A juju62: Un review fait toujours plaisir (je pense que c'est le cas pour toutes les personnes qui écrivent et publient des histoires?! ) :) Alors pour la réponse à ta question si Pansy va se réveillait avec sa famille unie et soudée et bien difficile à dire. Le temps nous le dira. Quant à Hermione, j'avoue qu'elle est sur une petite pente descendante. Force à elle!


Chapitre 28: Perturbation

POV Hermione

Je marchai sur le chemin de traverse, les dossiers en mains quand le ciel auparavant dégagé se couvrit subitement. Un cri strident transperça le bourdonnement habituel de la rue, me mettant en alerte. Je me dirigeai naturellement vers la zone concernée, ma baguette en main. De la sueur perla sur mon front, au fur et à mesure de ma progression. Les cris se firent plus intenses, m'attirant sur une nouvelle rue étrangement familière. Je ralentis ma course en apercevant une porte semi-ouverte d'où provinrent les cris. J'y entrai, poussant lentement la porte, mon cœur battant et pulsant de plus en plus fort dans ma cage thoracique. Mon regard se figea sur la silhouette se tenant au centre de la pièce. Ce ne fut autre que Pansy Parkinson. Par la suite, mon regard se glissa sur le trou de son haut où rapidement une tache de sang apparut et s'expansa. Ses yeux devinrent vides et elle s'écroula sur le sol.

La seconde suivante, je me trouvai à ses côtés tentant inutilement d'arrêter son saignement. La flaque s'agrandit, marquant de rouge mes mains, mes vêtements et le sol.

-Non! hurlai-je en me réveillant.

Ma respiration fut chaotique et erratique. Tout mon corps trembla et sua sous cette vision d'horreur. Ma vision était floue. Je pris de longues et grandes inspirations, tentant de regagner mon calme. Une fois fait, je pus remarquer que la lune éclairait ma chambre de sa douce lumière brune. Je fermai mes yeux, essayant de me rendormir pour être de nouveau accueilli par l'horrible scène. Je m'avouai vaincue et partis prendre un dossier. Je me mis à travailler.

A l'aube, mes paupière ne furent que de grosses poches lourdes et douloureuses. Je l'ignorai et allai me préparer à ma longue journée de travail.

Je pris mon petit déjeuner, sans saveurs, et me déplaçai dans ma salle de bain. J'attrapai ma brosse à dents et y coulai une partie de mon dentifrice. Je le mis dans ma bouche, frottai et rinçai. Je m'essuyai machinalement et j'invoquai une chemise blanche, un costard noir et une robe noire. Je m'habillai et repartis dans mon salon pour prendre et mettre mes dossiers éparpillés dans mon sac avant de rejoindre ma cheminette.

-Ministère. dis-je en jetant la poussière de cheminette et disparaissant dans une fumée verte.

Arrivée à destination, je me dépoussiérai brièvement en rejoignant mon bureau.

Je repoussai les décorations suspendues à ma porte et l'ouvris. Je traversai l'espace me séparant de mon bureau et m'assis sur ma chaise. J'ouvris mon sac, récupérant mes piles de documents. Je me mis au travail quand je fus interrompue par une personne toquant à ma porte.

-Entrez! dis-je ne prêtant pas plus d'attention à l'inconnu.

-Bonjour, Hermione.

-Ginny?! reconnus-je immédiatement sa voix. Que fais-tu là?

-Te rendre visite. me répondit-elle en tendant une boîte de chocogrenouilles. J'espère que tu les aimes toujours. me sourit-elle.

-Hmm, merci. dis-je en le prenant et le déposant sur le recoin de mon bureau. L'image d'un feu d'artifice à l'honneur du neuvième anniversaire de la grande Victoire se joua sur l'emballage.

Ginny me scruta silencieusement avant de reprendre comme si rien n'était.

-Je me demandais si tu étais libre pour un dîner?

