baiser.
- Ben moi non plus, répondit-il avec un grand sourire. Euh… non… c'est pas ce que je voulais dire, ajouta-t-il en voyant la colère remplacer la tristesse et le désespoir. Je te pardonne, même si je ne vois pas ce qu'il y a pardonné, c'est quand tu veux où tu veux Baby !
BAFFE (joue droite)
- Hé ! Je rigolais !
- Moi pas.
- Bon oki, je me retire. J'n'aurai pas dû ajouter ça, mais que veux-tu, pour une fois que j'étais sincère !
BAFFE (joue gauche)
- Bon quand t'aura fini de me martyriser… euh je veux dire, de me frapper à raison, remplaça-t-il en voyant le regard meurtrier de Lily, y'a ton petit copain qui t'attends. Au fait t'avais laissé ton pull ici. Ne me trahis pas.
Il fit en faisant apparaître un pull moulant au décolleté plongeant et du même vert que les yeux de Lily. Il lui allait d'ailleurs très bien. Il la quitta à contrecoeur et en lui faisant un petit clin d'œil qui arracha un sourire à Lily.
- James ? James ! JAMES ! Hurla Sirius.
Le susnommé sembla se réveiller d'un profond sommeil. Il sortit de sa rêverie au « doux » son de son nom.
- Hein ? Quoi ? Y'a le feu ? Ah non… c'est seulement vous… ça va alors… . Et il se repartit dans ses pérégrinations mentales.
- Comment ça « c'est seulement vous » ? Tu parles de qui James ? Demanda Peter, outré de si peu de politesse, enfin ce qui lui semblait !
- Enfin voyons Peter ! Il parle de NOUS ! NOUS LES MARAUDEURS ! Toi, Sirius et moi ! S'exclama Rémus d'un air fatigué.
- Bon passons, s'écria Rémus, surtout pour couper court à toutes autres tentatives de Péter.
- James, mon amour (lui faisant les yeux doux), pourrais-tu s'il te plait, nous expliquer la présence de ce rouge à lèvre à la pèche sur tes lèvres et les traces rouges sur tes joues ? S'enquit Sirius.
- Ah ça…
Et James repartit dans ses rêves. Il rêvait encore du baiser que Lily lui avait donné de sa propre initiative et celui qu'elle lui avait donné après sur la joue pour se pardonner des baffes. Il planait littéralement à 378 kilomètres au dessus du sol… et la chute fut rude !
- AAAAAAAHHHHHH ! QUEL EST L'IMBECILE QUI M'A JETE DE L'EAU FROIDE ! Hurla James.
Tous les regards convergèrent vers Sirius qui eut le plus grand mal à se donner contenance et à ne pas éclater de rire.
- Mais pourquoi est-ce que vous me regardez tous ? Je suis totalement innocent, moi !
Un air qu'il perdit immédiatement après avoir reçu l'équivalent d'une baignoire d'eau glacé. Il s'en suivit une bataille d'eau dans le wagon. James avait mouillé Rémus avec la baignoire qui lança un jet d'eau vers James, mais celui-ci se baissa et il mouilla ainsi Peter. Celui-ci voulut répondre mais son sort fut mal lancé et il dévia sur Sirius qui essaya de toucher Queudver, mais il obtint comme cible James. Et ainsi de suite jusqu'à l'intervention d'un ange roux.
- Euh… Les garçons ? S'enquit Lily. Elle esquiva un jet d'eau rose fluo. Bizarrement tout le compartiment se figea au seul son de sa voix. Ce n'est pas que ce n'est pas drôle de voir Sirius dégoulinant…
- EH ! Mais c'est TOUJOURS de moi qu'on se fout de sa gueule ! Je proteste énergiquement !
- Ben oui, c'est toi le playboy, tu dois assumer les conséquences de tes actes, répliqua James.
- Mais c'est pas drôle ça ! « Assumer » … ça sonne pas un peu comme « grandir », demanda Sirius, affolé.
- Ben si, Sirius,… mais bon ne t'en fait pas, c'est pas encore bien développé chez toi, répondit Rémus en voyant le regard horrifié par la réponse de celui-ci.
- Euh les garçons ? Comme je disais tout alors, j'apprécie énormément le paysage de Sirius totalement trempé au point qu'on peut voir TOUTES les parties de son anatomie (ce dernier avait mis un pantalon en toile blanc avec un marcel noir, et le pantalon était transparent)…
- EEEHHHH ! Voyeuse !
