A juju62: Je suis d'accord! Ils devraient avoir la possibilité de faire de beaux rêves. Le souvenir de Pléthon pourrait bien aider notre petit Phil mais ce sera pas pour ce chapitre, désolé... Quant à Hermione donnons lui un gros câlin. Elle en a besoin!
Chapitre 29: Le dîner
POV Hermione.
-Mme Granger, Veuillez rentrer chez vous! demanda explicitement le ministre de la magie.
-Mais j'ai encore l'affaire sur le conflit entre…
-Je ne veux pas le savoir. Partez! exigea-t-il d'un ton fatigué.
-D'accord, Monsieur. pris-je mes affaires en remorques en partant.
Je me déplaçai dans le hall quand j'entendis une sorcière se plaindre bruyamment contre la pluie battante. Elle se jeta un rapide sort de séchage et se retourna vers moi.
-Jean!? me reconnut-elle comme mon autre personnalité.
Elle avait la peau basanée, les cheveux noirs coupés au carré, un nez légèrement retroussé et les yeux d'un brun intense. Je fus instantanément frappé par la ressemblance flagrante avec Pansy. L'ensemble des traits, des courbes, de sa posture et de sa gestuel sonnaient Pansy. Mon souffle en fut momentanément coupé.
-Est-ce que ça va? demanda-t-elle inquiète en ramassant les affaires que j'avais laissé tomber.
-J-je..oui. déglutis-je fortement en récupérant les affaires qu'elle me remettait.
-Tu es sûre?! Tu es toute pâle. dit-elle en touchant mon front.
Je me reculai instinctivement.
-Je vais bien. Je dois y aller. paniquai-je, ma voix faiblissant alors que je me précipitai vers l'une des cabines utilisées par les employés pour rentrer chez eux.
J'y fonçai comme si ma vie en dépendait. Une fois à l'intérieur, je jetai de la poudre de cheminette et je réapparus dans mon salon vacillant légèrement sur le côté. Je me rattrapai par le coin de ma cheminée, réussissant à me stabiliser. Je me détachai du recoin pour laisser négligemment mon sac glisser le long de mon avant-bras, de mon poignet et de ma main et finissant son parcours laborieux sur mon sol froid et dur. Je me mis à marcher vers mon fauteuil déposant sur le chemin les quelques affaires que j'avais encore en main. Je me mis en boule et ne retint pas les larmes montantes et débordant de leur loge.
Pansy me manquait!
Après quelques minutes ou heures, je frottai les larmes traîtresses et tournai mes yeux, à la recherche d'une distraction bienvenue. Ils furent attirés par la petite boîte renversée de chocogrenouilles gisant hors de mon sac. Je jetai un rapide accio et attrapai la petite boîte volante. Je caressai inconsciemment le couvercle bleu nuit en traçant des motifs hasardeux quand le souvenir de la proposition de Ginny me revint. Elle ne me sembla plus invraisemblable et c'était peut-être la distraction que je recherchais. Je me levai soudainement me soignant un minimum avant de me rendre dans le salon des Potter.
-Hum. Bonsoir. J'espère que je ne vous dérange pas? demandai-je d'une petite voix.
-Jamais. sourit Ginny en me donnant une grande embrassade.
-Heureux que tu sois là. me sourit à son tour Harry d'un petit mouvement de main. Je vais te chercher une assiette. me prévint-il de son départ dans la cuisine.
-Allons nous asseoir. me guida-t-elle vers leur grande table en bois massif, recouverte d'une nappe verte et jaune.
Je la suivis silencieusement et m'assis sur la chaise voisine.
-Comment s'est passé ta journée? me demanda-t-elle enjouée.
-Chargé. répondis-je en jouant nerveusement avec mon bas de veste.
-C'est tout toi. me sourit-elle chaleureusement.
Harry revint peu après avec mes couverts de table et trois bouteilles de bièraubeurre sous le bras. Il déposa mon assiette, mon verre, ma fourchette et mon couteau et me tendit une bouteille que je pris gracieusement. Il fit de même à Ginny et il en garda la dernière pour lui.
-Merci, chérie. remercia grandement Ginny.
-Tout le plaisir est pour moi, mon cœur. l'embrassa-t-il, un large sourire s'étirant sur leur lèvres respectives.
Je sentis un pincement au cœur. Je les enviais autant que je les jalousais.
-Est-ce que ça va? me demanda-t-elle, ponctuée d'une certaine inquiétude.
-Ouais. sonnai-je faux même à mes propres oreilles. J'ouvris et bus une grande gorgée de liqueur dorée. Je pensais juste que vous formez un joli couple.
-Merci. Je suis sûre que toi et Pan… Elle se coupa en réalisant son erreur. Je suis désolé. s'excusa-t-elle immédiatement en avisant mon visage tordu.
-Wow! Ouais. Ce n'est rien. me détournai-je, voulant boire un autre gorgé de ma bièraubeurre pour être arrêté par la rousse.
-Hermione. m'appela-t-elle de sa voix douce et précautionneuse.
-J'ai pas envie d'en parler! Je veux juste passer une bonne soirée. suppliai-je désespérée.
-D'accord. Faisons ça! dit-elle compréhensive et se levant pour aller chercher les plats.
Elle revint avec les plats fumants libérant leurs bonnes odeurs alléchantes : pâtés en croûte, pommes de terre rôtis, rosbif et sauce pour viande. Mon ventre gargouilla malgré moi. Je n'avais que peu mangé à midi.
-Pardon! m'excusai-je en rougissant d'embarras.
-Ce n'est rien. me rassura la rousse en me tendant la pince en fer. Mangeons!
L'ambiance était bon enfant. Ginny se plaignait de son entraîneuse exigeante et du nombre astronomique d'exercices qu'elle devait effectuer. Elle jura que la vieille sorcière était un tyran qui voulait l'achever. Harry lui sourit, amusé et lui rappela que c'était cela le Quidditch professionnel.
-Je sais, oui. accepta-t-elle, résignée et grognant. Au fait, Hermione. m'interpela-t-elle.
-Ouais?! levai-je un sourcil interrogateur en fourrant ma fourchette bourré d'un bout de ma tranche de rosbif et de patates cuites dans ma bouche.
-Est-ce que tu viens au festival des dix ans?
-Je… mon cerveau me projeta de nouveau dans l'allée où j'avais l'intention de demander à Pansy Parkinson de m'y accompagner.
-Mon dieu, tu pleures. essuya-t-elle ma larme.
-Non! secouai-je ma tête, essayant de chasser les mauvaises pensées en même temps que j'essuyai frénétiquement les larmes traîtresses.
-Hey! m'appela-t-elle doucement en posant une main hésitante sur mon avant-bras.
-Ouais. répondis-je difficilement après quelques secondes.
-Tu peux nous parler. inclua-t-elle elle et Harry.
-Je sais. frottai-je mes yeux. C'est juste...j'ai l'impression que mon monde s'effondre et que je ne peux rien faire pour le maintenir. Je ne sais pas quoi faire, Ginny. avouai-je mon impuissance en me jetant dans ses bras.
-Tu n'as pas à le faire seule! m'assura-t-elle, pleine de conviction, en frottant mon dos.
J'hochai ma tête, plongeant plus profondément dans l'étreinte.
Petite note numéro 1: J'imaginais la petite boite bleue de chocogrenouilles voler comme le TARDIS dans Doctor Who même si c'est peu probable.
Petite note numéro 2: Les couleurs de la nappe de Ginny et Harry sont un rappel des couleurs des Holyhead Harpies.