-Non! Je suis occupée! refusai-je prestement son offre.

-Je vois. Tu as déjà pris ta décision. dit-elle vaincue.

-Attends. Je...j'essayerai de voir ce que je peux faire. l'arrêtai-je, une pointe de culpabilité m'attrapant.

-Ok, d'accord! Bonne journée, Mione! sauta-t-elle de joie avant de partir.

Je lâchai un long souffle et repris mon travail.

POV Philémon, Passé.

J'étais assis sur ma chaise, travaillant sur un devoir. Pléthon était allongé sur son lit. Il bascula pour me faire face.

-Hey, Pléthon. m'interpela-t-il.

-Oui?

-Est-ce que tu sais ce que tu veux faire après Poudlard?

-Fructifier la fortune des Parkinson. répondis-je d'un ton égal, continuant imperturbablement mon travail.

-Tu n'as jamais pensé à voyager?

-Non. dis-je indifférent.

-Voir les merveilles que réserve le monde?

-Non. me concentrai-je sur un problème coriace.

Ma pensée s'égara des lignes de calculs pour s'arrêter sur l'image fugace d'une masse sous un drap vert. Je me forçai à la chasser et regagnai mon problème. Apercevant l'heure avancée, je me levai et partis dîner. Pléthon me suivit de près.

Je m'assis à ma place habituelle et remplit mon assiette, n'épargnant pas de regard à mes congénères. J'étais en train de prendre ma première bouchée quand je fus interrompu par un garçon de ma maison. Albert Beurk était le fils aîné de Monsieur Madame Beurk dont mon père avait provoqué une perte importante de leur clientèle.

-Hé, Parkinson? Sais-tu pourquoi tu n'as aucun ami?! railla-t-il sous l'amusement de ses comparses.

-Parce que...je vis le torse bombé sous le drap vert qui disparut aussitôt... je ne m'encombre pas de troll sans cervelle. dis-je indifférent en reprenant mon action précédente.

-Connard! se jeta-t-il sur moi.

Il fut intercepté par les réflexes habiles de Pléthon.

-Puis-je savoir ce qu'il se passe? exigea notre prof de potions, nouvellement arrivé.

-C'est Parkinson qui a commencé. se plaignit-il l'agresseur.

-C'est faux, professeur. C'est lui qui s'est jeté sans raison sur Phil. protesta Pléthon pendant que je remettais correctement mes vêtements et essuyé le sang apparut sur ma lèvre inférieure. Une légère douleur désagréable titilla mon cerveau renvoya à l'image du corps sous le drap vert. Mes yeux remontèrent vers le haut, apercevant une peau pâle qui disparut un nouvelle fois.

-Silence! M. Parkinson, M. Beurk et M. Padley, vous avez deux heures de retenue. Veuillez vous présenter à 9h, demain matin à mon bureau. ordonna-t-il avant de repartir. Et avant que j'oublie...traina-t-il sur ce dernier... 10 points de maison chacun. J'espère, pour vous, que vous ne recommencerez pas. termina-t-il sévèrement.

-Oui, professeur. répondirent-ils.

-Quel chartier! siffla Pléthon tout en s'asseyant à côté de moi. Est-ce que ça va? me regarda-t-il inquiet. Son visage se confondit avec celui de l'homme sous le drap. C'était celui de Pléthon beaucoup plus âgé vidé de tout vie.

Je me suis immédiatement réveillé en sueur. Je posai ma main sur mon front, enfouissant l'horrible souvenir qui s'était mêlé avec celui de Poudlard. Je jetai un œil instinctivement à ma droite pour me rappeler l'absence de ma femme. Je me levai et marchai vers mon salon.

-Maître Parkinson à une mauvaise tête ce matin. indiqua l'elfe de maison en transportant mon café et ma gazette à ma place.

-Peu importe. Mon travail m'attend. dis-je en prenant ma gazette et mon café en main et me dirigeant à l'intérieur de mon bureau.