- Mais nous arrivons dans 10 minutes à Pré-au-Lard, il faut donc que vous vous changiez, et vous séchiez vu votre état d'humidité, et si ce bazar n'est pas rangé quand on arrivera à Poudlard, je me verrais dans l'obligation d'enlever des points à notre maison, alors que les cours n'ont pas encore commencé ! Je suis préfète-en-chef cette année !
- Nan ? C'est toi cette année ? C'est super !
- Merci Rémus, c'est gentil à toi de me remercier… on en discutera plus au court d'un réunion, bon maintenant RANGEZ !
Et elle partit, laissant James en prise avec ses amis qui voulait de nouveau savoir qui l'avait mi dans cet état.
- Alors qu'est-ce qui c'est passé avec Lily, demande Rémus ?
- Comment tu sais que c'est Lily ? Répondit James.
- Evident, un tu es sur un nuage, deux rouge à lèvre à la pèche, le préféré de Lily, trois, baffes.
- AH… oki… promis je vous expliquerai tout ce soir, mais là je crois qu'on est dans une urgence, non ?
Après avoir remit un peu d'ordre (surtout fait disparaître la piscine intérieure mais non chauffé du wagon), ils se séchèrent et s'habillèrent. Puis vint le temps de sortir du train, pour Rémus de s'occuper des 1ères années, puis de se diriger vers les calèches et enfin d'entrer dans la grande salle pour assister comme tous les ans à la répartition et au discours de bienvenu de Dumbledore.
Mais qu'est-ce qui m'as prit d'embrasser Potter ? « Tu l'AIMMMMEEEUUUUH ! »
Non… bon oki, il est beau. Mais je sors déjà avec un mec formidable, et franchement, pourquoi est-ce que j'en changerai ? « Ben parce que justement, t'as pas envie d'un mec « formidable », mais d'un mec normal, un peu sur les bords… ». Mouais, suis pas convaincu. « …sympa, drôle, passionné… ». Ouais « … qui saura t'emmener dans des histoires pas possibles, qui t'aimera jusqu'à la mort, malgré tous tes petits caprices, ton caractères, tes changements d'humeur ou autres… » OUI ! « … un mec comme Potter, quoi ! » Hein !
- Et maintenant, il est temps de manger ! S'exclama Dumbledore, alors que la nourriture apparaissait dans leur assiette.
Lily avait réussi à sortir du train, prendre une calèche et s'assoire dans la grande salle sans s'en rendre compte.
- Lily ? On peut savoir dans quelle galaxie tu te promènes ? Demande Tim. Elle reconnut alors son petit copain en face d'elle.
- Ah… salut Gilles…
- Je ne voudrais pas te blesser, mais moi c'est Tim, dit-il d'un air vexé.
- Oups ! Pardon J'ai pas fait exprès… je suis vraiment désolée… je pensais à mon père, et tu sais qu'il s'appelle Gilles… vraiment désolée…
- Je voudrais bien t'excuser mais c'est quand même la deuxième fois depuis hier, alors soit tu penses trop à ton père, soit c'est moi qui dois virer ! Dit Tim en voulant quitter la table.
- Nan ! Reste ! Je suis vraiment désolée… mon père me manque en ce moment… et puis je suis un peu préoccupée…
- C'est Potter qui t'a embété ? Ah… je le savais ! Je n'aurais pas du te laisser seul avec lui ! Il en a profiter, n'est-ce pas ?
- Euh… non, justement pour une fois pas, mais c'est gentil de t'inquiéter pour moi !
- Ben tout de même t'es ma petite amie ! Même si tu ne sembles pas t'en rappeler, ajouta-t-il avec un ton amer. Mange maintenant que c'est chaud !
Le soir même, Lily eut beaucoup de mal à s'endormir. Toujours elle pensait à Potter. Toujours elle revenait sur la même scène. Pourquoi l'avait-elle embrassé ? Elle finit néanmoins pas s'endormir.
Le soleil brille. Le ciel est bleu. La prairie est constellée de différentes fleurs sauvages qui forment des tâches de couleurs éclatantes.
