Attention chapitre M !!


Chapitre 12


Severus avait trouvé le Manoir Parkinson vide de ses habitants à l'exception d'une elfe de maison qui lui avait annoncé l'absence de sa Maîtresse pour les semaines à venir afin de régler quelques affaires dans sa famille en Croatie. Il s'agissait bien évidemment d'une version officielle que l'elfe avait récité avec l'automatisme d'un texte appris par cœur. Le sorcier s'était alors demandé ce que Francesca pouvait bien manigancer pour partir si précipitamment. Connaissant un peu le fonctionnement de ce genre de famille qui devaient sans cesse faire des apparitions remarquées, répondre aux invitations d'autres familles, inviter quelques personnes de la société régulièrement sous n'importe quel prétexte, Severus se douta que Francesca ne pourrait pas se cacher bien longtemps sous peine de susciter des ragots et risquer la réputation de sa famille déjà peu glorieuse. Elle faisait partie de ces femmes dont le rang social prévalait sur absolument tout.

De son côté, Hermione arriva à St Mangouste, prête à se mettre au travail. Le service n'était pas très rempli, par chance, elle allait pouvoir se concentrer sur les cas similaires à Narcissa. Elle commença son tour par la chambre d'Erine Arden.

La jeune femme avait le teint pâle, un peu cireux et le souffle court.

« Bonjour, mademoiselle Arden, comment vous sentez-vous ce matin ? » S'inquiéta Hermione

« Aussi mal que d'habitude, je me sens de moins en moi là pour tout dire, comme si je disparaissais lentement. » Soupira Erine

Hermione prit le temps d'ausculter sa patiente, surveiller avec précision chaque détail qui aurait pu évoluer ou non. Elle échangea quelques banalités avec la jeune malade avant que cette dernière trouve le courage de verbaliser ses craintes. Un moment d'échange délicat s'en suivi sur l'état de santé et les conséquences pour le moment de mauvaises augures. La jeune femme semblait résignée mais priait pour une lueur d'espoir, si ce n'est pour elle, pour la récente victime. Hermione hocha la tête, compréhensive et partagée quant à la suite de la discussion, puis se lança bravement.

« Erine, vous allez trouver cela étrange, je vous demande cela pour une raison que je ne peux pas vous dévoiler, mais c'est très sérieux et important, je vous l'assure. Pardonnez mon manque de tact mais le temps est compté et je cherche désespérément certains éléments de réponse. Quelle relation entretenez-vous avec Pansy Parkinson ? »

« Pansy ? » S'étonna la jeune sorcière en se redressant un peu dans le lit « J'ai très peu de contact avec elle depuis des mois. Pourquoi ? »

« Racontez-moi ce qu'il s'est passé. »

« Nous étions amies, de très bonnes amies même. Nos mères se voyaient régulièrement pour le thé ou autres évènements interminables entre plusieurs femmes de leur rang. Nous avions un ami en commun, Aaron News. Francesca Parkinson avait tout mis en œuvre pour que Pansy soit promise à lui. Cela nous faisait rire, ça nous semblait irréel toutes ces histoires de promesses de mariage manigancées entre bonne femmes autour d'un thé. Pansy m'avait avoué que c'était juste un plan B, cette idée de mariage avec Aaron. Le plan A étant… »

« Drago Malfoy. » Comprit Hermione

« Oui. Drago était le meilleur parti à avoir, pour les familles Sang-Purs ou même Sang-Mêlés. Les Malfoy ont toujours été au sommet avec quelques autres familles, pendant le règne si j'ose dire du Seigneur des Ténèbres, mais l'unique famille a en être ressortie indemne. Leur réputation n'a pas mis longtemps à reprendre tout son éclat malgré le passé. Drago était l'héritier à qui se marier, le meilleur parti. »

« Pour vous aussi ? »

