Chapitre 14: Le buffle

POV Ron

J'ai couru pour la rattraper mais le temps que j'y arrive, elle était dans les bras de cette maladie de Parkinson. Je n'ai pas vraiment réfléchi mais me sentant coupable de son état, je me suis caché derrière un arbre, écoutant leur conversation. Si besoin se fait je pourrais agir instantanément.

POV Hermione

J'avais filé à toute allure, à l'extérieur. Mes yeux étaient tellement en larmes qu'il m'était difficile de voir où j'allais. Cependant, je me suis arrêtée quand j'ai senti des bras encercler ma hanche, d'une prise douce et délicate. Cette odeur fruitée je ne la connaissais que trop bien.

-Parkinson?

-Hmm.

-Qu'est-ce que tu fais encore là?

-Hé bien, j'avais comme un mauvais pressentiment. me dit-elle en me rapprochant d'elle assez pour qu'elle puisse enfouir son visage dans mon cou. C'est lui n'est ce pas?

-Hmm! acquiesçai-je d'un mouvement de tête.

-Je vais lui refaire son portrait! dit-elle prête à en découdre.

-Non! Ne fais pas ça! suppliai-je.

-D'accord!

Nous restions un moment en silence, emboîté l'une contre l'autre dans une position agréable. Je m'y sentais tellement bien que je ne voulais d'aucune manière en sortir.

-Pénélope.

-Pénélope?

-Oui, mon deuxième prénom est Pénélope. Ce qui donne au complet Pansy Pénélope Parkinson.

-Pansy Pénélope Parkinson!

-Oui!

-Pansy Pénélope Parkinson! ronronnai-je doucement contre son oreille lui procurant des frissons. Pansy Pénélope Parkinson! continuai-je à répéter. Je pouvais sentir sa température corporel augmenter doucement contre moi. Pansy Pénélope Parkinson!

Je pense que c'est la répétition de trop puisqu'elle avait commencé à me soulever et m'embrasser au niveau du cou.

-Pansy?

-Parle trop.

Elle nous avait fait disparaître dans un pop et nous avait fait réapparaître dans un petit vingt mètre carré. Elle me déposa délicatement sur le lit imprégné de son doux arôme fruité caractéristique. Elle s'impatienta, tenta d'enlever mon horrible t-shirt de supporter qui voulait rester accrocher à ma peau.

-Peste! Qui a fait un vêtement si difficile à enlever! injura-t-elle.

-Est-ce que la grande Pansy Pénélope Parkinson, aurait perdu ses capacités à enlever de simples vêtements. me moquai-je délibérément d'elle provoquant un grognement de sa part. Elle avait quasiment fini de me le retirer quand mon bras heurta malencontreusement un objet doux comme du duvet et l'envoyant valdinguer contre le sol. Wow! Ne serait-ce pas une peluche en forme de buffle? commentai-je.

Je crois que ce fut ma pire erreur de la journée. Pansy s'est tout de suite raidi, à l'appellation et quand elle le vit gisant contre le sol, elle s'est immédiatement précipité dessus, tentant d'enlever toute les poussières qui aurait pu se mettre.

-Je pense que nous devrons arrêter! me dit-elle.

-Pourquoi?

POV Pansy

Il y a six ans de cela dans l'atelier de couture des Lawrence, Lorie m'avait posé une question d'apparence anodine mais qui allait par la force des chose être les prémices de notre histoire.

-Pansy?

-Hmm! répondis-je concentrée sur ma tâche.

-C'est quoi ta créature magique préférée?

-...

-Les dragons, les fées, les elfes, les gobelins…

-Merlin, non! lui souris-je.

-Alors quoi? me demanda-t-elle curieuse et désespérée à la fois.

-Les Li...nes.

-Les quoi?

-Les licornes! rougis-je honteuse.

-Wow! répondit-elle surprise. J'ai une idée. me dit-elle énigmatique en prenant ma main.

-Qu'est-ce que tu fais? Le travail n'est pas terminé.

-T'inquiète! Ma tante n'en saura rien! me dit-elle confiante.

Après plusieurs minutes de marche, nous arrivâmes devant une machine remplie de peluches.

-Qu'est-ce que c'est? demandai-je intriguée.

-C'est un attrape-peluche. On met une pièce ici et ensuite on utilise un grappin pour en attraper un. m'expliqua-t-elle. Je te montre. Tu vois la licorne là-bas! Je vais essayer de l'attraper. me dit-elle.

Elle inséra une petite pièce dans la fente et commença à bouger les manettes.

-Fuck you! injura-t-elle la machine après sa vingtième tentative infructueuse.

-Tu veux que je t'aide. proposai-je en insinuant une aide magique.

-Dieu, non! Je vais te prouver qu'une Non-maj peut y arriver.

-Je vois ça. me moquai-je.

-Rigole! Rigole! Nous verrons qui fera la fière quand j'aurais une peluche. Ouais! J'ai réussi! s'exclama-t-elle victorieuse.

-Qu'est-ce que c'est? demandai-je, dévisageant la peluche.

-C'est un buffle!

-Un bubble?

-Non, un buf-fle! articula-t-elle lentement.

-Un buffle!

-Oui! N'est-il pas beau?

-Peut-être! répondis-je perplexe.

-J'aurais préféré t'offrir la licorne mais j'ai que celui-là à t'offrir. me dit-elle tristement.

-Merci! la remerciai-je.

J'étais tellement euphorique que j'ai fini par becquer ses lèvres, à sa grande surprise. Je pensais avoir tout gâcher mais elle m'a seulement sourit, de son sourire sincère qui avait réussi à réchauffer mon cœur endurcie par la guerre.

-Nous devrions rentrer! Tu sais ma tante! me dit-elle.

-Je croyais qu'il n'y avait aucun risque! ripostai-je confuse.

-Hé bien, c'est vrai mais ne sait-on jamais! me dit-elle en agrippant ma main. Nous devrions refaire une journée comme celle-ci. Hors travail, il en va de soit. termina-t-elle.

J'étais entièrement d'accord. C'était ainsi que notre relation plus qu'amicale avait germée. Germée avant la tragédie...Je sentais les larmes me venir et la main chaude de Granger en train de me tracer des cercles apaisants.

-Je suis désolée.

-Ce n'est pas ta faute! tentai-je de rassurer.

-Désolé, si je t'ai fait penser à quelque chose de triste. continua-t-elle à se lamenter.

-Regarde-moi, Granger! lui dis-je attendant son regard ancré dans le mien. Ce n'est pas ta faute. C'est juste que...je ne peux pas, je peux plus. Ce n'est plus le bon moment, d'accord. conclus-je.

Je voyais dans ses yeux toute la fébrilité et la déception dans mes propos. Je tentai de l'embrasser le plus doucement que j'ai pu mais elle m'a en quelque sorte esquivée.

-Je vais rentrer. me dit-elle sans vraiment me regarder, avant de disparaître.

La suite au prochain chapitre


Note de l'auteur: Enfin, plus d'informations sur le passé de Pansy!