Lily court vers une personne qui se rapproche aussi d'elle. Elle est vêtue d'une robe moldue traditionnelle. Le corset et le tablier qui sont vert, font ressortir ses yeux. Le jupon blanc ajoute une touche de romantisme et de naïveté à l'ensemble.
Elle est heureuse d'être là, de courir vers cet homme qu'elle aime, il semble, pardessus tout. Alors qu'elle n'est plus qu'à une dizaine de mètres, elle le reconnaît et son cœur s'emballe encore plus, si c'est possible. Elle l'aime, c'est sûr, et son amour est si profond, qu'elle le ressent dans tout son corps. Ils se rencontrent au milieu du champ et s'enlacent :
« Je t'aime, Lily.
Je t'aime… » Et ils s'embrassent avant qu'elle puisse dire son nom.
Le baiser lui retourne l'âme et le corps, elle ne peut plus vivre sans cet amour.
- AAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHH ! Hurla-t-elle.
Lily se réveilla en sursaut de son lit.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Demanda une voix ensommeillée.
- Euh… rien un rêve…
« NON ! C'est un cauchemar, Lily, un CAUCHEMAR ! « Pourquoi « cauchemar » ? T'avais l'air d'apprécier ! Non ? » Ta gueule, petite voix, TA GUEULE ! J'SUIS PAS D'HUMEUR LA ! « Oh ! Si on peut même plus discuter ! » Quand je pense que je l'ai embrassé ! « Ben je ne vois pas pourquoi t'en fait tout un plat c'est quand même plus la première fois, là… c'est même plus la première fois de la journée ! » J'ai déjà répondu à la question, mais je crois qu'il faut que je change la formule pour que tu comprennes : LA FERME ! En plus, là je lui ai dit que je l'aimais… « Mais c'est pas vrai ? T'es sûr que ce n'est que de la haine que tu ressens pour lui ? » ARRETE CA TOUT DE SUITE ! ET JE T'AI DEJA DIT DE LA FERMER ! BONNE NUIT !
- C'est sympa de nous réveiller pour nous dire ça…, réussit quand même à ajouter une voix avant de plonger dans un profond sommeil.
- DEBOUT LES GARS, REVEILLEZ VOUS. IL VA FALLOIR EN METTRE UN COUP ! DEBOUT LES GARS, REVEILLEZ VOUS. ON VA AU BOUT DU MONDE ! Hurla sur un semblant de chanson Sirius
A cela, il y eut diverses réactions : Peter s'extracta de son tunnel de couette, pour y replonger aussitôt lorsqu'il eut la confirmation que c'était un jour de classe ; Rémus avait déjà quitté son lit depuis environ exactement 17 minutes et 53 secondes, et il venait de sortir de la salle de bain ; James émergea de dessous ses couvertures en sursaut avec les cheveux encore plus en bataille que normalement, enfin si c'était possible.
extrait d'un chanson de Hugues Aufray « Debout les gars »
- Qu'est-ce qui se passe ? Bailla-t-il.
Rémus et Sirius se regardèrent avec un sourire complice sur leurs lèvres.
- Bon commençons, dit Rémus.
Ils s'écartèrent tous les 2 et au milieu, ils créèrent un espace semblable à un tableau noir où s'inscrivait en belles lettres manuscrites à la craie blanche la mention suivante :
« Cours rapides pour petits sorciers endormis »
- Hé ! J'suis pas petit ! S'exclama James, qui était fier de son mètre 80. Et maintenant, j'suis plus endormir. Vous pouvez arrêter vos conneries… AHH !
En moins de temps qu'il n'en faut pour dire « polynectar », James avait été victime du sortilège du saucisson : ses deux meilleurs amis l'avaient ensorcelé pour qu'il ne puisse plus bouger et ainsi écouter leur exposé.