« Mes parents n'ont jamais essayé de m'imposer un mariage arrangé. Mon père plaisantait souvent en disant que ce n'était pas nécessaire, que j'étais si jolie que ce serait les sorciers qui se bousculeraient et que je n'aurais qu'à choisir. » S'amusa-t-elle « Aussi charmant que Drago était, il m'était indifférent. De plus, cette histoire de mariage entre Pansy et Drago, on connaissait tous la rumeur, jamais officielle certes, depuis enfant, donc pourquoi s'y intéresser. On pensait tous que ça finirait ainsi avant d'apprendre sa relation avec Harry Potter, qui n'a surpris personne. Drago, en y pensant, ne semblait pas préoccupé du genre de personne avec qui être, homme ou femme. Des rumeurs circulaient même à Poudlard à l'époque, il n'avait pas été vu qu'avec des femmes. Quoiqu'il en soit, bien que Narcissa Malfoy ne cessait de refuser une promesse de mariage auprès de Francesca Parkinson, une fois que Drago s'est affiché avec Harry, il a fallu passer au plan B. »

« Comment a réagi Pansy ? »

« Pas si mal malgré ce qui a été répété partout. Bien sûr, son égo en a pris un coup car elle n'avait pas réussi à attirer Drago davantage pour faire naître autre chose que de l'amitié améliorée. Déçue aussi car elle avait déjà planifié sa vie si le mariage se faisait, elle était préparée à fonder une famille, agir comme une femme du rang Malfoy, et je pense surtout échapper à l'emprise de sa mère. »

« Je vois… » Souffla Hermione qui commençait à changer de regard sur Pansy « Ensuite il a été question d'un mariage avec Aaron, c'est ça ? »

« Oui, c'est là que ça s'est compliqué. Entre temps, lui et moi nous étions rapprochés. Alors quand la mère d'Aaron a lancé le sujet à table un soir, il a refusé catégoriquement en disant que s'il devait épouser quelqu'un ça serait moi. Sur le moment sa mère a insisté en disant que c'était convenu avec Francesca et je pense qu'elle avait peur d'elle d'une certaine façon, comme d'autres femmes d'ailleurs. Finalement c'est son père qui est intervenu. Monsieur News a pris le parti de son fils en disant qu'il était suffisamment de bonne famille pour choisir lui-même sa femme et que quitte à choisir, ma famille était plus acceptable et acceptée que celle des Parkinson. Depuis que cette nouvelle a été rendu officielle, je n'ai plus jamais eu de contact avec Pansy. Je suis passée la voir un jour, peu de temps avant que je sois hospitalisée, nous avons bu un thé ensemble mais elle semblait distante, froide et pressée que je parte. Depuis j'ai perdu mon amie. »

Erine semblait affectée, encore maintenant, par cette amitié brisée et afficha un air triste. Hermione avait le sang glacé dans ses veines, faisant le lien entre Pansy et le thé.

Une discussion houleuse dans les couloirs interpela Hermione, qui s'excusa auprès d'Erine tout en la remerciant pour son aide précieuse. Elle quitta la chambre rapidement pour se diriger vers la chambre de la nouvelle arrivante, Lauren Sparks.

A l'intérieur, trois infirmières et la mère de Lauren se disputaient à propos de la présence d'une quatrième personne qui était appuyée contre le mur, des larmes de rage coulant sur ses joues et les bras croisés.

« Mais enfin je suis sa mère, j'ai mon mot à dire ! » S'agaça la grande femme élancée et élégante au même yeux vert que Lauren.

« Non, je suis désolée Madame Sparks mais ce n'est pas à vous d'autoriser ou non les visites intempestives de cette gamine. » lança la première infirmière

« Elle s'est introduite en douce ici à plusieurs reprises, c'est un service important. J'imagine que Poudlard n'est même pas au courant que vous avez quitté le château, n'est-ce pas ? »

« Personne ne veut me signer mon autorisation ! » S'énerva la blonde, outrée, contre le mur

« Seul Madame Rudy peut autoriser… » Commença l'un des soignantes, avant qu'Hermione ne la coupe subitement avec froideur.

