A juju62: Merci pour le commentaire et oui elle est enfin réveillée!


Chapitre 34: Réveil.

POV Pansy

Je clignai plusieurs fois des yeux essayant de rétablir ma vision submergée par le flot de lumière du soleil. Les traces d'une douleur sourde irradier encore le sommet de mon front comme si j'avais été percuté directement par une surface solide. Elle m'avait extrait hors de ma voile brumeuse et confuse où mon esprit errait et avait été emprisonné pendant je ne sais combien de temps.

-Bonjour, Parki. me salua de son air naturellement enjouée et séductrice que je ne connaissais que d'une seule personne.

-Jean?!

-Bonne réponse, belle endormie. confirma-t-elle en réajustant ses vêtements de sorte qu'elle se sentit plus à l'aise à l'intérieur.

-Ton front est rouge. notai-je en tendant ma main sur la zone.

-Hmm…fredonna-t-elle se penchant dans le toucher. Pas plus que le tien. fit-elle remarquer en même temps qu'elle finit son dernier ajustement vestimentaire avant d'ancrer son regard brun dans le mien qui eut pour effet immédiat de me faire sauter un battement. Tu m'as manqué. me chuchota-elle presque inaudible mais avec tant de sincérité qu'il me traversa de plein fouet et qui me provoqua l'échauffement de mes joues.

Je détournai instinctivement mes yeux pour éviter son intensité quand je captai une nouvelle forme humanoïde à droite de ma périphérie.

-Mère?! la reconnus-je facilement.

-Pansy! se réjouit ma mère d'une larme retenue. Elle s'approcha lentement de ma position en me demandant implicitement l'accord d'entrer dans mon espace personnel dont je ne sus comment réagir étant prise au dépourvu de sa présence. Elle me prit la main comme pour s'assurer que cela n'était pas une illusion de son esprit et quand elle fut certaine, elle laissa libre court à sa larme de s'écouler au coin de son œil. Tu es réveillée?!

-Oui. confirmai-je toujours légèrement sans voix. Où suis-je? demandai-je soudainement comme happé par la réalité de mon environnement dont j'avais une vague idée mais dont j'ignorai encore la raison réelle de ma présence en ce lieu.

-Nous sommes à l'hôpital Sainte-Mangouste. me répondit-elle.

-S-a-i-n-t-e M-a-n-g-o-u-s-t-e?! articulai-je lentement en état de choc en même temps que je déglutissais difficilement à la confirmation de mon hypothèse.

-Tu ne te souviens pas de ton accident?! demanda-t-elle passablement inquiète.

-Je-euh….pressai-je mes mains sur mes tempes essayant de me souvenir mais ma mémoire était brumeuse et douloureuse comme si une barrière invisible et indicible m'empêchait d'y accéder malgré toutes mes tentatives, seuls quelques mots s'en échappaient.

Ils étaient épars et sans lien apparent et plus je me forcai à mettre le doigt sur la chose insaisissable dont je pouvais presque toucher les contours, plus je me sentis envahi par une douleur intense qui parsema ma vision d'un nuage de points noirs de plus en plus nombreux.

-Hé! Regardes-moi! exigea Jean, m'obligeant à détourner mon attention sur elle et de m'extirper de mes pensées. Bonne fille. me félicita-t-elle d'un sourire fière après avoir s'être assuré que ma respiration avait retrouvé un rythme à peu près normal.

-Jean!? remarquai-je les derniers filaments d'énergie émaner de ma main dont certain avait provoqué contre ma volonté de légères brûlures contre la sienne.

-Ouais? me sourit-elle en m'indiquant de poursuivre ma pensée.

-Ta main…

-Oh?! Ouais. haussa-t-elle les épaules, ne voyant pas visiblement le problème de la chose.

-Je suis dés…commençai-je à fondre en larmes en me rappelant de la dernière fois où j'avais causé du mal à une autre personne que je tenais fermement.

-Non! Ne pense pas à finir cette phrase. me coupa-t-elle autoritaire.

-Mais…

-Tu n'as rien fait de mal. m'assura-t-elle avec une quantité de chaleur enviable que je n'étais pas convaincu de mériter.

-Je-euh…d'accord. lui répondis-je faiblement, coupable et dubitative, en baissant mon regard sur ma main dont elle massa le dessus avec son pouce.

-Hé? tenta-t-elle d'attirer mon attention.

-Humm. regardai-je toujours fixement vers le bas.

-Parki? tenta-t-elle de nouveau d'un geste presque désespéré.

-Oui? grognai-je en remontant mon regard dans le sien.

Elle arrêta toutes tentatives de former des mots comme si elle se trouvait en manque de ceux-ci. Je suivis son mordillement au niveau de sa lèvre inférieure me demandant ce qui pouvait bien se passer dans sa tête.

-Cela devrait être interdit d'avoir l'air si embrassable en étant en colère. lâcha-t-elle à bout de souffle.

-Jean! l'avertis-je en étant un peu prise de court.

-Quoi?! Je ne dis que la vérité. se défendit-elle.

-Toi! ne trouvai-je de mots pour la décrire comme tant de fois par le passé.

-Moi? arqua-t-elle son sourcil.

-Hum hum! interrompa ma mère en sentant la tension monter entre nous.

-Oui? me détournai de Jean pour regarder ma mère.

-Je vais signaler ton réveil au sorcier-guérisseur. prévint ma mère semblant éviter de nous regarder.

-D'ac-...

-Je n'en ai pas pour longtemps. se précipita-elle de préciser avant de s'enfuir derrière la porte de la chambre, trébucha presque sur elle-même dont je pus noter de quasi anormal dans son cas.

-D'accord. avais-je accepté d'un hochement de tête avant de la voir disparaître de la chambre.

-Nous sommes seules pour un court instant. releva Jean avec un rictus se dessinant au coin de sa lèvre.

-Ne penses pas…l'avertis-je en ne reconnaissant que trop bien ce visage.

-Mais…fit-elle la moue comme une enfant. J'ai une douleur dans la main…commença-t-elle lentement…cela mérite bien une petite compensat…

-D'accord! acceptai-je en me sentant complètement manipulé.

-Super! s'illumina-t-elle, se penchant pour m'embrasser.

-Voilà! la reculai-je.

-Pas assez…marmonna-t-elle mendiant pour en avoir un autre.

-Un dernier. la prévins-je.

-Hmm…m'embrassa-t-elle une nouvelle fois.

Elle profita de mon bref flottement pour m'en voler un autre.

-Jea…fondis-je. Elle peut revenir à tout moment.

-Si c'est ta mère le problème, je…

-Tais-toi! l'embrassai-je fort.

-Ok! me sourit-elle en ne s'éloignant pas trop loin de mon visage.

Elle resta ainsi, traçant les contours de mon visage. Elle repoussa une petite mèche de cheveu corbeau derrière mon oreille. Elle ne s'éloigna qu'en entendant les bruits de pas se rapprocher dont ils firent apparaître ma mère suivit d'un sorcier en robe verte qui coupa court.