La chambre était affreusement vide ce matin-là dans le dortoir des filles de 7èmes année à Gryffondor. Atrocement. Un lit était vide, l'armoire à côté vide. Il y avait encore une ou deux affiches d'acteurs moldus, les cartes rares de chocogrenouilles qu'Estelle collectionnait, une paire de chaussettes oubliées là, avant les vacances. Tout ça, c'était ce qu'il restait d'Estelle, une pauvre innocente tuée par Voldemort. Une fille qui n'aurait jamais le plaisir d'embrasser un garçon, la joie de finir ces études, de se marier, d'avoir un enfant… Rien de tout cela. Ca vie était finie. FINIE, et ça Lily avait du mal à se le dire. Et ce matin, le vide se faisait encore plus oppressant que les autres jours depuis qu'elle avait su sa mort. Il lui semblait qu'elle pouvait encore voir Estelle, là à côté d'elle à rire et à sourire. A offrir son sourire en signe de réconfort…
Lily se sentait mal, très mal. Elle avait cette sensation de malaise au fond de son ventre qui lui donnait envie de vomir, heureusement qu'elle n'avait pas encore mangé. Elle ne savait plus où elle en était, entre ses choses nouvelles dans son ventre quand elle pensait à James « Tiens, ce n'est plus Potter ? » et la disparition d'Estelle. Elle se sentait perdue, abandonnée.
Elle ne passe dans la grande salle que pour prendre un toast, une pomme et bien sûr son emploi du temps.
- Oh joie… On commence par double potion avec les Serpentards…
- Tiens toi aussi t'avait remarqué ?
Lily se retourna et rencontra le regard pétillant de James.
- Ah… James… c'est toi, dit-elle en rougissant. Je ne savais pas que tu te promenais si tôt le matin. Je vais partir… pour te laisser le parc pour toi tout seul, ajoute-t-elle avec une pointe de regret dans la voix.
- Non ! Ne pars pas ! Euh… je t'ai vu sortir toute seule, alors je t'ai suivi pour… pour… pour rester avec toi ! Je veux dire… te parler… voilà te parler.
- Me parler de quoi ?
- Ben euh… maintenant, je ne sais plus… dit-il avec un grand sourire. T'es tellement belle que tu m'as coupé le souffle ! En lui faisant un clin, il agrandit encore plus son sourire.
BAFFE
- Eh ! Mais euh ! C'était un compliment !
- Bon alors merci, même si c'est une connerie ! Tu l'as mérité !
- Tu vois ! Tu ne peux rien me refuser !
BAFFE
- Ok t'es pardonné… en plus elle était moins fort que d'hab.…
BAFFE
- AIE !
- Connerie... je t'ai prévenu !
- D'accord, je rectifie : je commence à m'habituer de me taper dessus par une si belle fille qui a de si délicate et douce main.
BAFFE
- Attention… tu veux vraiment commencer le premier jour avec des joues très très rouges ?
- Mmmhhh… gneuh… gnon…, ronchonna-t-il avec un air si boudeur et si gamin que Lily rigola.
- Bon oki… c'est accordé… t'es tellement mign… marrant quand tu boudes… t'as le droit à un bisou…
- Vrai ?
- Vrai de vrai…
- Un bisou de la princesse Lily ? PAS TAPER !
- Mmmh… j'hésite là… nan je rigole et pour le bisou, faut quand même pas rêver. C'est un petit bisou sur la joue de moi, pas de la Pincesse.
- D'accord Princesse !
- J'ai dit « PAS DE LA PRINCESSE ! », t'écoute quand je te parle ?
- Toujours Princesse ! Fit James en mimant un garde à vous.
SMACK
- Hé !... James ! Y'a quelqu'un ?
- …
- Eh ! Redescend sur terre !
- …
- Hé ! Prince Charmant ! ICI PRINCESSE LILY EN LIGNE ! M'ENTENDEZ VOUS ?
- Je rêve ou bien tu m'as appelé ton « Prince Charmant » ?
- Tu rêves…
- Ah… je me disais bien aussi…
- Eh… c'est pas sympa ça !
- Ben c'est vrai … alors… y'a que la vérité qui blesse !
- Ta gueule !
- Tu vois !
- Espèce de… de … MOULE A GAUFFRE !
- A court d'insulte ?
- Et toi ?
- JAMAIS ! MECHANTE !
- C'est tout ce que tu sais faire ? Va falloir faire mieux pour moi ! IMBECILE !
- Parce que tu crois que ton « moule à gaufre » m'impressionne ? JOLIE FILLE !
- COMMENT ? TU OSES ? AVEUGLE !
- BRISE CŒUR !
- IDIOT !
- SANS CŒUR !
- C'est pas vrai ! ARROGANT !
DRING !
Ils se regardèrent, les yeux écarquillés.
- LES COURS ! Hurlèrent-ils ensemble.
Et ils coururent jusqu'au château, plus exactement jusqu'au donjons.