« Qu'est-ce qu'il se passe ici ? Vous avez conscience qu'on vous entend à l'autre bout du couloir ? »

« Madame Granger, cette élève de Poudlard s'est introduite dans le service sans autorisation, plus d'une fois. C'est un service important ici, pas le Chemin de Traverse. » Lança l'une

« En effet » Confirma Hermione gentiment malgré tout « L'avez-vous donc oublié vous-même, mes dames ? »

Hermione désigna la jeune Lauren, les larmes aux yeux, dans son lit d'hôpital qui semblait épuisée par ces disputes. Penaudes, les infirmières gardèrent le silence et lancèrent un regard noir à la petite blonde rebelle. Hermione ne voulait pas faire d'histoire ni s'en prendre à son équipe de collègues devant des patients, elle verrait cela plus tard. D'un ton doux mais ferme, elle mit fin au débat.

« Vous avez eu raison d'intervenir, je vous en remercie. Je vais me charger de cela et je vous rejoindrais ensuite pour discuter du programme de la journée. Je vous prie de bien vouloir retourner à vos postes, mes dames. »

« Mais seul Madame Rudy… »

« Madame Ruby est en congé ce jour, me laissant la responsabilité du service. Veuillez sortir, merci. »

Les trois femmes sortirent rapidement et Hermione ferma la porte derrière elles. Elle se tourna vers les trois personnes restantes dans la pièce.

« Je vous présente mes excuses, Madame Sparks, cette situation n'aurait pas de l'avoir lieu. »

« Je vous en prie, Madame Granger, j'ai perdu patience également. » Dit-elle en prenant la main de Lauren « Elles ne voulaient pas prendre en considération que je suis d'accord pour que l'amie de ma fille vienne lui rendre visite. »

« J'ai cru comprendre. Ava Delinsky, c'est ça ? » Demanda la Médicomage à la petite blonde au regard désolé

« Oui Madame. »

« La directrice McGonagall s'est-elle que vous êtes ici ? » S'enquit Hermione

« Oui, elle n'était pas d'accord et voulait attendre que j'ai une autorisation signée pour ne pas m'attirer d'ennuis, mais à chaque fois on ne me signe rien, à croire que la responsable du service n'est jamais ici. » S'agaça la Serdaigle.

« Je vais la signer. »

« Vraiment ? » Espéra la blonde

« Bien sûr. J'ai l'accord de Madame Sparks, et j'ai la charge du service aujourd'hui. De plus, Sharona sera certainement d'accord avec mon choix. »

Soulagée et reconnaissante, Ava tendit son parchemin et sourit à Lauren. Hermione remplit et signa le document et le rendit à l'élève qui le serra contre son cœur en la remerciant.

« Tu as vu ma puce, je vais pouvoir venir te voir sans être virée par les harpies ! » Rit Ava

« Cependant, il serait bien que vous retourniez à Poudlard. J'ai besoin d'ausculter votre amie et m'entretenir avec sa mère. Vous pourrez lui rendre visite après vos cours de l'après-midi, mais pas plus de deux heures, elle a besoin de repos. »

« Bien entendu, Madame Granger, merci infiniment ! »

Hermione reprit le fil de sa journée et des visites à ses patientes. L'état des deux patientes s'aggravant, elle savait qu'elle allait y passer la grande majorité de son temps de la semaine, voir même le week-end hélas. Elle espérait au moins pouvoir faire un saut au Manoir de temps en temps, pour voir ceux qu'elle aimait.


Au manoir Malfoy, Lucius était au chevet de Narcissa qui venait enfin de s'endormir. La journée avait été compliquée et douloureuse pour la sorcière. Malgré les mises en garde de son mari, elle tenait à marcher régulièrement, sortir dans le jardin respirer l'air frais, passer du temps comme si tout allait bien. Lucius le comprenait, mais il avait tellement envie de la garder encore près d'elle. Cela relevait du miracle qu'elle puisse déjà se lever du lit, alors que ses symptômes s'accentuaient et que son temps était plus que compté. Le sorcier passa une main dans les cheveux de sa femme endormi, espérant qu'il pourrait revoir ses yeux bleus s'ouvrir un jour de plus.

Une fois que Wophy fut revenu avec une couverture supplémentaire et la ferme intention de veiller sur sa maîtresse endormie, Lucius le remercia et en profita pour retourner dans sa bibliothèque où il pourrait réfléchir paisiblement à son plan, qu'il allait devoir bientôt mettre à exécution, du moins dès que la fin de Narcissa serait inévitable.

Il fut surpris de trouver Severus dans la grande bibliothèque, assis dans un fauteuil en cuir noir, visiblement accaparé par un ouvrage poussiéreux à la couverture épaisse d'un gris sombre. Lucius savait que la semaine avait été pénible pour son ami qui avait à peine aperçu Hermione, débordée à St Mangouste et dont les horaires décalés ne correspondaient pas vraiment aux horaires de Severus à Poudlard. Ils s'étaient croisés, peu de temps à chaque fois. Lucius n'avait pu discuter autour d'un café avec la sorcière qu'un matin très tôt lorsqu'elle était passée pour se laver et dormir deux petites heures avant de retourner travailler. Lucius avait noté une certaine distance, notamment physique entre eux, elle qui l'embrassait et se blottissait dans ses bras à l'occasion, ne l'avait plus fait depuis toute la semaine écoulée. Il avait mis cela sur la fatigue et le manque de temps d'Hermione, mais au fond de lui, il sentait qu'il y avait autre chose.

« Severus ? » Lança le blond

« Ah Lucius, je ne t'ai pas entendu entrer » Dit Severus, surpris.

« Je suis étonné de te voir ici, il me semblait que tu devais rester à Poudlard cette nuit pour pouvoir préparer tes cours de bonne heure demain matin sans tes élèves dans les pattes. »

« C'est vrai, mais je n'avais pas envie de passer mon samedi soir là-bas, et surtout, je me suis souvenu de cet ouvrage auquel je voulais absolument jeter un coup d'œil. »

Il n'y avait pas de titre sur l'ouvrage, prouvant qu'il s'agissait d'un grimoire original. Le seul signe distinctif fut un symbole marqué au fer rouge sur le cuir de la reliure, une trace brûlée représentant le serpent que tous les Mages noirs avaient de gavé dans leur chair à l'avant-bras. Médusé, Lucius ne s'attendait certainement pas à cela.

« Depuis quand est-ce que j'ai ce livre maudit chez moi ? » S'étonna-t-il

« Depuis que je l'ai volé et caché ici il y a une vingtaine d'année. J'ai fait croire qu'il avait disparu en fumée lorsque l'Ordre avait attaqué un des repairs du Seigneur des Ténèbres à l'époque. Je l'avais planqué ici, puis l'avait oublié. C'est en réfléchissant au sort lié au poison, que je me suis dit qu'il était dommage de ne pas avoir un recueil de sortilèges que les mages noirs rapportaient de leurs pays d'origine pour les transmettre au Lord. C'est là que je me suis souvenu de ce bouquin. » Expliqua l'homme sombre

« Tu ne cesseras jamais de me surprendre et m'impressionner, Severus. Tu as trouvé quelque chose ? »

« Pas encore, il va me falloir plusieurs jours pour l'étudier, mais c'est déjà d'un niveau qui se rapproche davantage du poison que tout ce que nous avons pu étudier jusqu'ici. Je vais terminer pour ce soir, cela fait près de trois heures que j'y suis. Je ne peux pas prendre le risque de louper le moindre élément par fatigue ou manque d'attention. »

Severus ferma l'ouvrage puis le rangea précieusement. Il passa la demi-heure suivante à discuter et partager un bon verre avec son ami, évoquant de nombreux sujet dont Narcissa, puis Hermione. Lucius avait fait part de la distance de la sorcière à son égard, à l'étonnement de Severus. Ce dernier avait peu vu la sorcière mais n'avait pas noté de différence envers lui, certes il n'avait pas eu le temps de profiter l'un de l'autre non plus, à vrai dire.

Ce fut à ce moment qu'ils entendirent du bruit venant de l'extérieur de la pièce, puis la porte s'ouvrit doucement révélant une sorcière brune, fatiguée et souriante malgré tout. Lucius se sentit heureux de la voir et sourit face au soulagement visible de Severus qui semblait enfin pouvoir respirer à nouveau.

« Bonsoir tous les deux » Souffla Hermione

« Bonsoir ma toute belle » Répondit Lucius, s'approchant d'elle.

La sorcière lui offrit un sourire franc et doux, puis déposa un baiser rapide sur sa joue avant de reculer d'un pas gigantesque, comme si de rien n'était puis avança vers Severus. Les deux hommes échangèrent un regard surpris par ce comportement inhabituel, et Lucius fit un signe à Severus afin de ne pas intervenir, que ce n'était pas grave. Il s'excusa et leur souhaita une bonne nuit avant de s'éclipser.

« Tout va bien Severus ? » Demanda Hermione, ramenant son homme à la réalité

« Oui, ça va. Je suis surpris de te voir ce soir, j'espère que tu as un peu de temps pour que je profite de toi avant que tu disparaisses de nouveau. » Dit-il en prenant la jeune femme sur ses genoux, blotti contre lui.

Hermione, bien calée dans les bras de Severus, apaisée et rassurée par son odeur et sa chaleur, fondit en larme, évacuant la terrible semaine qu'elle venait de passer.

« Je n'en peux plus Sev, tu verrais comment Lauren et Erine souffrent et s'éteignent sous mes yeux… Rien ne fonctionne, je ne supporte plus… Sharona est passée me voir et m'a renvoyé ici pour quelques jours, elle va prendre le relais avec deux autres médicomages d'un autre service qui se sont portés volontaires pour être formés et travailler avec nous. On a cruellement besoin de personnel et Sharona fait au mieux pour en trouver. Tu as trouvé le livre de Voldemort dont tu m'as parlé ? »

« Oui, j'ai commencé à le feuilleter, on se rapproche du genre de sortilèges possible. »

Hermione essuya ses yeux plein de larmes, se releva et chercha le grimoire autour d'elle, prête à bondir dessus.

« Non, non, mon cœur. Pas ce soir. Tu as besoin de prendre une douche pour te libérer de cette semaine éprouvante, te détendre, te vider la tête, lâcher prise complétement, et surtout de dormir. De très longues heures de sommeil. » Insista Severus en se levant à son tour et prendre sa main pour l'entraîner vers la chambre du sorcier « Et pour être certain, que je vais venir avec toi. »

« Tu comptes rester me surveiller le temps que je me douche et aille sagement au lit ? » Ricana Hermione, amusée

Severus s'arrêta, se tourna vers elle et baissa son visage pour plonger son regard noir dans le sien avec un sourire en coin qu'elle ne connaissait que trop bien.

« Oh non, Bébé, je compte venir avec toi dans la douche, dans le lit et même en toi si ça peut t'obliger à te détendre un peu et dormir. » Enuméra-t-il la voie sensuelle

« Oblige-moi alors ! » Rit Hermione, sentant son corps vibrer de désir

Amusé et impatient, Severus prit la sorcière dans ses bras et transplana directement dans sa salle de bain, dans sa douche. Tout en l'embrassant avec ferveur, il s'activa à la déshabiller en vitesse pendant qu'elle déboutonnait sa chemise noire. Il ne fallut que quelques instants avant qu'ils ne se retrouvent tous deux nus, à se regarder avec appréciation et adoration. Severus alluma l'eau chaude, puis l'eau froide pour régler la température. Hermione, caressa le dos de son amant avec douceur, descendit vers ses hanches où elle entreprit de faire glisser ses mains vers son membre durcit. Collant sa poitrine à son dos, Hermione cajola de douces et intenses câlineries le sexe de Severus qui soupira de bien-être.

Il avait l'impression que cela faisait des semaines qu'ils ne s'étaient pas touché. Il savoura quelques instants cette délicieuse sensation de caresse, la chaleur du corps de sa belle dont la poitrine nue glissait contre sa peau, son souffle dans sa nuque, l'eau de la douche assez chaude pour créer une vapeur chaleureuse et enveloppante…avant de se retourner dans l'idée d'embrasser Hermione.

C'était sans compter sur la rapidité avec laquelle la sorcière avait anticipé et devancé le mouvement de l'homme. En effet, lorsque Severus fut face à Hermione, il ne trouva le doux visage de son amour face lui qu'il mourait d'envie d'embrasser, mais senti soudainement ses lèvres bien, plus bas. Avant qu'il n'ait pu dire quoique se soit, son membre érigé se retrouva dans la bouche brûlante de la sorcière à genoux face à lui, ses petites mains baladeuses voyageant sensuellement derrière ses cuisses pour avoir toute l'emprise nécessaire.

« Aaah, mon cœur… » Souffla-t-il, surpris et en extase

Severus se laissa faire, un peu étourdit par le plaisir qu'elle lui procurait. Il s'adossa au mur, le souffle court, fermant les yeux avec enchantement un instant. Il sentait les lèvres et la langue d'Hermione déguster avec désir son corps par des vas et viens étourdissant. Il baissa les yeux sur elle, admirant son corps cambré, à genoux devant lui, son air concentré et appliqué, ses joues rougies de désir et ses cheveux humides dû aux éclaboussures de la douche derrière lui qui faisait bouclier. Lorsque les mains de la sorcière rejoignirent en un même mouvement, celui de sa bouche, les sensations dupliquèrent et il sut qu'il devait l'arrêter immédiatement s'il voulait faire durer leurs ébats.

Fermement, mais avec toute la douceur et la tendresse du monde, il attrapa les cheveux bouclés de sa Gryffondor pour la relever vers lui. Lorsqu'elle fut debout, il croisa son regard brûlant de désir et d'envie et se jeta sur sa bouche qu'il dévora, laissant échapper un gémissement surpris et ravie à sa compagne.

D'une main, il attrapa le savon liquide qu'ils se partagèrent. Ils se lavèrent l'un et l'autre, avec précipitation et impatience, se rincèrent et sortir rapidement de la douche. Hermione tenta de s'essuyer à l'aide d'une serviette grise moelleuse, mais c'était sans compter sur Severus qui attrapa ses hanches, et cambra la jeune femme pour qu'elle se retrouve la poitrine et les mains appuyé au grand miroir face à elle. Sans perdre un instant, Severus se colla à ses fesses, passa son sexe entre ses cuisses pour venir se frotter et caresser à celui de la sorcière.

La vue de son propre corps nue et encore humide de la douche, le reflet de l'homme plus grand collé derrière elle, son membre à lui qui faisait des allers retour visible entre ses cuisses, apparaissant et disparaissant dans le reflet, firent perdre la tête à la brune. Le désir était immense.
Severus sentait combien Hermione était outrageusement lubrifiée pour lui, et la pénétra enfin dans un gémissement d'appréciation intense. La sorcière laissa échapper un cri de plaisir à cette intrusion dans son corps.

Pendant quelques délicieuses minutes, les deux sorciers s'admiraient mutuellement par ce miroir démesuré accroché au mur. Cette vision érotique était nouvelle et déroutante pour Hermione qui ne serait pas près d'oublier ce moment.

« Severus… » Gémit Hermione

L'homme continua ses vas et viens puis dégagea ses cheveux sur le côté pour lui parler à l'oreille d'une voix grave et rauque de plaisir

« Te souviens-tu de ce que tu es censée faire ? »

« Je…Quoi ? » Demanda la jeune femme perdue dans son plaisir

« Laisse moi te rafraichir la mémoire, sorcière. »

Severus arrêta de bouger, ignorant le râle de plainte de sa compagne. Il allait lui énumérer les consignes avec une lenteur exagérer, en sortant peu à peu d'elle, puis lui donner un bon coup de rein, ainsi de suite.

« Tu..dois…te…li…bé..rer… » souffla-t-il en se retirant, avant de replonger avec force en elle

« Aaaaah » Gémit Hermione, surprise par le plaisir

Il se retira lentement à nouveau.

« Tu… dois…te…dé…ten…dre »

Coup de rein.

« Ooh Sev… »

« Tu…dois…te…vider…l'esprit »

Coup de rien

« Aaaah »

« Et enfin… »

Coup de rein

« Tu »

Coup de rein

« Dois »

Coup de rein

« Lâ…*coup de rein*..cher…*coup de rein*..prise… »

« Aaaah Severus ne t'arrête pas » Cria Hermione

Severus enchaîna les pénétrations plus fort et plus vite, la sorcière commençant rapidement à perdre pied. L'homme savait parfaitement ce qu'il faisait, il voulait qu'elle lâche prise plus que jamais, qu'elle s'abandonne totalement à lui. Là où Hermione pensait qu'il souhaitait juste qu'elle jouisse, il n'avait pas tout à fait fini.

« Fais-moi confiance » Dit-il

Il retira les mains d'Hermione du miroir pour modifier leur position. Hermione retrouva ses hanches collées au miroir avec puissance et son dos en arrière reposant sur le torse de Severus, les bras relâchés de chaque côté des corps emmêlées. Severus la souleva légèrement pour que ses pieds ne touchent plus le sol. Le corps de la sorcière reposait entièrement en arrière sur celui de Severus, complétement bloqué par son bassin maintenu par le miroir au mur, aidant son amant à ne pas supporter tout le poids, et les reins de celui-ci.

Hermione ne pouvait pas bouger, elle ne pouvait que gémir et encaisser les accoues sauvage de cet homme incroyable derrière elle. C'était à la fois effrayant, excitant, exaltant et d'une intensité déroutante.

« Fais-moi confiance » Répéta-t-il d'une voix suave « Détend-toi… Ferme les yeux… Lâche prise…Abandonne-toi à moi… »

Hermione comprit et s'exécuta immédiatement. Elle ferma les yeux et laissa tout son corps au contrôle absolu de son amoureux, se laissa envahir par l'énorme vague de plaisir sur le point de déferler en elle comme jamais, elle ne contrôlait plus rien, elle était sienne, complétement abonnée à cet homme et au plaisir qu'il lui procurait.

« C'est bien… C'est bien mon amour… Abandonne-toi à moi Bébé… Complétement… Définitivement… Maintenant…Jouis pour moi Hermione… Jouis pour moi Bébé… » Haleta-t-il

Hermione explosa si fort qu'elle eut l'impression que le monde avait explosé avec elle. L'extase fut plus forte que tout ce qu'elle avait pu expérimenter jusqu'ici, elle se noya dans un plaisir incroyable, déconnectée du monde, sentant son amant grogner de plaisir aussi et se vider en elle avec puissance.

Lentement, le souffle court, Severus serra Hermione dans ses bras et l'aider à se remettre debout sur ses pieds. Sentant qu'elle était encore perdue sur son nuage et que son corps venait d'encaisser un torrent non négligeable de plaisir ravageur, il rassembla ses dernières forces pour la porter jusqu'à leur lit.

Avec douceur, il s'installa confortablement avec Hermione contre lui, dans leur lit moelleux et ils se blottirent l'un contre l'une sous la grosse couverture douce et noire comme la nuit. Bien installés, ils s'endormir immédiatement.


Le lendemain matin, un dimanche glacé mais ensoleillée, Hermione se réveilla comme si elle avait dormi pendant des jours entiers. Le lit était vide, et elle ne trouva qu'un rayon de soleil sur l'oreiller de son amant. Etonnée, elle se redressa douloureusement, lui ramenant aussitôt les ébats passionnés de la nuit passée. Severus était plein de ressources lorsqu'il s'agissait de combler une femme. Hermione découvrir une fiole de potion sur sa table de nuit ainsi qu'un mot. Avant toute chose, elle se leva doucement et grimaçant de douleur à cause des courbatures, pour aller enfiler une nuisette convenable et un peignoir en coton léger mais assez chaud. Elle s'assit au bord du lit et attrapa le mot.

A boire pour soulager tes courbatures. Je me suis levé tôt pour reprendre mes recherches avec Lucius, tu nous trouveras dans la grande véranda, Narcissa aime y déjeuner tous les matins pour profiter du soleil malgré le froid. Repose-toi en priorité. Je t'aime.
S.

Souriante, Hermione bu la potion et sentit immédiatement le soulagement de ses muscles, relaxé et la douleur dissipée. Au même moment, la porte de la chambre s'ouvrit sur Severus.

« Déjà réveillée, mon cœur ? » Sourit-il « Tu vas bien ? »

« Merveilleusement bien. Merci pour la potion, et moi aussi je t'aime » Dit-elle en secouant le bout de parchemin. « Et toi, ça va ? »

« Comment ça pourrait ne pas aller alors que tu es là ? » Dit-il en la prenant dans ses bras et embrassant son front.

« Les recherches avancent ? »

« Oui, étonnamment. Nous avons trouvé plusieurs sorts à tester, c'est tellement plus que ce que nous avions jusque-là. »

« Super ! Comment vont Narcissa et Lucius ? »

« Cissy est visiblement épuisée mais s'obstine à refuser de rester alité. Je comprends, mais ça me tue de la voir souffrir. Quant à Lucius, il est rongé par l'inquiétude de voir sa femme ainsi, il semble s'accrocher à l'espoir que ce livre représente. »

« Je vais m'habiller et vous aider. »

« Tu dois te reposer Hermione »

« J'aurais le temps de me reposer lorsque Narcissa sera guérit ! »

« Hermione… »

« Je sais que tu n'y crois pas, mais moi j'ai besoin d'y croire. Je veux la sauver, sauver mes patientes et que cela n'arrive plus jamais à personne »

« Je sais, mon cœur. Très bien, viens avec nous, mais promet-moi de prendre le temps de déjeuner avant de faire quoique ce soit ! »

« C'est promis, Sev. »

Ils conclurent leur accord d'un baiser.


Dans la véranda, Lucius aspiré dans la lecture, n'entendit pas tout de suite Wophy approcher, une lettre à la main. Surpris, le blond le remercia et découvrir une invitation officielle à un bal. Il allait la faire brûler d'un sort, il était hors de question de s'emmerder à ce genre de soirée, il avait mieux à faire. Toutefois, ses yeux furent attirés par le nom de la personne organisant cet événement.

Francesca Parkinson.

C'était tout autre chose. Cette garce était revenue, comme Severus l'avait prédit, et allait tenter de détourner l'attention de son absence soudaine par une grande soirée où elle n'aurait qu'à répondre à quelques questions de personnes curieuses, vite distraites par le bal. Il roula des yeux à l'idée de devoir se rendre à ce genre de soirée, et s'empressa d'aller prévenir Severus et Hermione du retour de la mère de leur suspect numéro un.


J'espère que vous êtes toujours là, que ce chapitre vous a plu et que cela vous intéresse que je reprenne le cours de cette histoire.
A très vite pour la suite !